Laissons-nous submerger par le torrent de bleu
Que déverse le ciel prodigue en féeries
Et laissons se dissoudre en milles rêveries
Le réel qui se met à compter pour si peu
Laissons se perdre au loin dans un désert poudreux
Les sources de douleurs pour un moment taries
Et jusqu’aux souvenirs de souffrances guéries,
Décombres engloutis d’un monde malheureux.
Il faut penser à vous chères cendres qui fûtes
Il faut penser à vous doux enfants à venir
Un même sort vous lie : naître et toujours mourir !
Mais pour l’heure, buvons le temps et ses volutes
Qui chargés d’un parfum de chagrin et d’ennui
S’ouvrent suavement sur l’azur infini...
2 commentaires:
Decidement cher Pierre Henri, fleurit chez vous ce don particulier de ciseler le sonnet, forme légère mais exigeante .
Cultivez le je vous en prie dans votre jardin poétique pour notre plus grand bonheur
Vous savez si bien allier dans de subtiles arabesques, transparentes élégantes et suaves la grâce, la nostalgie, la douceur lasse de l’été, le vertige de l’instant et les charmes de la rêverie
Heureux de vous savoir toujours présente au rendez-vous de ce blog chère Claude, et touché par vos mots si gentils. L'été incline à laisser les pensées en liberté, même si un brin de nostalgie subsiste, en toile de fond...
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