Lorsque
le président Obama donne des leçons
d'économie, à
l'Europe, ce sont tous les poncifs keynésiens qui ressortent. Est-ce
vraiment encore crédible ? N'aurait-il pas mieux à faire à
l'heure où la dépense publique ronge plus que jamais son pays, où
le chômage galope durablement au dessus de 8%, où les agences
de notation envisagent une nouvelle dégradation de leur note, et où
l'on apprend qu'en Amérique, le revenu
net médian des citoyens a chuté de 7,7% en 3 ans.
Loin
de tirer leçon de son incapacité à changer le destin de son
peuple, il persévère à vouloir lui administrer le même
traitement, et réclame un nouveau plan de relance par l'Etat,
toujours plus d'impôts... on croirait entendre François Hollande !
A
l'instar de nombre d'aficionados un peu désabusés, l'acteur Donald
Sutherland récemment interrogé sur les atermoiements du
gouvernement américain, y va de son petit couplet : « Les
démocrates ne sont pas parfaits, mais ils sont moins menteurs que
les Républicains.. » Il a tout compris, le bougre !
Artiste
engagé : est-ce donc devenu synonyme de mouton de Panurge ?
En
France, la chape socialiste est en passe de vitrifier les esprits. On
dirait qu'une brume épaisse est en train de se répandre sur le
pays. Un rideau tombant lourdement après la fin d'un spectacle. A
part deux ou trois histoires de tweet et quelques anecdotes
politiques dérisoires, complaisamment amplifiées par les médias à
bout d'inspiration, il n'y a plus ni débat, ni perspective, rien qui
vaille...
Le
nouveau gouvernement a du mal à passer des mots à l'action. Déjà
les promesses emblématiques commencent à s'évanouir : taxe
sur les transactions financières, euro-bonds, recrutements de
fonctionnaires, tout ça est ajourné, reporté aux calendes ou
amendé. Mais en réalité tout le monde s'en moque, y compris les
tartarins de l'insurrection, sonnés par leurs défaites électorales.
Pendant ce temps, l'Europe continue de s'effriter lentement en dépit
de beaucoup de gesticulations, de vœux pieux, mais plus que jamais
sans projet politique, sans dessein, sans aspiration.
Sévèrement
remis en place par madame Merkel, méprisé par Poutine, raillé par
David Cameron, poliment désavoué par le G20, emprunté par l'avalanche de
pouvoirs que lui confère une démocratie cacochyme, et par tant
de responsabilités pesant sur ses épaules, le président de la
république semble déjà se dégonfler. La morgue devient guimauve
et les ambitions se mettent à rétrécir. L'été qui arrive à
peine sous le tintamarre informe de la musique en fête, s'annonce lourd et maussade, quand au quinquennat, il risque de paraître bien long...
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