Avec cette variation sur le titre d'une des somptueuses compositions de Richard Wright (1943-2008), pianiste et organiste émérite du groupe Pink Floyd, s'évanouit en souvenirs émus un peu de cette musique qui traversa en l'illuminant, la fin du XXè siècle.
En d'autres termes, avec la disparition de cet artiste discret, charmant et talentueux, c'est encore un pan des sixties qui s'écroule.
Avec le temps tout s'en va...
Bien qu'il ait souvent joué ces dernières années avec son cher ami David Gilmour, et même une fois ou deux avec tous ses camarades de la grande époque, les derniers grands concerts et le dernier album du groupe datent de 1994.
Dans cette fameuse ambiance d'extase flottante, bleue, rouge et multicolore, traversée de lasers tranchants comme des rayons émanant de diamants utopiques, l'esprit s'égare et s'imagine en bateau ivre, échappé du temps, mais sillonnant sereinement une mer de raison. Et après les réminiscences de Rimbaud, on songe en définitive aux mots de Baudelaire : « là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe calme et volupté »...
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