Cette année, Alfred Jarry (1873-1907) aurait cent cinquante ans. S’il était soudainement ramené à la vie, que penserait-il de notre époque ?
Éclaterait-il d’un grand rire vainqueur devant l'absurdité qui s’est emparée des esprits et qui règne sans partage, ou bien ferait-il grise mine devant tous les donneurs de leçons, les sectaires et les fanatiques qui prétendent réenchanter le monde en pratiquant le chaos ?
Il est permis de pencher pour la seconde option.
Il est vrai que le non-sens qui caractérise notre temps dépasse en puissance l’imagination débordante de l’inventeur d’Ubu. Mais les agitateurs professionnels qui voudraient casser la société au nom de ce qu'ils appellent "le vrai sens de la vie", sont tellement forts de leurs certitudes et de leurs utopies, tellement enivrés de leurs slogans pontifiants, qu’ils sont aujourd’hui l’incarnation même de l’insondable bêtise humaine. Face à eux, les pouvoirs publics (avec des petits p), dédaigneux, lâches et versatiles, méritent plus que jamais l’appellation de satrapes du grandiloquent royaume des idées reçues, qu’est devenue notre société prétendue “avancée”.
Le spectacle est dans la rue, il n’est plus guère de mots pour décrire sa vanité, son inconsistance et sa déraison. Peu importe le prétexte puisqu’on entre en vandalisme comme on tombe en religion. Un peu partout, parfois à l'instigation même de maires et de politiciens indignes, les poubelles, comme les forêts, allumées par des crétins illuminés s’embrasent au mépris de l’écologisme élémentaire. Après les discours pompeux sur l'hygiène de vie et la protection de la nature, c’est le foutage de gueule généralisé. Ceux-là même qui prédisent l’apocalypse climatique et qui prônent l'altermondialisme, précipitent le désastre en saccageant consciencieusement l’environnement. Ces nouveaux barbares souillent tout ce qu’ils touchent, pillent sans vergogne les biens produits par le capitalisme honni, enlaidissent les cités et les rendent invivables, insultent l’histoire et la culture, démolissent les repères sociétaux, foulent au pied toute morale, et organisent avec opiniâtreté les pénuries en tous genres. Désormais, leur but ultime est d’abolir le travail en se nourrissant de l’illusoire prospérité d’un monde qui s’écroule sous leurs coups de boutoirs.
Pendant ce temps, la pompe à phynances, actionnée par des gestionnaires à la petite semaine, marche à plein régime. Elle brasse les contresens économiques de base, mouline les déficits, déverse la monnaie en dépit du bon sens, invente toujours plus de taxes, stérilise à coup de lois et de réglementations l’audace et les initiatives, tout cela en manifestant un consternant contentement de soi.
Plus que jamais, devant ce flot croissant de stupidités, on peut conclure avec l’inénarrable docteur Faustroll que “la Pataphysique est la science !”
Éclaterait-il d’un grand rire vainqueur devant l'absurdité qui s’est emparée des esprits et qui règne sans partage, ou bien ferait-il grise mine devant tous les donneurs de leçons, les sectaires et les fanatiques qui prétendent réenchanter le monde en pratiquant le chaos ?
Il est permis de pencher pour la seconde option.
Il est vrai que le non-sens qui caractérise notre temps dépasse en puissance l’imagination débordante de l’inventeur d’Ubu. Mais les agitateurs professionnels qui voudraient casser la société au nom de ce qu'ils appellent "le vrai sens de la vie", sont tellement forts de leurs certitudes et de leurs utopies, tellement enivrés de leurs slogans pontifiants, qu’ils sont aujourd’hui l’incarnation même de l’insondable bêtise humaine. Face à eux, les pouvoirs publics (avec des petits p), dédaigneux, lâches et versatiles, méritent plus que jamais l’appellation de satrapes du grandiloquent royaume des idées reçues, qu’est devenue notre société prétendue “avancée”.
Le spectacle est dans la rue, il n’est plus guère de mots pour décrire sa vanité, son inconsistance et sa déraison. Peu importe le prétexte puisqu’on entre en vandalisme comme on tombe en religion. Un peu partout, parfois à l'instigation même de maires et de politiciens indignes, les poubelles, comme les forêts, allumées par des crétins illuminés s’embrasent au mépris de l’écologisme élémentaire. Après les discours pompeux sur l'hygiène de vie et la protection de la nature, c’est le foutage de gueule généralisé. Ceux-là même qui prédisent l’apocalypse climatique et qui prônent l'altermondialisme, précipitent le désastre en saccageant consciencieusement l’environnement. Ces nouveaux barbares souillent tout ce qu’ils touchent, pillent sans vergogne les biens produits par le capitalisme honni, enlaidissent les cités et les rendent invivables, insultent l’histoire et la culture, démolissent les repères sociétaux, foulent au pied toute morale, et organisent avec opiniâtreté les pénuries en tous genres. Désormais, leur but ultime est d’abolir le travail en se nourrissant de l’illusoire prospérité d’un monde qui s’écroule sous leurs coups de boutoirs.
Pendant ce temps, la pompe à phynances, actionnée par des gestionnaires à la petite semaine, marche à plein régime. Elle brasse les contresens économiques de base, mouline les déficits, déverse la monnaie en dépit du bon sens, invente toujours plus de taxes, stérilise à coup de lois et de réglementations l’audace et les initiatives, tout cela en manifestant un consternant contentement de soi.
Plus que jamais, devant ce flot croissant de stupidités, on peut conclure avec l’inénarrable docteur Faustroll que “la Pataphysique est la science !”
3 commentaires:
Le libéralisme n'a AUCUNE morale.
D'autre part, comment pourrait-on casser quelque chose qui, selon Maggie (qui doit être à l'heure actuelle en train d'affronter les affres de l'Enfer, en compagnie de ses coreligionnaires Ronald et Augusto), n'existe pas ("La société n'existe pas. Il y a des individus, vous savez, et des familles.") ? Bref...
....alors que l'ultra gauche, l'extrême droite, l'altermondialisme, l'écologisme rétrograde, le totalitarisme, le radicalisme, ou le fascisme en ont une....bien sûr....
On ne doit pas parler de la même morale...😁😅😂🤣🤣
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