26 septembre 2025

Ils tuent la Liberté 2

On peut le dire en vers ou bien en prose. On peut l'exprimer sur tous les tons. On peut être serein, indifférent ou en colère, le fait est là : la Liberté va mal en France. Elle se réduit comme la fameuse peau de chagrin (qu’elle n’aille pas mieux ailleurs n’est pas une consolation…).
Chacun croit encore être libre, et dans les débats, on se gargarise du mot, mis à toutes les sauces. Mais comme l'air qu'on respire, il faut se sentir asphyxié pour s'apercevoir qu'on en manque, et tant qu'il ne s'agit que de celle des autres on s'en moque ou quasi. La Liberté des uns s'arrête où commence celle des autres, dit-on. Mais lorsqu'on dénie à cette dernière la légitimité de s'exprimer, alors commence le totalitarisme.
La fermeture arbitraire de deux chaînes de télévision par une ARCOM qui n’a d’indépendante que le nom s’inscrit dans cet engrenage fatidique. On peut en rapprocher les déclarations arrogantes de la directrice de France Télévision, qualifiant avec mépris d’extrême droite les opinions divergeant de la doxa partisane régnant dans le holding de service public féodal qu’elle dirige. Qu’un ancien ministre de la justice reprenne la même antienne montre le niveau d’intolérance atteint dans notre pays.

Même si les lois sont de plus en plus coercitives à l'égard des libertés individuelles, la restriction n'est pas encore vraiment ressentie dans les esprits. Pourtant le mal est là pour qui veut le voir et ses symptômes sont manifestes. Lorsque l'irresponsabilité, l'intolérance et l'ignorance montent en puissance, c'est la Liberté qui s'étiole.
La liberté totale, confinant à l’anarchie reste à ce jour une utopie. Qu'on se rassure, avec l'Etat Providence on s'en éloigne chaque jour davantage et c’est plutôt de la privation de liberté dont on souffre. Même si la contrainte se pare de bonnes intentions, ses conséquences néfastes sont légions.

Sous la tutelle asphyxiante de l’Etat, on assiste à de véritables désastres organisés :
Les déserts médicaux résultent d’une politique apparentée au centralisme bureaucratique, menée sous la férule des calamiteuses Agences Régionales de Santé, qui prive les établissements de santé et les praticiens de leur autonomie, les décourage et les pousse à la concentration au nom de principes théoriques.
La pénurie inquiétante de médicaments est largement causée par le blocage artificieux des prix par L’Etat, faussant le marché et la concurrence. Les boucs émissaires désignés sont les laboratoires pharmaceutiques. L’évidence est pourtant qu’à force d’être contraints, ils ont dû céder leurs brevets chèrement acquis, délocaliser leur production et qu’à la fin, ils rechignent à la vendre à bas prix.
La crise du logement est créée et entretenue par l’accumulation de réglementations de plus en plus absurdes, touchant à la construction, à la location, auxquelles s’ajoutent la pression fiscale et les diktats écologiques.
L’épuisement progressif de la production de fruits, de légumes, de volailles est organisé à coup de surrèglementations agricoles, de surtranspositions de règles européennes. Ce constat est affligeant pour un pays autrefois auto-suffisant ou exportateur, qui aujourd’hui se voit obligé d’importer 60% de ses poulets (vs 20% il y a quelques années). Moutarde, betteraves, cerises, blé, colza, les ressources s’amenuisent pareillement.
Le désastre du système éducatif est en très grande partie le fait de directives ubuesques, bourrées de bonnes intentions mais ignorantes des réalités de terrain, dont les effets délétères ne sont jamais contrecarrés ni même évalués.
La casse du marché automobile à laquelle on assiste est une fois encore le résultat de réglementations édictées au nom de l’idéologie, qui varient sans cesse, ne cessent de se durcir et sont assorties de taxes et de malus extravagants. En dépit des progrès techniques dont elle a bénéficié, la bagnole qui était le symbole roulant de la liberté devient un fardeau voire une aliénation.

On pourrait multiplier les exemples de ce terrible assèchement, qui se voit sans arrêt aggravé par l’irresponsabilité politique, l’intolérance idéologique de lobbies influents, et l’ignorance populaire souvent encline à croire les rumeurs plutôt que les faits.

L’intolérance confine à l’injustice lorsqu’elle édicte des lois partisanes ou qu’elle juge non sur des faits mais sur des suppositions, des hypothèses ou bien des intentions, comme on vient de le voir encore avec le procès Sarkozy, sur un supposé financement de campagne en provenance de la Libye.
Dernier épisode de la désastreuse politique internationale conduite par le Président Emmanuel Macron, il reconnaît l'existence de la Palestine sans en référer ni au Peuple ni à ses représentants. On pourrait gloser sur la naïveté et l’indignité de la mesure, de son inutilité, et de ses probables répercussions fâcheuses. Mais, sachant qu'il n'a plus guère que 15% d'opinions favorables, deux seules questions s'imposent : où est la légitimité de sa décision ? Où est la liberté de choix du Peuple ?

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