29 septembre 2022

Rupture à l'italienne

C’est fait ! Un petit bout de femme, Giorgia Meloni, a raflé la mise politique en Italie ! Au terme d’une brillante ascension, et à force de détermination, de courage et d’habileté tacticienne, elle se hisse donc au pouvoir envers et contre tous les a priori.
Son programme est frappé au coin du bon sens et foin d’idéologie, s’attaque avant tout aux réalités quotidiennes auxquelles ses compatriotes sont confrontés.
Fasse le ciel qu’elle réussisse là où tant de ses prédécesseurs ont échoué. Son pays est en fâcheuse posture, comme beaucoup d'autres en Europe. La léthargie, la couardise, la démagogie, et l’impuissance des dirigeants passés et présents les ont conduits dans l’impasse.

Honte aux beaux esprits, cuits et recuits dans une haine primaire inepte, qui vomissent leurs quolibets et leurs insultes ignobles pour qualifier ce succès électoral. On a tout entendu pour discréditer par avance le futur gouvernement italien. Les épithètes de “post-fasciste” ou “d’extrême-droite”, ont résumé la teneur à sens unique, pour ne pas dire bornée des analyses et des commentaires. Pas une belle âme n’a même évoqué l’accession historique d’une femme au poste de premier ministre. Au plus haut niveau, les réactions ont été indignes. Quelques jours avant les élections, madame Von Der Leyen, la calamiteuse présidente de la grosse commission de Bruxelles, s’était permise de déclarer que "si les choses devaient aller dans une direction difficile" en Italie avec l'élection de Giorgia Meloni, elle avait "des instruments" de pression, comme cela a été le cas pour la Pologne et la Hongrie.
Rarissimes furent les félicitations saluant la victoire de la coalition menée par madame Meloni. M. Macron est pour sa part resté silencieux. En guise de gentillesse, la première ministre Élisabeth Borne, bien insignifiante au demeurant, a cru bon de préciser que “La France sera attentive au respect des droits humains et de l'avortement en Italie…”

C’est précisément cette condescendance pour ne pas dire ce mépris, qui fait le lit du sentiment anti-européen progressant un peu partout dans les esprits. Venant de gens incapables de gérer les affaires de leur propre pays, malléables à toutes les lubies du moment, et inertes devant la montée des vrais périls, c’est absolument intolérable ! Pour tout adepte de l’idée de nation européenne, il ne reste que les larmes devant un tel désastre…

27 septembre 2022

Martyres en terre d'islam

A l’heure où,
dans notre pays, des femmes arborent de manière provocante  le voile islamique “au nom de leur liberté” et que le président de la république lui-même, jamais avare d’un contresens, saluait récemment l’une d’entre d’elles comme étant l’incarnation du féminisme, d’autres malheureuses se font massacrer ailleurs parce que précisément, elles refusent de se voiler.

C’est ainsi qu’est morte à Téhéran Mahsa Amini, alors qu’elle avait été arrêtée par l’archaïque “police des mœurs”,, pour avoir seulement "mal porté" le hijab.
Peu de voix se sont élevées parmi les habituels donneurs de leçons qui se gargarisent à longueur d’année du mythe de l’égalité hommes-femmes. La Gauche des droits de l’homme reste bien timorée face à cette horreur et face à cette religion délirante et sectaire qui fait de plus en plus d’émules dans le monde et notamment en France. Aujourd’hui, force est de considérer que la complaisance avec laquelle on feint de ne pas voir le péril, voisine avec le crime.

Une fois encore, la révolte a éclaté en Iran, réprimée comme à chaque fois dans le sang. Plusieurs dizaines de manifestants sont morts en quelques jours sous les yeux indifférents du monde “libre”. Après la disparition de Mahsa, une autre jeune femme, Hadis Nafaji, est devenue la figure emblématique de la rébellion. Mais cette nouvelle “Liberté guidant le peuple”, cheveux au vent, est tombée sous les balles de monstres, aux ordres d’ayatollahs sanguinaires.

Les mots manquent pour dire le drame qui se joue en ce moment, mais que résume sans équivoque et avec courage l’écrivain Boualem Sansal, interrogé ce 25 septembre sur la chaîne CNews : “L'islam a totalisé le monde, personne n'ose le combattre. L'islam n'a peur de rien. En face, il n'y a pas la même détermination. En face il n'y a rien.../... L'islamisme est marginal, le problème c'est l'islam…"
 


 

22 septembre 2022

Psychose Climatique

Selon les psychiatres, la psychose est "une affection médicale de l'esprit impliquant une perte de contact avec la réalité". Lorsque l'affection touche plusieurs individus, voire une foule, simultanément, il s’agit alors d’une “obsession collective provoquée par un traumatisme d'origine sociale ou politique” (Larousse). La psychose de la guerre en est l’exemple le plus connu.
Ce trouble peut s’appliquer à l’évidence au spectre du dérèglement climatique qui hante les esprits et qui est devenu de nos jours le sujet de terreur numéro 1. Pas un jour en effet sans que ne soit évoqué ce péril réel ou imaginaire, mais de toute manière devenu obsédant au point de perdre la raison.

Au chapitre des délires contemporains, on apprenait récemment que des journalistes venaient de proposer une charte "pour un traitement médiatique à la hauteur de l'urgence écologique" ! Sans doute trouvent-ils qu’on ne parle pas encore assez du problème pour qu’ils éprouvent le besoin d’en faire une thématique quasi exclusive, jusqu’à monopoliser par principe l’actualité, donc à la biaiser !
A ce stade, on en vient à se demander comment arrêter cette folie qui s’est emparée du monde, consistant à tourner en apocalypse une simple hypothèse reposant sur des prédictions théoriques. A travers ce prisme déformant, le moindre écart météorologique est rapporté au fléau supposé. Il fait chaud c’est l’expression du dérèglement climatique, il fait froid c’est encore lui, il pleut à torrent, c’est toujours lui, il ne pleut plus c’est évidemment lui…
Forts de ces certitudes, les nouveaux prophètes de la fin du monde exigent qu’on sacrifie illico notre prospérité, notre bien-être et tout progrès technique sur l’autel de l’écologie. Ils ont la prétention insensée de vouloir changer le climat pour “sauver la planète”.

Les dirigeants eux-mêmes sont pris de panique. En dépit de leur haut niveau intellectuel, et de leurs responsabilités, ils en viennent à oublier la maxime de sagesse censée guider leur action, consistant à “savoir raison garder”.
Ainsi, madame Pannier Runacher, ministre de la transition énergétique, exhorte la population à la “sobriété” sous peine d’un possible rationnement de gaz et d’électricité, sans remettre en cause un seul instant la folle politique suivie par le gouvernement ayant conduit le pays dans l’impasse. En bonne techno de l'ENA elle n'est pas gênée d'acheter du gaz de schiste et même du charbon à l'étranger, mais elle se refuse “à contribuer au réchauffement climatique en créant de nouveaux puits en France”, alors que le sous-sol regorge paraît-il de ressources !
Et pour répondre à une récente polémique, elle trouve toutes sortes d'excuses, plus foireuses les unes que les autres, pour expliquer pourquoi les bureaux de son ministère restent allumés la nuit…

Dans ce nouvel âge obscurantiste, quelques voix s’élèvent toutefois pour tenter de conjurer cette fuite en avant suicidaire. Nicolas Vanier, le coureur de pôles et de banquises, authentique écologiste s’il en est, fustige "ces écolos radicaux des villes qui ne connaissent rien à la nature" (RTL). L’économiste non conformiste Philippe Herlin dresse le constat du désastre agricole, industriel et économique auquel expose le chambardement normatif imposé au nom de "l'urgence climatique".
Et pour ramener à la raison et au pragmatisme avec humour, quoi de mieux que de citer le fameux auteur de maximes américain William-Arthur Ward: “Le pessimiste se plaint du vent, l'optimiste espère qu'il va changer, le réaliste ajuste ses voiles…”

* Illustration: L'anxiété par Edvard Munch

09 septembre 2022

Papillonnage


Un papillon posé sur ma jambe
Pousse mes rêves vers le passé
Semblant méditer, embarrassé
Tel un poète cherchant l'ïambe

D'un battement de son aile ingambe
Il taquine avec agilité
L'air immobile et chaud de l'été
Indifférent au soleil qui flambe

Plus rien dès lors n'est très important
Ni le cours fatal du temps qui passe
Et qui veut qu'à la fin tout trépasse

Ni la peur d'un futur inquiétant
Tout cela s'enfuit là où commencent
L'azur, l'insouciance et l'abondance...

03 septembre 2022

Rire pour ne pas pleurer

A voir l’évolution des événements, jour après jour, telle que la dépeignent les médias, on ne sait plus trop comment réagir.
Le ridicule de certains quiproquos impliquant les Pouvoirs Publics prête à sourire. Mais la succession ininterrompue des mauvaises nouvelles, la cascade d'erreurs, jamais reconnues, résultant souvent de prévisions et de planifications faites par des experts d'autant plus dogmatiques et péremptoires qu'ils sont moins fiables, ramènent sans cesse au tragique.

Au sein de la chronique lancinante de l’insécurité et de la dérive communautaire pour ne pas dire sectaire de notre société, émerge ces derniers jours, le feuilleton à rebondissement de l’imam marocain. S’il s’agissait d’une fiction, on la jugerait peu vraisemblable. Malheureusement, c’est la réalité !
Le ministre de l'intérieur qui cherche désespérément à asseoir sa crédibilité en matière de maintien de “l'ordre républicain” se faisait fort d'expulser à grand fracas un dignitaire musulman, prosélyte affiché d'un islam violent, rétrograde, anti-sémite et misogyne. Il avait même obtenu l'accord du Maroc pour reprendre l'importun.
Las! Après des mois de procédures, le Conseil d’État se met en travers et suspend tout dans l'attente d'un avis circonstancié. Dans les salons feutrés, on tergiverse, on ergote, on pèse le pour et le contre, et au terme de moult débats, la docte assemblée donne enfin son feu vert !
L'ennui, c'est que l'oiseau n'a pas attendu. Les gendarmes venus le cueillir chez lui, constatent qu'il s'est envolé ! On avait juste oublié de le surveiller de près…
Pour masquer le fiasco, on jure qu’on va le retrouver sous peu, et on affirme qu’il s’est mis cette fois en infraction caractérisée pour s'être soustrait à la loi. Mais dès le lendemain, le préfet retire cette accusation au motif que le fugitif, passé paraît-il en Belgique, aurait de facto exécuté lui-même l'arrêt d'expulsion !
On est donc incapable de localiser précisément l’individu mais on connaît sa trajectoire, c'est quasi quantique ! Pour peu, on en viendrait presque à le féliciter d'avoir obtempéré à l'injonction des Pouvoirs Publics, et on pousse un ouf de soulagement, d'autant plus que le Maroc est revenu, on ne sait trop pourquoi, sur la délivrance promise d'un laissez-passer consulaire. Pas sûr que nos amis belges, qui apparaissent dès lors comme les dindons de cette farce grotesque, apprécient… Suite au prochain épisode...

Ce fait divers rocambolesque (abracadabantesque dirait Chirac...) est à l'image du chaos décisionnel dans lequel patauge l’État.
M. Macron, en dépit d’une belle assurance toujours affichée avec décontraction, est à la godille pour ne pas dire à la ramasse, pour faire avancer le lourd char de l’État. Pour tout dire, il n’y a plus de direction...
Passons sur l’épisode lamentable du voyage en Algérie. Nul ne sait ce que le Président est allé faire là bas ni ce qu’il a obtenu, hormis un vague accord de “partenariat renouvelé”, comprenant notamment la création “d’une commission mixte d'historiens français et algériens” pour "regarder en face l'ensemble de la période de la colonisation, sans tabou". Pas de quoi pavoiser la casbah ni donner plus de gaz pour cet hiver…

De retour en France, il s’attelle à l’installation de son nébuleux Conseil National de la Refondation. On ne sait pas quelles sont les perspectives concrètes attendues d’une telle assemblée, d’autant qu’elle est boycottée par avance par la totalité des partis d’opposition. Même Edouard Philippe se défile ! Il ne reste que M. Bayrou, exécuteur dévoué des basses œuvres, pour accepter d’en assurer la présidence. Sans doute n’en sortira-t-il pas grand chose de plus que du Commissariat au Plan, du Grand Débat, de la Concertation Citoyenne sur le Climat et autres exutoires à l’impuissance étatique.

Le conseil de défense énergétique, dernier avatar d’une longue série de commissions Potemkine s’est réuni quant à lui ce 2 septembre, pour la première fois. L'heure est grave nous dit-on, mais face au risque de défaillance dans la fourniture de gaz ou d'électricité, on entérine les évidences : “La clé, pour passer l’hiver, c’est la mobilisation générale”. On appelle à la “responsabilité collective” pour éviter “des mesures contraignantes.” Propos incompréhensibles quand dans le même temps on promet le bon fonctionnement de tous les réacteurs nucléaires pour l’hiver, qu’on se vante d’avoir diversifié les sources d’approvisionnement en produits pétroliers et qu’on affirme que les stocks de gaz ont été reconstitués avec 2 mois d'avance !
Aucun regret ne se fait jour au sujet de la politique ahurissante menée sous la pression du lobby écologiste, qui a conduit à délaisser l’entretien des centrales nucléaires et même à les fermer comme à Fessenheim. Résultat, à cette heure, 32 des 58 réacteurs français sont à l’arrêt et notre pays qui était exportateur d’électricité est devenu importateur !
Pas un mot non plus sur les effets pervers des sanctions économiques infligées à la Russie, sans aucun effet favorable sur le cours de la guerre, mais à l’impact catastrophique sur les livraisons et le prix du gaz.
Enfin, rien sur le soutien ruineux aux énergies renouvelables dont le résultat s’avère très décevant et qui a découragé tout investissement et tout développement dans l’industrie pétrolière, ce qui a contribué à raréfier et à renchérir la ressource.
Vu l’absence d’alternative réelle, cette stratégie destructrice se traduit par un accroissement totalement illogique des aides que les pays riches, dont la France évidemment, ont apportées à la consommation d’énergies fossiles en 2021 (Les Echos)!
Contre toute attente, on rouvre les centrales à charbon et les grands groupes pétroliers engrangent des “super profits”. Enfin, dernier acte de cette ligne absurde, on subventionne le carburant à la pompe après avoir augmenté de manière insensée les taxes pour en freiner la consommation. Comprenne qui pourra…
 
PS : mon conseil, dans ce contexte, écouter le magnifique album bluesy figurant en illustration et qui donne son titre au billet...