Sa gueule ébouriffée d'ange rebelle, ses faux airs rimbaldiens, et le titre énigmatique et accrocheur de son roman invitaient à découvrir l'univers de Florian Zeller.
Autant le dire tout de suite, en fermant le bouquin, c'est un peu la déception qui domine.
Cette virée en Egypte de deux jeunes écrivains censés participer à un salon du livre, à l'invitation de l'ambassade de France, manque singulièrement de substance.
Les deux personnages ne manifestent quasi aucun intérêt pour l'objet du voyage, entrepris « aux frais du contribuable ». (comme le dit le narrateur, "ça n'a aucune importance"). L'Egypte n'a guère plus d'attrait à leurs yeux. La seule chose qu'ils y voient avec consternation, « c'est le désert de sexe »...
Ça leur permet de faire des raccourcis à deux balles sur l'islam ascétique, ou sur l'époque bénie des "Mille et une nuits", mais surtout cette pensée les obsède à tout moment et finit par constituer le leitmotiv exclusif de leurs pérégrinations.
C'est un peu fatigant d'autant que malgré quelques références aux voyages de Flaubert, ce roman sans action ni émotion, est constellé de poncifs éculés : « depuis plusieurs années, les hommes politiques écrivent tous leur livre (ou plus exactement le font écrire) pour retrouver un peu du prestige qu'ils perdent quotidiennement en tentant de séduire des abrutis », ou à propos de l'Egypte : « c'est un système très répressif. Il y a des flics à chaque coin de rue. Alors forcément les gens se tiennent tranquilles » ou encore des Egyptiens : « ils ont clairement l'impression que c'étaient les Américains qui décidaient pour eux. Et on peut comprendre qu'il y a quelque chose de vaguement désagréable à l'idée d'être dirigé par des cons ».
Autant le dire tout de suite, en fermant le bouquin, c'est un peu la déception qui domine.
Cette virée en Egypte de deux jeunes écrivains censés participer à un salon du livre, à l'invitation de l'ambassade de France, manque singulièrement de substance.
Les deux personnages ne manifestent quasi aucun intérêt pour l'objet du voyage, entrepris « aux frais du contribuable ». (comme le dit le narrateur, "ça n'a aucune importance"). L'Egypte n'a guère plus d'attrait à leurs yeux. La seule chose qu'ils y voient avec consternation, « c'est le désert de sexe »...
Ça leur permet de faire des raccourcis à deux balles sur l'islam ascétique, ou sur l'époque bénie des "Mille et une nuits", mais surtout cette pensée les obsède à tout moment et finit par constituer le leitmotiv exclusif de leurs pérégrinations.
C'est un peu fatigant d'autant que malgré quelques références aux voyages de Flaubert, ce roman sans action ni émotion, est constellé de poncifs éculés : « depuis plusieurs années, les hommes politiques écrivent tous leur livre (ou plus exactement le font écrire) pour retrouver un peu du prestige qu'ils perdent quotidiennement en tentant de séduire des abrutis », ou à propos de l'Egypte : « c'est un système très répressif. Il y a des flics à chaque coin de rue. Alors forcément les gens se tiennent tranquilles » ou encore des Egyptiens : « ils ont clairement l'impression que c'étaient les Américains qui décidaient pour eux. Et on peut comprendre qu'il y a quelque chose de vaguement désagréable à l'idée d'être dirigé par des cons ».
Bref pour qualifier tout ça, les mots qui semblent les plus appropriés sont encore ceux avec lesquels le narrateur juge le livre (dans le livre) écrit par son acolyte, relatant cette médiocre – et funeste – expédition : « un roman réaliste, très contemporain, donnant des gages insensés à la modernité, sans détour poétique ni réelle écriture ».
Reste le titre, qui n'est quand même pas mal trouvé, et à lui seul, invite à réfléchir...
Reste le titre, qui n'est quand même pas mal trouvé, et à lui seul, invite à réfléchir...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire