Ainsi, comme en 2002, dès le soir du premier tour de l’élection présidentielle, nous connaissons le nom de celui qui sera vainqueur dans 15 jours.
Le jeu politique français est à ce point faussé, qu’il suffit d’être au second tour pour emporter à coup sûr la mise, puisque le Front National reste un parti frappé d’ostracisme, dont les électeurs sont condamnés à végéter encore longtemps dans une opposition virtuelle, confite dans la frustration.
Pour la quasi-totalité des candidats défaits, le seul objectif désormais est de faire barrage à Marine Le Pen, incarnation de Satan. Programme simpliste mais qui suffira pour cette fois encore à maintenir sous le fameux plafond de verre le parti à la rose bleue.
Pendant l’entre-deux tours, nous allons avoir le droit à la classique dramatisation qui suit les succès électoraux du FN, et l’on fera mine de croire que le pays est en péril. Le second tour sera donc comme en 2002 une mascarade et M. Macron sera élu triomphalement (avec peut-être un pourcentage de voix légèrement inférieur aux 82% de Jacques Chirac, qualifié encore quinze jours avant le scrutin de Supermenteur et de Supervoleur !). C’est grâce à cette attitude grotesque, à la fois pleutre et arrogante, que les partis de droite et de gauche réunis (sous l'appellation fameuse d'UMPS) sont parvenus à cristalliser durablement le Front National, en le poussant à se radicaliser, et en excluant au passage près d’un quart de l’électorat, ce qui constitue un problème démocratique majeur.
Ainsi se termine le quinquennat de François Hollande. Avec le culot des cancres, il affirmait il y a quelques jours « qu’il rendait le pays en bien meilleur état qu’il ne l’avait trouvé ». Le coquin, qui a pourtant profité d’une situation économique internationale excellente a réussi à plomber un peu plus celle de la France. Toutes les tares dont souffre le pays se sont aggravées, et il a tellement perverti le climat social et le débat politique qu’on peut lui coller la responsabilité de l’effondrement des partis traditionnels, dont le sien !
Il va passer la main à un golden boy surdoué qu’il peut se targuer d’avoir découvert et promu, mais c’est surtout à la conjoncture décadente et à son sens de l’opportunité, joint à un indéniable talent d’enchanteur, qu’Emmanuel Macron doit sa réussite.
Qu’adviendra-t-il maintenant ? Aurons-nous droit à une cohabitation molle, sans majorité, rassemblant des politiciens de tous bords, plus soucieux de conserver leurs prébendes que de porter des réformes audacieuses ? Verrons-nous au contraire se former une majorité nouvelle mais inexpérimentée, au service d’un président prisonnier de promesses démagogiques, quelque peu incohérentes ?
L’avenir est des plus incertains. Parions que la recomposition « en marche » fera progressivement tomber les tabous idéologiques qui gangrènent notre pays et asphyxient l’esprit d’ouverture et de liberté. C’est hélas peu probable au vu du programme évasif, contradictoire et pusillanime du futur président, et surtout lorsque l’on songe que près de 50% des électeurs se sont exprimés en faveur de solutions extrêmes, marquées par un archaïsme ressorti des affreux placards du nationalisme ou du socialo-communisme. Mais sait-on jamais ? Soyons fous…
Le jeu politique français est à ce point faussé, qu’il suffit d’être au second tour pour emporter à coup sûr la mise, puisque le Front National reste un parti frappé d’ostracisme, dont les électeurs sont condamnés à végéter encore longtemps dans une opposition virtuelle, confite dans la frustration.
Pour la quasi-totalité des candidats défaits, le seul objectif désormais est de faire barrage à Marine Le Pen, incarnation de Satan. Programme simpliste mais qui suffira pour cette fois encore à maintenir sous le fameux plafond de verre le parti à la rose bleue.
Pendant l’entre-deux tours, nous allons avoir le droit à la classique dramatisation qui suit les succès électoraux du FN, et l’on fera mine de croire que le pays est en péril. Le second tour sera donc comme en 2002 une mascarade et M. Macron sera élu triomphalement (avec peut-être un pourcentage de voix légèrement inférieur aux 82% de Jacques Chirac, qualifié encore quinze jours avant le scrutin de Supermenteur et de Supervoleur !). C’est grâce à cette attitude grotesque, à la fois pleutre et arrogante, que les partis de droite et de gauche réunis (sous l'appellation fameuse d'UMPS) sont parvenus à cristalliser durablement le Front National, en le poussant à se radicaliser, et en excluant au passage près d’un quart de l’électorat, ce qui constitue un problème démocratique majeur.
Ainsi se termine le quinquennat de François Hollande. Avec le culot des cancres, il affirmait il y a quelques jours « qu’il rendait le pays en bien meilleur état qu’il ne l’avait trouvé ». Le coquin, qui a pourtant profité d’une situation économique internationale excellente a réussi à plomber un peu plus celle de la France. Toutes les tares dont souffre le pays se sont aggravées, et il a tellement perverti le climat social et le débat politique qu’on peut lui coller la responsabilité de l’effondrement des partis traditionnels, dont le sien !
Il va passer la main à un golden boy surdoué qu’il peut se targuer d’avoir découvert et promu, mais c’est surtout à la conjoncture décadente et à son sens de l’opportunité, joint à un indéniable talent d’enchanteur, qu’Emmanuel Macron doit sa réussite.
Qu’adviendra-t-il maintenant ? Aurons-nous droit à une cohabitation molle, sans majorité, rassemblant des politiciens de tous bords, plus soucieux de conserver leurs prébendes que de porter des réformes audacieuses ? Verrons-nous au contraire se former une majorité nouvelle mais inexpérimentée, au service d’un président prisonnier de promesses démagogiques, quelque peu incohérentes ?
L’avenir est des plus incertains. Parions que la recomposition « en marche » fera progressivement tomber les tabous idéologiques qui gangrènent notre pays et asphyxient l’esprit d’ouverture et de liberté. C’est hélas peu probable au vu du programme évasif, contradictoire et pusillanime du futur président, et surtout lorsque l’on songe que près de 50% des électeurs se sont exprimés en faveur de solutions extrêmes, marquées par un archaïsme ressorti des affreux placards du nationalisme ou du socialo-communisme. Mais sait-on jamais ? Soyons fous…