18 mai 2008

Un peu de lumère à travers les nuages


Les chiffres et les faits tombent à la manière d'une averse de lumière à travers le gris de la morosité, prenant au dépourvu la multitude de prophètes au nez en forme de trompette (les « sachant ») qui arpentaient sans relâche depuis l'élection de Nicolas Sarkozy l'espace public, en claironnant la fin du monde. Pan ! 2,2 points de croissance l'an dernier au lieu des 1,9 annoncés par les experts en sinistrose. Déjà 0,64 pour le premier trimestre 2008. Paf ! Contre toute attente, le Pouvoir d'Achat des Français a augmenté de 3,3% en l'espace d'un an. Plouf ! Le chômage est au plus bas depuis 25 ans, et la hausse des prix, en dépit d'une conjoncture internationale difficile, reste contenue autour de 3,5% l'an...
L'ondée statistique arrose les têtes gluantes des colporteurs professionnels de mauvaises nouvelles. Ils sont contraints de s'éparpiller en bourdonnant méchamment leur déconvenue comme de grosses mouches pendant l'orage.
Alors quoi, tout ce qu'ils nous disaient était donc faux. Si certains prix augmentent, c'est donc que d'autres baissent forcément. Si les salaires stagnent, les revenus croissent tout de même. Et si la Pression Fiscale écrase les plus modestes, le Paquet Fiscal « pour les plus riches » redonne malgré tout un peu d'oseille au gens. Peut-être même en somme l'action volontariste du président commence-t-elle à produire avant l'été ses premiers fruits...
Il ne s'agit peut-être que d'une embellie passagère, et ne soyons pas naïfs, le rôle de l'actuel gouvernement ne doit pas être exagéré dans la circonstance. La tendance demande à être confirmée et le rythme, l'audace et la lisibilité des réformes doivent sans aucun doute s'en trouver stimulés. Mais on a tellement glosé, dès le lendemain de son élection, sur les méfaits que ne manquerait pas de provoquer la politique réputée "inique" de Nicolas Sarkozy, qu'il pourrait sembler naturel de lui accorder à la faveur de ces bons chiffres, désormais un minimum d'attention bienveillante...

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