10 mai 2023

Traque Fiscale

C’est une évidence. Il y a un acharnement féroce et opiniâtre à punir par l’impôt ceux qu’il est convenu d’appeler “les Riches”, dans notre pays confit dans le socialisme revanchard.

La toute récente actualité en fournit encore un exemple édifiant.

Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes Publics a indiqué mardi 9 mai sur France Inter vouloir augmenter de 25% les contrôles ciblés "notamment sur les plus gros patrimoines". Il veut également créer "une sanction d'indignité fiscale et civique".

Espère-t-il combler par cette mesure l'abîme déficitaire public creusé par les dirigeants de son espèce, bien intentionnés mais incurablement prodigues des deniers d’autrui ? Ou bien imagine-t-il pouvoir calmer l’ardeur insurrectionnelle des factions braillardes réclamant toujours plus de justice sociale et d’égalité ?
Peu importe, car il n’obtiendra sans doute ni l’un ni l’autre.
 
Cet effet d'annonce ne convaincra personne parmi les opposants au gouvernement actuel. Nul doute en revanche que sa tonalité accusatrice sera de nature à pousser encore un peu plus les gens fortunés à quitter notre pays et à dissuader les entreprises profitables d'y installer leur siège social. Quant à boucher le trou budgétaire, il faudrait bien davantage qu’une manne hypothétique…

La France, qui détient le triste record de pression fiscale, reste donc obsédée par l’argent et accrochée aux croyances stupides selon lesquelles il suffirait d’appauvrir les riches pour enrichir les pauvres. Si c’était vrai, tout serait si simple !

En attendant, on entendra longtemps encore parler d’évasion fiscale, ce qui laisse supposer qu’il y a une prison du même nom. On n’a pas fini d’entendre blâmer les paradis fiscaux, qui démontrent a contrario l’existence d’enfers homonymes. On continuera même de flétrir l’optimisation fiscale. C’est pourtant un sport national pratiqué par tout un chacun à son niveau, ne serait-ce que pour profiter au mieux des niches aménagées dans l'invraisemblable labyrinthe fiscal…

4 commentaires:

Blue glasses a dit…

J'écoutais récemment une interview du président du Sénat....(cette machine, qui nous coûte une fortune sans aucune compensation concrète de solutions pour notre pauvre France). J'avais de la peine pour ce gros homme essoufflé par des années d'abus de festins de gibier, et d'excellents vins. Un seul de ses repas coûte un smic .....ce malheureux n'est même plus audible tant sa respiration est sifflante entre deux rots. Sa retraite occulte est très protégée, et défendue avec un acharnement non dissimulé. Son poste ne sert absolument à rien, sinon à consolider toute cette insupportable fatuité. Ils sont nombreux ces "pignoufs redresseurs de torts" de sénateurs...et ces députés....et ces membres du conseil constitutionnel...tous plus ou moins repris de justice.... Il y en a de l'économie à faire sur tous ces vauriens planqués aux frais du contribuable.
Monsieur Attal, c'est en montrant l'exemple que l'on devient crédible !!! Commencez à faire fondre le gras de toutes ces institutions inutiles avant de chercher encore ...et encore à grignoter
quelques restes de viande maigre sur la carcasse des contribuables. Effectivement PH a raison, on n'enrichira pas les pauvres en appauvrissant les riches. Comment peut on être aussi stupide et malhonnête pour soutenir une telle idee. Attaquez vous aux vrais problèmes et cessez de nourrir cette escalade de haine, qui dresse les Français les uns contre les autres.
Trop de gras tue l'état, et trop d'impôts tue l'impôt !! Quelle misère.....

ANTOINE MARTIN a dit…

Avait été envisagé une réforme de la constitution avec entre autres une diminution des élus notamment du sénat mais curieusement ( ?? ) est survenue l'affaire Benalla avec une remise aux calendes grecques . A qui profite le "crime" ?
Belle description de Gérard Larcher , effectivement grand chasseur et ex vétérinaire ( quelqu'un qui s'occupe d'animaux ne peut pas totalement négatif, non ? ) .

Blue glasses a dit…

Bien sûr mon cher Antoine, on peut aimer la vie et les animaux, au point de les manger avec une cuisson adéquate....mais le contribuable ne fait pas partie de la chaîne alimentaire de l'homme.
Il faut donc que le "politique" apprenne à le préserver et le choyer pour qu'il puisse continuer d'apporter une sereine rentabilité dans les caisses de l'état.
Si l'on veut continuer à manger des oeufs, il ne faut pas tuer la poule...🥴😁🥲.

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Merci pour ces commentaires eclairants sur le sujet. Juste un mot sur le Sénat qui ne sert effectivement pas à grand chose en France. C'est hélas un défaut de notre constitution car un parlement bicaméral est en général une bonne chose. Les Etats-Unis fournissent un bel exemple d'équilibre des pouvoirs et le Sénat est réellement influent. Mais il faut souligner qu'avec une meilleure efficacité qu'en France, la totalité des élus du Congrès n'excède pas 535 (435 représentants et 100 sénateurs). Chez nous on ne compte pas moins de 577 députés et 348 sénateurs, soit près du double des USA, pour un pays 5 fois moins peuplé ! Qui osera s'attaquer à cette pléthore ?