Une fois n'est pas coutume, le Trésor Public s'intéresse, ou fait semblant de s'intéresser, au ressenti du contribuable.
Profitant du moment exquis de la déclaration de revenus, et tandis qu'il nous promet une chasse accrue et plus impitoyable que jamais aux fraudeurs et aux évadés fiscaux, une gentille enquête de satisfaction est proposée aux citoyens (Consultation en avoir pour mes impôts).
Il est écrit qu’à travers ce questionnaire, "tous les Français sont invités à donner leur avis sur les impôts et l'utilisation qui en est faite dans les différents domaines d'intervention de l'État et des autres administrations publiques. Les réponses permettront de tirer des enseignements pour les prochains budgets."
On n'en croit bien sûr pas un mot, pas davantage en tout cas que le gros pschiiit qui résulta du fameux Grand Débat lors de la crise des Gilets Jaunes.
Quelle est d'ailleurs la valeur d'un questionnaire anonyme, qui ne précise pas la position du répondant face à l'impôt, et qui n'exclut pas qu'une personne puisse envoyer plusieurs réponses ? Il ne s’agit ni d’un vote, ni même d’un sondage en somme.
N'empêche, on peut s'épancher et rêver d'être entendu. Ça ne coûte rien et ça soulage un peu...
On peut déplorer par exemple que tant et plus d'argent soit dépensé pour la santé et l'éducation et que la qualité du service public soit si médiocre et en constante dégradation.
On peut demander, vu l'inefficacité des politiques publiques, que soient revue la gestion de ces domaines et qu'on les ouvre davantage aux initiatives privées.
On peut exprimer son mécontentement devant des dépenses choquantes, notamment les subventions publiques à la Presse, aux syndicats et aux associations non, voire anti-gouvernementales.
On peut réclamer une baisse drastique des frais de fonctionnement, énormes et maintes fois épinglés par la Cour des Comptes, des trop nombreux haut comités, agences étatiques, et instances publiques de tout poil (départements, régions...).
On peut déplorer l'augmentation continue des déficits et donc de la dette du pays, inacceptables à ce niveau, eu égard aux taux d'imposition très élevés.
On peut enfin regretter que l’État soit contraint d’emprunter pour couvrir des dépenses sociales, reconductibles sans fin, contrairement à celles d'investissement.
Mais imaginer que ces opinions, relevant du simple bon sens, puissent impacter la stratégie fiscale, relève hélas d’une douce illusion…
Profitant du moment exquis de la déclaration de revenus, et tandis qu'il nous promet une chasse accrue et plus impitoyable que jamais aux fraudeurs et aux évadés fiscaux, une gentille enquête de satisfaction est proposée aux citoyens (Consultation en avoir pour mes impôts).
Il est écrit qu’à travers ce questionnaire, "tous les Français sont invités à donner leur avis sur les impôts et l'utilisation qui en est faite dans les différents domaines d'intervention de l'État et des autres administrations publiques. Les réponses permettront de tirer des enseignements pour les prochains budgets."
On n'en croit bien sûr pas un mot, pas davantage en tout cas que le gros pschiiit qui résulta du fameux Grand Débat lors de la crise des Gilets Jaunes.
Quelle est d'ailleurs la valeur d'un questionnaire anonyme, qui ne précise pas la position du répondant face à l'impôt, et qui n'exclut pas qu'une personne puisse envoyer plusieurs réponses ? Il ne s’agit ni d’un vote, ni même d’un sondage en somme.
N'empêche, on peut s'épancher et rêver d'être entendu. Ça ne coûte rien et ça soulage un peu...
On peut déplorer par exemple que tant et plus d'argent soit dépensé pour la santé et l'éducation et que la qualité du service public soit si médiocre et en constante dégradation.
On peut demander, vu l'inefficacité des politiques publiques, que soient revue la gestion de ces domaines et qu'on les ouvre davantage aux initiatives privées.
On peut exprimer son mécontentement devant des dépenses choquantes, notamment les subventions publiques à la Presse, aux syndicats et aux associations non, voire anti-gouvernementales.
On peut réclamer une baisse drastique des frais de fonctionnement, énormes et maintes fois épinglés par la Cour des Comptes, des trop nombreux haut comités, agences étatiques, et instances publiques de tout poil (départements, régions...).
On peut déplorer l'augmentation continue des déficits et donc de la dette du pays, inacceptables à ce niveau, eu égard aux taux d'imposition très élevés.
On peut enfin regretter que l’État soit contraint d’emprunter pour couvrir des dépenses sociales, reconductibles sans fin, contrairement à celles d'investissement.
Mais imaginer que ces opinions, relevant du simple bon sens, puissent impacter la stratégie fiscale, relève hélas d’une douce illusion…