Cette fois, l’évidence n’est que trop évidente et la coupe du monde de football en fut le révélateur éclatant : tout semble réussir à l’Allemagne !
Bien qu’il ne s’agisse que d’un jeu, comment ne pas voir derrière le succès de cette équipe à la fois robuste, élégante et déterminée, celui du pays qu’elle a représenté pendant ce tournoi mémorable ?
Bien qu’il ne s’agisse que d’un jeu, comment ne pas voir derrière le succès de cette équipe à la fois robuste, élégante et déterminée, celui du pays qu’elle a représenté pendant ce tournoi mémorable ?
Comment ne pas faire le parallèle entre l'entraînement acharné de ces joueurs des années durant, et les efforts opiniâtres de tout un peuple depuis des décennies pour vaincre l’adversité et parvenir à l’excellence ? Comment ne pas ressentir un brin d’admiration pour cette nation, qui sans tapage ni forfanterie, a su relever le défi prodigieux de sa réunification, qui a si bien pansé ses plaies et ses déchirures, et qui réussit malgré tout à surmonter si efficacement la crise actuelle, dont elle est victime comme tant d’autres ?
Aujourd’hui, c’est clair, l’Allemagne domine l’Europe de la tête et des épaules, et son triomphe est d’autant plus impressionnant qu’il détone avec celui d’autres pays dont le parcours fut pourtant moins semé d’embûches et d’épreuves. La France n’a qu’à bien se tenir, elle qui avait tant d’atouts, et qui en toute logique aurait pu occuper cette place de leader… Hélas, pendant que les uns s’élèvent, les autres dégringolent !
La comparaison de quelques indicateurs suffit à se faire une idée de la situation.
L'Allemagne affiche un bilan financier des plus sains, et se trouve plus que jamais en position de pouvoir donner des leçons (contrairement à certains...) Elle affiche par exemple un excédent budgétaire depuis 2012, et au moins jusqu'en 2018, tandis que notre pays flirte durablement avec les déficits, et pas qu’un peu : plus de 4% du PIB en 2014 (en dépit d'une pression fiscale record) !
Alors que la dette publique diminue régulièrement chez nos voisins germaniques, elle continue de flamber chez nous : elle sera inférieure à 75% du PIB outre-Rhin en 2015, alors qu'elle aura franchi les 100% ici (soit plus de 2000 milliards d’euros).
Ce n’est pas tout. L’Allemagne s'enrichit pendant que que nous nous appauvrissons. Avec bientôt 2% d'augmentation de son PIB, elle a renoué avec la croissance, au moment où nous plafonnons victorieusement à zéro. Elle a quasi retrouvé le plein emploi avec un taux de chômage à peine supérieur à 5%, pendant que le nombre de demandeurs d’emploi poursuit en France sa désespérante progression (10,4% à ce jour). Enfin, reflet de la vitalité des entreprises, la balance commerciale affiche un excédent de 200 milliards d’euros en Allemagne et un déficit de 60 en France…
On pourrait égrener longtemps la litanie des statistiques. Elles ne parlent qu’à ceux qui acceptent de voir la réalité en face. Ce n’est pas le cas manifestement de nos dirigeants et notamment de notre Président qui se complaît dans une molle auto-satisfaction. Non seulement il est insensible aux chiffres, mais il semble se moquer comme de l’an quarante du désastre social qui ne cesse de s’étendre autour de lui. Sans doute, son indécision, son absence de conviction, sa paresse démagogique et sa morgue revancharde sont-elles pour beaucoup dans le pourrissement de l’état d’esprit et de l’opinion dans notre pays, dans l’incohérence de la politique gouvernementale, et dans la multiplication d’affaires irrésolues, si ce n’est laissées en jachère : SNCF, SNCM, Intermittents du spectacle, dérives judiciaires, délinquance, communautarismes, famille…
Même les sifflets et huées qui accompagnent la moindre de ses sorties publiques paraissent l’indifférer. La Presse semble d’ailleurs à l’unisson de cette indolence et de ce néant dans lequel s'enfonce doucement le pays. C’est bien simple, les journaux ont tellement peu de choses à dire ou à commenter, que la nouvelle paire de lunettes du chef de l’état devient un évènement ! On a les changements qu'on peut...
Aujourd’hui, c’est clair, l’Allemagne domine l’Europe de la tête et des épaules, et son triomphe est d’autant plus impressionnant qu’il détone avec celui d’autres pays dont le parcours fut pourtant moins semé d’embûches et d’épreuves. La France n’a qu’à bien se tenir, elle qui avait tant d’atouts, et qui en toute logique aurait pu occuper cette place de leader… Hélas, pendant que les uns s’élèvent, les autres dégringolent !
La comparaison de quelques indicateurs suffit à se faire une idée de la situation.
L'Allemagne affiche un bilan financier des plus sains, et se trouve plus que jamais en position de pouvoir donner des leçons (contrairement à certains...) Elle affiche par exemple un excédent budgétaire depuis 2012, et au moins jusqu'en 2018, tandis que notre pays flirte durablement avec les déficits, et pas qu’un peu : plus de 4% du PIB en 2014 (en dépit d'une pression fiscale record) !
Alors que la dette publique diminue régulièrement chez nos voisins germaniques, elle continue de flamber chez nous : elle sera inférieure à 75% du PIB outre-Rhin en 2015, alors qu'elle aura franchi les 100% ici (soit plus de 2000 milliards d’euros).
Ce n’est pas tout. L’Allemagne s'enrichit pendant que que nous nous appauvrissons. Avec bientôt 2% d'augmentation de son PIB, elle a renoué avec la croissance, au moment où nous plafonnons victorieusement à zéro. Elle a quasi retrouvé le plein emploi avec un taux de chômage à peine supérieur à 5%, pendant que le nombre de demandeurs d’emploi poursuit en France sa désespérante progression (10,4% à ce jour). Enfin, reflet de la vitalité des entreprises, la balance commerciale affiche un excédent de 200 milliards d’euros en Allemagne et un déficit de 60 en France…
On pourrait égrener longtemps la litanie des statistiques. Elles ne parlent qu’à ceux qui acceptent de voir la réalité en face. Ce n’est pas le cas manifestement de nos dirigeants et notamment de notre Président qui se complaît dans une molle auto-satisfaction. Non seulement il est insensible aux chiffres, mais il semble se moquer comme de l’an quarante du désastre social qui ne cesse de s’étendre autour de lui. Sans doute, son indécision, son absence de conviction, sa paresse démagogique et sa morgue revancharde sont-elles pour beaucoup dans le pourrissement de l’état d’esprit et de l’opinion dans notre pays, dans l’incohérence de la politique gouvernementale, et dans la multiplication d’affaires irrésolues, si ce n’est laissées en jachère : SNCF, SNCM, Intermittents du spectacle, dérives judiciaires, délinquance, communautarismes, famille…
Même les sifflets et huées qui accompagnent la moindre de ses sorties publiques paraissent l’indifférer. La Presse semble d’ailleurs à l’unisson de cette indolence et de ce néant dans lequel s'enfonce doucement le pays. C’est bien simple, les journaux ont tellement peu de choses à dire ou à commenter, que la nouvelle paire de lunettes du chef de l’état devient un évènement ! On a les changements qu'on peut...
4 commentaires:
les nouvelles lunettes de ce Don Juan de bazar peignent en rose bonbon l'horizon de 2017.
Les simulacres de réformes suivis de rétractions subreptices, les générosités bien orientées vers des suffrages à acquérir à grand frais, une justice qui sert la soupe pour assurer ses promotions, des médias énamourés, une opposition suicidaire, un FN discret mais qui capitalise les échecs de tous
que du bonheur pour notre UBU ROI au sourire béat
Voir aussi ce brillant édito de Michel Crépu , repris dans mon blog http://contre-regard.com/pourquoi-le-sport-considere-comme-un-des-beaux-arts-ninfuse-il-pas-la-science-politique/
Bien amicalement
Le succès de l'Allemagne est indéniable. Il est plus critiquable quand il se fait sur le dos de ces voisins et d'une partie de son peuple. Ainsi le scandale des travailleurs polonais ou roumains "loués" par des abattoirs allemands fait grand bruit outre Rhin tant les salaires sont bas(310 000 travailleurs loués fin 2013 selon Myeurop info). A 5 € de l'heure sans couverture sociale. Ils peuvent ainsi nous envahir de leur viande. C'est sans doute bon pour leur balance commerciale, pas pour nos abattoirs. Le taux de chômage en Allemagne est certes bas mais avec une progression des temps partiels (passé de 18.3 % à 25.8% entre 98 et 2012 dans la tranche des 20-64 ans) ainsi que du "taux de risque de pauvreté" comme disent nos amis teutons (14.0% en 2006, 15.1 % en 2011 plus de 20 % à Berlin et Bremen) et cela continue de progresser. Ah les statistiques ...
C'est bien vrai qu'on peut faire dire aux chiffres ce qu'on veut !
Cela n'empêche hélas pas l'évidence : l'Allemagne s'enrichit tandis que la France s'appauvrit...
S'agissant de l'emploi précaire, notre pays n'a pas malheureusement de leçons à donner, notamment dans la Fonction Publique où l'on multiplie de manière indécente les CDD, où l'on abuse honteusement des stagiaires...
Merci en tout cas de ta fidélité sur ce blog, cher Extrasystole.
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