En dépit du moment climatérique vécu par notre pays, le Palais de l’Elysée avait décidé ce 21 juin, de faire la teuf, et dressé pour l'occasion, devant un public choisi, une jolie scène dédiée à la musique. Le Président de la République y est allé de sa petite chanson, si l’on peut dire…
Ne pouvant s'empêcher de donner un tour politique à la belle soirée qui commençait, il a entonné sur un air primesautier la rengaine éculée du tout-sauf-les-extrêmes.
Ainsi, au bord du chaos, il continue avec une incroyable légèreté à jouer avec la France comme un enfant avec ses jouets. Sans vergogne, il fait comme si tout allait pour le mieux, affirmant "mettre toute sa confiance dans le Peuple Français", amené à retourner aux urnes après qu’il a cassé l’Assemblée Nationale, parce que tel est son bon plaisir.
Les dernières projections sondagières confirment pour l’heure ce qu’on pouvait présupposer depuis longtemps : bien que le Rassemblement National soit plus près du Pouvoir que jamais, il apparaît très improbable qu’une majorité cohérente sorte du renouvellement de l’Assemblée Nationale. Dans le charivari qui s'annonce, le Parti du Président sortirait littéralement ratatiné entre les deux blocs qu’il appelle extrêmes. Le pays serait donc ingouvernable, et menacé, vu la radicalisation inquiétante des esprits, de sombrer dans des désordres sociaux de grande ampleur.
Voilà donc le résultat de sept années de pouvoir dont M. Macron avait annoncé qu’elles seraient précisément consacrées à lutter contre la montée de ces fameux extrêmes !
Force est de constater qu’il s’agit d’un échec cuisant, à tout point de vue.
La politique étrangère menée par le Chef de l’Etat s’avère un fiasco intégral, où qu’on se tourne. Pas la moindre inititative heureuse à porter à son crédit.
En matière de gouvernance du pays, le bilan est pire encore : dérive économique majeure, montée de l’insécurité, de la violence et de la haine un peu partout, faillite de l’éducation nationale, défaillance généralisée du système de santé, incapacité de la justice minée par l'impuissance et la partialité, et des forces de l’ordre, empêchées d'agir lorsqu'elles ne sont pas accusées de provoquer les troubles voire de tuer.
On ne voit vraiment pas comment M. Macron va pouvoir éviter la démission, qui mettra certes un terme à son incurie, mais qui ne résoudra pas hélas la crise profonde qu’il n’a pas su éviter au pays.
Vu sa désinvolture, son déni de la réalité et son irresponsabilité, il y a fort à parier qu’il partira avec un large sourire, satisfait du devoir accompli, sans remords ni regret, en sifflotant…
1 commentaire:
Je n'ai pas lu le texte mais revient sur la photographie et elles me gènent à chaque fête de la musique sous la présidence d'E Macron.
Je vais très régulièrement sur le site Forum-opéra animé par Sylvain Fort, brillant normalien à la tête très bien remplie, spécialiste du lied et de l'opéra . Il était la plume d'EM pendant le début de son premier quinquennat. Il l'avait interviewé sur ses rapports avec la musique et ses réponses m'avaient alors bien plus : il discourait sur les opéras de Rossini et sur le piano schumanien . J'avais été convaincu après les années Sarkozy ou Hollande , enfin un président aimant la musique classique.
De fête de la musique en fête de la musique les mêmes incompréhensions de mon coté et la techno à l'Elysée , des blacks sculpturaux se trémoussant en corps à corps avec présidente et président mais pas de Rossini ou Schumann!
Et un président sans doute là comme les autres et j'avoue qu'à chaque 21 juin (fête du bruit et un des deux ou trois trucs que les gens retiennent des années Mitterrand) j'y pense et que ça m'attriste quelques secondes .
En rédigeant ce cours texte ( merci Google ) j'apprend que Sylvain Fort est actuellement conseiller du ministre de la culture saoudien. Il a comme travail la rénovation et la création de musées an Arabie Saoudite . Comme quoi ....
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