Les actes de folie qui ensanglantent de plus en plus souvent l’actualité interrogent à plus d’un titre.
L’apparente irrationalité et la gratuité des motifs qui les sous-tendent constituent une énigme pour nos sociétés matérialistes, guidées par une logique qui se veut assujettie à la raison, quoique souvent empreinte d’idéologie voire d’ignorance.
On cherche une explication, mais on n’en trouve pas… Cette folie est purement destructrice et la haine ôte tout état d’âme aux fanatiques qui se comportent comme des machines incontrôlées.
Puisqu’il s’agit d’êtres humains dotés par nature d’un sens moral et d’une responsabilité, on pourrait dire, à les voir exprimer une telle violence, qu’ils ont le diable au corps. Curieux paradoxe pour ceux qui agissent prétendument au nom de Dieu !
Mais peu importe Dieu après tout. Le fanatisme n’en a cure pour commettre ses atrocités. N’importe quelle cause peut faire l’affaire, et lorsqu’on est à court, on prend celle qu’on a sous la main.
De toute manière, si Dieu existe, il n’y a aucune chance qu’il reconnaisse comme siens ces fous qui se servent de lui pour commettre leurs horreurs ici-bas. En l’occurrence, eux-mêmes n’y croient sûrement pas pour s’exposer de manière aussi certaine à son châtiment…
Il y a pourtant peut-être plus grave encore que ces actes de terreur, et plus terrible que ces massacres spectaculaires commis sur des foules insouciantes.
Derrière les trois attentats majeurs commis sur le sol français depuis 18 mois, combien de meurtres ponctuels ou d’agressions, tous marqués par la même barbarie indicible, la même haine irrépressible ?
Et derrière ces forfaits, comment ne pas voir le spectre inquiétant d’une religion dont l’expression se fait de plus en plus arrogante, ostentatoire et intolérante, revendiquant un dogme rétrograde et une rigueur desséchante ? Comment occulter enfin le fait que ce sont souvent nos propres pays qui servent de viviers à ces têtes brûlées, dressées pour tuer ?
Face à cette lame de fond, les Pouvoirs Publics et la société dans son ensemble paraissent bien démunis. Par angélisme, mauvaise conscience, et couardise, ils ont laissé monter cette marée nauséabonde que tout oppose aux principes du modèle démocratique, soi-disant laïque. Les digues sont peut-être sur le point d’être submergées par ce déferlement dont les attentats ne seraient que les vagues de tête.
Que vaut le fameux état d’urgence dans un tel contexte ? Il a pour vocation de renforcer les barrières mais il prête à sourire tant il paraît lâche et permissif en termes de manifestations publiques. Le carnage niçois, démontre son inefficacité, même pour empêcher l’attaque d’un homme seul
C’est peu de dire qu’il y a eu des failles de sécurité : pour protéger une enfilade aussi vulnérable que la promenade des Anglais, il n’y avait aucun obstacle physique sérieux. Que dire de l’incapacité des forces de police à stopper ce camion fou, alors qu’elles étaient selon le ministre de l’intérieur, très présentes et sur le qui-vive ? Quelle est l’utilité des caméras de surveillance dont la ville est truffée ? Non seulement elles n’ont pas permis de repérer le manège du poids lourd peu avant le massacre, mais on apprend que la Justice voudrait après coup détruire leur témoignage au motif saugrenu qu’il pourrait servir à la propagande des terroristes ? On croit rêver…
Il y aurait beaucoup à dire également sur l’analyse de la personnalité de l’assassin. On commença par nous dire comme trop souvent qu’il n’avait aucun passé répréhensible et notamment aucune accointance avec les milieux islamiques, avant de reconnaître qu’il avait froidement planifié durant des mois son exaction, non sans bénéficier de complicités multiples…
On nous fit le coup de l’être instable et déprimé, avant de révéler qu’il était surtout irascible et violent, ce qui lui valut une condamnation pour agression sur la voie publique et la séparation d’avec sa femme et ses enfants.
On nous le présenta comme bénéficiant de la double nationalité franco-tunisienne avant de publier sa carte de séjour attestant de son statut d’étranger… Tous ces errements des pouvoirs Publics et des médias, tant de déni et d’irresponsabilité face à une spirale nihiliste de plus en plus menaçante, ne sont pas de nature à rassurer.
Au surplus, ils contribuent à jeter le trouble dans les esprits et à favoriser les amalgames et les raccourcis dévastateurs qu’ils ont justement pour mission d’éviter. Les propos du premier ministre au lendemain de l’attentat de Nice, affirmant « qu’il y aura de nouveaux attentats et que d’autres vies seront fauchées …/… que d’autres innocents vont perdre la vie», sont eux-mêmes plutôt désespérants par leur fatalisme.
L’impuissance chronique des politiciens sur tous les fronts sur lesquels on attend une action efficace, en rapport avec leurs promesses ronflantes, conduit à un écœurement grandissant quoique silencieux du peuple. Combien de temps encore le pays supportera-t-il cette atmosphère pestilentielle ? Que se passera-t-il lorsque le plafond de la tolérance sera atteint ?
L’apparente irrationalité et la gratuité des motifs qui les sous-tendent constituent une énigme pour nos sociétés matérialistes, guidées par une logique qui se veut assujettie à la raison, quoique souvent empreinte d’idéologie voire d’ignorance.
On cherche une explication, mais on n’en trouve pas… Cette folie est purement destructrice et la haine ôte tout état d’âme aux fanatiques qui se comportent comme des machines incontrôlées.
Puisqu’il s’agit d’êtres humains dotés par nature d’un sens moral et d’une responsabilité, on pourrait dire, à les voir exprimer une telle violence, qu’ils ont le diable au corps. Curieux paradoxe pour ceux qui agissent prétendument au nom de Dieu !
Mais peu importe Dieu après tout. Le fanatisme n’en a cure pour commettre ses atrocités. N’importe quelle cause peut faire l’affaire, et lorsqu’on est à court, on prend celle qu’on a sous la main.
De toute manière, si Dieu existe, il n’y a aucune chance qu’il reconnaisse comme siens ces fous qui se servent de lui pour commettre leurs horreurs ici-bas. En l’occurrence, eux-mêmes n’y croient sûrement pas pour s’exposer de manière aussi certaine à son châtiment…
Il y a pourtant peut-être plus grave encore que ces actes de terreur, et plus terrible que ces massacres spectaculaires commis sur des foules insouciantes.
Derrière les trois attentats majeurs commis sur le sol français depuis 18 mois, combien de meurtres ponctuels ou d’agressions, tous marqués par la même barbarie indicible, la même haine irrépressible ?
Et derrière ces forfaits, comment ne pas voir le spectre inquiétant d’une religion dont l’expression se fait de plus en plus arrogante, ostentatoire et intolérante, revendiquant un dogme rétrograde et une rigueur desséchante ? Comment occulter enfin le fait que ce sont souvent nos propres pays qui servent de viviers à ces têtes brûlées, dressées pour tuer ?
Face à cette lame de fond, les Pouvoirs Publics et la société dans son ensemble paraissent bien démunis. Par angélisme, mauvaise conscience, et couardise, ils ont laissé monter cette marée nauséabonde que tout oppose aux principes du modèle démocratique, soi-disant laïque. Les digues sont peut-être sur le point d’être submergées par ce déferlement dont les attentats ne seraient que les vagues de tête.
Que vaut le fameux état d’urgence dans un tel contexte ? Il a pour vocation de renforcer les barrières mais il prête à sourire tant il paraît lâche et permissif en termes de manifestations publiques. Le carnage niçois, démontre son inefficacité, même pour empêcher l’attaque d’un homme seul
C’est peu de dire qu’il y a eu des failles de sécurité : pour protéger une enfilade aussi vulnérable que la promenade des Anglais, il n’y avait aucun obstacle physique sérieux. Que dire de l’incapacité des forces de police à stopper ce camion fou, alors qu’elles étaient selon le ministre de l’intérieur, très présentes et sur le qui-vive ? Quelle est l’utilité des caméras de surveillance dont la ville est truffée ? Non seulement elles n’ont pas permis de repérer le manège du poids lourd peu avant le massacre, mais on apprend que la Justice voudrait après coup détruire leur témoignage au motif saugrenu qu’il pourrait servir à la propagande des terroristes ? On croit rêver…
Il y aurait beaucoup à dire également sur l’analyse de la personnalité de l’assassin. On commença par nous dire comme trop souvent qu’il n’avait aucun passé répréhensible et notamment aucune accointance avec les milieux islamiques, avant de reconnaître qu’il avait froidement planifié durant des mois son exaction, non sans bénéficier de complicités multiples…
On nous fit le coup de l’être instable et déprimé, avant de révéler qu’il était surtout irascible et violent, ce qui lui valut une condamnation pour agression sur la voie publique et la séparation d’avec sa femme et ses enfants.
On nous le présenta comme bénéficiant de la double nationalité franco-tunisienne avant de publier sa carte de séjour attestant de son statut d’étranger… Tous ces errements des pouvoirs Publics et des médias, tant de déni et d’irresponsabilité face à une spirale nihiliste de plus en plus menaçante, ne sont pas de nature à rassurer.
Au surplus, ils contribuent à jeter le trouble dans les esprits et à favoriser les amalgames et les raccourcis dévastateurs qu’ils ont justement pour mission d’éviter. Les propos du premier ministre au lendemain de l’attentat de Nice, affirmant « qu’il y aura de nouveaux attentats et que d’autres vies seront fauchées …/… que d’autres innocents vont perdre la vie», sont eux-mêmes plutôt désespérants par leur fatalisme.
L’impuissance chronique des politiciens sur tous les fronts sur lesquels on attend une action efficace, en rapport avec leurs promesses ronflantes, conduit à un écœurement grandissant quoique silencieux du peuple. Combien de temps encore le pays supportera-t-il cette atmosphère pestilentielle ? Que se passera-t-il lorsque le plafond de la tolérance sera atteint ?