06 novembre 2013

New York Bad News


Avec l’élection triomphale aux fonctions de maire, d’un démocrate très progressiste, Bill de Blasio, la ville de New York s’apprête-t-elle à renouer avec les jeux dangereux qui en firent une cité maudite dans les années 70-80 ?

Durant ces « années de plomb » pour reprendre une formule adorée des journalistes, la ville, sous l’effet de politiques permissives et veules, fut abandonnée par ses maires démocrates gauchisants, à toutes les plaies du monde moderne : chômage, violence, endettement, drogue, prostitution... Mégalopole devenue crépusculaire, elle était même le théâtre de tous les scénarios catastrophes, l’inscrivant dans une seule et sinistre perspective : celle de devenir un enfer dantesque, livré à la loi de la jungle. Nombre de romans et de films exploitèrent ce filon juteux, mais quelque peu désespérant.
Il fallut l’arrivée de Rudolph Giuliani, républicain pourtant modéré, pour voir, à partir de 1993, peu à peu les choses changer. Sans révolution, sans effusion de sang, son administration nettoya avec calme et méthode, conviction et détermination, toutes les salissures et dégradations qui avaient fait de la Porte de la Liberté, un repoussoir nauséabond. Il assainit la gestion financière et redonna une vraie espérance. New York fut remise en selle et son rayonnement retrouva tout son lustre, attirant à nouveau artistes, touristes, entrepreneurs.


Hélas, il y a de bonnes raisons de s’inquiéter aujourd’hui.
Après douze ans de gestion plan-plan mais avisée, sous l’égide du magnat des affaires Michael Blomberg, New York semble prête à s’engager dans une nouvelle aventure. Il n’est pas besoin d’être devin pour affirmer que celle-ci s’avère hautement périlleuse au moment où la crise menace tout le monde occidental et particulièrement le budget fédéral américain, en quasi faillite.


Bill de Blasio, le héros du jour est trop à l’image des calamiteux coreligionnaires qui l’ont précédé pour inspirer confiance. C’est bien simple : il rassemble en lui toutes les tendances de l’art d’être bobo de gauche, branché et démago, dont on apprend vite à se méfier lorsqu’on est adepte de pragmatisme et de bon sens, de vraie justice et d’équité.
Premier constat, dans cette attitude, la forme prime le fond.

Le parcours politique du nouveau maire illustre à merveille l’adage. Comme une star du showbiz il a cru bon de changer son nom, Warren Willhelm, jugé sans doute trop terne et connoté de conservatisme anglo-saxon. Bill de Blasio en revanche, ça vous a un petit air latino, de soleil et de fiesta, propre à séduire les foules naïves et à racoler certaines communautés en mal de rêves.

Par son mariage, il a transformé l’essai si l’on peut dire. Epouser une femme noire, qui se vantait d’être poétesse et lesbienne de surcroît, il fallait le faire. Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas, affirmait Pascal. S’il n’est pas question ici de juger l’inclination amoureuse, force est de reconnaître qu’elle ne pouvait mieux servir les ambitions politiques du jeune loup progressiste…
Tout comme les enfants qui naquirent de cette union idyllique, métis of course, mais arborant un look résolument afro, rappelant furieusement les seventies, avec lesquels le candidat s’est affiché complaisamment durant toute sa campagne.

Tout comme son apprentissage de l’espagnol, au Nicaragua, auprès des révolutionnaires sandinistes qu’il a assidûment côtoyés autrefois, et dont il s’est dit très proche de l’idéologie socialiste néo-marxiste.

Aujourd’hui Le fringant quinquagénaire au look de banquier et stature de joueur de basketball, ne revendique plus trop ce passé sulfureux, mais le moins qu’on puisse dire est qu’il a laissé quelques traces.
Parmi les actions inscrites au programme sur lequel il a été élu, figurent en bonne place les mesures destinées à renforcer la mixité sociale, sensées réduire les clivages Pauvres-Riches qui paraît-il minent la Grosse Pomme. Pour éloigner le spectre misérabiliste du Tale of Two Cities, narré autrefois par Charles Dickens, M. de Blasio ressort la ritournelle éculée de « l’impôt pour les plus riches », et entend redistribuer au nom de la lutte contre les inégalités « 95% des richesses, détenues par les 5% les plus aisés », refrain connu... De ce point de vue M. de Blasio est bien dans la rhétorique illusionniste des Occupy Wall Street, dont il s’est dit à grand renfort de publicité l’ami. S’il suffisait d’appauvrir 5% de la population pour enrichir les 95% restants, cela se saurait, et personne bien évidemment ne serait contre. Mais va-t-il seulement réussir à les taxer, ou bien les faire fuir ?

Plus inquiétant encore, est son objectif de revenir sur une politique sécuritaire qu’il juge excessive. Il a par exemple, annoncé avant même son élection le limogeage du chef de la police, et la suppression des contrôles d’identité assortis de fouille, les « stop and frisk » aussi décriés par les bobos-gauchos outre-atlantique que les contrôles au faciès par notre intelligentsia de cul-bénis franchouillard
s.

Gageons que la réalité lui fera peut-être rabattre un peu ses prétentions idéalistes, puisque selon le magazine Le Point, il serait déjà revenu sur certaines propositions fantaisistes : il plaidait entre autres avec ferveur avant d’y renoncer, pour le bannissement des grands gobelets de coca-cola, pour la transformation de Times Square en espace piétonnier, pour l’interdiction des calèches touristiques autour de Central Park…

04 novembre 2013

Bonnets Rouges et Tea Party

Eu égard à la frénésie taxatrice caractérisant quasi exclusivement sa politique, végétative par ailleurs, il est assez plaisant de voir le gouvernement trébucher sur un impôt élaboré par... ses prédécesseurs !
En dépit de l'apparition depuis quelques mois un peu partout sur les routes, de portiques étranges hérissés de caméras, détecteurs, émetteurs en tous genres, il faut bien dire que peu de gens semble-t-il avaient anticipé le coup. Pourtant, avec un point de vue rétrospectif, la fameuse « écotaxe pour les poids lourds » avait tout pour mettre le feu aux poudres. Réunissant dans une même nasse l'ensemble de la classe politique qui l'avait avalisée, elle combine en effet une incroyable complexité avec un intérêt pratique à peu près inintelligible. Surtout, elle arrive comme la cerise sur un gâteau fiscal passablement écœurant !
Il serait vain de tenter de décrire cette nouvelle usine à gaz du Trésor Public, vue la sophistication diabolique à laquelle elle répond. Disons simplement qu'elle devait permettre de (sur)taxer les poids lourds de plus 3,5 tonnes, circulant sur le réseau routier hors autoroutes, en fonction de leur distance parcourue, de leur charge à vide et de leur degré de vétusté ! Il était prévu que les véhicules « ciblés » embarquent donc un mouchard GPS permettant leur suivi par les balises électroniques installées tous les 4 kilomètres environ, au bord des routes nationales et départementales. Les contrevenants quant à eux ne pouvaient échapper aux mailles du filet et aux fameux portiques, permettant de les traquer, en tout lieu et à tout moment

Dans l'esprit de ses ingénieux inventeurs, enchantés par leur trouvaille, il s'agissait d'un « impôt éthique », censé décourager les entreprises d'utiliser les camions pour acheminer leur marchandise, et les incitant à faire appel au train, réduisant par voie de conséquence l'émission de C02.
Au premier rang de ses promoteurs figuraient le cher Jean-Louis Borloo, flanqué de Nathalie Kosciusko-Morizet et d'écologistes de tout poil, impliqués dans l'inénarrable « Grenelle de l'environnement ». Force est de reconnaître que l'ensemble de la classe politique avait suivi, et applaudi à cette insanité, s'ajoutant à tant d'âneries bien intentionnées. C'est pourquoi le PS est bien mal venu aujourd'hui de clamer qu'il est contraint d'appliquer une loi votée par ses prédécesseurs. Que ne l'a-t-il pas abrogée, comme tant de dispositions prétendues néfastes, datant de l'ère Sarkozy ?

A quelque chose malheur est bon. A travers cette histoire lamentable, le Peuple commence peut-être enfin à prendre conscience de l'effet pervers de l'impôt lorsqu'il est l'alpha et l’oméga de toute politique. A l'évidence, il n'est plus désormais la seule punition des Riches, il déborde partout, envahit le quotidien, plombe la moindre initiative. C'est un boulet que chacun se voit contraint de traîner aux pieds, et ce boulet ne cesse de grossir. L'alibi de la redistribution ne prend plus. Celui de l'écologie non plus.
Ces manifestants dont le bonnet rouge rappelle la révolte de leurs ancêtres contre la fiscalité abusive du papier timbré, ont peut-être quelque chose à voir avec leurs cousins américains qui invoquent de leur côté la rébellion du Tea Party. Ces gens sont las tout simplement de cet Etat omniprésent, qui étouffe les libertés individuelles, se nourrit de leur sang, et entend dicter à chacun et à chaque instant sa conduite.
C'est pourquoi sans doute les défilés comptaient si peu de drapeaux rouges et tant de drapeaux bretons. C'est pourquoi sans doute les nostalgiques de la lutte des classes et autres gueuleurs de slogans revanchards, qui cherchèrent à récupérer le mouvement, firent chou blanc. Il fallait voir Mélenchon avec son hideux rictus, s'époumoner, écumant de haine, et lancer mais en pure perte, ses imprécations grotesques aux « esclaves manifestant pour les droits de leurs maîtres » !
Des citoyens se lèvent mais ils n'entendent pas cette fois semble-t-il se laisser berner par ces vendeurs d'illusions.
Un espoir se fait jour, peut-être !

28 octobre 2013

Sad Song

Plongeant sa main de verre au cœur du bleu faïence
Il extrait de l'Azur un breuvage rubis
Qu'il porte en espérant goûter le paradis
A ses lèvres de mort d'une noirceur intense.

Quoi, le sang coulait donc sous cette indifférence
Comme un torrent surgi de l'antre d'Anubis
Emportant dans sa course alcool et cannabis
Poudres, cachets, liqueurs, collés sur la souffrance.

L'aventure ne fut qu'un long parcours défunt
De musique et de mots saoulés par trop de neige
Et croulant sous la gloire au chavirant parfum.

Mais si sa vie ne fut qu'un triste privilège,
Elle reste à jamais la source d'émotions,
Où chacun pourra voir ses propres afflictions...
 


A Lou Reed (1942-2013)

27 octobre 2013

La volonté de croire

Pour celui qui aspire à travers la philosophie, non pas à courir derrière de belles théories, aussi savamment exprimées soient-elles, mais à trouver quelques clés pratiques utilisables dans la vie de tous les jours, la lecture des ouvrages de William James (1842-1910) est un régal. Il n'a pas son pareil en effet pour aborder les champs de réflexion les plus impénétrables, qu'il défriche avec grâce et humilité, en les balisant de repères rassurants, et en extrayant ici ou là quelques pépites dont il a l'art de présenter sans artifice à ses lecteurs la pureté naturelle. Sa prétention n'est pas de donner des réponses à tout, et surtout pas de se livrer à des constructions idéologiques péremptoires. Il propose simplement une vision du monde la plus ouverte qui soit, et considère notre rapport à ce dernier, avec une logique ductile, associant la fois limpidité, souplesse et liberté.

Dans un essai au titre évocateur*, il aborde le problème des croyances et de la foi religieuse, qu'il confronte à l'épreuve du pragmatisme. Tâche à peu près vaine pourrait-on penser de prime abord, tant l'antinomie paraît flagrante. Concilier l'insaisissable spirituel et les trivialités pratiques, quoi de plus impossible en apparence ?
En apparence seulement, pour James qui suppute qu'il y a peut-être en définitive quelques circonstances où la foi ne serait pas dénuée d'utilité.

Afin qu'il n'y ait aucun malentendu, le philosophe pose d'emblée qu'en l'occurrence, il ne cherche aucunement à renforcer l'importance des croyances, accordant notamment que « ce qui manque le plus à l'humanité ce n'est point la foi, mais l'esprit critique et la circonspection. »
Il rappelle pareillement que « si l'hypothèse scientifique la plus vraie est celle qui fonctionne le mieux, il n'en peut être autrement des hypothèses religieuses. »
Cela dit, il ajoute également que « si nombre de ces dernières se sont écroulées au contact d'une connaissance plus approfondie de l'univers, il n'en reste pas moins évident que certains articles de foi ont survécu et qu'ils ont même aujourd'hui plus de vitalité que jamais... »

Celui qui se définit comme empiriste radical, va même plus loin en affirmant que « la nature humaine n'offre rien de plus intéressant et de plus précieux que ses idéals et ses croyances en l'au-delà », ajoutant que « la fermentation religieuse est toujours un symptôme de la vigueur intellectuelle d'une société, et [que] nos croyances ne sont nocives que lorsqu'elles oublient leur caractère hypothétique pour émettre des prétentions rationalistes ou dogmatiques. »
Ceci posé, James, préoccupé d'efficacité, entreprend de débusquer les situations où la foi peut s'avérer utile, c'est à dire où « la foi en un fait peut aider à créer le fait », ou encore, des circonstances où « la croyance crée sa propre validation ». Et il n'éprouve guère de difficulté à en trouver légions. L'exemple le plus parlant qu'il donne est celui d'un train attaqué par des bandits. Tous les voyageurs se laissent en règle piller parce que si les bandits peuvent compter les uns sur les autres, chaque voyageur sait que sa résistance entraînerait sa mort. Or si chaque voyageur avait foi en la réaction des autres, il réagirait, et le pillage deviendrait impossible...

James excipe de ce cas bien concret, une observation de portée beaucoup plus générale. Il constate ainsi que pour voir une espérance se réaliser, mieux vaut y croire. Il en est ainsi pour un politicien en campagne électorale, pour un étudiant commençant des études difficiles, pour une personne cherchant un emploi, pour un sportif s'engageant dans une compétition, ou bien pour une armée livrant une bataille... Même s'il serait vain de nier l'importance d'une bonne préparation à l'épreuve, il est évident que la conviction de réussir peut s'avérer un facteur déterminant.
A l'appui de sa démonstration James cite opportunément un de ses amis, William Salter, membre de la Philadelphia Ethical Society : « De même que l'essence du courage consiste à risquer sa vie sur une possibilité, de même l'essence de la foi consiste à croire qu'une possibilité existe. »
Du « vouloir c'est pouvoir », c'est bien la volonté de croire qui est le primum movens de toute action, de tout progrès, de toute évolution. Et c'est même à ses yeux, un argument fort et optimiste qui permet d'affirmer que la vie vaut la peine d'être vécue...

William James fournit ainsi des prolongements spirituels bienvenus à la pensée empirique, un peu sèche si ce n'est froidement matérialiste, telle qu'elle fut illustrée par Locke, Hume, Mill où même Kant.
Il invite à dépasser une conception purement scientifique, soi-disant neutre et objective du monde, en montrant qu'elle est contraire à la nature humaine, considérée elle-même comme composante essentielle de La Nature. La force de cette proposition est de faire du substratum physique conditionnant notre existence, de « l'armée de molécules », dont il est constitué, un tremplin vers l'indicible, une vraie raison d'être en somme, « par delà les confins des sphères étoilées ».

Rien ne saurait mieux illustrer cette idée que ces deux réflexions livrées pour conclure (sans donner naturellement au mot Dieu une acception répondant à des critères de certitude) : « Un quatuor à cordes de Beethoven se ramène en fait à un bruit de boyaux de chat raclés par une queue de cheval, mais si complète et exacte que soit cette description, elle n'exclut en aucune manière une description tout autre.../... De même, une interprétation mécanique de l'univers n'est pas incompatible avec une interprétation téléologique car le mécanisme lui-même peut impliquer la finalité... »
« Dieu lui-même, en somme, peut puiser dans notre fidélité une véritable force vitale, un accroissement de son être »


* La volonté de croire. William James. Les Empêcheurs de tourner en rond/ Le Seuil. Paris 2005

23 octobre 2013

Endettement fatal


« L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »
Cette citation de Frédéric Bastiat n'a jamais été aussi criante de vérité qu'aujourd'hui. Tout particulièrement dans le monde occidental où les gouvernements sont arrivés à un niveau d'endettement astronomique, à force de faire croire à leurs citoyens, qu'ils pouvaient subvenir à tous leurs besoins.

L'épisode du shutdown qui a ébranlé l'Amérique et fait couler pas mal d'encre durant quelques jours, illustre cette inconséquence de plus en plus préoccupante. En ce mois d'octobre, la dette accumulée par le gouvernement fédéral des Etats-Unis a dépassé le montant vertigineux des 17.000 milliards de dollars ! Elle représente plus de 100% du PIB de ce pays. Elle a augmenté de près de 70% depuis l'arrivé de Barack Obama au pouvoir en 2008... Yes he could do it !
Jusqu'où ira cette folie exponentielle ? Combien de temps peut-on tenir à ce rythme ?
C'est la question qu'ont posé, pour la troisième fois depuis 2011, les Républicains majoritaires à la Chambre des Représentants, en refusant de relever sans condition, une nouvelle fois le plafond de cet endettement. Ce qu'ils demandent, c'est que l'Etat s'engage à réduire enfin significativement les dépenses publiques, au moment où l'application de la réforme du système de santé voulue par le président américain promet une nouvelle flambée (au moins 1000 milliards de dollars à ce que l'on dit).
Simple question de bon sens évidemment.
Pourtant, les réactions de la plupart des commentateurs furent en la circonstance, proprement sidérantes. Pour les résumer, un article du Monde suffit. Intitulé « Le piteux spectacle de Washington », il ne s'appesantit guère sur le caractère dramatique de la situation de « la plus puissante démocratie du monde », mais sur le fait « qu'un groupe d'élus ultraconservateurs a décidé de barrer la route à une loi instituant une assurance-santé universelle. »

Les auteurs de cette charge lourdement lestée de plomb idéologique, qualifient donc l'attitude des Républicains de « chantage », de « spectacle affligeant », et n'hésitent pas à y voir l'expression des dysfonctionnements criants de la démocratie américaine ! Et pour ces gens incurablement amblyopes, les fameux Tea Party, dont le but est précisément de restaurer les idéaux des Pères Fondateurs de la République Américaine, incarneraient une extrême-droite revancharde et bornée.
Venant de Français, l'accusation pourrait faire rire. Elle traduit hélas une inconscience largement répandue qui fait froid dans le dos.

On a entendu il y a quelques jours à peine, les experts du FMI proposer pour éponger « une fois pour toutes » l'endettement public, l'instauration d'une supertaxe de 10% « sur tous les ménages disposant d'une épargne nette positive ». Comment des gens réputés sérieux peuvent-ils envisager et pire encore, rendre publique une telle hypothèse ? Elle vient tout d'abord contredire de manière flagrante le discours auquel cette institution nous avait habitués, suggérant de modérer la pression fiscale pour doper la confiance et la compétitivité, qui sont selon elle « les clés d'un redémarrage de la croissance ». Surtout, elle n'aurait évidemment aucune chance d'être plus efficace que la multitude d'impôts et contributions existants, puisque la dette nationale représente à ce jour en France, un montant de 30.000 euros par citoyen ! Au surplus, elle n'empêcherait pas dès l'année suivant cette ponction, la reconstitution du gouffre, car à ce jour rien ne semble pouvoir endiguer les dépenses publiques. Pour finir, elle ébranlerait sans doute un des derniers piliers tenant encore debout dans ce monde de gabegie et d'irresponsabilité, tuant définitivement la confiance en l'Etat et provoquant une panique mortelle...

Ruiner une fois pour toutes, tous ceux qui ne le sont pas encore, voilà comment on peut entendre cette proposition incroyable... Tout ça pour tenter de combler les déficits abyssaux d'Etats-Providence devenus pléthoriques, et incapables gérer leur budget. Vont-ils finir par nous entraîner tous dans leur faillite ? Au secours ! Les prédictions d'Ayn Rand sont en train de se réaliser !

18 octobre 2013

Le papillon de Brignoles


Certains événements, en dépit de leur caractère dérisoire, ou tout au moins anodin, peuvent parfois entraîner des conséquences majeures. On appelle cela « l'effet papillon ». Par l'importance qu'on donne à ces événements, ou bien parce qu'ils ont en soi un potentiel maléfique, ils peuvent engendrer des maux considérables. De grands conflits, de terribles catastrophes par le passé ont été causés par des faits que d'aucuns avaient considéré comme négligeables.

La victoire électorale d'un certain Laurent Lopez dimanche dernier concerne au premier chef le canton de Brignoles dans le Var. Problématique très locale en l'occurrence, qui n'en revêt pas moins une dimension nationale vu le battage qu'on fit autour de ce scrutin et vu le délire qui s'est emparé de l'ensemble de la classe politique, liguée au nom d'on ne sait quel « Front Républicain » pour empêcher le succès du candidat du Front National.  
Avec près de 54% des suffrages exprimés, M. Lopez l'a emporté haut la main, seul contre cette coalition baroque mais inepte, qu'on peut même juger honteuse au strict plan de la démocratie.

Quelle est en effet la raison, si terrible, qui justifierait qu'on doive décréter une telle mobilisation pour ostraciser un parti, pour le tenir écarté du débat politique, et l'empêcher par tous les moyens d'accéder à la moindre responsabilité ?
Cette attitude, venant de gens dont le moins qu'on puisse dire est qu'ils n'ont guère brillé par l'efficacité dans l'exercice de ces responsabilités, pourrait paraître comique.
Venant de gens qui ont usé de tant de démagogie, qui ont abusé le Peuple avec tant de balivernes, qui ont professé tant de credo idéologiques imbéciles ou insanes, cela ne manque pas de sel.
Venant de gens qui dans un souci bassement électoral, se sont compromis dans tant d'alliances saugrenues, si ce n'est abjectes, notamment à gauche, c'est un vrai scandale pour parler comme le peu regretté Georges Marchais...
Venant de gens qui par incurie ou par calcul ont tout fait pour enfanter en quelque sorte ce parti, et lui donner de l'ampleur, c'est un comble.
Aujourd'hui, ils voudraient nous convaincre que leur créature est un monstre, et que c'est est un devoir de le terrasser, mais ça ne prend pas.

Dans une démocratie, les citoyens n'ont pas besoin qu'on leur administre des leçons aussi futiles. Non seulement cette méthode apparaît de plus en plus vaine, mais par son arrogance et sa négation de certaines réalités, elle a tendance à accroître la radicalisation de l'opinion d'un nombre croissant de personnes.
Maintenant que le Front National représente environ un tiers de l'électorat et qu'il est en mesure de s'imposer seul face à tous dans certaines circonstances, que faire ?

Il est trop tard pour reprendre ne serait-ce qu'une partie de ses thématiques. Nicolas Sarkozy tenta sans succès de le faire pour être réélu. François Fillon s'y est grillé les ailes d'une seule phrase. Manuel Valls enfin s'est attiré pas mal d'ennuis en abordant le sujet des Roms. Tout simplement parce que ces discours, jamais suivis d'actions en rapport, n'est pas crédible. La ficelle est un peu grosse.

Après avoir si obstinément cherché à exclure le Front National du jeu politique « républicain », il est désormais impossible sinon grotesque de vouloir s'en rapprocher ou même d'essayer d'en racoler les électeurs.
Pire, la stratégie stupide autant qu'obstinée d'isolement qui perdure depuis tant d'années, a conduit le pays dans une impasse démocratique préoccupante. Une partie grandissante de l'électorat se voit privée de toute représentation, tant que le Front National à lui tout seul ne rassemble pas plus de 50% des voix.
Ponctuellement, il y arrive, comme à Brignoles. Demain peut-être y parviendra-t-il sur des scrutins de grande envergure. Que se passera-t-il alors ? La rancoeur de ces gens qu'on aura si longtemps tenu à l'écart risque de s'exprimer avec virulence...

On pourrait certes gloser sur le programme quelque peu illusoire et lacunaire du FN. Mais que dire de ceux des autres qui nous mènent tranquillement à la ruine, à la déculturation et à l'explosion sociale ?
Le projet du Front National est certes hautement critiquable, mais qui devrait s'en émouvoir vraiment ? Sans doute pas ceux qui ont mené la France là où elle est, à force de démagogie, d'irresponsabilité, et par manque de courage et de convictions pragmatiques.
Seuls les vrais Amoureux de la Liberté, les adeptes du fédéralisme et du self-government, les Libéraux au sens tocquevillien du terme peuvent légitimement dénoncer ce corpus de propositions peu réalistes, et dans l'ensemble désespérément attachées au paradigme de l'Etat Providence, centralisateur et dirigiste.
Le paradoxe est qu'un amoureux de la liberté par définition, ne saurait empêcher au nom de grands principes à un parti le droit de s'exprimer, même si son programme apparaît non souhaitable voire même déraisonnable. Il ne saurait même le considérer comme définitivement infréquentable.
Mais combien y a-t-il encore d'amoureux de la liberté en France ? Hélas à peine une poignée.

Décidément le papillon de Brignoles est bien noir...

10 octobre 2013

Guignol's band


A chaque publication d'un rapport de la Cour des Comptes, épinglant telle ou telle administration, tel ou tel dispositif étatisé, la question qui vient aux lèvres est la suivante : Mais à quoi sert donc cette officine, elle-même sous tutelle étatique ?
Son diagnostic est en effet habituellement sévère et ses recommandations impératives, mais en réalité tout le monde s'en moque, le gouvernement en premier lieu.


Le dernier opus de cette vénérable institution, supposée pointer une fois de plus les dérives et la gabegie de l'Etat, consacré à la Sécurité Sociale, n'a pas échappé à la règle. Parmi la multitude de recommandations bien intentionnées, les médias avides de faits croustillants firent tout un plat de la proposition étonnante de « dérembourser » totalement les frais d'optique par la Sécurité Sociale. Proposition un tantinet saugrenue quand on songe que ce secteur d'activité est déjà largement abandonné aux mutuelles privées qui prennent en charge 3,7 milliards d'euros de dépenses, tandis que l'Assurance Maladie obligatoire n'en éponge que 200 millions...

Ça n'a pas empêché la ministre de la santé Marisol Touraine, de monter aussitôt au créneau et d'assurer le plus sérieusement du monde « qu'il n'y aurait pas de déremboursement des lunettes ! »

Peut-on imaginer situation plus grotesque ? Les uns brandissant pour la énième fois leur bâton pour sanctionner un dysfonctionnement flagrant du système qu'ils sont supposés contrôler, et l'autre, chargée d'en garantir la bonne gestion, faisant semblant d'ignorer ces admonestations, comme si de rien n'était ! On se croirait chez Guignol !


Pire, quelques jours plus tard, madame Touraine, comme si elle y prenait un malin plaisir, continuait de plus belle à l'encontre des préconisations des sages la Cour des Comptes. Elle annonçait en effet à grand fracas, la généralisation du « tiers payant » !

Déjà en vigueur faut-il le rappeler, pour la délivrance de médicaments en pharmacie, et pour tous les soins pour les bénéficiaires de la CMU-C et de l'AME (aide médicale d'Etat, destinée aux étrangers en situation irrégulière), cette disposition devrait achever de déresponsabiliser les assurés sociaux en même temps qu'elle signe la nationalisation du système de santé. Elle consacrera en effet le mythe de la gratuité des soins en France, et fera disparaître de fait, le paiement à l'acte.

A l'occasion de l'annonce de ces mesures insensées on a pu entendre quelques économistes distingués, lors de l'émission d'Yves Calvi Mots Croisés, affirmer que les dépenses liées à l'AME n'étaient qu'une goutte d'eau dans l'océan du déficit de la Sécurité Sociale. Certains considérant même qu'on pouvait tout simplement négliger ces quelques dérisoires centaines de millions d'euros si généreusement distribués ! Ils allèrent même encore plus loin, en clamant qu'il s'agissait d'une mesure de salubrité publique car selon eux, en facilitant ainsi l'accès aux soins, on évitait la propagation d'un certain nombre de maladies notamment contagieuses, parfois très résistantes...

Comment peut-on avoir une aussi courte vue, et occulter l'inflation inquiétante de ces dépenses ? Le coût de l'AME ne cesse de progresser. Il a été multiplié par 8 depuis sa création en 2000 par le gouvernement Jospin, passant d'à peine 75 millions d'euros à 600 ! Depuis 2009 la croissance annuelle n'est pas en dessous de 10%, largement supérieure à l'inflation et à la dérive des dépenses de santé du reste de la population (la progression de l'Objectif National des Dépenses de Santé de l'Assurance Maladie est quant à elle limitée à 2,5%). Il y a donc tout lieu de penser que cette manne, loin de contenir l'expansion des maladies, agit comme une pompe aspirante pour un nombre croissant d'étrangers rencontrant des difficultés pour se faire soigner chez eux. A continuer d'alimenter ce dispositif, on risque donc à l'inverse de ce que prétendent les beaux parleurs, de favoriser l'importation de pathologies lourdes ou délicates à soigner, et à vouloir le généraliser, de se ruer sur l'iceberg monstrueux qui se cache sous son apparence anodine...

29 septembre 2013

Ubu Roi de France



Au royaume de Ringardie, tout est permis. Même de tout interdire. Ou bien de permettre toutes les inepties. Et de dire tout et son contraire, en toute impunité.

Au royaume de Père Ubu-François, la pompe à Phynance tourne à plein régime et la machine à décerveler, itou.

S'agissant de la première, on croyait avoir tout vu. Mais non. Ce qui se prépare dépasse l'entendement de tout esprit normalement constitué (non socialiste). On pense désormais sérieusement dans les cercles intellectuels de gauche, après avoir purgé les richesses réelles, à taxer les revenus fictifs. Le Conseil d’Analyse Economique (CAE),  obscure officine crée par Lionel Jospin en 1997 pour  « aider le premier ministre », propose en effet de « (sur)taxer les loyers implicites nets des intérêts d’emprunt ou, à défaut, en relevant les taxes foncières via la mise à jour les valeurs locatives ». Extraordinaire ! On sera donc puni, selon la loi de redistribution égalitaire des richesses, au seul motif qu’on possède son logement et qu’on a le culot de l’occuper ! Décidément l'adage est vrai : lorsque les bornes sont franchies, il n'y a plus de limite…

Il ne s’agit certes que d’un projet, mais il s’inscrit parfaitement dans la pataphysique effrayante dont s’inspirent les comiques troupiers qui font semblant de gouverner notre infortuné pays.

La loi Duflot déjà votée en première lecture à l’assemblée est en effet du même tonneau. En toute absurdité, elle croit pouvoir nier celle bien réelle de l’offre et la demande, et ne craint pas de s’asseoir sur le plus évident bon sens. Elle remet en vigueur l’encadrement du prix des loyers, c’est à dire leur blocage, régi par des normes administratives. Maintes fois essayé par le passé, il a toujours conduit à détériorer un peu plus la situation initiale en aggravant le sentiment de pénurie, et en favorisant le marché noir et les dessous de table. Quant à la garantie universelle des loyers joliment appelée GUL, qui a la prétention de faire disparaître le versement de dépôts de garantie, elle va déresponsabiliser encore un peu plus les locataires (puisqu’ils vont payer en plus du prix du loyer une assurance garantissant leur défaillance, pourquoi donc se gêneraient-ils, sachant qu’ils sont en pratique indélogeables). Le nombre d'impayés va mécaniquement progresser et le coût de cette folie va reposer sur un organisme public en situation de monopole, à la manière de la Sécu…
Rappelons au passage que madame Duflot tire sa légitimité de la vague représentation d’un parti totalement effrité, dont la candidate officielle (qui ne fut pas elle) a totalisé 2,31% des voix lors de la dernière élection présidentielle !

Pendant ce temps ses petits copains du gouvernement s’en donnent à cœur joie pour démanteler les quelques pans de murs légaux qui soutiennent tant bien que mal une société à l’agonie.
Chacun mériterait un développement en soi : Peillon qui, dans le droit fil doctrinaire des révolutionnaires d’antan, voudrait achever la transformation de l’Education Nationale en centre d’endoctrinement de la jeunesse (pour l’heure il est bien occupé à coller ses inoffensives affichettes joyeusement colorées, intitulées charte de laïcité), Taubira et son obsessionnel besoin d’inverser le trop classique schéma victime-agresseur, Touraine qui rêve de soviétiser un peu plus le système de santé et au mépris de sa faillite, de renforcer encore le mythe de la gratuité des soins (tiers payant pour tous), Valls qui parle à tort et à travers,
qui sur le terrain se montre attaché à l’orthodoxie gauchisante, des plus laxistes, et qui pour faire diversion, n'hésite pas à surenchérir de manière éhontée sur les propositions du Front National.

Il faudrait en parallèle évoquer l’interventionnisme étatique, sur tous les rouages de la société, destiné à pérenniser l’emprise catastrophique du socialisme. Alors que la majorité présidentielle est en voie d’atomisation, on reparle tout à coup, comme par hasard, du droit de vote aux élections locales, cette fois non pas pour les étrangers (ça reste toutefois d’actualité) mais pour les enfants dès l'âge de 16 ans…

Dans le même temps, l’Etat-PS qui s’y connaît davantage en matière de copinage que d’ouverture, fait main basse sur le Comité National d’Ethique (« renouvellement en profondeur » comme titre pudiquement le journal Le Monde, de cette instance soi-disant indépendante mais totalement inféodée au Président de la République). On devine sans peine le but de la manoeuvre puisque F. Hollande avait par avance annoncé qu'il s'appuierait, lorsqu'il faudrait prendre des décisions délicates  ( procréation pour autrui et autres tarabiscotages...) sur les avis dudit comité...

Dernier sujet de délectation qui revient également tout à coup sur le tapis : la réglementation typiquement franchouillarde, interdisant sauf exceptions, l’ouverture des magasins le dimanche et les jours fériés, ou en soirée. Elle n’est certes pas nouvelle, mais fait reparler d’elle à propos de récentes actions en justice croquignolesques. Dans ces moments, on croit vivre le cauchemar si bien décrit par Ayn Rand dans son fameux ouvrage Atlas Shrugged.

Après la faillite de Virgin, et l’hécatombe touchant les commerces situés en centre-ville, la justice à la botte du Pouvoir et de son idéologie, contraint donc, à la suite d’une plainte des syndicats, la chaîne Sephora, à éteindre ses enseignes situées sur les Champs Elysées, dès 21 heures.
Pareillement, par un hasard étrange, Leroy Merlin et Castorama sont sommés de fermer leurs magasins les week-ends (ils bénéficiaient jusqu’alors d’une dérogation en forme de faille dans la jungle des textes légaux).

Le monde n’a donc pas évolué d’un iota depuis le Moyen-âge, pour les auto-prétendus défenseurs acharnés des travailleurs. Pour ces gens, qui estiment savoir mieux que les intéressés eux-mêmes ce qui est bon pour eux, la semaine doit rester rythmée par le chant du coq et le jour du Seigneur ! A l’heure d’internet, on décrète ex-cathedra qu’il est des moments où le commerce devient illégal et où le simple fait de travailler est un délit.

Il y a toutefois de savoureux instants de drôlerie dans cette navrante régression sociale. Lorsqu’on voit par exemple, les salariés mécontents de ne pouvoir travailler comme bon leur semble et privés d’une partie de leur pouvoir d’achat, se lancer dans une action en justice contre les syndicats censés les défendre. Ou bien lorsque l’ineptie des lois devient telle que les contrevenants mis au pilori, deviennent les alliés objectifs de la bureaucratie réglementaire : ainsi, c’est à la demande de Bricorama, que ses concurrents Leroy Merlin et Castorama sont à leur tour sanctionnés !

Pour toutes ces insanités, il semble que François Hollande qui occupe à ce jour la place de satrape en chef de ce pays de cocagne, et qui brille particulièrement par son sens inné de l'absurde, méritait bien la couronne d'Ubu, en l’occurrence celle de Bokassa 1er, totalement made in France...

26 septembre 2013

L'une triomphe, l'autre s'enfonce

Enfin une bonne nouvelle !
La victoire électorale éclatante de madame Merkel, c'est la garantie que l'Europe gardera pour quelques années encore un leader crédible et par voie de conséquence une certaine stabilité. C'était vital eu égard à l'état actuel, passablement délabré, de l'Union. Et pour ceux qui se désespèrent du naufrage socialiste dans lequel s'asphyxie la France, c'est comme une bouée de sauvetage. Une petite lueur d'espoir à l'horizon...
Forte de ce succès, et de la bonne santé de son pays, Angela Merkel va dominer de la tête et des épaules ses partenaires, notamment les dirigeants français, en pleine déconfiture. On peut espérer qu'elle sera en mesure de réduire un peu leur capacité de nuisance, et que bon gré, mal gré, ils se résigneront à passer sous les fourches caudines de sa politique pragmatique.

Évidemment, et c'est la seconde source de joie, il s'agit d'une claque monumentale pour nos socialistes arrogants et revanchards qui avaient cherché de manière abjecte à saper le crédit de la chancelière et même à souiller son image en lui jetant à la figure toutes sortes de sobriquets haineux. Outre l'incapacité à reconnaître ses erreurs, ce qui caractérise bien souvent les mauvais élèves, c'est la propension à cultiver la détestation des bons...

Un tel succès après huit années de pouvoir, devrait faire un peu honte à notre président dont la légitimité ne cesse de rétrécir depuis le jour funeste de son élection. Au moment même où Angela Merkel triomphe, on apprenait que la cote de François Hollande n'avait jamais été aussi basse. A peine 23% d'opinions favorables, un an et demi après son arrivée au pouvoir ! Beau résultat pour celui qui bombait le torse avec son slogan éculé du « changement maintenant » et qui godille à la tête d'un pays plongé dans les contradictions, les incohérences et totalement incapable de sortir de ses absurdes blocages idéologiques. Anarchie gouvernementale, politique illisible, pléthore administrative, tout se conjugue pour maintenir hélas le pays dans cette seconde zone où sa grandeur passée s'étiole doucement.

La seule ligne directrice de ce gouvernement anémique, aisément perceptible par tout un chacun, reste envers et contre tout la désespérante augmentation tous azimuts des impôts, taxes, prélèvements, spoliations et confiscations. Il y a deux jours le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault n'avait d'autre argumentaire pour défendre sa stratégie miteuse, que d'alléguer que son gouvernement avait été « obligé d'augmenter les impôts ». Il tentait par la même occasion une fois encore, de faire porter le chapeau à ses prédécesseurs. Mais la ficelle est usée. La vraie raison est ailleurs. Lorsqu'on n'a aucune imagination, pas la moindre inspiration, et qu'on se complaît dans les dogmes ringards et l'auto-satisfaction, il n'y a guère d'autre solution... Au risque de parvenir à assécher complètement un pays qui se vide peu à peu de sa substance...

Au secours Angela !