21 août 2010

Jusqu'où va se nicher le fisc...

Le "rabotage" des niches fiscales est devenu le dernier sujet tendance en cette période troublée, où l'Etat empêtré dans les dettes, incapable de résoudre les crises comme il l'imaginait – très naïvement – par la baguette magique de la relance, cherche désespérément des recettes nouvelles. Il profite, selon la bonne vieille habitude, de l'assoupissement estival pour mettre au point les stratagèmes qui lui permettront de faire les dernières poches des contribuables, sans donner l'impression d'alourdir les impôts...

Lorsqu'on dit niche fiscale, on a tendance à penser qu'il s'agit d'obscures anfractuosités juridiques dans lesquelles ceux qui cherchent à se soustraire au fisc, cachent quelques ressources plus ou moins avouables.
Il n'y a rien d'illégal pourtant. Chaque contribuable probablement souvent sans le savoir, bénéficie d'au moins une ou deux de ces fameuses niches. Au point d'être parfois dispensé purement et simplement d'impôt sur le revenu comme plus de la moitié des foyers fiscaux en France ! Il n'est que de voir les formulaires de déclaration d'impôts pour constater que les sollicitations à l'allègement ou à l'exonération apparaissent à tous les niveaux. De la réduction offerte pour cause de « parent isolé », jusqu'aux déductions de cotisations syndicales, en passant par les divers allègements sur les intérêts d'emprunts ou même pour les dons aux oeuvres charitables, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses.
Cet invraisemblable système de poids et de contre poids, de mesures et de contre mesures, fait toute la complexité de l'horlogerie fiscale, à laquelle tout nouveau gouvernement promet de s'attaquer une fois pour toutes, dans un esprit de « justice », d'équité et de simplification, mais en vain...
S'il montre tant de réticences à le faire, c'est parce qu'il est devenu quasi impossible de toucher à un rouage de cette diabolique mécanique sans entrainer des conséquences en cascade, dont rien ne dit qu'elles pourraient être maitrisées.
Résultat, on traine un fabuleux boulet de forçat qui ne cesse de grossir, et sur lequel on se limite bon an mal an, à pratiquer quelques entailles pour le rendre supportable.
Car comme le faisait remarquer Milton Friedman, les niches fiscales ne font rien d'autre que témoigner de la lourdeur de l'imposition (celle à laquelle sont assujettis les Français est l'une des plus contraignantes d'Europe et sans doute du monde...

Il y a peu de chances, en dépit des promesses régulièrement renouvelées, qu'on revienne un jour sur les nombreuses absurdités qui corrompent le système actuel de calcul de l'impôt. Encore plus impossible qu'on en vienne à préconiser la solution la plus simple et entre nous soit dit la plus "égalitaire", celle de la Flat Tax, qui consiste à appliquer un pourcentage unique, constant, mais sur tous les revenus. Comment les électeurs accoutumés à ce que le fisc ne prenne qu'aux riches, pourraient tout à coup accepter de leur être assimilés ? Comment faire passer l'abandon de la progressivité de l'impôt, dans un pays si soucieux de prétendue justice sociale, où même le principe du bouclier fiscal (qui n'est rien d'autre qu'une niche particulièrement absurde) est considéré comme un cadeau fiscal intolérable ? Où l'impôt sur la fortune, même plus délétère que productif, est entendu comme un impératif idéologique incontournable ?
Au point où nous en sommes rendus, un écolier un peu doué de bon sens pourrait proposer de supprimer carrément l'impôt sur le revenu, pour ne laisser que des contributions indirectes. Hélas, un seul parti propose ça : le Front National !

Il faudra donc se résoudre à voir pérennisée cette lourde et opaque "pompe à phynances" et accepter les insidieuses augmentations d'impôt à venir, qui assèchent toujours davantage le terreau économique et découragent les initiatives individuelles et l'esprit d'entreprise... Les Français seront comme toujours les dindons de la farce. Il est vrai qu'on a parfois le sentiment que cela leur plait, mais jusqu'à quel point ? Il est à craindre que Nicolas Sarkozy paie très cher ses inconséquences, ses reculades et ses contradictions...

19 août 2010

Flânerie kantienne

En mars 2009, Raphael Enthoven et Michael Foessel proposaient sur France Culture, une série de réflexions sur la philosophie d'Immanuel Kant (17-18). Un petit livre paru dans la foulée chez Perrin transcrit ces entretiens. Bien sûr, il ne faut pas s'attendre à trouver dans cette adaptation littéraire d'émissions radiophoniques la plénitude de la pensée kantienne. Plutôt une approche pratique destinée à clarifier un peu cette forêt de symboles et de concepts qui rebute souvent le lecteur.
L'objectif est parfaitement rempli. La forme qui est celle d'un dialogue à bâtons rompus est bien adaptée à l'exercice et rappelle la fameuse maïeutique chère aux philosophes de l'antiquité.

Morceaux choisis
Le coeur chaud de la nuit estivale est l'instant rêvé pour lever les yeux vers le ciel en évoquant cette phrase fameuse : "Deux choses remplissent l'âme d'une admiration et d'une vénération toujours nouvelles et toujours croissantes à mesure de la fréquence et de la persévérance avec laquelle la réflexion s'y attache: le ciel étoilé au dessus de moi et la loi morale en moi."
Elle résume à merveille la pensée kantienne et peut-être même, toute philosophie. Ces deux "choses" relèvent du fameux impératif catégorique : "je les vois devant moi et je les rattache immédiatement à la conscience de mon existence". Elles sont comme les deux faces d'une même médaille, si différentes, et si indissociables, si empreintes de certitude et pourtant si porteuses d'infini et d'espoir...

Elles sous-tendent également la notion de frontière entre le connaissable et le non connaissable. C'est précisément le long de cette frontière, que s'exalte le génie de Kant.
Dans un premier temps, c'est un peu la frustration qui prévaut, car le philosophe définit des limites assez strictes à l'étendue de l'entendement humain.
Aussi vrai que tout objet suppose un sujet (une intelligence) capable de l'appréhender, toute connaissance suppose un sujet capable de connaître. S'agissant de l'homme, dont l'entendement repose sur des intuitions et des expériences tirées du monde sensible, il paraît évident qu'il ne pourra jamais parvenir à la connaissance totale, absolue, même s'il croit que plus il élève sa pensée, plus il est en mesure d'approcher le champ de la métaphysique. Il se prend même à rêver qu'il pourrait progresser sans limite grâce à son aptitude à raisonner, et transcender les réalités sensibles sur lesquelles elle s'appuie. Mais ses facultés déductives ne lui sont d'aucun secours pour sonder l'insondable.
La colombe a besoin de l'air pour voler mais l'air ralentit sa course, et limite sa liberté. Elle pourrait imaginer voler plus vite et sans contrainte dans le vide, or elle s'écroulerait au contraire car ses ailes ne lui seraient plus d'aucune aide.
Il faut donc se garder d'appliquer à la métaphysique les raisonnements de la science. Il y aura toujours des choses que l'esprit humain ne pourra connaître et qu'il ne pourra appréhender que par le biais du doute, du rejet ou bien de la foi... Un grand principe de sagesse est de ne pas chercher à appliquer à ces choses des raisonnements matérialistes.

Certains concepts, bien qu'échappant au domaine du démontrable, ne s'imposent pas moins à l'intelligence humaine comme des certitudes sur lesquelles il est permis de méditer.
Il en est ainsi de la morale, dont chacun ressent la prégnance en lui autant que celle de la voute étoilée au dessus de lui, et qui donne la mesure du libre arbitre et de la responsabilité, qui ne sont pas pour Kant de vains mots.
Hélas, même s'il est doué de sens moral, "l'homme est fait d'un bois courbe" : Il existe en chacun de nous un "penchant au mal" qui consiste à subordonner la loi morale, le devoir, à la satisfaction de ses désirs égoïstes. Pour autant, nous sommes libres d'y céder ou non. Chacun peut parvenir à domestiquer son caractère, et c'est heureux car sinon, ce serait condamner sans appel l'individu ou nier son sens, car il se réduirait à ce que son tempérament lui dicte d'être. La règle, difficile à respecter, s'énonce assez simplement : "Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu puisses vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle".
En ce sens la religion et tout particulièrement le christianisme, prescrit ce que la raison pratique aurait pu déduire par ses seuls moyens : c'est une religion morale. Jésus est l'incarnation de ce que l'homme devrait être sans jamais pouvoir y parvenir...

A côté de la morale, dont Kant est un gardien si intransigeant, il y a également d'autres sentiments quasi indicibles sur lesquels il nous apporte aussi quelques lumières : le bonheur par exemple, est défini de manière étrange, comme "un idéal de l'imagination", ce qui signifie qu'il y a autant de conceptions du bonheur qu'il y a de sujets. L'objectif de faire du bonheur un concept qui doit valoir pour tous, n'est par conséquent qu'une forme de despotisme.
Quant au sentiment du beau, c'est un « plaisir pur » c'est à dire qu'il n'est pas lié à un désir, et qu'il n'est pas non plus une connaissance. Kant distingue ainsi le beau de l'agréable. L'agréable renvoie au corps et au sensible, tandis que le beau s'adresse à la « faculté de juger esthétique ». La beauté doit être perçue comme naturelle (aucune contrefaçon du chant du rossignol ne peut prétendre égaler sa beauté, dès lors qu'on sait qu'il ne s'agit que d'une imitation...)
Enfin, le sublime apparaît encore plus délicat à cerner. Pour tenter d'en éclairer le concept, Kant prend un exemple on ne peut plus simple. La nuit par exemple est sublime, le jour est beau. La beauté ce sont les formes, l'harmonie; le sublime c'est l'informe. Kant parle du sublime comme Camus de l'absurde. Le sublime n'est pas dans les choses mais dans le rapport qu'on entretient avec elles.
Autre domaine où l'analyse kantienne révèle sa puissance, c'est celui de la responsabilité qu'un être humain doit avoir de ses actes. Elle relève également de l'impératif catégorique. Elle conditionne en effet la liberté, la dignité et in fine, l'épanouissement de l'être humain. C'est selon le philosophe, la paresse et la lâcheté qui conduisent les hommes à s'en remettre à des tuteurs, et qui les poussent à se comporter trop souvent comme des mineurs irresponsables. Les Lumières conduisent à sortir l'homme de la minorité qu'il a délibérément voulue, dont il est lui-même fautif.
Même s'ils s'en défendent, la majorité des hommes préfèrent le joug, l'hétéronomie plutôt que l'autonomie. Le choix de la liberté implique en effet d'avoir le sens des responsabilités, du courage et de l'altruisme, vertus trop rares.
Dans ce contexte, Kant n'est pas choqué par la peine de mort; comme il ne s'émeut guère des excès de la révolution, qu'il réprouve, mais qu'il considère comme le prix à payer pour s'émanciper. Ce qui est choquant en l'occurrence, ce n'est pas qu'en faisant la révolution, les hommes tentent de briser des chaines devenues insupportables. C'est malheureusement leur immaturité, leur fatuité qui les conduisent souvent à commettre d'irréparables crimes, et en définitive à recréer de nouvelles entraves plus terribles encore, que celles dont il se sont défaits. En d'autres termes, l'homme est le principal responsable de ses malheurs...

En résumé, cette petite escapade spirituelle, légère et sans prétention, donne à voir un sage très moderne mais aussi très proche des belles figures antiques. Grande liberté de ton, humilité, profondeur d'analyse, tout ce qui fait en somme une bonne philosophie, qui élève l'âme et réjouit l'esprit...

12 août 2010

Des mots contre des maux

Pourquoi faut-il que le sujet récurrent de la violence urbaine mène, dès qu'il est évoqué dans notre pays, aux pires excès et à la radicalisation quasi systématique des arguments ?
Après les récentes échauffourées de Grenoble et de Saint-Aignan, le Président de la République cherche manifestement à reprendre la main sur un thème qui paraît lui échapper. Chacun se souvient pourtant qu'il sut l'exploiter habilement en faisant beaucoup de promesses, ce qui lui valut en retour pas mal de suffrages et sans doute aussi quelques controverses...
Pour l'heure, face à la montée de la violence urbaine, il s'agit surtout semble-t-il de "muscler le discours"...
Mais à l'évidence c'est un peu l'affolement et la surenchère qui prévalent, au détriment du pragmatisme.
Le limogeage brutal d'un préfet dont rien ne dit clairement qu'il a démérité; la descente, sous l'oeil ravi des caméras, de plus de 100 policiers surarmés pour pincer 4 malheureux bougres, relâchés faute de preuve deux jours après leur interpellation, tout ça n'a probablement qu'un intérêt très limité. Pire, c'est susceptible de renforcer le sentiment d'impunité ressenti par les voyous et de les encourager à la provocation, ne serait-ce que pour le fun...
D'autant que les nouvelles idées et propositions, relèvent semble-t-il davantage de l'effet d'annonce et du populisme racoleur, que de l'efficacité durable. Prétendre déchoir de la nationalité française les délinquants (et pourquoi pas les polygames, les fanatiques, les exciseurs et tutti quanti), pourrait prêter à rire tant cela semble dérisoire, utopique et inapproprié. Pourquoi tout simplement ne pas punir ces exactions, comme il se doit ? En tout cas, l'effet immédiat et désastreux est de relancer le vacarme idéologique sur un thème démagogique mais à peu près complètement vidé de vraie signification (que pourrait-on faire de tous les nouveaux sans papier que ce genre de mesure promet de faire ?)...
Tout se passe comme si le chef de l'Etat cherchait à couvrir la voix du FN, par crainte panique de le voir reprendre vigueur. Cela ne suffit pas pour faire une politique.
Une fois encore, toutes ces billevesées ronflantes auront bien du mal à se concrétiser sur le terrain. Où en est par exemple, la menace cuite et recuite, de suspendre les allocations familiales des parents trop laxistes ? Et quand verra-t-on une action concrète, confirmant sans ambiguïté la volonté affichée du Président qu'aucun crime ne soit impuni (après l'odieux assassinat de M. Germaneau au Mali, entre autres) ?

S'agissant des Opposants, notamment de gauche, ils ne valent guère mieux. Les médias tout particulièrement, qui se livrent une surenchère peu ragoûtante, dont le magazine Marianne rafle la palme avec sa couverture grotesque, qualifiant le chef de l'Etat de "voyou de la République". Quant aux Socialistes, ils s'étranglent de colère feinte et dénoncent le caractère anti-républicain des mesures. Mais qu'ont-ils donc à proposer ? Rien. Ils restent en effet cramponnés à leurs vieilles lubies, aussi coûteuses que vaines: plus de fonctionnaires, une police de proximité, et bien sûr, la sacro-sainte politique de prévention...

Saura-t-on un jour enfin s'inspirer des recettes simples et de la détermination sans faille mises en oeuvre il y a une vingtaine d'années par Rudolph Giuliani à New-York ? Le cas de cette ville était jugé désespéré par un très large consensus, à la fin des années 80, et la montée de la violence était considérée comme une fatalité contre laquelle on ne pouvait rien. On ne comptait plus les articles, livres et films qui évoquaient l'inexorable déchéance de la Grosse Pomme.
Grâce à la volonté de deux hommes, la cité fut pourtant transfigurée en quelques années. Avec la nomination de William J. Bratton à la tête du New York City Transit Police Department, puis l'élection comme maire de Giuliani en 1993, la fameuse "tolérance zéro" devint une réalité, sans qu'il fusse besoin de faire de grands moulinets médiatiques ni de bruyantes mais inconséquentes déclarations de guerre. Elle fut chaque jour appliquée avec obstination sur le terrain. Chaque délit fut sanctionné, chaque vitre cassée remplacée.
Les résultats ne se firent pas attendre, comme en atteste la seule courbe, spectaculaire, des meurtres dont le nombre annuel diminua des deux tiers. D'une manière plus générale, le nombre des délits fut réduit de plus de la moitié. Le plus fort est que cette amélioration n'entraina pas de dépenses supplémentaires. Au contraire, les déficits laissés par le maire précédent M. Dinkins, furent résorbés. Et la ville qui avait perdu plus de 300.000 emplois la dernière année du mandat de celui-ci les regagna et au delà.
Grâce à cette stratégie, New-York est redevenue une ville où il fait bon vivre, en même temps qu'une destination touristique de premier plan. Son métro est l'un des plus sûrs du monde et une grande majorité des personnes interrogées dès la fin du premier mandat de ce maire étonnant, considéraient que la qualité de vie s'était grandement améliorée (M. Giuliani fut réélu avec 59% des suffrages, dans une ville traditionnellement à forte majorité démocrate).
Moralité : les actes doivent toujours suivre les paroles. Et même les gens résolument opposés par principe à une politique, en viennent souvent à la respecter si elle témoigne d'une conviction sincère, et si ce qu'elle propose est en cohérence avec les actions entreprises, pour peu naturellement que cela soit sensé et efficace...

09 août 2010

Jerry Day


Déjà quinze ans que l'ineffable Jerry Garcia (1942-1995) est parti sur la grande route ! Nombre d'aficionados continueront longtemps à se sentir orphelins de ce bon papa du rock and roll, qui savait si bien "faire des miracles comme on fait des chansons" (pour reprendre une belle expression d'Alain Gerber).
Là bas, en Californie, où avaient blanchi prématurément sa tignasse de hippie et sa barbe de philosophe, certains auraient rampé sur le ventre pour assister à l'une de ses séances de sortilèges. Lui, en dépit d'une tendance à l'embonpoint, n'avait rien d'une star boursouflée. C'était un gars tout ce qu'il y a de simple et d'aimable, un genre de plouc génial, dévoué corps et âme à la musique.
Let It Rock. Grâce à Dieu sans doute, des bandes, semble-t-il récemment exhumées par la famille, redonnent un peu le goût de ces enchantements, par le truchement d'un concert enregistré en 1975. Le père du Grateful Dead, était juste entouré de quelques musiciens avec lesquels il tournait, en marge du vaisseau amiral. On trouve le subtil pianiste Nicky Hopkins trop tôt disparu, et un duo rythmique associant John Kahn à la basse et Ron Tutt à la batterie.
C'est une magnifique occasion de se remettre dans l'oreille les moelleux soli à la guitare du Pape des DeadHeads, et son chant si doucement écorché; cette musique qui sait si bien susciter des rêves de soirées d'été ensoleillées, et envahir l'esprit songeur de douce sensualité, et d'un brin de mélancolie...
On peut dire qu'on en a pour son argent. Pas un morceau de moins de 5 minutes (et encore, c'est un solo de piano), le sommet étant une reprise du grand classique stonien Let's Spend A Night Together qui étire sur plus de 18 minutes ses chaudes et envoûtantes digressions. Parmi les trésors sortis de l'obscurité, on trouve évidemment quelques perles bien rondes et suaves du tandem Garcia/Hunter, tirées du répertoire du Dead (Friend Of The Devil) ou bien de la carrière solo de Jerry (Sugaree, They Love Each Other), mais aussi plein d'autres choses passionnantes (Let It Rock de Chuck Berry, ou le sublime I'll Take A Melody, d'Allen Toussaint...). La prise de son est comme toujours soignée aux petits oignons et donne aujourd'hui encore très un beau résultat (HDCD s'il vous plait). Bref un bijou à posséder quand on est fan, et franchement, comment ne pas l'être ?
Depuis 8 ans, aux USA, on a pris l'habitude de commémorer la date anniversaire de sa naissance, le 1er août, qu'on appelle désormais Jerry Day. Quant au 9, c'est le jour de sa mort...