L'expression peut paraître provocatrice, au moment où le gouvernement planche sur un projet de « mariage pour tous », mais il n'en est rien. Au demeurant, il n'est pas dans la nature de ce blog de jeter des pavés dans la mare...
Car à bien y réfléchir, qu'est-ce donc que le mariage, si ce n'est un vague bout de papier contractuel, générateur de quelques droits républicains et de menus avantages fiscaux, mais surtout de pleins d'ennuis, qui selon les statistiques, attire de moins en moins de gens, et se termine souvent assez mal.
Il n'est d'ailleurs pas étonnant que M. Hollande s'intéresse de près à la question : il n'y connaît fichtre rien ! Bien qu'il fut en ménage avec Ségolène Royal qui lui donna 4 enfants, bien qu'il parade désormais, fier comme Artaban, sous les ors des palais nationaux, flanqué de sa turbulente compagne du moment, il n'a jamais cru bon de sceller par un quelconque pacte, ses amours. Il est donc « normal » qu'il conseille la chose à tout le monde...
Bien sûr, chacun l'aura compris, il n'est question ici en l'occurrence, que de l'union civile, conclue « devant monsieur le maire », comme on dit. Rien à voir naturellement avec le mariage religieux avec lequel on semble le confondre plus ou moins consciemment, comme pour créer et entretenir la controverse, des plus scabreuses.
Ce dernier transcende en effet les lois éphémères de la République. Il s'inscrit dans une foi qui lui confère, à condition d'y croire, le sceau du sacré et de l'irréversibilité. Seul la mort peut le défaire. Ça donne évidemment le vertige (mais ne règle pourtant rien face à l'éternité...)
Du mariage religieux, il n'y a en tout état de cause, rien à dire de nouveau. Personne n'est obligé de s'y soumettre, et les joies et les responsabilités qu'il donne à ceux qui s'y engagent sont peu négociables ici bas, même par un gouvernement "démocratiquement élu"..
Il n'est évidemment pas surprenant que les réactions hostiles les plus vives au projet gouvernemental proviennent de celles et ceux pour lesquels la foi religieuse est la plus forte. Sans doute ont-ils l'impression qu'en cherchant à galvauder ce qui pour eux s'inscrit dans le rite, on cherche à les atteindre en tant que croyants et à flétrir les plus hautes aspirations de l'âme.
Même si l'on peut comprendre leur sentiment, il est pourtant difficile de suivre leur raisonnement, lorsqu'on estime important de ne pas mélanger loi divine et lois humaines.
On peut néanmoins y être plus sensible qu'au tombereau de sottises, et de provocations insanes en provenance du camp adverse, celui des "progressistes" et des "égalitaristes" ! Du point de vue de ces derniers, le débat apparaît même d'un tel comique, d'une telle bouffonnerie qu'il doit faire se retourner Molière dans sa tombe. Que des gens, soi disant libérés des aliénations réactionnaires prennent la défense d'une institution aussi représentative de l'ordre bourgeois, ne manque pas de sel...
En l'occurrence, la palme du conformisme pense-petit, bien que difficile à attribuer, pourrait revenir au magazine Les Inrocks. A la manière de M. Prudhomme, il affichait avec une fatuité grotesque et un indicible mauvais goût son engagement, croyant notamment très malin et audacieux de faire de la surenchère, en réclamant pour les homosexuels tout et tout de suite : mariage, adoption, procréation...
Car à bien y réfléchir, qu'est-ce donc que le mariage, si ce n'est un vague bout de papier contractuel, générateur de quelques droits républicains et de menus avantages fiscaux, mais surtout de pleins d'ennuis, qui selon les statistiques, attire de moins en moins de gens, et se termine souvent assez mal.
Il n'est d'ailleurs pas étonnant que M. Hollande s'intéresse de près à la question : il n'y connaît fichtre rien ! Bien qu'il fut en ménage avec Ségolène Royal qui lui donna 4 enfants, bien qu'il parade désormais, fier comme Artaban, sous les ors des palais nationaux, flanqué de sa turbulente compagne du moment, il n'a jamais cru bon de sceller par un quelconque pacte, ses amours. Il est donc « normal » qu'il conseille la chose à tout le monde...
Bien sûr, chacun l'aura compris, il n'est question ici en l'occurrence, que de l'union civile, conclue « devant monsieur le maire », comme on dit. Rien à voir naturellement avec le mariage religieux avec lequel on semble le confondre plus ou moins consciemment, comme pour créer et entretenir la controverse, des plus scabreuses.
Ce dernier transcende en effet les lois éphémères de la République. Il s'inscrit dans une foi qui lui confère, à condition d'y croire, le sceau du sacré et de l'irréversibilité. Seul la mort peut le défaire. Ça donne évidemment le vertige (mais ne règle pourtant rien face à l'éternité...)
Du mariage religieux, il n'y a en tout état de cause, rien à dire de nouveau. Personne n'est obligé de s'y soumettre, et les joies et les responsabilités qu'il donne à ceux qui s'y engagent sont peu négociables ici bas, même par un gouvernement "démocratiquement élu"..
Il n'est évidemment pas surprenant que les réactions hostiles les plus vives au projet gouvernemental proviennent de celles et ceux pour lesquels la foi religieuse est la plus forte. Sans doute ont-ils l'impression qu'en cherchant à galvauder ce qui pour eux s'inscrit dans le rite, on cherche à les atteindre en tant que croyants et à flétrir les plus hautes aspirations de l'âme.
Même si l'on peut comprendre leur sentiment, il est pourtant difficile de suivre leur raisonnement, lorsqu'on estime important de ne pas mélanger loi divine et lois humaines.
On peut néanmoins y être plus sensible qu'au tombereau de sottises, et de provocations insanes en provenance du camp adverse, celui des "progressistes" et des "égalitaristes" ! Du point de vue de ces derniers, le débat apparaît même d'un tel comique, d'une telle bouffonnerie qu'il doit faire se retourner Molière dans sa tombe. Que des gens, soi disant libérés des aliénations réactionnaires prennent la défense d'une institution aussi représentative de l'ordre bourgeois, ne manque pas de sel...
En l'occurrence, la palme du conformisme pense-petit, bien que difficile à attribuer, pourrait revenir au magazine Les Inrocks. A la manière de M. Prudhomme, il affichait avec une fatuité grotesque et un indicible mauvais goût son engagement, croyant notamment très malin et audacieux de faire de la surenchère, en réclamant pour les homosexuels tout et tout de suite : mariage, adoption, procréation...
Ceux qui au nom de l'émancipation ne cessent d'oeuvrer à la désintégration progressive des repères traditionnels structurant la société, revendiquent aujourd'hui le "mariage pour tous", véritable chef-d'oeuvre de tartuferie contemporaine. Alors que le nombre d'unions classiques est en baisse (il a été divisé par deux en quelques quatre décennies), et qu'on enregistre désormais chaque année un divorce pour 2 mariages, quel troublant paradoxe que de vouloir en étendre le principe à des populations hors norme, par nature.
S'il ne s'agit que de donner un cadre légal à des schémas de vie commune non conventionnels, pourquoi ne pas améliorer le PACS (Pacte Civil de Solidarité) dont le succès ne se dément pas, plus de 10 ans après sa création ? Pourquoi d'ailleurs ne pas en élargir les prérogatives à d'autres cas de figures ? En quoi des frères et soeurs vivant sous le même toit constituent-ils une option “familiale” plus choquante qu'une communauté d'homosexuels ?
Il y aurait beaucoup à dire lorsque les canons traditionnels bornant la morale et la bienséance volent en éclat. Il y a sans doute un grand risque de propagation du non-sens à tous les étages de l'organisation sociale, mais en définitive, qui peut affirmer avoir raison lorsqu'il s'agit de défendre ou au contraire de détruire les modèles ancestraux ?
Mais qu'au moins, on se garde de tomber dans l'hypocrisie. ou la niaiserie. Après tout, si l'Etat était plus soucieux des libertés individuelles, et si le peuple était vraiment constitué d'individus pleinement responsables, on pourrait prôner l'abolition pure et simple du mariage civil et laisser aux seuls croyants le soin de se mettre en conformité avec leur religion.
Quel bonheur ce serait ! On pourrait ainsi chanter, à l'instar de Georges Brassens, et de sa "non-demande en mariage" :
J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main,
Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin...
6 commentaires:
Cher Pierre Henri
votre raisonnement est implacable, votre style délicieux et votre prose infiniment réconfortante
merci pour les trois
Rien à voir avec le sujet... mais juste pour vous féliciter pour votre excellent commentaire du livre de Tony Blair que nous avons repris ici ;-)
http://extremecentre.org/2012/12/10/mon-blair-ce-heros/
Merci Claude de votre fidélité et de vos appréciations si réconfortantes.
A Sil : c'est beaucoup d'honneur, je vous en remercie. Que vive l'esprit de Liberté !
Un texte aussi improbable par sa justesse et toujours son style. Quel nouveau dessert que tu nous proposeras? J'en ai l'eau a la bouche.
Magnifique texte en effet. Bien que croyant, je ne suis marié religieusement que dans des conditions qui n'enfreignent pas les lois idiotes de la Répubublique lesquelles obligent au mariage civil avant qu'un ministre des cultes puisse célébrer un mariage religieux.
Monsieur HOLLANDE ne s'est pas marié, il n'a jamais exercé le moindre métier, sauf celui de politicien, de piètre politicien. Il est d'une indigence insigne dans ses propos, son paraître, et son action. La seule chose boulersifiante qu'il ait à nous proposer, c'est le mariage des homosexuels et la PMA. Comme le disait un jeune manifestant le 17 novembre sur sa pancarte : "Il n'y a pas d'ovule dans les testicules".
Pour moi, la ligne jaune est franchie et je ne me sens nullement l'obligation d'obéir à ces gens qui ont usurpé le pouvoir par la calomnie et le mensonge.
Suis tout à fait d'accord sur votre point de vue et je ne comprends pas pourquoi ne pas élargir le PACS puisqu'il a le mérite d'exister...Le mariage pour tous...de mon point de vue, c'est un faux problème créé de toute pièce
pour amuser les masses !!
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