De
crise en catastrophe et de dette en faillite,
Vingt
ou trente nations frappées du même mal,
Se
mettent à pousser un long cri animal
Au
bord de l'abîme où le sort les précipite.
Des
peuples enfumés par un étrange mythe,
Croyaient
hier encore au bien-être intégral
Distillé
par l’État et son Pouvoir Central.
Ils
n'ont plus que leurs yeux pour pleurer, sans limite.
Comprendront-ils
bientôt que ce grand trou béant
Qui
pompe goulûment leurs illusions perdues
Fut
creusé par le vent de promesses indues ?
Verront-ils
à leurs pieds dans ce fatras géant,
Tels
les éclats tombés d'un kaléidoscope,
Les
restes sans dessein d'une introuvable Europe ?
Illustration : Salvador DALI. Vestiges ataviques après la pluie
8 commentaires:
sonnet economico-apocalyptique!!
C'est un genre intéressant que je ne connais pas encore, mais qui semble promis à un bel avenir hélas!!!
salut PIERRE, je préfère quand tu es triste, et tes sonnets rappellent quelqu'un qui git au large de SAINT MALO; a + Ramone
Un sonnet c'est juste quatorze lignes, auxquelles on impose la douce contrainte de la rime et des césures. C'est un moyen sans doute désuet d'exprimer sa pensée, surtout lorsqu'on est loin d'avoir le talent dont tu me crédites cher Ramone, mais c'est une façon de se donner à soi-même une loi, simple et claire. Et à travers elle de sublimer tant qu'il est possible les idées...
Hélas, elles portent effectivement à l'inquiétude et à la tristesse par les temps qui courent.
si si tu as du talent mon ami, çà tu peux en être certain, et en plus c'est intéressant de te lire. Tu serais moins ridicule, et plus intéressant que pas mal de crétins pseudo-philosophes, ou journalistes qui hantent le tube cathodique que je n'ai plus depuis 4 ans 1/2. Biz RAMONE
Et si le Paradis Perdu,
Voué à une terrestre déchéance
Etait ce décrié, cet Etat Providence
Que réclament, obstinées, âmes nobles et têtues ?
Car si nudité possède quelques charmes
Celle des biens est trop cruelle
Et lorsque Solidarité ose fournir des armes
Ne la raille pas, soigneur d’écrouelles !
Apprends à verser en riant, ton obole fiscale
Cesse donc de geindre, cher ultra-libéral !
Crois tu que tes idées, mènent à la prospérité ?
Que fais-tu donc, ami, de ton humanité ?
Aîe !!! Baudelaire, il me frappe !
Il veut que je cesse de massacrer son art !
J’abonne, je m’incline, je te laisse la plume,
Mais songe que j’entame, une Internationale !
(Je tutoie, car je suis grec, n’oublie pas !)
Bel effort, merci. Chanter les louanges de la bureaucratie, il fallait oser ! Mais même en vers vous ne me convaincrez pas... Solidarité oui mais pas sous contrainte, obole oui, racket non...
le paradis perdu du mendiant Périclès.
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