Qu’un pape trépasse le lendemain du jour de Pâques, on pourrait y voir une coïncidence troublante, si ce n’est un symbole. Mais comme l’interprétation des symboles ne change pas le cours des choses, autant faire des supputations sur le sexe des anges…
Toujours est-il que l’évènement a beaucoup agité les médias cette semaine, les commentaires ont fusé de toutes parts, sans produire pour autant la moindre révélation. Derrière les foules confites en dévotion, ce sont les non croyants qui ont salué avec le plus de vigueur et d’admiration le pape défunt. C’était déjà le cas de son vivant…
Plusieurs articles de ce blog ayant déjà été consacrés au Pape François lorsqu’il était en fonction (15/12/13, 18/12/20, 25/09/23), il ne reste plus qu’à souhaiter paix à son âme.
Ce qui reste plus terre à terre si l’on peut dire en cette période de fête, et qui n’incite guère à se réjouir, c’est l’état de la France. Toujours incapable d’avancer tant elle est empêtrée dans les grands principes, elle est encore une fois ramenée à son passé avec l’interminable et sordide feuilleton Betharram. Il ne sortira rien de ce cold case datant de plus de 30 ans, mais c’est l’occasion pour certains de flétrir une fois encore la religion catholique et derrière elle l’enseignement privé.
Le premier ministre est bien embarrassé par cette affaire dans laquelle certains l’accusent d’être juge et partie.
Avec ou sans ces soucis, son gouvernement patine dans la semoule. La situation budgétaire du pays est telle que la Cour des Comptes a menacé de ne plus certifier ceux de l’Etat ! Incapable d’imaginer la moindre action de redressement, ce dernier cherche désespérément de nouvelles ressources.
Puisqu’il est difficile d’annoncer de nouvelles hausses d’impôts, la chasse aux niches fiscales est ouverte (ce qui revient au même). Il y en a pour tout le monde, car on n’en dénombre pas moins de 474 ! Pour l'heure, ce sont les retraités qui sont visés par l’éventuelle suppression de l’abattement forfaitaire de 10%.
Dans ce contexte, le Président de la République et son obscur ministre de l’Economie demandent aux entreprises, tentées de fuir l’enfer fiscal qui s’acharne sur elles, de faire preuve de patriotisme. La belle affaire !
En réponse, quelques grands patrons ruent dans les brancards. Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH déplore une Europe qui “n'est pas dirigée par un pouvoir politique mais par un pouvoir bureaucratique”. Il avertit qu’il ne peut investir davantage en France vu le poids des réglementations et la fiscalité confiscatoire. Se faisant un brin provocateur, il réclame l’instauration d’une zone de libre échange entre les Etats-Unis et le vieux continent. Il est soutenu dans cette initiative par le président du MEDEF Patrick Martin.
En réponse, quelques grands patrons ruent dans les brancards. Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH déplore une Europe qui “n'est pas dirigée par un pouvoir politique mais par un pouvoir bureaucratique”. Il avertit qu’il ne peut investir davantage en France vu le poids des réglementations et la fiscalité confiscatoire. Se faisant un brin provocateur, il réclame l’instauration d’une zone de libre échange entre les Etats-Unis et le vieux continent. Il est soutenu dans cette initiative par le président du MEDEF Patrick Martin.
Le PDG de Michelin Florent Menegaux de son côté, déplore “qu’on tue économiquement la France en imposant des taxes beaucoup plus élevées que dans d'autres pays”. Face aux menaces de représailles dirigées contre les Etats-Unis, consistant à se livrer à l’escalade des droits de douane, il annonce tout en sous-entendus, qu’il sera “très délicat de comprendre quelles seront les conséquences”.
Le patron du groupe Safran, spécialisé dans l’aéronautique militaire, Olivier Andriès, furieux contre les contraintes et attaques en tous genres commises au nom de la défense de l’environnement, déclare qu’ il n’est plus question d’investir en France dans des villes gérées par une majorité écologiste ».
On apprenait tout récemment enfin que le groupe ArcelorMittal, confronté au manque de compétitivité de l’acier européen, s’apprêtait à supprimer plus de 600 emplois en France.
Madame Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, toujours aussi idéologue de la pire espèce et à côté de la plaque a jugé bon de fustiger les "responsables d'entreprises qui s'alignent sur des positions qui sont, on le sait très bien, contre l'Europe et contre la France".
Devant tant d’incompréhension et si peu de sens des réalités, on peut craindre le pire…
Et pendant ce temps, c’est encore et toujours la guerre, en Ukraine et au Proche Orient. Hélas, les vœux pieux du Pape sont restés sans écho…