Notre cher État Providence n’est jamais à court d’imagination en matière de réglementation fiscale et de dispositifs tarabiscotés supposés inciter les bonnes gens à mieux se comporter ou au contraire à les dissuader de mal agir.
Il y a quelques années, il a inventé le dispositif innovant des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE), destiné à protéger l'environnement en réduisant la consommation énergétique.
Depuis 2005, selon le principe des pollueurs payeurs, tous les fournisseurs d’énergie (EDF, Engie, Total, BP…) sont contraints par la loi POPE (curieux nom…) d’attester qu’ils mettent en place une politique d’économie, dont la conséquence pour eux est évidemment de vendre moins de leurs produits. Et pour attester qu’ils font tout pour réduire leur chiffre d’affaires, ils sont tenus d’acheter des bons points, les fameux CEE. Trois possibilités s’offrent à eux: acquérir directement ces certificats “sur le marché”, les obtenir en contrepartie d’aides financières aux travaux d’isolation, ou encore en échange de participation financière à des programmes d’économie d’énergie “éligibles”.
On pourrait ergoter sur l’absurdité de cette mesure qui pénalise des commerçants au motif qu’ils vendent leur marchandise. On pourrait également flétrir l’hypocrisie du système qui conduit en fin de compte à faire payer leurs clients dont la facture ne peut par ricochet, que s’alourdir…
Mais le plus édifiant en la matière, est de voir l’afflux soudain d’aigrefins en tous genres attirés par la manne ainsi dispensée au titre de l’aide aux travaux d’isolation, qui s’abattent sur les bénéficiaires potentiels comme une noria d’oiseaux au dessus d’un champ fraîchement semé.
Derrière le slogan magique de “l’isolation à 1 euro”, ils se sont mis à racoler sans vergogne tous les possesseurs de biens immobiliers. La publicité est vite devenue invasive, se transformant en véritable harcèlement tous azimuts, notamment téléphonique. Résultat, pour quantité de gens, pas un jour sans recevoir au moins une demi-douzaine d’appels incitant à faire valoir leurs droits. Au bout du fil, c’est tantôt une voix doucereuse d’hôtesse administrative, tantôt celle masculine et neutre d’un correspondant cherchant à conférer un caractère officiel à ses recommandations. Parfois une simple invitation à se mettre en relation avec un conseiller spécialisé, parfois également rien du tout: absence de tonalité et fin brutale de communication…
Pour celles et ceux qui se laissent harponner, c’est une aventure qui commence et qui se termine parfois très mal, la ristourne finale étant beaucoup moins avantageuse que promis. Au pire, les travaux entrepris par des entrepreneurs peu scrupuleux, s’achèvent en eau de boudin, pétris de négligence et de malfaçons, quand ils ne sont pas purement et simplement avortés. Du pain béni en somme pour Elise Lucet, toujours à l'affût des mauvais coups à dénoncer…
Pour encadrer et expliquer cette loi si bien intentionnée, on ne compte pas moins de deux agences d’État: l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) et l’Agence nationale de l'habitat (ANAH). Invraisemblable débauche de moyens pour un résultat des plus discutables. Et qui a conduit à un déferlement d’excès et d’abus que l’État ne sait plus comment endiguer. Un fait est sûr, cette usine à gaz est en train de rendre le téléphone odieux à beaucoup de gens, et va probablement conduire à tuer les lignes fixes, quasi monopolisées par ce démarchage insupportable !
Il y a quelques années, il a inventé le dispositif innovant des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE), destiné à protéger l'environnement en réduisant la consommation énergétique.
Depuis 2005, selon le principe des pollueurs payeurs, tous les fournisseurs d’énergie (EDF, Engie, Total, BP…) sont contraints par la loi POPE (curieux nom…) d’attester qu’ils mettent en place une politique d’économie, dont la conséquence pour eux est évidemment de vendre moins de leurs produits. Et pour attester qu’ils font tout pour réduire leur chiffre d’affaires, ils sont tenus d’acheter des bons points, les fameux CEE. Trois possibilités s’offrent à eux: acquérir directement ces certificats “sur le marché”, les obtenir en contrepartie d’aides financières aux travaux d’isolation, ou encore en échange de participation financière à des programmes d’économie d’énergie “éligibles”.
On pourrait ergoter sur l’absurdité de cette mesure qui pénalise des commerçants au motif qu’ils vendent leur marchandise. On pourrait également flétrir l’hypocrisie du système qui conduit en fin de compte à faire payer leurs clients dont la facture ne peut par ricochet, que s’alourdir…
Mais le plus édifiant en la matière, est de voir l’afflux soudain d’aigrefins en tous genres attirés par la manne ainsi dispensée au titre de l’aide aux travaux d’isolation, qui s’abattent sur les bénéficiaires potentiels comme une noria d’oiseaux au dessus d’un champ fraîchement semé.
Derrière le slogan magique de “l’isolation à 1 euro”, ils se sont mis à racoler sans vergogne tous les possesseurs de biens immobiliers. La publicité est vite devenue invasive, se transformant en véritable harcèlement tous azimuts, notamment téléphonique. Résultat, pour quantité de gens, pas un jour sans recevoir au moins une demi-douzaine d’appels incitant à faire valoir leurs droits. Au bout du fil, c’est tantôt une voix doucereuse d’hôtesse administrative, tantôt celle masculine et neutre d’un correspondant cherchant à conférer un caractère officiel à ses recommandations. Parfois une simple invitation à se mettre en relation avec un conseiller spécialisé, parfois également rien du tout: absence de tonalité et fin brutale de communication…
Pour celles et ceux qui se laissent harponner, c’est une aventure qui commence et qui se termine parfois très mal, la ristourne finale étant beaucoup moins avantageuse que promis. Au pire, les travaux entrepris par des entrepreneurs peu scrupuleux, s’achèvent en eau de boudin, pétris de négligence et de malfaçons, quand ils ne sont pas purement et simplement avortés. Du pain béni en somme pour Elise Lucet, toujours à l'affût des mauvais coups à dénoncer…
Pour encadrer et expliquer cette loi si bien intentionnée, on ne compte pas moins de deux agences d’État: l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) et l’Agence nationale de l'habitat (ANAH). Invraisemblable débauche de moyens pour un résultat des plus discutables. Et qui a conduit à un déferlement d’excès et d’abus que l’État ne sait plus comment endiguer. Un fait est sûr, cette usine à gaz est en train de rendre le téléphone odieux à beaucoup de gens, et va probablement conduire à tuer les lignes fixes, quasi monopolisées par ce démarchage insupportable !
2 commentaires:
Ah voilà une bonne analyse. La seule économie d'énergie que l'état aura concrétisée, sera celle de nous obliger a ne plus décrocher les appels sur les lignes fixes.
Mais prenons garde....le mal commence déjà sur les portables !!
Et tout ça pour instiller l'idée fallacieuse de la gratuité des choses et pour maintenir le peuple entre crédulité et assujettissement... Le contraire d'une démocratie de citoyens responsables...
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