Puisqu’il est affirmé et répété que ni l’OTAN ni aucun pays occidental n’interviendra militairement en aucun cas en Ukraine, il ne reste plus que les ripostes verbales, les sanctions économiques, et autres vœux pieux.
En France, ça commence par les postures présidentielles et avant toute chose, par l’art subtil de manier le langage et les concepts. Pour notre jeune mais jupitérien chef de l’État qui avait avec emphase déclaré la guerre au COVID-19, il ne s’agit plus du tout de cela face à la déferlante armée ravageant l’Ukraine. Le président prend un air martial pour condamner cette invasion et annoncer de terribles sanctions, mais de guerre avec la Russie il n’est surtout pas question !
Le ton est donné. L’Ukraine est devenue le sujet numéro un du moment, mais propice à toutes les interprétations, à toutes les hypothèses et à toutes les manipulations. Le COVID, même en recrudescence, n’intéresse plus guère. La campagne électorale, déjà anémique, est reléguée au rang des faits divers dont l’issue est réglée comme une partition sur du papier à musique. A la télévision les émissions spéciales se succèdent au rythme des combats et à la lumière des analyses d’experts en géostratégie et en poutinologie. Nourris d’informations parcellaires, répétitives jusqu’à l’écœurement, et de provenance souvent douteuse, tout nous porte à prendre position face à ce conflit mettant en scène de manière indiscutable un agresseur et un agressé. S’il n’est évidemment pas question de mettre en doute l’évidence de l’incursion armée moscovite, l’objet est ici de s’interroger sur l’interprétation qu’on en fait.
De réunions au sommet, et d’allocutions solennelles en entretiens plus ou moins confidentiels, on assiste au ballet ininterrompu des chefs d’États, des ministres et des plénipotentiaires et les sanctions et représailles vont bon train. Chaque jour un wagon de nouvelles mesures s’ajoute à celles d’hier, sans que pour l’heure, cela n’entame en rien la froide détermination des troupes russes. Dans le même temps, la charge punitive commence à peser économiquement sur les pays qui en sont les organisateurs, et fait l’objet de débordements discutables jetant le discrédit sur tout ce qui est russe, notamment les chefs d’entreprises, les artistes, les sportifs, et les médias. Au surplus, elle achoppe sur la délicate problématique du pétrole et du gaz. Hormis pour les États-Unis qui ont décrété un embargo symbolique sur leurs dérisoires importations, les affaires continuent envers et contre tout principe moral avec Moscou. Pire, dans le but bassement matériel de diversifier l’offre, le marchandage s'engage avec les réprouvés d’hier, l'Iran, le Qatar, l'Algérie et même avec le Venezuela. Les besoins énergétiques pressants amènent à relativiser le bien et le mal.
Dans ce contexte de tension internationale, la bonne vieille dialectique du bouc émissaire reprend vigueur. Les Russes sont devenus clairement les méchants et la honte échoit à toute personne qui aurait pu se compromettre avec Vladimir Poutine avant le conflit. La chasse aux sorcières est ouverte, très opportune pour le candidat-président de plus en plus largement en tête des sondages.
La thématique des réfugiés fait l’objet d’une récupération politique éhontée, afin de déconsidérer ceux qui réclamaient une maîtrise de l'immigration. L'exode des malheureux fuyant la guerre, dans l’espoir qu’on leur apporte un peu d’aide en attendant de pouvoir retourner chez eux, est assimilé à l'afflux ininterrompu et grandissant des migrants arrivant depuis des décennies en France pour des raisons économiques et sociales, sans projet de retour, et sans aucun souci de troquer leur culture, leurs coutumes ou leur religion pour celle du pays qui les accueille (mal au demeurant). Tout se passe comme si l'on pouvait comparer les malheurs d’une guerre aussi soudaine qu’imprévue avec le basculement civilisationnel qui s’opère sous nos yeux en raison de mouvements migratoires incontrôlés. La bien-pensance est plus sensible hélas au manichéisme qu’aux nuances…
La crise ukrainienne est aussi l’occasion inespérée de faire endosser au dictateur russe tous les maux de la terre. Ainsi, Poutine devient le seul et unique responsable de l’augmentation du prix du gaz et du pétrole, de la flambée des cours des céréales, des difficultés économiques en tous genres, de l’inflation, de l’endettement, de la dégradation du pouvoir d'achat, tous fléaux qui étaient apparus bien avant la conflagration ukrainienne. l’Inénarrable ministre de l'économie en profite même pour annoncer d’un ton grave que les choses vont s’aggraver, qu’il va falloir faire des efforts, que les temps seront de plus en plus durs…
Même si l’État continue de dépenser tant est plus, et réaffirme par la voix d’Emmanuel Macron sa volonté de “protéger les Français”, on ne parle plus du “quoi qu'il en coûte”. A la place, ce dernier propose un “plan de résilience”, en se gargarisant d’un mot-valise insupportable, qui attrape tout mais ne résout rien.
On ressort enfin la rengaine de l’indépendance et de la souveraineté nationales. Comme à leur détestable habitude, les politiciens n’hésitent pas à brûler aujourd’hui ce qu’ils ont adoré hier. On nous avait fait le coup des relocalisations lors de la pénurie de masques au début de la pandémie. Cette fois c’est l’enjeu énergétique qui s’impose. Alors qu’on vient de fermer la centrale de Fessenheim dans le cadre d’un vaste plan de réduction du nucléaire, le Président de la République fait part de sa volonté subite de semer des centrales un peu partout. Comprenne qui pourra... Des programmes s’étalant sur des dizaines d’années et occasionnant des restructurations et des coûts colossaux évoluent ainsi au gré de l’émotion. Aujourd’hui c’est la guerre qui commande, hier c’était l’utopie écologique et le principe de précaution. Va petit mousse où le vent te pousse…
Ce conflit au sein même de l’Europe est l’objet de beaucoup de propagande ou de non dits. Avant tout du côté russe sans nul doute, mais chez nous qu'en est-il ?
On nous montre les désastres occasionnés par les bombardements et l’infortune des populations civiles ne sachant que faire ni où aller, mais comment se faire une idée précise de ce qui se passe ? Durant des jours on nous a montré la fameuse colonne de chars russes s’étalant sur plus de 60 kilomètres sur la route menant à Kiev. On nous a répété que la ville était en passe d'être assiégée, sur le point d’être assaillie, mais on entend également que les troupes de Poutine seraient à l’arrêt forcé par manque du carburant, de nourriture et prises au piège des Ukrainiens qui leur auraient coupé le chemin en faisant sauter les ponts enjambant le Dniepr. Qu’en est-il réellement ?
S’agissant des pertes, le Pentagone les chiffre entre 2 et 4000 hommes au sein des troupes russes. Certaines sources anglaises parlent de 7000 tandis que les Ukrainiens évoquent le nombre de 11000 ennemis tués, chiffrant leurs propres pertes à 1300. Où est la vérité ?
On se révolte naturellement en apprenant qu’une maternité soit l’objet d’un bombardement, mais la nature et le nombre des victimes restent incertains et le Kremlin prétend qu’il s’agissait d’un repaire de nationalistes anti-russes. Qui croire ?
Quant aux objectifs de Vladimir Poutine, ils suscitent supputations et controverses. Lui affirme qu’il n’a aucune ambition territoriale en dehors de l’annexion de la Crimée et aucun projet de renverser le gouvernement en place, mais qu’il veut la démilitarisation de l’Ukraine, sa neutralité, et la reconnaissance de l’indépendance des républiques de Donetsk et de Lougansk. Peu de gens le croient et sont persuadés qu’il nourrit au contraire une ambition beaucoup plus vaste, ouverte à toutes les suppositions. L’alternative est cruciale. S’il dit vrai, il y a fort à parier qu’il ne démordra pas de ses exigences tant qu’elles ne seront pas satisfaites et le conflit est susceptible de perdurer de manière absurde jusqu'à l'asphyxie de l'Ukraine. Ce qu’il demande était en effet quasi acquis de facto avant même le début des hostilités, et aurait pu être ratifié dans le cadre d’une négociation. S’il ment, il est hélas probable que la guerre gagne en violence et s’étende quoi qu'on entreprenne au plan diplomatique. Dans ce cas, l’inertie occidentale, l’absence de détermination et de véritable ligne rouge, risquent comme en 1938 de conduire tôt ou tard à un désastre de grande ampleur.
On a beaucoup glosé sur le terme de dénazification employé par Poutine pour expliquer en partie les motifs de "l’intervention spéciale" en Ukraine. Cette rhétorique est évidemment choquante eu égard aux drames d’un passé pas si lointain, mais dans le même temps on apprend l’existence du bataillon Azov, rattaché à l’armée ukrainienne, qui revendique un féroce ultra-nationalisme anti-russe, arborant des blasons très proches de ceux des horribles cohortes SS. Imagine-t-on en France, un tel bataillon, intégré à la Garde Républicaine ?
Dernière interrogation, si le conflit actuel fait la une ininterrompue de l’actualité depuis plus de 15 jours, pourquoi ne vit-on quasi rien de la guerre dite du Donbass, qui n’est sûrement pas pour rien dans les hostilités actuelles et qui en 2014 fit 13000 victimes, occasionnant le déplacement de 1,5 millions de personnes ?
La manipulation des concepts et des images est telle qu’aujourd’hui même, le parlement ukrainien, qui réclame vainement une zone d’exclusion aérienne et cherche à provoquer une plus grande implication de l’OTAN, se croit autorisé à diffuser via Twitter un photo-montage de Paris sous les bombardements. Elle se termine par ces mots du président Zelensky: "si nous tombons, vous tombez aussi" !
Jusqu’où ira l’intoxication ? Jusqu’où ira cette guerre ?
En France, ça commence par les postures présidentielles et avant toute chose, par l’art subtil de manier le langage et les concepts. Pour notre jeune mais jupitérien chef de l’État qui avait avec emphase déclaré la guerre au COVID-19, il ne s’agit plus du tout de cela face à la déferlante armée ravageant l’Ukraine. Le président prend un air martial pour condamner cette invasion et annoncer de terribles sanctions, mais de guerre avec la Russie il n’est surtout pas question !
Le ton est donné. L’Ukraine est devenue le sujet numéro un du moment, mais propice à toutes les interprétations, à toutes les hypothèses et à toutes les manipulations. Le COVID, même en recrudescence, n’intéresse plus guère. La campagne électorale, déjà anémique, est reléguée au rang des faits divers dont l’issue est réglée comme une partition sur du papier à musique. A la télévision les émissions spéciales se succèdent au rythme des combats et à la lumière des analyses d’experts en géostratégie et en poutinologie. Nourris d’informations parcellaires, répétitives jusqu’à l’écœurement, et de provenance souvent douteuse, tout nous porte à prendre position face à ce conflit mettant en scène de manière indiscutable un agresseur et un agressé. S’il n’est évidemment pas question de mettre en doute l’évidence de l’incursion armée moscovite, l’objet est ici de s’interroger sur l’interprétation qu’on en fait.
De réunions au sommet, et d’allocutions solennelles en entretiens plus ou moins confidentiels, on assiste au ballet ininterrompu des chefs d’États, des ministres et des plénipotentiaires et les sanctions et représailles vont bon train. Chaque jour un wagon de nouvelles mesures s’ajoute à celles d’hier, sans que pour l’heure, cela n’entame en rien la froide détermination des troupes russes. Dans le même temps, la charge punitive commence à peser économiquement sur les pays qui en sont les organisateurs, et fait l’objet de débordements discutables jetant le discrédit sur tout ce qui est russe, notamment les chefs d’entreprises, les artistes, les sportifs, et les médias. Au surplus, elle achoppe sur la délicate problématique du pétrole et du gaz. Hormis pour les États-Unis qui ont décrété un embargo symbolique sur leurs dérisoires importations, les affaires continuent envers et contre tout principe moral avec Moscou. Pire, dans le but bassement matériel de diversifier l’offre, le marchandage s'engage avec les réprouvés d’hier, l'Iran, le Qatar, l'Algérie et même avec le Venezuela. Les besoins énergétiques pressants amènent à relativiser le bien et le mal.
Dans ce contexte de tension internationale, la bonne vieille dialectique du bouc émissaire reprend vigueur. Les Russes sont devenus clairement les méchants et la honte échoit à toute personne qui aurait pu se compromettre avec Vladimir Poutine avant le conflit. La chasse aux sorcières est ouverte, très opportune pour le candidat-président de plus en plus largement en tête des sondages.
La thématique des réfugiés fait l’objet d’une récupération politique éhontée, afin de déconsidérer ceux qui réclamaient une maîtrise de l'immigration. L'exode des malheureux fuyant la guerre, dans l’espoir qu’on leur apporte un peu d’aide en attendant de pouvoir retourner chez eux, est assimilé à l'afflux ininterrompu et grandissant des migrants arrivant depuis des décennies en France pour des raisons économiques et sociales, sans projet de retour, et sans aucun souci de troquer leur culture, leurs coutumes ou leur religion pour celle du pays qui les accueille (mal au demeurant). Tout se passe comme si l'on pouvait comparer les malheurs d’une guerre aussi soudaine qu’imprévue avec le basculement civilisationnel qui s’opère sous nos yeux en raison de mouvements migratoires incontrôlés. La bien-pensance est plus sensible hélas au manichéisme qu’aux nuances…
La crise ukrainienne est aussi l’occasion inespérée de faire endosser au dictateur russe tous les maux de la terre. Ainsi, Poutine devient le seul et unique responsable de l’augmentation du prix du gaz et du pétrole, de la flambée des cours des céréales, des difficultés économiques en tous genres, de l’inflation, de l’endettement, de la dégradation du pouvoir d'achat, tous fléaux qui étaient apparus bien avant la conflagration ukrainienne. l’Inénarrable ministre de l'économie en profite même pour annoncer d’un ton grave que les choses vont s’aggraver, qu’il va falloir faire des efforts, que les temps seront de plus en plus durs…
Même si l’État continue de dépenser tant est plus, et réaffirme par la voix d’Emmanuel Macron sa volonté de “protéger les Français”, on ne parle plus du “quoi qu'il en coûte”. A la place, ce dernier propose un “plan de résilience”, en se gargarisant d’un mot-valise insupportable, qui attrape tout mais ne résout rien.
On ressort enfin la rengaine de l’indépendance et de la souveraineté nationales. Comme à leur détestable habitude, les politiciens n’hésitent pas à brûler aujourd’hui ce qu’ils ont adoré hier. On nous avait fait le coup des relocalisations lors de la pénurie de masques au début de la pandémie. Cette fois c’est l’enjeu énergétique qui s’impose. Alors qu’on vient de fermer la centrale de Fessenheim dans le cadre d’un vaste plan de réduction du nucléaire, le Président de la République fait part de sa volonté subite de semer des centrales un peu partout. Comprenne qui pourra... Des programmes s’étalant sur des dizaines d’années et occasionnant des restructurations et des coûts colossaux évoluent ainsi au gré de l’émotion. Aujourd’hui c’est la guerre qui commande, hier c’était l’utopie écologique et le principe de précaution. Va petit mousse où le vent te pousse…
Ce conflit au sein même de l’Europe est l’objet de beaucoup de propagande ou de non dits. Avant tout du côté russe sans nul doute, mais chez nous qu'en est-il ?
On nous montre les désastres occasionnés par les bombardements et l’infortune des populations civiles ne sachant que faire ni où aller, mais comment se faire une idée précise de ce qui se passe ? Durant des jours on nous a montré la fameuse colonne de chars russes s’étalant sur plus de 60 kilomètres sur la route menant à Kiev. On nous a répété que la ville était en passe d'être assiégée, sur le point d’être assaillie, mais on entend également que les troupes de Poutine seraient à l’arrêt forcé par manque du carburant, de nourriture et prises au piège des Ukrainiens qui leur auraient coupé le chemin en faisant sauter les ponts enjambant le Dniepr. Qu’en est-il réellement ?
S’agissant des pertes, le Pentagone les chiffre entre 2 et 4000 hommes au sein des troupes russes. Certaines sources anglaises parlent de 7000 tandis que les Ukrainiens évoquent le nombre de 11000 ennemis tués, chiffrant leurs propres pertes à 1300. Où est la vérité ?
On se révolte naturellement en apprenant qu’une maternité soit l’objet d’un bombardement, mais la nature et le nombre des victimes restent incertains et le Kremlin prétend qu’il s’agissait d’un repaire de nationalistes anti-russes. Qui croire ?
Quant aux objectifs de Vladimir Poutine, ils suscitent supputations et controverses. Lui affirme qu’il n’a aucune ambition territoriale en dehors de l’annexion de la Crimée et aucun projet de renverser le gouvernement en place, mais qu’il veut la démilitarisation de l’Ukraine, sa neutralité, et la reconnaissance de l’indépendance des républiques de Donetsk et de Lougansk. Peu de gens le croient et sont persuadés qu’il nourrit au contraire une ambition beaucoup plus vaste, ouverte à toutes les suppositions. L’alternative est cruciale. S’il dit vrai, il y a fort à parier qu’il ne démordra pas de ses exigences tant qu’elles ne seront pas satisfaites et le conflit est susceptible de perdurer de manière absurde jusqu'à l'asphyxie de l'Ukraine. Ce qu’il demande était en effet quasi acquis de facto avant même le début des hostilités, et aurait pu être ratifié dans le cadre d’une négociation. S’il ment, il est hélas probable que la guerre gagne en violence et s’étende quoi qu'on entreprenne au plan diplomatique. Dans ce cas, l’inertie occidentale, l’absence de détermination et de véritable ligne rouge, risquent comme en 1938 de conduire tôt ou tard à un désastre de grande ampleur.
On a beaucoup glosé sur le terme de dénazification employé par Poutine pour expliquer en partie les motifs de "l’intervention spéciale" en Ukraine. Cette rhétorique est évidemment choquante eu égard aux drames d’un passé pas si lointain, mais dans le même temps on apprend l’existence du bataillon Azov, rattaché à l’armée ukrainienne, qui revendique un féroce ultra-nationalisme anti-russe, arborant des blasons très proches de ceux des horribles cohortes SS. Imagine-t-on en France, un tel bataillon, intégré à la Garde Républicaine ?
Dernière interrogation, si le conflit actuel fait la une ininterrompue de l’actualité depuis plus de 15 jours, pourquoi ne vit-on quasi rien de la guerre dite du Donbass, qui n’est sûrement pas pour rien dans les hostilités actuelles et qui en 2014 fit 13000 victimes, occasionnant le déplacement de 1,5 millions de personnes ?
La manipulation des concepts et des images est telle qu’aujourd’hui même, le parlement ukrainien, qui réclame vainement une zone d’exclusion aérienne et cherche à provoquer une plus grande implication de l’OTAN, se croit autorisé à diffuser via Twitter un photo-montage de Paris sous les bombardements. Elle se termine par ces mots du président Zelensky: "si nous tombons, vous tombez aussi" !
Jusqu’où ira l’intoxication ? Jusqu’où ira cette guerre ?