Affichage des articles dont le libellé est Trump Donald. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Trump Donald. Afficher tous les articles

09 mars 2025

The Clash (2) : la panique

Les réactions outrées de nombre de commentateurs, suite au clash '’historique'’ opposant Donald Trump à Volodymyr Zelensky le 28 février dernier, posent véritablement question. Dans toute l’Europe, les belles âmes semblent prises de panique. Elles se mettent à courir en tous sens, se répandent en lamentations, jérémiades et glapissements, pour finir en dérisoires imprécations.
De (presque) partout, les voix s’élèvent pour condamner une Amérique qui nous délaisse et nous méprise”. Si l’on écoute la voix de fausset du président déchu Hollande, Trump "n’est pas l’allié de la France", et il faut tout mettre en œuvre pour "lui faire très mal". Le pauvre bougre ne souvient manifestement plus du dédain avec lequel Barack Obama répondit à ses sollicitations obséquieuses, et ses courbettes serviles.
Comme trop souvent, notamment quand un président républicain est au pouvoir, le vieux fond anti-américain revient de plus belle.
En matière d’interprétation de la politique US, on voit et on entend tout et son contraire mais c’est toujours dans l’optique du conflit. Passons sur les imbéciles chroniques qui en sont toujours à réduire Trump à Hitler ou à Don Corleone. On peut lire ici ou là que l’administration Trump s’est rendue coupable de trahison, qu’elle mène une offensive contre l'Europe, et même qu’elle lui déclare la guerre commerciale. Pour ces gens qui voient le bout du doigt plutôt que l’astre qu'il désigne, c’est clair, désormais la force l’emporte sur le droit (comme s’il en fut un jour autrement), et une foule de questions angoissantes se font jour : Donald Trump veut-il vassaliser l’Europe ? Comment le faire plier ? Comment casser l’axe Trump-Poutine ?

Le cénacle des dirigeants est en émoi. Les sommets exceptionnels et les réunions de crise s'enchaînent à un rythme effréné. Passons rapidement sur la légitimité précaire ou discutable de bon nombre de participants, et sur leur unité plutôt décousue. Notre président, qui cherche à prendre le leadership de la coalition européenne, est l’objet d’échecs électoraux à répétition. Olaf Scholz récemment battu est en partance, Ursula von der Leyen ne dispose d’aucun mandat électif, Justin Trudeau, très impopulaire, est démissionnaire…
Le pire pour cette équipe évoquant les branquignols est qu’elle agit à contretemps (si tant est qu’elle agisse). Elle veut continuer de soutenir envers et contre tout l’effort de guerre d'une Ukraine épuisée et se veut plus agressive que jamais face à la Russie au moment où la paix se profile peut-être enfin. Macron qui n’est plus à un dérapage incontrôlé près, traite Poutine “d'impérialiste révisionniste”. Face à “la menace existentielle” qu'il ferait peser sur l'Europe, il en appelle à “la force d'âme des Français”.
Le quoi qu'il en coûte ressort pour financer “une économie de guerre” bien chimérique. Ursula van der Leyen annonce le déblocage de 800 milliards d’euros sans préciser d’où ils pourraient venir et à quoi ils serviraient ? Après avoir endetté jusqu’au cou son pays, Macron est prêt à faire une nouvelle fois les poches de ses concitoyens mais il n’y trouvera plus grand chose. Il y a puisé les dernières ressources qu’il a dépensées en pure perte pour financer d’extravagantes chimères écologiques et tenter  de maintenir à flot un modèle social en plein naufrage.

Il serait pourtant temps pour l’Europe de prendre son destin en main. Mais encore faudrait-il du courage, une vraie volonté politique et un projet concret. Qui peut croire qu’une défense commune européenne soit encore possible aujourd’hui ? Elle aurait dû s’imposer depuis des décennies, mais elle est restée au stade des vœux pieux, à l’abri confortable du parapluie américain. S’il venait à se refermer, qui prendrait la relève ?
Soyons un peu lucides. On adresse beaucoup de critiques, souvent féroces, à l’ami américain, et on n’hésite pas à faire défection à l’alliance sacrée quand cela nous défrise, mais on a toujours compté sans vergogne sur la protection de l’oncle Sam. On fait beaucoup de procès d’intention à Donald Trump, et on l’insulte à longueur de journée, mais on ne voudrait surtout pas qu’il quitte l’OTAN et on est effrayé à l’idée qu’il abandonne l’Europe. Il n’a heureusement jamais dit qu’il le ferait. Il souhaite simplement des alliés unis, loyaux et fiables, et une contribution de chacun qui soit équitable, ce qui objectivement est loin d'être le cas à l'instant présent. En vérité, confronté au morcellement européen, il pourrait poser la même question que celle lancée en 1970 par Henry Kissinger ”L'Europe, quel est le numéro de téléphone ?
Pour l’heure, notre président se comporte en histrion. Il se répand en palabres et en belles promesses, et voudrait dresser une ligne Maginot contre l’ours russe mais il est incapable d’endiguer le chaos migratoire, l’islamisme radical, le narcotrafic et les violences urbaines qui rongent la cohésion de notre société. Comment ne pas être consterné de voir une France qui veut tenir la dragée haute à Poutine mais s’aplatit comme une limande devant le petit tyranneau Tebboune ?

On peut approuver sans réserve le titre du récent éditorial de Franz-Olivier Giesbert qui rend grâce à Trump d’avoir provoqué enfin une réaction européenne, une prise de conscience. Le fond de l’article est moins convaincant hélas, notamment lorsqu’il affirme qu’il n’y a plus rien à attendre de l’Amérique. En réalité, c'est l’hostilité et l’inconstance de beaucoup de pays européens qui déclenche l’ire du président américain. Il n’a pas totalement tort lorsqu'il s’exclame que l’Europe a été créée pour emmerder les USA.
Ce conglomérat bancal qui n’a jamais “fait nation”, pour parler le sabir contemporain, a trop souvent manifesté un anti-américanisme méprisant, et un protectionnisme dédaigneux face au modèle culturel, économique et social régnant outre-atlantique. En d’autres termes, l’alliance est bonne quand elle garantit la sécurité. On se serre frileusement sous le parapluie, tout en crachant sur la main qui le tient.
Comme s’il s’agissait d’illustrer ce comportement bas et lâche, on voit ressurgir la bonne vieille rengaine du boycott visant les produits américains.
Cette quarantaine revancharde est non seulement vile et inopérante mais elle est néfaste à nos propres intérêts. Elle ne fait en tout cas pas honneur à l’intelligence de ses promoteurs car elle conduit à échauffer les esprits, risquant d’ouvrir la voie à des actes de vandalisme. Adieu vieille Europe, que le diable t’emporte…

07 mars 2025

The Clash (1) : la stupeur

Le violent clash opposant au sein du bureau ovale de la Maison Blanche Donald Trump, JD Vance et Volodymyr Zelensky fera date dans l’histoire des relations internationales.
Rarement langage fut plus cru dans un cadre diplomatique réunissant deux chefs d'État. Rarement on vit un tel entretien diffusé publiquement dans son intégralité. Sans doute y a-t-il parfois des désaccords et des éclats de voix mais ils se produisent habituellement hors du champ des caméras.
Cette liberté d’expression et de ton est-elle choquante ?
Oui, bien sûr si l’on est anti-trumpiste primaire et si l’on est obtus à son mode de pensée, ce qui est très répandu en Europe.
Non, si l’on est exaspéré par la langue de bois et par les circonlocutions coutumières à ce genre d’évènements et au discours politique en général.

L’opinion publique est tellement anesthésiée par des décennies de correction politique qu’elle se choque facilement du franc parler. Dans le même temps, elle éprouve comme une sorte de plaisir malsain à ces joutes verbales qui donnent lieu à des polémiques croustillantes, dont on adore faire tout un plat mais qui s’avèrent le plus souvent très vaines.
Bien que l’épisode dura près d’une heure, les médias ressassèrent en boucle les quelque quatre minutes les plus spectaculaires, qui ne constituaient pourtant qu’une réponse du berger à la bergère si l’on peut dire.

Venu pour évoquer l’appui américain à une perspective de cessez-le-feu entre son pays et la Russie, menant à une possible paix et au développement de nouveaux échanges commerciaux, le président ukrainien s’est montré plus belliciste que jamais.
Il exigea notamment, avant d’arrêter les combats, des garanties de sécurité assurées par des troupes en armes sur le sol ukrainien et déclara ne pas vouloir de compromis avec Vladimir Poutine qu'il qualifia de "tueur".

Cette arrogance conduisit Donald Trump à mettre les points sur les i sans s’embarrasser de politesses ni modération. Mais qu’a-t-il dit en substance ? Que les Etats-Unis ont abondamment aidé l’Ukraine sans beaucoup de résultats positifs hélas et que, sauf à prendre le risque d’un conflit majeur, et de jouer avec le feu nucléaire, il est temps de stopper ce qui s’apparente de plus en plus à un inutile jeu de massacre.
Il insista sur la position très fragile du dirigeant ukrainien. En dépit d’un sondage paraît-il flatteur, on peut en effet avoir de sérieux doutes sur sa popularité réelle et sa légitimité s’essouffle faute d’élections. Après 3 années de guerre, son pays est dévasté, en situation d’échec militaire, en dépit d’un coût humain exorbitant.
A Washington, le couperet est donc tombé de manière brutale mais somme toute, logique : “Si vous voulez continuer à vous battre, vous devrez le faire sans nous” a martelé Donald Trump, ajoutant toutefois “avec nous vous avez des cartes en main, sans nous, vous n’en avez pas”. On ne saurait être plus clair mais on ne saurait prétendre que le président américain ait abandonné l’Ukraine pour autant.

(à suivre)

23 février 2025

Donald Trump est-il illuminé ?

Pas un jour sans qu’on parle de lui. Le Monde semble graviter autour de son imposante silhouette de commandeur et chacune de ses paroles devient sujet d’actualité. Dire qu’il fait la pluie et le beau temps serait excessif, mais il est évident que la Maison Blanche est devenue the place to be.
Le parler rude et provocateur de Donald Trump hérisse beaucoup d’âmes sensibles. Ce n’est pourtant ni nouveau ni surprenant et cela ne semble guère le perturber. Depuis longtemps, il a pris l’habitude d’être “l’homme que les médias adorent détester”. Il ne s’en émeut pas et se fait un devoir de prendre le contre-pied des a priori haineux qui se déversent sur lui. On se souvient notamment des révélations qu’il fit dans un ouvrage publié avant 2016 :“Je n’hésite jamais à faire parler de moi en étant polémique ou en contre attaquant.../… Il m’arrive de faire des commentaires choquants, leur donnant ainsi ce qu’ils attendent…./…. Ils savent ce que j’ai dit, ils savent ce que j’ai voulu dire, mais ils en font des citations tronquées ou bien les interprètent de manière à en donner un sens différent.../… J’ai toujours attiré une foule de journalistes qui attendaient comme des requins que je fasse couler le sang… J’essaie d’honorer cette attente !”

Après un instant de calme relatif dû au choc de sa réélection magistrale, voilà les anti-Trump primaires qui reviennent à la charge.
Pour beaucoup de ces gens, le nouveau président américain serait un fou dangereux.
Les plateaux télévisés sont remplis d’experts qui se targuent de décrypter sa pensée, sa politique et ses objectifs en soulignant systématiquement leur caractère néfaste si ce n’est délirant. Cela ne les empêche nullement d’affirmer dans le même temps qu’il est imprévisible. On n’est plus à un paradoxe près !

A y regarder de plus près et à considérer ce que Trump fait plutôt que prendre au pied de la lettre tout ce qu’il dit, on n’est pas si loin des fameuses Lumières d’autrefois, qu’il est convenu de vénérer sans toujours bien comprendre leur enseignement. On pourrait en somme dire qu’il est illuminé au bon sens du terme.
Deux exemples pour s’en convaincre :
Son fameux Art dof the Deal, ne s’inscrit-il pas dans l’esprit du doux commerce vanté par Montesquieu ?
Ce dernier posait dans l’Esprit des Lois, que «L'effet naturel du commerce est de porter à la paix. Deux nations qui négocient ensemble se rendent réciproquement dépendantes : si l'une à intérêt à acheter, l'autre a intérêt à vendre, et toutes les unions sont fondées sur des besoins naturels...».
On accuse régulièrement le tycoon devenu homme d’État d’être resté avant tout un affairiste, âpre au profit. Si c’est vrai, n’est-il pas tout simplement dans la lignée de beaucoup de ses prédécesseurs ? On se souvient notamment du président Coolidge qui affirmait en 1925 que « L’affaire de l’Amérique c’est de faire des affaires ».
On lui reproche son slogan America First et plus récemment son fameux MAGA. On lui en veut d’être protectionniste. Il suffit pourtant de lire ses écrits pour savoir que s’il l’est, ce n’est que par pur pragmatisme et non par conviction idéologique. S’il brandit souvent la menace des droits de douane, il la met rarement à exécution, préférant de loin la négociation au conflit, tout en cherchant ce qui semble bien naturel, à préserver les intérêts de son pays. Les dirigeants français sont mal placés pour lui en faire reproche, eux qui après avoir tout fait pour plomber l'agriculture locale et pousser les entreprises à délocaliser, rivalisent de chauvinisme. Il se gargarisent bien vainement du made in France et cherchent par tous les moyens à bloquer le traité de libre échange du MERCOSUR avec l’Amérique du Sud. Mieux vaut en rire...

D’une manière générale, Trump répugne à la guerre. Sa stratégie, parfaitement résumée dans l’ouvrage cité plus haut consiste à “user de douceur et brandir un gros bâton…” “Nous avons besoin”, dit-il, “d’une armée si forte que nous n’aurions pas besoin de nous en servir”. Quoi de scandaleux ? Ce n’est jamais que le bon vieux principe romain si vis pacem, para bellum
On a fait des gorges chaudes de sa proposition d’associer le Canada aux États-Unis et de trouver un compromis associatif avec le Groenland. Pourtant, objectivement, ce n’est rien d’autre qu’une nouvelle formulation du projet kantien de paix perpétuelle « Si par bonheur un peuple puissant et éclairé en vient à former une république (qui par nature doit tendre vers la paix perpétuelle), alors celle-ci constituera le centre d’une association fédérale pour d’autres états, les invitant à se rallier à lui afin d’assurer de la sorte l’état de liberté des Etats conforme à l’idée du droit des gens. »
On pourrait s’étonner que l’Europe, mère patrie de Kant et des Lumières, ne s’inscrive pas dans cette perspective excitante dans laquelle il y aurait beaucoup à gagner. Il suffit d’imaginer la puissance qu’aurait une alliance de fédérations de part et d’autre de l’Atlantique pour se désoler de voir toujours ramenées au niveau de l’antagonisme les relations entre le vieux continent et le nouveau.

En à peine plus d’un mois de gouvernement, l'application de ces principes assez simples a fait bouger les lignes. Naturellement, on ne saurait tirer de conclusions hâtives à propos de l'action du président fraîchement réélu. Mais le bilan de son premier mandat plaide en sa faveur et certaines avancées sont réelles.
Le Hamas se voit enfin contraint de libérer les otages israéliens et un projet ambitieux pour la région se dessine à l’horizon.
La fin du conflit entre la Russie et l’Ukraine apparaît comme possible, même s’il faut regretter la défaite de cette dernière, contrainte de céder du terrain. C'était hêlas prévisible dès le début du conflit, faute d’engagement direct des puissances occidentales et faute même d'avoir défini la moindre ligne rouge. Il faut en la circonstance déplorer l’impuissance chronique de l’Europe, généreuse en paroles mais incapable d’articuler la moindre stratégie concrète.
Certains semblent nourrir encore des pensées bellicistes. C’est pure vanité car à moins de provoquer une conflagration mondiale insensée, l’heure est venue de faire cesser ces vaines atrocités et de réamorcer des relations avec la Russie. C’est ce que veut faire Trump. Hélas, dans cette négociation, nous ne pouvons espérer qu’un petit strapontin, à la mesure du poids devenu dérisoire et de la faiblesse de l’Europe, plus incohérente et indéterminée que jamais.

Il faut souhaiter que le grand bouleversement qui s’annonce ne soit pas gâché par les a priori et les outrances qui fusent de toute part.
Dans ce contexte, il paraît dérisoire d’accuser Donald Trump d’être fautif d’un état de fait dû à l'incurie des gouvernants qui l’ont précédé.
Pour ces raisons, même si cela peut sembler choquant, il faut espérer que l’Administration Trump obtienne des résultats positifs durables et qu’elle ouvre la voie au retour du bon sens de la raison.

23 janvier 2025

Un Triomphe Romain

Le faste déployé à l’occasion de l'investiture de Donald Trump en tant que 47ème président des Etats-Unis est à la mesure du caractère exceptionnel de la reconquête du pouvoir par celui qui en fut dépossédé en 2020, de manière contestable pour certains, ou avec la honte au front pour d’autres.
La fête de la victoire avait un goût de revanche que l’impétrant a savouré avec une délectation évidente, pour ne pas dire une vraie jouissance. A l’occasion du discours tenu dans l’enceinte du Capitole, il n’a pas lésiné sur l’outrance et l’auto-satisfaction. Selon ses dires, le “nouvel âge d’or de l’Amérique” est la perspective des quatre années qui s’ouvrent en majesté, sous sa domination. A bien y réfléchir c’est moins grotesque que le passage “des ténèbres à la lumière” célébré par Jack Lang en 1981 ou que le slogan” Le Changement c’est maintenant” de 2012… C’est en tout cas plus ambitieux et galvanisant.

Ces moments intenses de joie et d’exaltation, l’ancienne administration a dû les vivre douloureusement. Joe Biden, ratatiné dans son fauteuil de piteux sortant et Kamala Harris, blême et consternée, furent mis au supplice par les accusations féroces de Trump dirigées sans pitié contre eux. Œil pour œil, dent pour dent, les attaques visaient souvent juste et ne semblaient pas démesurées vu les tourments que ces gens là et leurs affidés ont fait subir à celui dont ils avaient juré la perte par tous les moyens, et qu’ils n’avaient de cesse de ridiculiser de manière caricaturale.

A côté de l’emphase et des excès de langage de cette intronisation en fanfare, il y eut cependant un message d’espoir et une leçon d’optimisme plutôt bienvenus dans cette période de déclin des valeurs occidentales, et avec elles de la Liberté chérie. On aimerait qu’un peu de cette énergie soit communiquée à nos dirigeants cacochymes, inertes, mous, affaissés et sans inspiration. On voudrait croire que les bonnes vibrations portées par cet impétueux vent d’ouest atteignent notre continent.

Hélas tout porte à croire qu’il n’en sera rien. Au moment où l’on assiste à une sorte de renaissance outre-Atlantique, on remet à Paris sur le tapis la loi réglementant la fin de vie !
Le pire est que nos politiciens persistent à ne voir dans ce triomphe républicain, que l’avènement d’une période conflictuelle.
Emmanuel Macron, dont la popularité n’a jamais été aussi basse et le pouvoir aussi faible, a exhorté l’Europe à être “unie, forte et souveraine” face à l’Amérique. Il a plaidé pour renforcer la "compétitivité, la prospérité et la sécurité", "nos démocraties" et "notre modèle économique et social". Autrement dit, tout ce qui reflète son impuissance et constitue dès à présent l’échec de son mandat !
François Bayrou qui patauge dans la mélasse politicienne la plus sordide, est allé plus loin dans l’abjection, déplorant que sans réaction de notre part, “nous allons être dominés, écrasés, marginalisés” car "Les États-Unis ont décidé d'une politique incroyablement dominatrice par le dollar, par la politique industrielle, par la captation de toute la recherche et la captation des investissements".
On se demande parfois ce que ces gens ont dans la tête et de quelle nature est leur ambition. Utopique, évanescente ou inexistante ? Sont-ils incurablement myopes au monde qui les entoure, incapables d’action, résignés, et simplement accrochés à leurs prébendes comme tout porte à le croire ?

L’ère qui commence aux Etats-Unis ne sera sans doute pas aussi glorieuse qu’annoncé et il est toujours risqué de décrire l’avenir de manière trop radieuse. Beaucoup d’obstacles surgiront évidemment pour contrecarrer l’ambition du président, mais là où il y a une volonté, il y a un chemin, comme disait l’autre…
On ne peut pourtant que souhaiter une Amérique forte, car quand elle l’est, le monde va mieux. Plus que jamais notre vieux continent devrait profiter de cette dynamique. En tant qu’allié historique de l’Amérique, la France va-t-elle rater cette nouvelle opportunité de restaurer les liens fraternels mis à mal par la nauséabonde propagande anti-américaine dont Jean-François Revel avait dépeint avec justesse les méfaits ?

Donald Trump a réservé sa première visite de président élu à notre pays à l’occasion de la cérémonie clôturant la rénovation de la cathédrale Notre-Dame. Avant d’être considéré avec dédain par M. Macron, il avait manifesté à son égard une sympathie qui paraissait des plus sincères et chaleureuses. Une chose est sûre, il n’est pas l’ennemi de notre nation. Il souhaite assurément, comme la plupart des dirigeants américains, une Europe unie, et alliée, partageant un même idéal de liberté sur la base d’une concertation loyale et d’échanges commerciaux équitables. Nous interdisons l’importation de bœuf US au motif qu’il est élevé aux hormones et des volailles parce qu’elles sont passées au chlore. Nous faisons de même avec les OGM au nom du principe de précaution. Nous surtaxons les denrées agricoles, les automobiles, nombre de produits made in USA, et avons dans la visée de notre gros canon fiscal les géants de la Silicon Valley. Autant de mauvaises raisons qui cachent un objectif bassement protectionniste.

Lorsque nous abolirons ces barrières absurdes, nul doute que Donald Trump se fera beaucoup plus conciliant…

10 décembre 2024

Grandeur et Déclin

Le samedi 7 décembre 2024 a donc vu la cathédrale Notre Dame de Paris renaître en majesté de ses cendres. Paradoxe étonnant, elle réapparaît plus jeune et belle que jamais, quelques jours avant les festivités entourant la célébration de la naissance du Christ, après avoir été mortellement touchée par un gigantesque incendie le 16 avril 2019, au début de la Semaine Sainte précédant Pâques.
La symbolique est forte dans ce monde contemporain rongé par le doute, l’incertitude et le déclin du christianisme.
Il faut en la circonstance saluer cette magnifique restauration due aux efforts de centaines d’entreprises, au talent d’artisans inspirés et remercier les milliers de donateurs privés. Tout n’est donc pas perdu en ce bas monde occidental matérialiste et futile ! Pas moins de 340.000 donateurs de 150 pays ont apporté, tels de modernes rois mages, la somme pharaonique de 846 millions d’euros.

Cette résurrection quasi miraculeuse ne doit pas faire oublier qu’il y a cinq ans l’édifice pluricentenaire était presque totalement détruit par un sinistre qui n’aurait jamais dû se produire et dont on ignore toujours la cause. Faute d’enquête sérieuse, on ne saura jamais ce qui s’est passé, ce qui ouvre la porte à toutes les spéculations. La plus évidente est l’incroyable négligence des Pouvoirs Publics responsables des travaux de rénovation qui étaient en cours en 2019. A l’époque où le principe de précaution est omniprésent et où les citoyens sont harcelés de contraintes ubuesques imposées en son nom, comment imaginer qu’un chantier aussi sensible fut laissé sans plus de surveillance et d’alarmes ?
L’Etat, en la personne du Président de la République s’est-il senti un tant soit peu responsable de ce drame ? Nullement. Au contraire, après avoir ordonné la reconstruction, ce qui était bien la moindre des choses, il s’en attribue sans vergogne le mérite.
M. Macron, dont le mandat est en perdition, a saisi l’occasion, pour s’offrir un bref moment d’euphorie. On ne retiendra pas grand-chose de cet intermède politique sinon son discours boursouflé, déclamé sur un ton emphatique, au sein même de la cathédrale.
Certains polémiquent sur les habits bariolés du clergé officiant pour la circonstance, mais quelle importance ? D’autres ont eu les oreilles écorchées par les improvisations tapageuses des organistes qui se sont succédé aux claviers. Il est vrai qu’on aurait aimé entendre quelque chose de plus harmonieux. On attendait évidemment Bach, notamment la magistrale, grandiose, insurpassable Toccata et fugue BWV 565. Elle eut été à la hauteur de l’évènement sans nul doute…

Parmi le beau monde accouru pour cette cérémonie, on retiendra la présence de Donald Trump. Le Président élu a fait le voyage, démentant les accusations de ses détracteurs qui cherchaient à faire croire qu’il était indifférent au sort de l’Europe et donc à celui de la France. Il fut omniprésent durant ce weekend sans pour autant se répandre en déclarations. Qu’on le veuille ou non, sa stature imposante et son parler puissant symbolisent la suprématie éclatante des États-Unis, dont on a si souvent annoncé l’inéluctable décadence. C’est une lueur d’espoir en cette fin d’année. Le cher homme est attendu sur tant de sujets qu’il pourrait presque faire figure de messie. Il ne fera pas de miracle, mais fasse le ciel qu’il apporte enfin du bon sens à ce monde égaré (qui devient un peu fou selon ses propres mots)...

13 novembre 2024

Les Oscars de la Vanité

Les récentes élections américaines amènent à se poser quelques questions à propos de l’implication des médias dans le jeu politique. Ces questions valent aussi bien là-bas que chez nous.
Comment se fait-il qu’à quelques exceptions près, les stars du showbiz soient si niaises, si partisanes, et si grégaires en matière d’opinion ?
Quel besoin ont ces gens de sortir de leur domaine de compétence pour faire connaître un engagement politique que personne ne leur demande ?
Pourquoi est-il facile et consensuel de se déclarer pour un camp et si compliqué de le faire pour l’autre ? Pourquoi est-il si aisé de conspuer et d’insulter ses adversaires lorsqu’on revendique son ancrage à gauche ?

Tandis qu’on compte sur les doigts d’une main les soutiens à Donald Trump, pas moins de 200 célébrités ont apporté en chœur et publiquement le leur à Kamala Harris. Grâce à ce racolage, la candidate démocrate a pu engranger une jolie manne financière, supérieure de 60% à celle récoltée par son rival républicain.
Mais ce battage n’a servi à rien. On n’a noté aucun effet positif des louanges et le fric fut déversé en pure perte. Les électeurs ont été manifestement indifférents à ce tintouin.

La liste est longue de ces influenceurs sans emprise, militant ou ayant milité pour les Démocrates et l’idéologie auto-proclamée progressiste.
Il y a bien sûr les grands anciens : Jane Fonda, Meryl Streep, Barbra Streisand, Dustin Hoffman, Robert Redford, Robert de Niro…
Mais bien d’autres noms sont venus s'ajouter au fil des ans : Oprah Winfrey, Eva Longoria, Julia Roberts, Cher, George Clooney, Harrison Ford, Beyoncé, Katy Perry, Cardi B, Stephen King, Jamie Lee Curtis, Bono, Eminem, Bruce Springsteen, Jennifer Lopez, Madonna, ou encore la bien nommée Lady Gaga, et même Arnold Schwarzenegger, transfuge d’un bord à l’autre.
Le moins qu’on puisse dire est qu’ils ne sont pas à la fête en ce début novembre 2024.
En toute logique, une fois l’élection passée, la déception est immense pour ne pas dire la frustration, voire la colère. Mais même après le désaveu des électeurs, l’expression de leur désappointement ne brille ni par l’ouverture d’esprit ni par l’humilité. L'amende honorable est de toute évidence étrangère à cette Jet Set dopée à la moraline mais inapte à l’autocritique.
A titre d’exemple, citons juste l’actrice oscarisée Jamie Lee Curtis qui dénonce un « fasciste au pouvoir absolu », pendant que le comédien John Cusack prédit "les pires heures sombres de l’histoire américaine."

Dans ce festival grandiose de parti pris et d’imbécilité, Robert De Niro mérite assurément la palme d’or récompensant l’art d’être bête et méchant.
Interrogé quelques jours avant l’élection par la délicieuse Elise Lucet, il livra en une dizaine de minutes, tout le panel imaginable de la mauvaise foi, de la subjectivité, de la diffamation, et de l'intolérance.
Qu’on en juge sur pièces :
En guise d’introduction, l’intervieweuse rappelle l’essentiel des déclarations passées de l'acteur, ciblant Donald Trump:
En 2016 : “c’est un porc, il est manifestement stupide, c’est un vaurien, un escroc…”
En 2024 : “il est malade, c’est le mal incarné.”
Loin de nuancer, l’acteur confirme, par un sourire goguenard, ces invectives, prêt manifestement à en rajouter des louches.
Elise Lucet jubile et prend plaisir à le faire accoucher si facilement d’un flot d’insanités, se faisant pour la circonstance tout miel plutôt que vitriol.
Pour celui qu’elle appelle amicalement Bob, si Trump gagne, “Il va autoriser ses équipes à prendre le contrôle de tout, à s’en prendre à des personnes qu’il avait repérées.” S’agissant de son action, l’avis est du même tonneau : “Tout se joue sur un caprice, il n’y a pas de structure, tout se fait dans le chaos et la folie. Aujourd’hui, il est pire que jamais. Vous réalisez à quel point c’est maladif de vouloir autant détruire le pays ?”

Celui qui fit fortune en incarnant des gangsters et des mafieux n'hésite pas à comparer le magnat devenu politicien au parrain qu’il interpréta dans le film Les Affranchis. Il invite au passage à ne pas se méprendre sur l’allure parfois pateline, voire sympathique du bonhomme :”Ce n’est pas l’oncle charmant de la famille, C’est quelqu’un de dangereux, à l’esprit mauvais, qui veut faire du mal aux autres.

Devant un tel anti-trumpisme, Elise en serait presque gênée : “Ce n’est pas en train de tourner à l’obsession pour vous ?.../… Il n’y a vraiment rien à retenir dans les idées, dans le programme de Donald Trump ?”
Robert n’en démord nullement : “Non… il n’y a rien de bon en lui !”
Lorsqu’elle lui demande s’il accepterait de se confronter à lui, il fait le fier à bras : “J’adorerais débattre avec lui. Je n’en ferais qu’une bouchée. Tout ce qu’il sait faire, c’est insulter les gens. Il est vraiment ce que j’appelle un bâtard…/… D’ailleurs, beaucoup de gens m’ont dit que je ferais le boulot mieux que lui…”

Pour tenter de faire bonne mesure, Elise croit bon de demander alors à l’acteur s’il pense vraiment que les Démocrates, représentés par Kamala Harris, seraient meilleurs, notamment si les 8 années d’Obama puis les 4 ans de Biden l’ont satisfait ? Il répond sans sourciller : “j’étais heureux qu’ils deviennent présidents, ils auraient pu en faire plus mais tout ce que je peux vous dire, c’est que leur cœur est à la bonne place. Donald Trump, je ne sais même pas s’il a un cœur.”

Pour enfoncer le clou de cette diatribe hyperbolique, Robert lâche l’argument massue de la menace totalitaire représentée par le candidat républicain: “On sait ce qui s’est passé en Allemagne ou en Union Soviétique. On sait comment naissent les régimes fascistes”
Semblant interloquée, la journaliste lui demande : “Vous utilisez le mot fascisme, vraiment ?”
Oui, rétorque-t-il, et “il y aura une opposition colossale. ça va exploser partout. mais ce sera une opposition légale”

Moralité
Robert de Niro, sans autre argument qu’un torrent ordurier d’imprécations, accuse Donald Trump de ne savoir faire autre chose “qu’insulter les gens”. Il le traite de fasciste, tout en prévenant que son élection se heurterait à une “opposition colossale” qui ferait tout “exploser partout.”
On pourrait considérer tout cela comme le délire d’un vieux fou monomaniaque. Pour être indulgent on dira simplement que c’est du très mauvais cinéma…

07 novembre 2024

God Bless America

Décidément, l'Amérique nous surprendra toujours.
On avait prédit une élection “très très serrée”, forcément émaillée de troubles à l’ordre public, de contestations en tous genres. De leur côté, les experts autoproclamés du sens de l’Histoire avaient prophétisé la victoire de la lumière sur les ténèbres (air connu) et annoncé par avance que le méchant Donald Trump refuserait sa défaite.
En France, comme d’habitude, l’affaire était depuis longtemps pliée. Après avoir parié inconsidérément sur le pauvre Joe Biden, la star était devenue Kamala Harris avec sa tchatche et son sourire maous (à défaut de programme). C’est bien simple, selon les sondages, seuls 13% des Français auraient voté Trump, ce qui montre une fois encore les ravages du grégarisme dans notre pauvre pays.

Le Peuple Américain en a décidé autrement. Il a surmonté la propagande, les mensonges, les caricatures et la bien pensance rance, pour faire contre toute attente un triomphe au revenant Trump. Il lui a offert le grand chelem : gagnant en nombre de grands électeurs, en votes populaires, et raflant au passage la majorité au Sénat et probablement à la chambre des Représentants.

Le spectacle politique donné par cette élection fut, comme souvent outre-atlantique, des plus réjouissants.
Quel régal de voir la déroute des médias du mainstream, emportés vers l’égout par le torrent de leurs insanités. Notons au passage l’exception du Washington Post qui eut la décence de ne pas prendre parti. Les commentateurs avisés se sont gaussés de cette attitude qui lui aurait fait perdre sur le champ pas moins de 250.000 abonnés. Qu’importe au fond, s’il en regagne le double demain…
Quel délice de voir le concert défait des stars du showbiz qui crurent très intelligent de gesticuler autour de Kamala avec de grands slogans creux dictés par des prompteurs aux états d’âme factices (lorsqu’ils fonctionnaient…). Ils ont pu mesurer la vanité de leur célébrité et la volatilité de leur influence. Grand bien leur fasse.
Quelle joie de voir les misérables suppôts franchouillards d’une gauche nauséabonde, obligés de manger leur chapeau en éructant un flot d’injures et de menaces revanchardes ineptes. On dirait qu’ils sont soumis à une séance d’exorcisme.
Quel plaisir enfin de voir une Amérique décomplexée, heureuse du bon tour qu’elle a joué au Monde. Éternel recommencement…

Aujourd’hui, le score obtenu par le candidat républicain pose à nouveau la question du scrutin de 2020, en pleine épidémie de COVID, et de son résultat plus que jamais contestable.
Il faut en tout cas saluer le courage, la détermination de Donald Trump qui après avoir été terrassé, est remonté sur sa monture et envers et contre tous les obstacles et toutes les procédures politico-juridiques entravant sa route, a su convaincre son pays du bien fondé de son projet, qui reste fidèle aux grandes lignes de celui de 2016, basé avant tout sur le pragmatisme et le bon sens.
Il est probablement mieux entouré qu’à l’époque et s’est adjoint pour la circonstance le gratin des entrepreneurs qui réussissent et parviennent encore à incarner le rêve américain, à commencer par le bouillonnant Elon Musk qui fut le héraut inspiré de ce retour en fanfare.

Il reste à espérer que le mandat à venir soit l’occasion pour le 47ème président des Etats-Unis de réaliser de grandes choses et que les accusations outrancières voire totalement infondées dont il est l’objet finissent en poussière.
Accusé de populisme,Trump a su parler au peuple. Ce dernier attend beaucoup mais il se souvient qu’entre 2017 et 2020, l’Amérique allait plutôt bien.
Pour se convaincre que Trump n’est ni fasciste, ni protectionniste, ni raciste, ni misogyne, ni complotiste, ni instable, ni même imprévisible, il suffit pour ceux qui n’ont pas l’esprit trop borné par les a priori de se reporter à son petit ouvrage Crippled America. Tout y est dit.
Ils comprendront également que les outrances verbales du “milliardaire” ne reflètent pas sa pensée mais sont parfaitement calibrées pour faire office d’os à ronger, destinés à nourrir la meute aboyante accrochée à ses basques. Pendant ce temps, il mène sa barque et son projet politique, non sans pratiquer un humour parfois dévastateur. L’épisode du quart d’heure chez McDo et celui du camion poubelle resteront sans doute dans les annales…

16 juillet 2024

Une Vie de Héros

En ces moments d'une rare intensité tragique, quel autre titre que celui du grandiose poème symphonique de Richard Strauss qualifierait mieux Donald Trump ?
Cet homme est décidément à part. Tout ce qui lui arrive est exceptionnel. Il fascine autant qu’il effraie, mais quel bonhomme !
L'incroyable coup du destin survenu ce week-end lui donne, qu'on le veuille ou non, une stature de commandeur, illustrée par ce cliché extraordinaire, capté lors de l'attentat qui a failli lui coûter la vie. Il vient d'être touché à l'oreille par une balle. Après un mouvement d'évitement réflexe, il se relève, il a le visage en sang mais il est debout, plus déterminé et combatif que jamais !

Quoiqu’il arrive désormais, il aura marqué son temps. Que peuvent dire tous les haineux, les revanchards, les pisse-vinaigre, les culs-bénis de la bien-pensance, les ignares bêtes et méchants, et les incapables de voir au-delà du bout de leur nez, qui tous voulaient sa perte ?
Ils étaient occupés pour l'heure, à chercher une posture face au désastre incarné par l'autre champion, porté au pouvoir il y a bientôt quatre ans, par anti-trumpisme primaire, et dont ils avaient refusé de voir à l'époque le déclin intellectuel et l'incapacité politique.
Hélas pour eux, l'évidence est devenue trop criante aujourd'hui pour être occultée.

On ne tire pas sur une ambulance, donc on n’insistera pas sur le fiasco du dernier sommet de L'OTAN, achevé sur une monumentale bourde du pauvre Joe Biden. Hormis ce mot malheureux, il n'est pas seul fautif car la stratégie occidentale dans le conflit russo-ukrainien, aussi obstinée qu'inopérante, est consensuelle si l'on peut dire ! Que de dépenses inutiles, que de sanctions stupides, que de vains encouragements guerriers, et pour finir, combien de morts inutiles ?

Dans cet épisode bouleversant, il y a quand même quelque chose de comique. C'est le réveil de George Clooney et de l'intelligentsia écolo gaucho bobo. Après avoir encensé un leader sans ambition ni charisme, ils voudraient l'éliminer du paysage, sans état d'âme, parce qu'il est devenu un peu plus chancelant.
Encore un petit effort. Ils pourraient peut-être bientôt reconnaître que Donald ne ferait pas un si mauvais président. Ils vont peut-être même découvrir qu'il l'a déjà été et que l'Amérique ne s'en est pas plus mal porté qu'avec Joe. Plutôt mieux même...

30 juin 2024

Du Mensonge en Politique

Aujourd’hui, c’est le grand saut dans le vide. L’abcès qui empoisonne l'espace politique jusqu’à le gangréner en profondeur depuis des décennies, est sur le point de se rompre.
Nul ne sait encore ce qui en sortira. Une suppuration chaotique immonde menant à la guerre civile comme certains le prédisent, le craignent ou même semblent le désirer ? Ou bien un nouvel ordre républicain, chargé d’incertitude et d'une lueur d'espoir ?

Outre-Atlantique, chez nos amis américains la situation n’est guère plus enviable. Il y a deux jours à peine les deux candidats à l’élection suprême s’affrontaient en un pathétique débat.
Les nombreux et virulents détracteurs de Donald Trump qui étaient à l'affût du moindre incident ou dérapage le concernant ont pris conscience tout à coup de l’obsolescence critique de son adversaire, Joe Biden. Le spectacle leur a troué le c.. comme on dit. Ils en sont restés comme deux ronds de flan.
Ces gens bien pensant dont la partialité confine parfois à l’absurdité n’avaient encore rien vu de la sénilité de l’actuel président !
Elle était pourtant évidente à chacune de ses apparitions depuis sa prise de fonction. Comme chacun sait, il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir…

Face à ce désastre qui leur éclate en pleine figure, ils n’ont plus grand chose à dire contre Trump. Le seul argument encore audible est selon eux qu’il ment. La belle affaire ! A supposer que cela soit vrai, serait-il le seul politicien qui mente ici bas ?
Après le débat, l'épouse du malheureux Joe y est allée elle-même de son petit couplet : “lie, lie, lie !”
Juste avant, elle venait de féliciter son mari qui selon elle “avait bien répondu à toutes les questions” ! Plus menteuse tu meurs !
Personne n’ose avancer une telle énormité. Pour tout dire, de l’aveu unanime, le président a raté sa prestation à tel point que le New York Times, peu enclin à la critique du parti à l’âne, demande qu’il soit remplacé de toute urgence par un autre candidat. Le problème est qu’il n’y a pas foule pour accepter de prendre cette place glissante, et peu de personnalités crédibles dans un parti divisé, en proie au doute et aux contradictions. Encore faudrait-il d’ailleurs que le tenant du titre se résigne à s’effacer, ce qui est loin d’être le cas… Voilà où l’anti-trumpisme bas de plafond a mené l’Amérique. A la probable réélection de Trump ou bien au cataclysme !

En France, c’est le "tout-sauf-l’extrême-droite" qui nous a conduit à l’abîme devant lequel nous sommes.
Il faut dire qu’en matière de mensonges politiciens, notre piètre république est servie. Le mal est dans le fruit de longue date, mais ces élections législatives précipitées ont donné lieu à une surenchère affolante de contre-vérités, de dénis, de tromperies et de mystifications. Rien ou presque ne tient debout dans le déluge de promesses, de programmes à la dubout, et de lendemains supposés chanter.
Le Président, qui selon son habitude, dit tout et son contraire, ment au moins une fois sur deux.
S'agissant de la gauche, le conglomérat abject qu’elle propose au peuple repose exclusivement sur les falsifications, les compromissions et les délires idéologiques. A ce niveau, cela relève de l’imposture.

Mais les dés sont jetés. Aux Urnes citoyens ! Advienne que pourra…

22 février 2024

More Trump

Donald Trump
est toujours là. Sa silhouette massive de commandeur est plus que jamais omniprésente, malgré les innombrables tentatives entreprises par ses adversaires pour la faire choir dans la poussière.

En bien, mais surtout en mal, on parle de lui. C’est sans doute l’essentiel pour lui, mais ce doit être tout de même éprouvant à la longue. Cet homme n’est-il donc que maléfique ?
La liste des griefs qu’on lui reproche est si longue, si baroque, si fantaisiste qu’elle pourrait prêter à sourire si elle ne révélait une lame de fond anti-démocratique inquiétante.

Son plus grand péché, peut-être l’arme fatale pour le faire chuter, fut assurément la complaisance qu’il manifesta vis-à-vis de la mascarade du Capitole provoquée par sa défaite lors de l’élection bâclée de 2020. Son attitude fut certes fautive, doublement même, puisqu’elle ne pouvait espérer inverser le résultat et qu’elle ouvrait un boulevard à ses ennemis. Mais ses ennemis sont-ils plus vertueux ? Rien n’est moins sûr.
Les chochottes gauchies ont fait mine d’être effarouchées par “la tentative de putsch”, mais elles n’ont jamais été gênées par les tombereaux de qualificatifs orduriers dont on couvre en toute circonstance depuis des années le cher Donald. Ces gens n’ont rien vu de mal dans les manifestations vindicatives faisant suite à son élection fin 2016, lorsque des foules revanchardes firent le siège, des jours durant, de la Maison Blanche en arborant le slogan “Not My President”. Ils ne furent pas davantage troublés de voir des juridictions partisanes bloquer systématiquement tous les décrets émis par le nouveau président et entraver toutes ses actions, lesquelles figuraient pourtant dans le programme pour lequel il avait été élu…

Aujourd’hui on s’offusque dans les chaumières douillettes de la vieille Europe de son discours provocateur, affirmant que son pays ne pourrait plus garantir la sécurité de notre continent si nous n’y mettions pas du nôtre. Certains ont même fait semblant de croire qu’il nous livrait corps et biens à l’ogre russe. Quelle sottise !
Il y a déjà quelques années, Donald Trump président, avait sermonné les Européens et plus précisément les Français, qui évoquaient avec cynisme la “mort clinique” de l’OTAN, financée quasi exclusivement par les seuls Etats-Unis, tout en se complaisant dans une languide torpeur, à l’abri du parapluie de l'Oncle Sam.
Aujourd’hui, il enfonce le clou et la meilleure preuve qu’il a raison est que son discours a porté. On annonce que 17 pays membres de l’OTAN ont enfin porté leur budget à hauteur des 2% minimum qu’il réclamait (bientôt, même la France pourrait y parvenir…).

Vladimir Poutine lors d'une interview vient de révéler qu’il préférait la victoire de Joe Biden à celle Donald Trump. Précisons qu’il fit cette réponse avant d’être traité de “crazy son of a bitch” par l’actuel président américain. Peu importe, car aussitôt les commentateurs avisés se sont empressés de déclarer qu’il s’agissait à l’évidence d’une manœuvre, une sorte de “baiser qui tue”, destiné à discréditer aux yeux des électeurs Joe Biden.
Ces mêmes auraient ils eu la même réaction si Poutine avait déclaré sa préférence pour Trump. La réponse est trop évidente…

13 août 2022

La chasse au Trump est ouverte

Alors que les élections de mid-term se profilent déjà aux États-Unis, que le maigre crédit dont jouissaiit l’administration Biden fond comme neige au soleil, et que les turbulences de plus en plus vives menacent la paix du monde, la stature imposante quasi impériale de Donald Trump émerge à nouveau.
Les candidats qu’il soutient pour le prochain renouvellement de la Chambre des Représentants ont le vent en poupe et lui-même apparaît plus que jamais comme le meilleur postulant à l’élection présidentielle, au moins pour les sympathisants républicains. 69% d’entre eux le soutiennent alors qu’ils ne seraient que 30% dans le camp démocrate à souhaiter voter pour Joe lors des primaires.
Le moment est donc venu pour les adversaires de l’ancien président, de relancer les attaques contre lui. Après la procédure laborieuse et pour l’instant improductive, mise en œuvre pour tenter de lui faire porter la responsabilité de l’épisode tragi-comique de l’invasion du Capitole, nombre de procureurs fédéraux connotés démocrates, le ministère de la justice et même le FBI, relancent les poursuites tous azimuts destinées à fatiguer l’animal. On ne sait plus trop bien ce qu’on lui reproche tant les accusations sont nombreuses, variées et incohérentes. Un jour c’est celle de fraude fiscale (bien qu'il ait choisi de reverser intégralement au Trésor ses émoluments de Président durant son mandat), le lendemain ce sont des soupçons de vol et recel de documents officiels classifiés, qui lui valent une perquisition à son domicile, et qui selon le Washington Post, pourraient concerner les armes nucléaires ! On va jusqu’à supposer qu’il aurait fait disparaître des documents compromettants en les jetant dans les toilettes ! On est chez les Pieds-Nickelés…

Tout est bon pour terrasser le gibier, mais il est coriace. On se rappelle qu’avant même d’accéder à la Maison Blanche, il fut accusé, sans succès, de connivence avec la Russie. A peine élu, on le menaça d'impeachment. La procédure fut interminable, minant une bonne partie de son mandat, mais elle n’aboutit à rien, tandis qu’on détournait les yeux des sombres magouilles de la famille Biden en Ukraine. Son action fut sans cesse entravée par ses ennemis qui n’avaient pas digéré son époustouflant succès électoral. Il fut même éjecté comme un malpropre des réseaux dits sociaux par les petits censeurs zélés de la bien-pensance qui font mine de les gérer.
Poursuivi sans relâche par une propagande hostile, il finit par perdre le pouvoir suite à la pantalonnade électorale qui conduisit à porter à la présidence un vieillard ennuyeux, aux facultés intellectuelles déclinantes. Le résultat n’est évidemment pas brillant, chacun peut s’en rendre compte. L’Amérique n’est plus que l’ombre d’elle-même. Hormis, pour l’heure, sur le front de l’emploi, la situation intérieure ne cesse de se dégrader autant au plan social qu’économique, et on assiste à un vrai désastre à l’international.

Donald, de son côté, n’a pas dit son dernier mot. Il est toujours là, et rugit de plus belle. Peut-il revenir ? C’est une question qui inquiète manifestement beaucoup de monde. En France, sans surprise, à lire les titres de la presse délicieusement partisans, on espère ardemment que non.
Pourtant, la vraie interrogation serait plutôt de comparer à peu près objectivement les politiques respectives menées par les administrations Trump et Biden. Il n’y a pas photo, comme on dit. Dans tous les domaines où Biden est en train d’échouer, Trump faisait mieux. Non seulement il mit au service de son pays un feeling incomparable en matière économique, mais il s’est révélé bien plus habile négociateur que son rival, notamment lors des confrontations avec Poutine et Xi Ji Ping, mais également pour aborder les problématiques complexes du Proche-Orient. Il s’est montré enfin dans l’action, bien plus inspiré et dynamique que Biden, notamment face à l’Iran ou l’Afghanistan. Même pour l’Europe, il était un partenaire plus constructif.
Tout reste possible, mais l’irrationnel dominant hélas trop souvent en matière politique, l’avenir de l’Amérique et par voie de conséquence du Monde, sont pour l’heure bien incertains…

20 janvier 2021

La Chèvre

Surréaliste passation de pouvoir aux Etats-Unis ce 20 janvier. A quelques heures, de l'évènement, on peut imaginer qu'on assistera à un étrange ballet mettant en scène un Capitole transformé en camp retranché, sous protection militaire, confronté à la double menace du coronavirus et de partisans frénétiques du président sortant. Ce dernier brillera par son absence, parti tranquillement vers sa résidence privée de Floride, et l’on verra l’impétrant, bien seul, masqué, chancelant, prêter serment dans ce décor crépusculaire. Au lieu d’une fête, ce sera un huis clos sinistre. Il n'y aura guère que les drapeaux pour faire foule...
On se souvient que l’intronisation de Donald Trump, il y a quatre ans, s’était également déroulée dans un contexte inhabituel, et avait été l’objet d’assez désagréables manifestations. Le camp démocrate ne digérait pas sa défaite et les caméras médiatiques s’attardèrent longuement sur les banderoles exhibées jour et nuit pendant plusieurs semaines par des enragés campant devant la Maison Blanche. Personne ou presque à l’époque ne trouva choquant le beau slogan anti-démocratique “Not My President” !

L’Amérique est divisée et cela ne date pas d’hier.
Joe Biden aura-t-il la force, la volonté et le temps d’apaiser ces tensions comme tant de belles âmes en font le vœu pieu et touchant ? Ce vieillard est un roué politicard, qui fut, il y a presque 50 ans, le plus jeune sénateur. Il est désormais le plus vieux président à entrer dans le Bureau Ovale.
Il fut un terne et gaffeur vice-président durant 8 ans. Il parvient enfin au pouvoir au terme d'un processus électoral contestable, sans avoir fait campagne, et sans avoir de programme, hormis le souci maladif d’effacer l’ère Trump au plus vite. Il se trouve de facto prisonnier des anti-Trump primaires, assoiffés de revanche. Cette folie auquelle l’intéressé a lui-même participé par jeu et par provocation, avait atteint de tels sommets qu’elle aurait sans doute permis à une chèvre d’être élue, pour reprendre le mot d’un commentateur facétieux lors de l’élection de François Hollande contre Nicolas Sarkozy en 2012.

Anticipant les exégèses partisanes, Donald Trump a fait lui-même le bilan de son action. Avec sans doute un peu de lyrisme et d’emphase, mais non sans quelques vérités objectives que l’Histoire retiendra peut-être, une fois les passions assagies…
S’il a raté indéniablement sa sortie, il n’a pas à rougir de sa prestation dans un contexte international tendu et intérieur très hostile. Il a plus fait pour le pouvoir d’achat et la prospérité des Américains et notamment des Noirs et des Latinos qu’Obama. Il a œuvré avec un certain succès pour la paix au Proche-Orient. Il a contenu autant que possible l’expansionnisme chinois et la menace iranienne. Il a garanti une prospérité économique à son pays, et maintenu le chômage à un de ses plus bas niveaux historiques. On a dit qu’il n’avait pas su juguler la pandémie COVID-19, mais l’honnêteté oblige à reconnaître qu’il fut, en élaguant la jungle administrative et en sponsorisant les laboratoires, le principal artisan du développement rapide des vaccins sur lesquels tant d’espoir reposent désormais.

En définitive, il y a peu de mauvais présidents aux Etats-Unis, sans doute grâce au système démocratique performant mis en place en 1789 et à un équilibre savamment dosé des pouvoirs. Pourvu que cela dure, et à l’instar du président sortant, prions pour la réussite de l'administration Biden...

07 janvier 2021

L'Amérique Fracturée

Le consternant spectacle que les Etats-Unis ont donné au monde ce mercredi 6 janvier est un nouveau révélateur explosif de la grave crise que traversent depuis quelques années nombre de démocraties.
L’Amérique, première d'entre elles et la plus ancienne, la plus stable, branle dangereusement sur ses fondations.
Le nom du nouveau Président de la République n’a pas pu être proclamé et certifié par le Congrès. Ce dernier, a été contraint de reporter sa séance suite à l’irruption violente dans l'enceinte du Capitole, de manifestants pro-Trump, n’acceptant pas l’annonce plus que probable de la défaite de leur champion.
Evidemment, celui-ci n’est pas pour rien dans ce brutal déchaînement populaire. Il porte même une lourde responsabilité dans la survenue des troubles en raison notamment du discours vindicatif tenu ce jour même, refusant obstinément de reconnaître le verdict des urnes, et exhortant le peuple à manifester à Washington.
Triste fin de mandat pour un élu décidément pas comme les autres et attitude évoquant fort la politique de la terre brûlée. Il est évident que ce jusqu’au-boutisme ne peut mener à rien de bon et sûrement pas à son maintien au pouvoir. Pire même, il a sans doute contribué à ruiner les derniers espoirs du
 Grand Old Party de conserver la majorité au Sénat, puisque les deux postes encore en lice en Georgie sont en passe d'être perdus alors qu’ils étaient à portée de main, l’un des deux candidats républicains étant même passé à un cheveu de l’élection au premier tour.

Inutile de revenir sur le déroulement calamiteux des élections générales du 3 novembre dernier. Elles resteront entachées d’un fort doute quant à la régularité des procédures, la faute en premier lieu au COVID-19 qui contraignit à recourir massivement au vote par correspondance, sujet de tant de controverses. Mais tous les recours intentés ayant fait long feu, les résultats paraissent irréversibles.
Ce foutu virus avait auparavant enrayé la campagne électorale et quelque peu perturbé la dernière année du mandat présidentiel de Donald Trump. Ses adversaires s'étaient donné à cœur joie évidemment, de stigmatiser sa gestion déplorable de l'épidémie.
Alors que sa réélection paraissait jusqu'alors probable, son crédit fut sérieusement entamé par la crise durant laquelle il se montra très maladroit, affichant une arrogance imbécile et abusant jusqu'à l'outrance de ses habituelles provocations. S'il fut en quelque sorte l'artisan de son infortune, il faut dire qu'il eut maille à partir avec une opposition aussi stupide que délirante, cherchant toutes les occasions pour tenter de le faire chuter. Sa légitimité ne fut jamais acceptée par près de la moitié du pays et dès son arrivée au pouvoir en 2016 on avait assisté à une véritable bronca médiatique. Un formidable torrent de haine se déversa à jet continu durant 4 ans sur sa personne, ses paroles et ses actions, lesquelles ne furent pourtant pas toutes mauvaises, loin de là.
Trump ne fit rien certes, pour apaiser les passions mais à sa décharge, il y a de quoi perdre son calme et sa sérénité quand jour après jour on est l'objet de toutes les insultes imaginables et qu'on doit faire face à une épuisante remise en cause, par principe, de tous ses actes.
 
Force est de faire le constat que l’Amérique, et une bonne partie du monde avec elle, semblent sombrer dans l’irrationalité, conduisant à l’exacerbation des opinions et à la radicalisation croissante des esprits. Cause ou conséquence, les processus électoraux sont de plus en plus souvent remis en cause un peu partout, semblant donner raison au vieux slogan soixante-huitard "élections piège à c..." Un nombre grandissant de gens s'estiment régulièrement floués par les résultats des scrutins, et leur insatisfaction grandit, se traduisant tantôt par l'indifférence, tantôt par le mépris pour les élus et les institutions, et tantôt par la révolte.

Les États-Unis apparaissent aujourd’hui sévèrement traumatisés, divisés, victimes de fractures multiples et en perte de direction.
Il est peu probable que le malheureux Joe Biden, insipide et incertain, mal élu de surcroît, parvienne à inverser le cours des choses. Il est porté par des gens qui ne sont pas moins intolérants que les supporters de Trump, et le Parti Démocrate fait l’objet de tiraillements idéologiques qui fragilisent par avance toute politique, si tant est qu’il y en ait une...
Quant au Parti Républicain, il risque fort de se voir affecté par les dérapages de Donald Trump, désormais sans limites, et source probable de futures dissensions internes.

L’avenir est donc sombre. Et quand l’avenir de l’Amérique s’obscurcit, celui du monde tend à devenir chaotique. L’Europe ne va guère mieux par les temps qui courent, et à l’Est, le soleil qui se lève, suscite beaucoup d’inquiétudes. En Chine on réduit au silence les entrepreneurs manquant d'égards pour le Parti, tel le fameux Jack Ma, fondateur d'Ali Baba, et aujourd’hui même on apprenait la rafle massive à Hong-Kong organisée par le Pouvoir Central à l'encontre des opposants pro-démocratie.
La planète se serait-elle mise à tourner à l’envers ?

05 novembre 2020

Encore trumpé...

Ça y est, “ils” ont probablement réussi cette fois à venir à bout de "la bête". Encore quelques heures ou jours de suspense mais les jeux semblent faits. Donald Trump devra selon toute probabilité bientôt quitter la Maison Blanche, bon gré, mal gré.


“Ils”, c’est toute cette foire aux lobbies bien-pensants, politiquement corrects,
démocrates à l'américaine, libéraux à l’anglo-saxonne, black lives matter, occupy wall street, anti-spécistes, LGBT, féministes, femen, me-too, écolo-bobos, alter-mondialistes, réchauffistes, médias partisans, showbiz engagé,  gauchistes et intellos de tout poil, qui sont vent debout contre le président élu en 2016.
Durant quatre années qui leur parurent une éternité ils n’ont eu de cesse avec un a priori sous-cortical à la Pavlov de le faire chuter, faisant obstacle à toutes les mesures qu’il tentait de mettre en œuvre, ridiculisant systématiquement toutes ses interventions, essayant même d’obtenir sa destitution pour des motifs grotesques.

Peu importait les résultats qu’il obtenait en matière économique ou sur le front du chômage. Peu importait ses efforts pour préserver les intérêts de son pays face à l’ogre chinois ou à la menace iranienne. Peu importait en somme qu’il tint ses promesses. Ces gens n’avaient qu’une haine revancharde primale à la bouche et à l'esprit, qu'ils purent déverser à jet continu, en toute impunité. Il est clair qu'ils n’ont que faire de la réalité et de l’esprit pratique, seuls les principes idéologiques comptent. A l'instar des procès en sorcellerie, c’est au nom de ces derniers qu’ils avaient condamné sans appel et quoiqu'il fasse le vilain Donald.

Fort d’une base électorale solide et fidèle, il leur tint tête, n’hésitant pas à fanfaronner, et à les provoquer, se croyant à tort invincible. Il semblait presque y être parvenu en dépit de la force de frappe médiatique colossale qui le pilonnait sans cesse.
Comme en 2016, Trump s'est battu comme un lion et a fait une fois encore mentir les instituts de sondages, dont on peut douter de l’impartialité si ce n'est de la compétence. Mais il va être terrassé par le mainstream bien-pensant qui vitrifie tout sur son passage, quitte à préférer porter à la Maison Blanche un vieillard cacochyme, à la sénilité avancée et à la probité douteuse. Sans doute sera-t-il plus malléable. On a vu ça en France avec le président “normal” Hollande. Triste souvenir... Ça ne présage rien de bon, et l’Amérique apparaît plus divisée que jamais en deux moitiés de plus en plus irréconciliables.

Le COVID-19 fout le bordel même dans les élections, on l'a vu avec nos municipales complètement ratées. Contrairement à ce qu’on dit, Trump ne pouvait pas grand chose pour casser la progression du virus. Il a tout misé sur les vaccins et allégé avec efficacité les réglementations pour accélerer la recherche et les essais cliniques. L'avenir lui donnera peut-être raison... mais trop tard ! Aux USA, la responsabilité incombe autant aux autorités locales que fédérales. Toujours est-il qu'à l'occasion de l'épidémie, le système des votes par correspondance, a pris des proportions assez surréalistes. Comment ne pas avoir un doute sur la régularité d’un scrutin dans lequel plus d’un tiers des bulletins échappe à tout contrôle sérieux ?

Tout cela est révélateur hélas de la déconfiture et de l’auto-destruction du monde occidental. Il vacille sur ses fondations et des fissures annonciatrices de catastrophes se font jour un peu partout. Le coronavirus est un révélateur parmi d'autres, de ce délabrement général.
De l'autre côté l'Asie s'éveille. Elle a pris très tôt la mesure de l’épidémie, elle croit plus que jamais à son modèle et ne passe pas son temps à remettre en cause son passé, sa religion ou sa culture. Elle a l’avenir devant elle.
Nous sommes de facto entrés dans une période de grands troubles et de grandes turbulences. L’Amérique risque d’aller de plus en plus mal, ce qui est sans doute beaucoup plus dangereux pour la planète que le réchauffement climatique. L’Europe quant à elle, particulièrement dévastée par la pandémie, existe de moins en moins en tant qu’entité. Les quelques liens qui unissaient les nations se disloquent peu à peu. Il n’y a plus, si tant est qu'il y en eut, de dessein commun en dehors d’une bureaucratie qui pèse de plus en plus, et de dettes qui s’accroissent de manière vertigineuse. L’immigration non contrôlée, le terrorisme, les révoltes sociales incessantes contribuent à désagréger un édifice déjà fragile.


Aux States, si le Président et la Chambre des Représentants seront aux couleurs du Parti Démocrate, les Républicains devraient toutefois garder le Sénat et une Cour Suprême plutôt de leur côté, même si elle se doit d’être au dessus des partis. Un semblant de pluralité sera préservé dans cette démocratie fracturée. Joe Biden quant à lui n’a pas beaucoup de temps pour convaincre, dans un contexte très tendu et avec un programme erratique, débordant de bonnes intentions et de promesses angéliques mais sans ambition. Dans 2 ans, il y aura de nouvelles élections pour renouveler la Chambre des Représentants et tout peut à nouveau basculer...
En attendant, le temps va paraître long à certains car au moins avec Trump on ne s’ennuyait pas...

19 juillet 2019

Impeachment

Décidément, plus le temps passe et plus je trouve Donald Trump épatant ! En écrivant cela, j’ai conscience de m’inscrire complètement à contre courant de la correction politique qui règne dans notre pays et qui surveille étroitement le débat du haut de ses sinistres miradors, mais tant pis. Je serai jugé hérétique, et relaps en plus, peu m’importe. On est transgressif ou on ne l'est pas...

Malgré le torrent de haine, d’injures, de mépris, de mensonges et d’insanités qu’on déverse sur le dos du président américain, le bonhomme tient bon. C’est autre chose que notre pauvre François de Rugy, qui n’a pas supporté d’être égratigné…
On dit parfois qu’il n’y a que la vérité qui blesse. C’est peut-être un peu pour ça que le président américain semble si indifférent à toutes les vilenies qui s’abattent sur lui. Mieux, il s’en amuse et provoque avec une jubilation évidente les roquets qui aboient sans cesse à ses basques. "Impeachment", "impeachment", ils n'ont que ce mot à la bouche depuis son élection. Ils en bavent à force de hurler à la mort à chaque occasion aussi futile soit-elle !
Mais ayant à peu près tout entendu, tout affronté, leur bouc émissaire est désormais inébranlable. Au surplus, les affaires d'argent et de train de vie ne le touchent pas: Il est devenu riche avant de faire de la politique…

C’est pourquoi il a pu à nouveau faire monter la sauce à propos de quatre pétroleuses, élues démocrates soi-disant progressistes, “issues des minorités”, qui passent leur temps à éructer à tous vents les sempiternels lieux communs anti-américains, anti-israéliens, anti-capitalistes, anti-tout… Il a invité en termes choisis le quarteron de saintes-nitouches à aller voir ailleurs qu’aux Etats-Unis d’Amérique si l’herbe était plus verte.
Juste réponse du berger aux bergères et pas très méchante, mais ça n’a pas loupé. Elles lui sont tombé dessus à bras raccourcis, soutenues par tous les culs-bénis du camp du bien, l’accusant d’être raciste et xénophobe ! Injure suprême mais totalement à côté de la plaque et si révélatrice des procès en sorcellerie popularisés par les grands prêtres de la gauche bien pensante mais affreusement sectaire.
L’ennui, c’est que ça ne marche plus guère auprès du bon peuple. C’est même l’inverse qui se produit.
Trop facile de se parer de toutes les vertus tout en couvrant d’anathèmes tous ceux qui osent dévier du dogme bien pensant.
La polémique n’a fait que faire monter Donald Trump dans les sondages et le courageux représentant démocrate qui a cru opportun de soumettre à la chambre basse une motion appelant à la destitution du président s’est pris un vent monumental: 332 voix contre, 95 pour.

Après que se soit liquéfiée la fameuse enquête russe pétrie d’invraisemblances, et que se soient terminées en eau de boudin tant d’attaques ad hominem, il faut manifestement trouver toujours quelque chose de nouveau pour calmer la rancœur des mauvais perdants et leur redonner espoir dans des lendemains meilleurs. Il faut croire que ça leur évite de faire preuve d'un peu de courage et d'imagination pour élaborer un vrai programme alternatif.
Pendant ce temps M. Trump agit. Il avance sur tous les terrains. Certains prétendent que sa démarche est erratique et ses propos incohérents mais lui sait manifestement où il va. Il ne parvient pas toujours à ses fins mais ses objectifs sont clairement affichés.
Et au moins, avec lui, on ne peut pas dire qu’on s’ennuie...

05 avril 2019

Trump et les Salades Russes

Donc nous avons vu outre-atlantique, la fameuse enquête russe faire pschiiit !
Destinée à mettre au grand jour tous les rouages de la machination ourdie par le clan Trump pour gagner l’élection présidentielle avec l’aide de l’Administration Poutine, elle n’a rien révélé du tout ! Elle a pourtant empoisonné les deux premières années  au pouvoir du cher Donald, et il ne faisait guère de doute selon la plupart des médias français, que l’affaire était des plus sérieuses. A peine élu le nouveau dirigeant américain, pris sous le feu incessant des critiques, dut faire face à la menace d’une procédure d'impeachment.
Les Démocrates ne contribuèrent pas peu à propager les accusations les plus folles, relayées quotidiennement par les innombrables vecteurs médiatiques dont ils disposent aux États-Unis et dans le monde. Rarement on vit plus féroce campagne pour tenter d’inverser le résultat d’un scrutin, dont on souligna, au mépris des règles du jeu ancestrales qui prévalent aux USA, qu’il n’avait porté au crédit de M. Trump qu’une minorité des suffrages populaires. Il est vrai qu’en 2000 les mêmes avaient bien essayé de démontrer à force de recomptages, que leur candidat, l’obscur Al Gore, avait gagné contre George W. Bush.

C’est étrange ce déni démocratique patent, que personne ne voit vraiment ou que tout le monde refuse de voir. C’est bizarre cette manie de faire tout pour empêcher son adversaire de gouverner, surtout lorsqu’il essaie de mettre en œuvre le programme sur lequel il a été élu.
Comme toujours ou presque cette fièvre revancharde vient des rangs de la Gauche soi disant progressiste.
A l’inverse, lorsque leur champion est vainqueur, on est prié d’en faire illico un dieu vivant et de lui accorder par avance tous les mérites. On se souvient de cette saillie de Jack Lang, révélatrice de la stupidité socialiste, lors de l’élection de François Mitterrand, se gargarisant qu’on soit passé des ténèbres à la lumière. On se rappelle pareillement que le messie Obama fut intronisé dans un déluge de louanges et qu’il reçut le Prix Nobel de la Paix avant d’avoir rien fait…
Combien de temps encore devra-t-on accepter ce genre de supercherie, c’est bien là la question. C'est d'autant plus intolérable qu'on aura remarqué la discrétion de la Presse et des politiciens franchouillards, dans leurs commentaires, une fois le rapport du Procureur Mueller rendu public. C’est à peine s’ils le signalèrent au titre des faits divers. On a même vu la mauvaise foi de certains aller jusqu’à reprocher au président américain de se féliciter du résultat de cette enquête alors qu’il l’avait jugée illégale… Quant à notre ineffable Flamby ex-président de la république auto-défroqué, aussi généreux comme donneur de leçons qu’en redistributeur de l’argent des autres, il continue benoîtement d’asséner que le président américain serait le leader de l’extrême droite internationale. Mieux vaut en rire…

Cela dit Donald Trump n’est pas pour autant tiré d’affaire. On lui promet une issue moins favorable dans d’autres affaires montées en épingle avec un soin jubilatoire (Stormy Daniel) et on peut faire confiance aux Démocrates pour lui compliquer la tâche autant qu’ils le pourront. Exemple récent les manœuvres de la Chambre des représentants, destinées à empêcher le versement d'un milliard de dollars par le Pentagone pour terminer le fameux mur anti-immigration clandestine avec le Mexique. Ou encore cette résolution du Congrès, "en forme de camouflet" à l’Exécutif (l'Express), exigeant l’arrêt de tout soutien militaire américain à l’intervention saoudienne au Yémen (visant à contrer des factions chiites soutenues par l’Iran), au motif selon Bernie Sanders, gauchiste notoire, qu’elle serait à l’origine “d’un désastre humanitaire sans précédent”. Nul doute qu’après le retrait de l'aide américaine le paradis soit de retour là bas...