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31 mars 2023

Plus écolo, tu meurs

Il est permis de sourire lorsqu’on voit chaque soir la présentatrice de France 2 présenter son bulletin météorologique rebaptisé "journal de la météo et du climat" et sis dans des locaux flambants neufs, quelque peu surdimensionnés. Elle nous bassine gentiment avec les questions recueillies paraît-il auprès de téléspectateurs tournant exclusivement autour du réchauffement climatique. Ne serait-il pas responsable, se demande l’un d’entre-eux, de la recrudescence supposée des tempêtes ?
Dans le même temps, Evelyne Dhéliat sur TF1 livre ses petits conseils quotidiens pour prendre soin de "notre planète". Elle recommande ainsi de fermer régulièrement les onglets de son navigateur web, d'éviter d'envoyer des mails avec des pièces jointes, ou bien de nettoyer le filtre à air de son auto pour gagner 3% en consommation…

Cette petite comédie quotidienne serait bien inoffensive si elle n’était pas la partie émergée d’une formidable entreprise d’endoctrinement écologique, de plus en plus insensée à mesure qu’elle impose ses diktats de plus en plus stricts et délirants à la population.

Chaque jour amène son lot de nouvelles réglementations.
On apprend ainsi qu’en plus du fatras de diagnostics obligatoires auxquels doit se soumettre celui qui vend sa maison, va s’ajouter dès le 1er avril un audit energetique pour les logements classés F et G, réputés passoires thermiques. Sachant que ces biens ne pourront prochainement plus être loués, comment trouver un acheteur sans être la proie de requins cupides, comme l'a bien montré un récente enquête de la chaine M6 (Capital).
Signalons au passage, que les propriétaires de cheminées à foyer ouvert sont dores et déjà dans le collimateur des technocrates de la métropole lyonnaise. Considérés comme de dangereux pollueurs, il ne leur est plus permis de faire la moindre petite flambée ...

De leur côté, les marins pêcheurs sont assujettis à des normes de plus en plus draconiennes. Face à cette hyper réglementation galopante qui risque sous peu de les réduire au chômage, le ton monte. Le ministre de tutelle, dont personne ne connaît même le nom, dit qu’il est "solidaire dans l’esprit" de ces malheureux, mais il ne l’est pas moins des grouillots européens qui votent ces textes absurdes…

Les agriculteurs ne sont pas logés à meilleure enseigne. Après l'interdiction des insecticides utilisés pour produire la moutarde, le colza, la betterave, voilà qu’on s’attaque à ceux qui évitent aux cerisiers d’être la proie des “mouches japonaises”. Comme dans d’autres domaines, la pénurie est à prévoir, ce d’autant que l’importation de fruits traités sera également proscrite.

Les automobilistes et tous ceux qui roulent pour leur travail seront confrontés à l’arrêt de la production des véhicules thermiques à l’horizon 2035. En 2017, ils auront droit à une nouvelle taxe carbone, et sont dores et déjà lourdement taxés par les municipalités pour le moindre écart de conduite ou de stationnement rendu quasi inévitable vu les plans de circulation ubuesques adoptés un peu partout.

Monsieur Macron, communique sur son nouveau “plan eau”, incitant à la “sobriété” et promet de nouvelles taxations et surfacturations pour les déviants. Les agriculteurs sont à nouveau priés de faire des efforts et les propriétaires de piscines peuvent se faire du mouron… Le chef de l'État est bien placé pour parler d’économie, lui qui distribue avec prodigalité les deniers publics, qui endette le pays à tour de bras.

Passons sur les normes relatives au traitement des déchets. On apprenait récemment que les déchèteries ne prendraient bientôt plus les rejets des tontes de pelouses et bientôt plus non plus ceux des tailles de haies. Alors que les taxes locales ne cessent d’augmenter et que dans de nombreuses villes la collecte des ordures est à la merci d’une poignée de grévistes, les citoyens doivent donc se débrouiller eux-mêmes.

Quelques lueurs d’espoir au dessus de ce nid de coucous : l’Allemagne a fait volte face sur l’interdiction des véhicules thermiques en 2035, quelques communes sont en passe de revenir sur l'extinction de l’éclairage public après avoir constaté que cela favorisait les accidents et la délinquance, et on vient d’apprendre que la suppression des tickets de caisse dans les grandes surfaces est reportée “en raison de l’inflation”. Mais y a-t-il beaucoup de raison à tout cela, c’est la vraie question…

Ce monde semble de plus en plus fou, soumis aux lubies de lobbies très influents dont les prédictions catastrophistes sont pourtant régulièrement prises en défaut (qu’on songe simplement à l’ancien vice président américain Al Gore qui reçut le prix Nobel de la Paix et dont le film fut récompensé par 2 Oscars pour avoir prédit la disparition totale des glaces de l’Arctique et l’inondation générale de New York avant 2017…)
Pendant ce temps, notre gouvernement est accusé d'inaction climatique et les auto-prétendus écolos, mais surtout anti-capitalistes, anti-libertés et anti-tout, se déchaînent, saccageant, brûlant, détruisant ce qui se trouve sur leur passage et maltraitent les biens, la culture et la si chère nature comme il ne devrait pas être permis… On n’est plus à un paradoxe près…

24 mars 2023

L'année Jarry

Cette année, Alfred Jarry (1873-1907) aurait cent cinquante ans. S’il était soudainement ramené à la vie, que penserait-il de notre époque ?
Éclaterait-il d’un grand rire vainqueur devant l'absurdité qui s’est emparée des esprits et qui règne sans partage, ou bien ferait-il grise mine devant tous les donneurs de leçons, les sectaires et les fanatiques qui prétendent réenchanter le monde en pratiquant le chaos ?
Il est permis de pencher pour la seconde option.
Il est vrai que le non-sens qui caractérise notre temps dépasse en puissance l’imagination débordante de l’inventeur d’Ubu. Mais les agitateurs professionnels qui voudraient casser la société au nom de ce qu'ils appellent "le vrai sens de la vie", sont tellement forts de leurs certitudes et de leurs utopies, tellement enivrés de leurs slogans pontifiants, qu’ils sont aujourd’hui l’incarnation même de l’insondable bêtise humaine. Face à eux, les pouvoirs publics (avec des petits p), dédaigneux, lâches et versatiles, méritent plus que jamais l’appellation de satrapes du grandiloquent royaume des idées reçues, qu’est devenue notre société prétendue “avancée”.

Le spectacle est dans la rue, il n’est plus guère de mots pour décrire sa vanité, son inconsistance et sa déraison. Peu importe le prétexte puisqu’on entre en vandalisme comme on tombe en religion. Un peu partout, parfois à l'instigation même de maires et de politiciens indignes, les poubelles, comme les forêts, allumées par des crétins illuminés s’embrasent au mépris de l’écologisme élémentaire. Après les discours pompeux sur l'hygiène de vie et la protection de la nature, c’est le foutage de gueule généralisé. Ceux-là même qui prédisent l’apocalypse climatique et qui prônent l'altermondialisme, précipitent le désastre en saccageant consciencieusement l’environnement. Ces nouveaux barbares souillent tout ce qu’ils touchent, pillent sans vergogne les biens produits par le capitalisme honni, enlaidissent les cités et les rendent invivables, insultent l’histoire et la culture, démolissent les repères sociétaux, foulent au pied toute morale, et organisent avec opiniâtreté les pénuries en tous genres. Désormais, leur but ultime est d’abolir le travail en se nourrissant de l’illusoire prospérité d’un monde qui s’écroule sous leurs coups de boutoirs.
Pendant ce temps, la pompe à phynances, actionnée par des gestionnaires à la petite semaine, marche à plein régime. Elle brasse les contresens économiques de base, mouline les déficits, déverse la monnaie en dépit du bon sens, invente toujours plus de taxes, stérilise à coup de lois et de réglementations l’audace et les initiatives, tout cela en manifestant un consternant contentement de soi.
Plus que jamais, devant ce flot croissant de stupidités, on peut conclure avec l’inénarrable docteur Faustroll que “la Pataphysique est la science !”

28 février 2023

Punition fiscale

Les Pouvoirs Publics, à qui incombe la quasi pleine responsabilité de la crise du logement, ont trouvé un bouc émissaire idéal à cette problématique qu’ils ne parviennent, à force de bonnes intentions, qu’à aggraver: les propriétaires.
Il y a quelque temps, les médias réunis se faisaient l’écho de la dernière trouvaille de l’administration fiscale, à savoir, l'obligation pour les contribuables, sous peine d’amende, de remplir un nouveau formulaire décrivant par le menu leurs biens immobiliers. L’objectif n’est pas clairement précisé, mais on peut comprendre qu’il s’agit de réévaluer l’assiette des impôts locaux. La taxe d’habitation sur les résidences principales étant en passe de disparaître, il reste celle grevant les résidences secondaires, et bien sûr, la taxe foncière qui touche tous les propriétaires.

On sait que le Chef de l’État a promis aux communes que leurs ressources ne seraient pas impactées par la suppression de la taxe d’habitation. Il était dès lors évident qu’il ne s’agissait que d’une diminution de la pression fiscale en trompe-l’œil.
Il faut donc trouver des financements alternatifs, provenant nécessairement de la poche des contribuables, et on voit peu à peu se dessiner les solutions de remplacement, sorties de l'imagination inépuisable des fonctionnaires de la Pompe à Phynances. Les gens qui ont eu le malheur d’investir dans leur logement une partie de l’argent gagné à la sueur de leur front, voient et verront sans nul doute s'accroître leur contribution au Trésor Public,
au titre de l'impôt foncier. D’autant plus d’ailleurs que les services fournis en contrepartie se raréfient…
Comme les automobilistes, les propriétaires de résidences secondaires deviennent quant à eux les vaches à lait du fisc. La taxe d’habitation perdure pour eux, contre le principe de l’égalité devant l’impôt et contre toute logique car étant moins présents, ils bénéficient moins des services communaux. Au surplus, elle augmente régulièrement et se voit même majorée par une surtaxe à laquelle on ne voit pas d’autre justification que la punition (pour le crime de posséder). A la manière des malus automobiles, l’assiette de ces surtaxes s’élargit régulièrement tandis que les montants explosent. De 2100 villes “autorisées” par le gouvernement à pratiquer cette surtaxation, on passe en 2023 à plus de 5000 avec un surcoût pouvant atteindre 60% de la taxe d’habitation ! Double peine en quelque sorte !

A cette iniquité flagrante, s’ajoute le montant extravagant des frais prélevés par l’État au moment des transactions, surtaxés eux aussi, à hauteur de 36% de la plus value !
Rappelons enfin que les propriétaires de résidences secondaires sont exclus, par principe, de toute aide destinée à mieux isoler, chauffer ou rénover leur maison et sont soumis à des normes extravagantes concernant le diagnostic de performance énergétique (DPE), qui classe nombre de logements au rang de passoires thermiques, les sortant de facto du marché locatif.

On ne sait trop si le but de ces dispositions insensées est de fournir une nouvelle manne aux villes dont la cupidité croît avec la folie dépensière, ou bien si elles sont supposées améliorer le marché immobilier en dissuadant les gens d'acquérir un logement ou bien de le louer. Toujours est-il que devant tant d’absurdité, le fiasco semble la seule issue. En cas de vente, les biens deviendront des résidences principales, coupant de fait les crédits au titre de la taxe d’habitation. En cas de location, le résultat sera le même puisque les occupants seront exonérés de la taxe d’habitation. Dans le pire des cas, les propriétaires écœurés garderont leur bien, sans le mettre à la location, en versant au fisc les sommes qu'ils auraient pu consacrer à la mise aux normes changeantes et ubuesques de l’éco-responsabilité...

16 février 2023

Sondages et micros-trottoirs

Le chaos régnant à l'Assemblée Nationale donne une piètre image de notre pseudo république. Le débat s'est transformé en parodie dans laquelle la bouffonnerie a laissé la place à l'intolérance, à l'anathème, aux insultes et aux pitreries grinçantes nourries d’odieuses réminiscences révolutionnaires.
A côté de ce vacarme puéril et vain, les ersatz démocratiques fleurissent, chassant les derniers restes de l'esprit critique sur lequel la concertation se fonde. Le pouvoir n’est plus dans les institutions élues. Il est éparpillé façon puzzle, un peu partout et nulle part.

Passons sur les stupidités sans nom qui ont envahi ce qu'il est convenu d'appeler réseaux sociaux. C’est un magma insignifiant puisqu'il fonctionne sur les pulsions et qu'on n'ose le plus souvent même pas y dire son nom.
Il y a les sondages, qui depuis quelques décennies déjà ont investi le paysage médiatique.
Pourtant, quand ils ne se trompent pas, ils passent très souvent à côté de leurs objectifs, faute sans doute de poser les bonnes questions, ou pire, de mal cibler le public interrogé. Sans compter la versatilité des opinions, qui fluctuent en fonction des circonstances ou bien même desdits sondages..
Ainsi, sur le sujet brûlant des retraites, selon des enquêtes datant de 2012, 76 % des personnes interrogées se disaient préoccupées par le montant de leur pension à venir.
Il s’agit comme l’on dit d’un “vrai sujet” et il y a peu de temps encore, 61 % des personnes interrogées jugeaient qu'une réforme des retraites était « nécessaire » (OpinionWay 16/01/23)… Aucune alternative concrète n'était bien sûr proposée, mais les perspectives d’évolution pouvaient paraître ouvertes. Selon Bruno Jeanbart, vice-président de l'institut sondagier, « Les Français n’ont pas envie de cette réforme, mais ils comprennent que le système n’est pas viable, donc le gouvernement a un espace pour faire accepter ses mesures ».
Peu de temps avant les premières manifestations, la même source révélait même que 73% des Français n’avaient pas l’intention de se mobiliser contre la réforme (OpinionWay 14/01/23).
Les choses ont bien changé depuis cette date. Une forte majorité se déclare désormais franchement hostile aux propositions gouvernementales (68% d'après Elabe le 18/01/23). Alimenté par l'agitation médiatique et sans doute par la rumeur sondagière, le mécontentement ne cesse depuis de grandir. Aujourd'hui,à ce qu'il paraît, une majorité de Français serait carrément favorable au blocage du pays (Elabe février 2023)
On pourrait juger paradoxal ce revirement de l’opinion puisqu’un des rares éléments concrets du programme de Macron portait justement sur la réforme des retraites et le recul de l’âge de départ…

Ceci dit, pour colporter les paradoxes, les contradictions et les idées folles, il y a pire que les sondages. Le nouveau pont-aux-ânes des journaux télévisés, ponctuant le traitement de tout sujet d’actualité est devenu le micro-trottoir.
D’un témoignage personnel on fait une généralité. Évidemment sans aucune méthode ni la moindre garantie d’objectivité, le pire étant d’interroger les gens au sortir d’une manifestation… Rien de plus facile que de faire dire aux gens tout et son contraire, et surtout n’importe quoi.
Ainsi on voit des employés de la RATP affirmer que leur travail est harassant et qu’il leur est impossible de prolonger leur activité professionnelle de 2 ans, c’est-à-dire de partir en retraite à 54 ans au lieu de 52… On voit des gens qui se prétendent usés, cassés, bien avant leurs 60 ans, et qui revendiquent le droit de “profiter de la vie” plutôt que de continuer à  s'épuiser à la gagner. Quel contraste avec l'image souvent véhiculée par les médias, de retraités septuagénaires et plus, dynamiques, sportifs, voyageurs, hyperactifs ! Le travail est donc bel et bien une aliénation…
On voit aussi des malheureux qui s’échinent en foule compacte, à tenter d’attraper un train, un bus ou un métro les jours de grève, ceux qui patientent dans des files d’attente interminables avant de pouvoir mettre du carburant dans leur auto, lorsque les raffineries sont bloquées par une poignée de nervis à la solde de syndicats subventionnés par l'Etat. Ils seraient, à croire les micros qu’on leur tend, le plus souvent compréhensifs, ou bien fatalistes vis-à-vis de l’infortune qui leur échoit.
Que dire enfin des personnes gorgées d’empathie, mais non sans une pointe de condescendance, qui disent comprendre la hâte à se reposer des travailleurs “aux métiers durs”, alors qu’eux se font une joie d’exercer une profession peu fatigante, passionnante et rémunératrice…

Bref, on en revient aux vieux ressorts de la comédie humaine, dans laquelle les passions et l’égoïsme, supplantent la raison. Vu qu’il n’y a plus d’idéal ni même d’espérance, on ne croit plus à rien d’autre qu’au néant pourvu qu’il soit éco-responsable, et surtout bien nourri, chauffé, propice au farniente. Le débat se meurt. Certains nostalgiques du grand Soir et de la Terreur, cultivent l’ivresse trompeuse des lendemains qui chantent, et voudraient faire croire que le pouvoir du peuple est dans la rue. Mais il n’a fait que passer du niveau du café du commerce à celui du caniveau…

25 janvier 2023

Réformette qui rit qui pète

Il y a des réformes faciles à faire même s'il n'est pas besoin d'être grand clerc pour subodorer qu'elles sont insanes.
Passer l'âge de la retraite de 65 à 60 ans comme le fit François Mitterrand fait partie de celles-ci. Au moment où l'espérance de vie s'accroissait, il fallait être fou ou fort mal intentionné pour proposer cela, mais c’est évident, il n’y avait guère de risque de déplaire au peuple.
Facteur aggravant, lui et ses amis socialistes s'ingénièrent en parallèle à diminuer le temps de travail, à seule fin de satisfaire les espérances en forme d’illusions qu’ils avaient fait naître dans leur électorat. De 40 on est passé à 39 heures hebdomadaires puis à 35 avec la fameuse RTT de Jospin - Aubry - Strauss-Kahn.
Comme on pouvait le prévoir, aucun effet positif ne fut observé sur l’emploi. Le temps libre - pour lequel on créa même un ministère - augmenta certes, mais quant à celui restant pour le boulot, les cadences et la productivité horaire également. On ne fit en somme qu'exacerber dans l’esprit d’un nombre croissant de gens, dont beaucoup de jeunes, l’idée que le travail était une aliénation.

Ces mesures, abusivement qualifiées par leurs promoteurs “d'acquis sociaux”, s’avèrent très difficiles à remettre en cause lorsqu'on s'aperçoit de leur perniciosité. Comment convaincre les gens qu’on a bernés, qu'il leur faudra travailler plus et plus longtemps, après leur avoir garanti le contraire ?
Voilà pourquoi les réformateurs à la petite semaine, qui n'agissent qu'en fonction de leurs vils instincts démagogiques devraient rendre des comptes de leurs coupables agissements. Ce n'est jamais le cas hélas dans notre république aux allures de plus en plus bananières...

M. Macron, est en la matière, l’héritier malheureux de ses calamiteux prédécesseurs. On ne saurait le plaindre car il n’a pas peu contribué à aggraver la situation en dépensant tant et plus à chaque crise au nom du “quoi qu’il en coûte”. Il est acculé, en grande partie par sa faute, au fond d’un cul de sac, dont il n’est pas dit qu’il puisse sortir.
Pour une réformette, à peine un ajustement technique, il se trouve confronté à la possibilité d’un soulèvement populaire. Il est difficile de prédire l’ampleur et la violence du mécontentement, et tout aussi hypothétique de savoir comment son gouvernement réagira face aux grèves et blocages qui s’annoncent.
Quoi qu’il arrive, la réforme ne sera au mieux qu’un pis aller, passant largement à côté des exigences de la conjoncture, faute d’avoir abordé sans tabou la problématique d’un système par répartition, à bout de souffle. Dans quelques années tout au plus, il faudra remettre l’ouvrage sur le métier avec un peu plus de pragmatisme et de courage.
Si l’on suit la logique des partis de gauche, qui voudraient que perdure encore un peu l’illusion du système par répartition, il faudrait surtaxer les retraites des gens les plus aisés, c'est-à-dire supérieures à 2000 euros mensuels. Cela donne une idée de l’état de paupérisation de notre pays. D’autres suggèrent de racketter les propriétaires de leur logement, au motif qu’ils font l’économie d’un loyer ! On entend également dire qu’on pourrait augmenter encore les charges patronales sur les salaires. Pour madame Tondelier, chef.fe des pharisiens de la nouvelle religion écologiste, il faudrait même “une France sans milliardaires” !
Cette logique imbécile, dont on chercherait vainement le lien avec la protection de l’environnement, est déjà mise en œuvre depuis quelques décennies. Entre autres inepties, elle a conduit à voir que l’impôt sur le revenu n’est payé que par moins de la moitié des foyers et que 10% les plus aisés supportent 72% de la charge ! La France est devenue une machine infernale, faisant fuir massivement ses ressortissants fortunés, en même temps qu’elle importe à tour de bras des miséreux. Lorsqu’il n’y aura plus que des pauvres, qui donc paiera les délires égalitaires des sectateurs du Grand Soir ?

11 décembre 2022

Nobel à Nono et capotes à gogo

Dans notre monde vitrifié par le consensus idéologique, on a les triomphes qu’on peut.
Le prix Nobel de littérature a donc été attribué à une Française ! Nono comme diminutif un peu leste pour Annie Ernaux et nono comme diraient les canadiens pour qualifier la niaiserie de certaines personnes…
Chez cette “écrivaine”, “autrice” de surcroît (à moins que cela ne soit “auteure”, allez savoir), ce qui choque le plus, ce n’est pas son look de vieille sorcière confite dans un piteux laisser-aller néo-prolétarien, ce n’est pas non plus le vide intersidéral de son oeuvre, composée de navrantes bluettes tournant exclusivement autour de son nombril, ce n’est même pas son style littéraire, qu’elle-même qualifie, “d’écriture plate”.
Non, c’est surtout l’ineffable futilité des propos qu’elle tient publiquement et les efforts désespérants et désespérés qu’elle fait pour démontrer son engagement, dégoulinant de poncifs révolutionnaires à la petite semaine. Bien sûr, elle penche à gauche, très à gauche même puisqu’elle ne cache pas ses accointances avec la clique à claques de Mélenchon.
Cela lui fait dire à chaque fois qu’on l’interroge, tout et n’importe quoi pourvu que cela serve la cause. Mais cela sonne tellement faux que le résultat est plutôt contre productif. N’est pas Sartre qui veut, aussi faux qu’elle mais avec le talent…
Je n’ai lu d’elle qu’un seul ouvrage, Passion Simple. Dans ce texticule informe, l’égérie du féminisme qu’elle voudrait être, avoue qu’elle prit plaisir à s’asservir corps et âme à un mâle de passage, marié, et apparemment indifférent à sa personne, hormis à l’endroit que la décence m’interdit de nommer ici. Le lecteur peut ainsi juger de la nature de sa soumission volontaire à de nombreux détails inutiles ou scabreux. Entre autres : “j’aurais voulu n’avoir rien d’autre à faire que l’attendre”, “naturellement, je ne me lavais pas avant le lendemain pour garder son sperme…” 
Moins féministe, tu meurs !
Lors de son couronnement, Annie Ernaux poussa la cuistrerie jusqu’à s’auto-féliciter tout en raillant son rival malheureux, Michel Houellebecq, dont elle révéla vomir “les idées totalement réactionnaires, antiféministes, et c’est rien de le dire !” Très satisfaite de son petit numéro de haine ordinaire, si bienséante, elle affirma : “Quitte à avoir une audience avec ce prix, étant donné ses idées délétères, franchement, mieux vaut que ce soit moi !” (Huffington Post). Michel Audiard et Georges Brassens qui transcendèrent de manière jubilatoire le concept de c.. ont dû faire plus d’un tour dans leur tombe…

Emmanuel Macron, à l’intention duquel elle claironne un profond mépris, n’est quant à lui pas rancunier, puisqu’il jugea nécessaire de pratiquer le dithyrambe en célébrant avec ce prix prestigieux “la liberté des femmes et des oubliés du siècle.”
Son aptitude à toujours trouver le mot juste lui fit ajouter que la lauréate “rejoint ainsi par ce sacre le grand cercle de Nobel de notre littérature française !”
Dans le même temps ou presque, il annonça, avec le sens de l’à propos et la générosité qu’on lui connaît, la gratuité des préservatifs délivrés en pharmacie, pour les 18-25 ans. Il crut bon même, après réflexion, d’élargir la mesure aux mineurs, en se congratulant d’avoir été l’instigateur “d’une petite révolution en matière de prévention.”
Une très petite révolution alors !
Au diable l’avarice et, comme disait Lavater, “que Dieu préserve ceux qu’ils chérit, des lectures inutiles…”


08 décembre 2022

La Fabrique des Pénuries

Les apôtres de la décroissance dont l’influence ne cesse de grandir, parviennent à imposer des réglementations de plus en plus absurdes et contraignantes aux entreprises, aux agriculteurs et aux vils consommateurs, au motif que tous sont suspects de se comporter comme des “ennemis de la planète”.
A mesure que la pression s’accentue, on assiste à des pénuries de plus en plus nombreuses : alimentaires, médicamenteuses, énergétiques.
A moins d’être aveugle ou de mauvaise foi, il est impossible de ne pas voir le lien de causalité.

Un pas de plus vient d’être franchi par le parlement européen qui a voté tout récemment un texte interdisant l’importation sur le vieux continent de produits réputés issus de la déforestation.
Cette réglementation s’appliquera paraît-il aux entreprises commercialisant du soja, du bœuf, de l’huile de palme, du bois, du caoutchouc, du cacao et du café, ainsi que certains produits dérivés comme le cuir, le chocolat, le papier, et les meubles…
L’écologiste Pascal Canfin, qui assure la présidence de la Commission Environnement ne cache pas sa satisfaction devant ce vote “historique” : “C'est le café du petit-déjeuner, le chocolat que nous mangeons, le charbon dans nos barbecues, le papier de nos livres. C'est radical.”
Radical, le terme est bien choisi pour qualifier cette offensive, bien intentionnée cela va de soi, mais effrayante par son caractère excessif et surtout par son inconséquence. La déclaration de victoire du député prétendu écologiste, est une forme d’aveu : le but recherché est bien de réduire drastiquement l’usage de produits faisant partie du quotidien de millions de gens.

Non contents de leurs erreurs passées, dont celle, énorme, ayant conduit gravement à déstabiliser la filière de production d’électricité, ces élus supposés représenter le peuple et garantir sa prospérité et sa liberté persévèrent donc.
Outre les carences à venir de quantité de biens que la France est bien incapable de produire, on peut s’attendre à une augmentation significative de leur prix. Au surplus, cette mesure témoignant d’un profond mépris pour les pays visés, entraînera selon toute probabilité des actions de représailles de leur part.
On peut ajouter en effet qu’il s’agit d’une forme de protectionnisme qui ne dit pas son nom. Après avoir rechigné, sous la pression de lobbies altermondialistes, à s’associer aux traités de libre échange avec le continent américain, après avoir sanctionné au nom de la santé publique l'importation de bœuf aux hormones et de denrées alimentaires à base d’organismes génétiquement modifiés (OGM), c’est une nouvelle preuve du recroquevillement mortel de l’Europe. M. Macron a bonne mine d’aller récriminer auprès du président Biden au sujet de sa législation favorisant, pour les mêmes raisons éthiques, l’achat de véhicules électriques à l’exclusion de ceux assemblés hors du sol des États-Unis (Inflation Reduction Act)…

On peut enfin imaginer sans peine la complexité de l’usine à gaz qu’il faudra mettre sur pied, et les bataillons de fonctionnaires qu’il faudra recruter pour faire respecter cet oukase insane, fondé sur le contrôle tatillon de la traçabilité et de la géolocalisation des produits en cause !
Pour conclure, rien ne vient mieux que cette toute récente déclaration d’Alain Aspect, lauréat du dernier prix Nobel de physique, dénonçant «un discours anti-scientifique» qui consiste à dire que «revenir à l'état de nature serait beaucoup mieux». Un discours qui selon lui oublie «qu'avant les progrès de la science, avant l'invention des antibiotiques, des machines pour alléger la peine des hommes, la situation de l'humanité était beaucoup plus misérable qu'aujourd'hui."

05 décembre 2022

Bienvenue dans le Tiers Monde

L’image est saisissante: celle d’un campement de migrants, prétendus “mineurs isolés” (et non reconnus comme tels par l’institution judiciaire), installé en toute illégalité et en toute impunité au pied du Conseil d’État en plein cœur du Paris historique.
Derrière la farce sinistre, mise en scène avec une perversité morbide par des associations soi-disant humanitaires, le pays est à même de prendre conscience de l’état de délabrement des pouvoirs publics et d’appauvrissement d’une nation, autrefois “cinquième puissance mondiale”.
Le mal n’est certes pas nouveau mais il prend ces derniers temps une ampleur inédite. Et le spectacle navrant causé par l'absence de maitrise de l'immigration n'est qu'un des aspects du problème.

Les citoyens dotés d’un peu de bon sens auraient pu s’alarmer lorsqu’ils entendirent il y a quelques mois le Président de la République annoncer benoîtement “la fin de l’insouciance et de l’abondance”.
Le fait est qu’ils ont pu voir s’installer en quelques mois des pénuries en tous genres, et l’inflation irrésistible des prix. Désormais il leur est répété quotidiennement qu’il va leur falloir se résigner durant l’hiver à des coupures d’électricité ! Et pour enfoncer le clou dans les esprits, les médias soulignent que ces ruptures d’alimentation pourront toucher de manière tournante des groupes de population comptant simultanément jusqu’à 6 millions de personnes. Durant ces pannes, il n’y aura paraît-il ni internet, ni téléphone, ni école, ni lumière, ni trains (qui avaient prévu de toute manière d’être en grève…).
Tout cela paraît incroyable si ce n’est insensé.
Quelle est donc la cause de ce dépérissement soudain ? S’agit-il d’une catastrophe naturelle ? Le pays serait-il entré en guerre ?
Rien de tout cela heureusement. Il ne s’agit que d’un des résultats prévisibles, et attendus, de la politique gouvernementale destinée à protéger le bon peuple et la planète, au nom du principe de précaution, de graves périls à venir !
La réalité de ces fléaux, sujette à supputation, est affirmée sans discontinuer depuis des années par des groupes d’influence ultra-politisés, aux relents idéologiques nauséabonds. Pour notre malheur, ces gens sont parvenus à gangréner les esprits dans les hautes sphères de notre république déclinante.

Vu l’évolution des choses, selon toute probabilité, l’apocalypse annoncée par ces oiseaux de mauvaise augure ne se produira pas. Et pour cause… Elle sera précédée par celle organisée méthodiquement pour casser par des dogmes et des interdits dignes du moyen-âge, tout ce qui concourt à la prospérité et au bien être d’une société dite “avancée”. Conséquence logique, le pays s’écroule de l’intérieur tandis qu’affluent de toute part la misère et la désolation. Signe des temps, dans un Paris rongé par la banqueroute,  les rats, devenus plus nombreux que les habitants, sortent de leurs repères souterrains, et courent en plein jour sur la voie publique…

Face à ce désastre dont il est un des fauteurs éminents, le chef de l’État reste d’un calme olympien, à moins que cela ne soit le signe d’une désinvolture inouïe. Loin de reconnaître la moindre culpabilité et loin d’émettre le moindre regret, il persiste et signe en appelant le peuple à la responsabilité mais en aucun cas à la panique

05 novembre 2022

Les rois de la récup

On a pu reprocher à certains politiciens de droite de se saisir de l'atroce histoire de la petite Lola en instrumentalisant ce crime odieux au profit de leurs thèses. On peut même qualifier de maladroits voire d'inconvenants les mots employés par Eric Zemmour en la circonstance, qui font craindre qu'il n'ait tiré aucune leçon de son cuisant échec lors des récentes élections. L’appellation de francocide n’est pas moins galvaudée que celle de féminicide ou d’écocide…

On a sans doute trop cité Camus lorsqu'il affirmait en substance que mal nommer les choses ajoutait au malheur du monde. On n'a pas assez rappelé en revanche les propos de Jaurès lorsqu’il déplorait que faute de pouvoir solutionner les problèmes, on se bornait trop souvent à changer leur nom.
On ne peut toutefois reprocher que soient faits et soulignés avec force des constats objectifs. Passé l'effroi, et quelque peu atténuée l'émotion qui suscite la compassion, il faut donc affronter l'horrible réalité avec lucidité et courage.
Surtout on ne peut laisser sans réagir les ligues de vertu conspuer ceux qui s'appuient sur ce drame pour critiquer l'impuissance étatique et réclamer des mesures concrètes. M. Dupont-Moretti s’est ainsi livré à un numéro ignoble d'imprécateur faussement indigné pour tenter d’occulter son incapacité flagrante à assumer la fonction qu’il occupe. Il fait partie de ces bien pensants niais ou bien veules, qui emboitent le pas des crypto-marxistes de tout poil, engagés sur le chemin trompeur et mortifère menant à d’insondables abîmes nihilistes. Leur rhétorique révolutionnaire use toujours des vieilles recettes. Quoique minoritaire, elle s’avère hélas contagieuse.

Les as de la récup ce sont bien ces gens. Les rois de l'amalgame c'est encore eux. Aujourd’hui même ils se saisissent d’un mot malheureux lancé par un député du Rassemblement National pour intenter un procès en sorcellerie, brandissant les accusations spécieuses de racisme et de xénophobie. Tout le monde s’y met pour participer à la curée du gibier débusqué, du péquin moyen jusqu’au président de la république.
Navrant paradoxe caractéristique de l’époque, dans le même temps qu’on condamne pour des mots, on permet en toute impunité à des élus de prêcher l’insurrection, la grève générale. Rien n’arrête ces enragés de la destruction. N’ayant cure du débat démocratique, ils s’associent à une poignée de manifestants pour barrer les rues jouxtant le Palais Bourbon au prétexte farfelu de la rénovation thermique de l’habitat ! Pire, ils vont, au mépris des arrêtés d’interdiction préfectoraux, main dans la main avec les “éco-terroristes” de Sainte-Soline casser du flic et brailler leur haine des méga-bassines !

Ceux qui passent leur temps à vomir leurs insultes sur les forces de l’ordre, sur les patrons, sur les labos pharmaceutiques, sur le capitalisme et la libre entreprise en fondant leurs slogans sinistres sur des mensonges éhontés. Ceux-là feraient mieux de balayer devant leurs portes. Ils ont tant fois ignoré voire méprisé les victimes et excusé les assassins qu'ils ont perdu toute crédibilité. Honte à ces pharisiens cyniques faiseurs de facto de désordre et de chaos, ces abuseurs de peuples, ces idiots utiles du crime et de la délinquance. Foulant de leurs pieds souillés la liberté qui leur permet d'exprimer leurs insanités, ils font le lit des dictateurs et le berceau de tous les totalitarismes...

21 octobre 2022

Ci-gît l'Auto

Pour son retour après 4 ans d'absence, le Salon "mondial" de l'Auto de Paris ressemble fort à un enterrement de première classe. Le gigantesque espace d'exposition se révèle tristement dépeuplé. Les travées paraissent d'autant plus vastes et bien illuminées qu'elles sont désespérément vides. Manquent en effet à l'appel quantité de marques, parmi les plus prestigieuses: Abarth, Alfa Romeo, Audi, BMW, Citroën, Fiat, Hyundai, Kia, Lamborghini, Land Rover, Lexus, Maserati, Mercedes, Opel, Porsche, Seat, Skoda, Toyota, Volkswagen !
Que vaut donc une manifestation amputée de tant des fleurons qui lui donnaient tout son sel ?

Signe des temps, la voiture électrique est propulsée au devant de cette scène étique. Où l'on découvre que les marques chinoises écrasent la concurrence, augurant d'une déferlante prochaine. La plus représentée se nomme Build Your Dreams (BYD). Drôle de nom pour un spectacle en eau de boudin, voire un cauchemar pour les amateurs de liberté et de belles cylindrées !

L'affiche du salon illustre trop bien l'évolution à laquelle on assiste. L'auto y est représentée comme évanescente, sans forme, sans âme, sans personnalité. L'oukase décrété par les gnomes écervelés qui tiennent les leviers des pouvoirs publics (enfin, ce qu'il en reste…) pousse les constructeurs à faire leur révolution culturelle et le troupeau bêlant des consommateurs vers l'abîme. Ce grand bond en avant dont Mao n'aurait pas désavoué l'inspiration ubuesque a peu de chance de tendre vers l'Éden "décarboné" qu'on nous promet.
Lorsqu'on écoute François-Xavier Pietri, ancien directeur de la rédaction du quotidien La Tribune, Christian Gérondeau, qui fut Délégué interministériel à la sécurité routière, ou même Carlos Tavares, PDG du mastodonte Stellantis, cette fuite en avant risque fort d'être un désastre économique, social et même écologique.
Non content de s'être vautré dans sa politique énergétique, M. Macron, venu en grande pompe saluer les exposants, joue les inaugurateurs de chrysanthèmes. Alors qu'il serait peut-être encore temps d'infléchir une politique hasardeuse, il la conforte au contraire et se vante de ruiner sous peu toute la filière consacrée aux véhicules thermiques, qui faisaient une des dernières forces industrielles de l'Europe !

03 septembre 2022

Rire pour ne pas pleurer

A voir l’évolution des événements, jour après jour, telle que la dépeignent les médias, on ne sait plus trop comment réagir.
Le ridicule de certains quiproquos impliquant les Pouvoirs Publics prête à sourire. Mais la succession ininterrompue des mauvaises nouvelles, la cascade d'erreurs, jamais reconnues, résultant souvent de prévisions et de planifications faites par des experts d'autant plus dogmatiques et péremptoires qu'ils sont moins fiables, ramènent sans cesse au tragique.

Au sein de la chronique lancinante de l’insécurité et de la dérive communautaire pour ne pas dire sectaire de notre société, émerge ces derniers jours, le feuilleton à rebondissement de l’imam marocain. S’il s’agissait d’une fiction, on la jugerait peu vraisemblable. Malheureusement, c’est la réalité !
Le ministre de l'intérieur qui cherche désespérément à asseoir sa crédibilité en matière de maintien de “l'ordre républicain” se faisait fort d'expulser à grand fracas un dignitaire musulman, prosélyte affiché d'un islam violent, rétrograde, anti-sémite et misogyne. Il avait même obtenu l'accord du Maroc pour reprendre l'importun.
Las! Après des mois de procédures, le Conseil d’État se met en travers et suspend tout dans l'attente d'un avis circonstancié. Dans les salons feutrés, on tergiverse, on ergote, on pèse le pour et le contre, et au terme de moult débats, la docte assemblée donne enfin son feu vert !
L'ennui, c'est que l'oiseau n'a pas attendu. Les gendarmes venus le cueillir chez lui, constatent qu'il s'est envolé ! On avait juste oublié de le surveiller de près…
Pour masquer le fiasco, on jure qu’on va le retrouver sous peu, et on affirme qu’il s’est mis cette fois en infraction caractérisée pour s'être soustrait à la loi. Mais dès le lendemain, le préfet retire cette accusation au motif que le fugitif, passé paraît-il en Belgique, aurait de facto exécuté lui-même l'arrêt d'expulsion !
On est donc incapable de localiser précisément l’individu mais on connaît sa trajectoire, c'est quasi quantique ! Pour peu, on en viendrait presque à le féliciter d'avoir obtempéré à l'injonction des Pouvoirs Publics, et on pousse un ouf de soulagement, d'autant plus que le Maroc est revenu, on ne sait trop pourquoi, sur la délivrance promise d'un laissez-passer consulaire. Pas sûr que nos amis belges, qui apparaissent dès lors comme les dindons de cette farce grotesque, apprécient… Suite au prochain épisode...

Ce fait divers rocambolesque (abracadabantesque dirait Chirac...) est à l'image du chaos décisionnel dans lequel patauge l’État.
M. Macron, en dépit d’une belle assurance toujours affichée avec décontraction, est à la godille pour ne pas dire à la ramasse, pour faire avancer le lourd char de l’État. Pour tout dire, il n’y a plus de direction...
Passons sur l’épisode lamentable du voyage en Algérie. Nul ne sait ce que le Président est allé faire là bas ni ce qu’il a obtenu, hormis un vague accord de “partenariat renouvelé”, comprenant notamment la création “d’une commission mixte d'historiens français et algériens” pour "regarder en face l'ensemble de la période de la colonisation, sans tabou". Pas de quoi pavoiser la casbah ni donner plus de gaz pour cet hiver…

De retour en France, il s’attelle à l’installation de son nébuleux Conseil National de la Refondation. On ne sait pas quelles sont les perspectives concrètes attendues d’une telle assemblée, d’autant qu’elle est boycottée par avance par la totalité des partis d’opposition. Même Edouard Philippe se défile ! Il ne reste que M. Bayrou, exécuteur dévoué des basses œuvres, pour accepter d’en assurer la présidence. Sans doute n’en sortira-t-il pas grand chose de plus que du Commissariat au Plan, du Grand Débat, de la Concertation Citoyenne sur le Climat et autres exutoires à l’impuissance étatique.

Le conseil de défense énergétique, dernier avatar d’une longue série de commissions Potemkine s’est réuni quant à lui ce 2 septembre, pour la première fois. L'heure est grave nous dit-on, mais face au risque de défaillance dans la fourniture de gaz ou d'électricité, on entérine les évidences : “La clé, pour passer l’hiver, c’est la mobilisation générale”. On appelle à la “responsabilité collective” pour éviter “des mesures contraignantes.” Propos incompréhensibles quand dans le même temps on promet le bon fonctionnement de tous les réacteurs nucléaires pour l’hiver, qu’on se vante d’avoir diversifié les sources d’approvisionnement en produits pétroliers et qu’on affirme que les stocks de gaz ont été reconstitués avec 2 mois d'avance !
Aucun regret ne se fait jour au sujet de la politique ahurissante menée sous la pression du lobby écologiste, qui a conduit à délaisser l’entretien des centrales nucléaires et même à les fermer comme à Fessenheim. Résultat, à cette heure, 32 des 58 réacteurs français sont à l’arrêt et notre pays qui était exportateur d’électricité est devenu importateur !
Pas un mot non plus sur les effets pervers des sanctions économiques infligées à la Russie, sans aucun effet favorable sur le cours de la guerre, mais à l’impact catastrophique sur les livraisons et le prix du gaz.
Enfin, rien sur le soutien ruineux aux énergies renouvelables dont le résultat s’avère très décevant et qui a découragé tout investissement et tout développement dans l’industrie pétrolière, ce qui a contribué à raréfier et à renchérir la ressource.
Vu l’absence d’alternative réelle, cette stratégie destructrice se traduit par un accroissement totalement illogique des aides que les pays riches, dont la France évidemment, ont apportées à la consommation d’énergies fossiles en 2021 (Les Echos)!
Contre toute attente, on rouvre les centrales à charbon et les grands groupes pétroliers engrangent des “super profits”. Enfin, dernier acte de cette ligne absurde, on subventionne le carburant à la pompe après avoir augmenté de manière insensée les taxes pour en freiner la consommation. Comprenne qui pourra…
 
PS : mon conseil, dans ce contexte, écouter le magnifique album bluesy figurant en illustration et qui donne son titre au billet...

27 août 2022

Flagrants délires

Soudain M. Macron semble s'apercevoir que la conjoncture se détériore ! En un très long et filandreux préambule au premier conseil des ministres de la rentrée, il brosse d’un ton badin le sombre tableau des mois à venir et annonce benoîtement la fin de l’abondance et de l’insouciance.
Qu’a-t-il voulu dire par là, nul ne le sait vraiment, tant le style du président de la république est alambiqué, nébuleux et contradictoire.
Après nous avoir chanté les vertus de l’Etat Providence, n’hésitant pas à affirmer qu’il irait jusqu’à dépenser "quoi qu’il en coûte" pour protéger les citoyens, il proclame aujourd’hui, au détour d’une phrase, “la fin des liquidités sans coût”. On pourrait croire à une plaisanterie si le sujet n’était pas si grave et si le rôle de chef de l’État relevait du registre comique.

Car la fin de l’abondance à laquelle on assiste, c’est très largement le résultat des politiques gouvernementales et l'œuvre des politiciens en général. Où qu’on se tourne, on voit hélas la catastrophe suivre des stratégies aussi dirigistes qu’absurdes, souvent inspirées par des experts, bien davantage doctrinaires que réalistes.
L’effondrement de l’euro, la montée irrésistible de l’inflation, les déficits budgétaires itératifs, aboutissant au gouffre abyssal de la dette nationale, tout cela est le fruit de la prodigalité et de l'inconséquence insensées du gouvernement depuis des décennies. M. Macron n’en est certes pas le seul responsable, mais il perpétue cette spirale infernale par faiblesse et démagogie.

Partout, les pénuries qu’on voit s’installer inexorablement, apparaissent comme littéralement organisées par la bureaucratie administrative.
Le système de santé français est à genoux. Depuis l’élection de M. Macron en 2017, on ne compte pas moins de cinq plans successifs pour remédier à la crise ! Ils n’ont fait que l’accompagner si ce n’est l’aggraver. Le déluge de moyens financiers déversés sur les hôpitaux, la véritable gabegie des dépenses médico-sociales ont paradoxalement contribué à alimenter le désastre. Et plus le remède s’avère inefficace, plus on augmente la posologie, au mépris de toute logique. Aujourd’hui on entend que le manque ressenti de médecins et de soignants serait le résultat du système de tarification à l’activité dont l’ambition (jamais satisfaite hélas) était d’allouer équitablement les ressources en fonction des soins réalisés !
Aujourd’hui le pauvre Docteur Braun, qui a hérité du portefeuille de la santé, en est réduit à constater l’échec, comme tous ses prédécesseurs, et à proposer une énième concertation dont on peut déjà prévoir l’issue puisqu’il n’y a aucune chance que les dogmes soient remis en question.
Au ministère de l’Education c’est la même panade. Face au glacis administratif et à l’idéologie asphyxiante, le déluge de moyens n’a évidemment été d’aucune aide pour enrayer la baisse régulière de la qualité de l’enseignement et aujourd’hui on en vient à déplorer la pénurie de professeurs sur le terrain, et même de chauffeurs de bus pour emmener les enfants à l’école !
On peut décliner le diagnostic tous azimuts. Police, justice, agriculture, hotellerie-restauration, partout les ressources humaines se raréfient par démotivation, écœurement, lassitude, découragement des bonnes volontés.

S’agissant des ressources naturelles et de l’énergie, c’est pire encore sans doute. On a réussi à provoquer une vraie disette alors que nous avions un impressionnant parc de centrales nucléaires dispensant l’électricité à faible prix et que les ressources pétrolières n’ont jamais été aussi abondantes. La folie réglementaire est allée jusqu'à interdire de chercher à savoir si le sous-sol de notre pays contient quelques gaz de schistes, qu’on est réduit à importer à prix d’or…
Grâce au calamiteux lobby écologiste, toute cette abondance s’est dissipée et on en arrive à rouvrir de vieilles centrales à charbon (qu'on importe puisque les mines sont fermées) !
A cause de réglementations aussi rigides que stupides, le secteur automobile traverse quant à lui une crise existentielle très grave, et ce dernier fleuron de l’industrie française risque d’être sinistré sous peu.
Le secteur immobilier est, si l'on peut dire, logé est à la même enseigne. On a planifié la rareté des biens à acquérir ou à louer en compliquant à loisir les réglementations, dont l’aboutissement est l’augmentation déraisonnable des prix.
Le secteur agricole qui était une des richesses de la France a été presque complètement dévasté, à coups d’interdits ubuesques pondus par des gens qui n’ont jamais rien vu de la nature que des images d’Épinal obsolètes. Tous les progrès techniques ont été freinés ou empêchés par principe de précaution. OGM, pesticides, insecticides, engrais, tout ce qui permettait aux agriculteurs de vivre, à la population de manger et au pays de bénéficier de fructueuses exportations, tout cela a été cassé. S'agissant du fameux glyphosate, les études scientifiques, les agences dûment accréditées, ont beau insister sur une balance bénéfice/risque très positive, rien n’y fait. Partout l’obscurantisme triomphe, causant déclin et paupérisation.
Aujourd’hui ce sont les jets privés, les piscines qui sont clouées au pilori du diktat climatique. Les écologistes et autres insoumis sectaires que le peuple a eu la folie de propulser à l’Assemblée Nationale, se plaisent à cultiver l’outrance. Ils encouragent les actes de désobéissance civile, invitant les nervis de leur clique à détériorer les réserves d’eau destinées à pallier les effets des périodes de sécheresse.
Le vieux fond rance d’anti-capitalisme alimente la névrose obsessionnelle d’une gauche plus ringarde que jamais, repeinte en vert écolo, mais peuplée de nostalgiques aigris des théories de l’affreux père Marx. C’est au nom de cette idéologie mortifère qu’on tue de nos jours la prospérité et la tranquillité du peuple, qui valent bien mieux que les foutues abondance et insouciance de M. Macron. Et selon la bonne vieille habitude, on désigne des boucs émissaires : émissions de CO2, guerre, crise, surpopulation… S’agissant de cette dernière avec laquelle on nous bassinés durant des décennies, on apprend que ce qu’on redoute désormais, c'est le choc inverse. Certains experts vont jusqu’à prédire que la population mondiale risque de diminuer de moitié d'ici à 2100 ! Si l’on pouvait encore rire, il faudrait, à l’instar de la célèbre émission, prôner l’instauration d’un tribunal des flagrants délires pour juger tous les prévisionnistes, qui, tels le joueur de flûte de Hameln, amènent au son du pipeau le bon peuple sur des chemins de perdition !

09 août 2022

Dans la chaleur de l'été

C'est entendu, nous sommes foutus ! Rien ne va plus en ce trop bel été. Trop chaud, trop bleu, trop sec. Tout se conjugue pour faire de l’éden estival tant attendu un enfer. Hormis pour les vacanciers insouciants, l’avenir est sombre.
Si nous échappons à l’anéantissement nucléaire, qu'un simple malentendu pourrait provoquer, selon le secrétaire général de l’ONU, nous devrons bientôt à coup sûr faire face à la catastrophe climatique qui menace l'humanité d'extinction si l’on en croit les experts du GIEC et à leur suite nombre d’aréopages de savants.
Entre le marteau et l’enclume, et pour celles et ceux qui ne croient pas encore tout à fait à la fin du monde, il y a bien d’autres périls qui nous menacent au quotidien.
Les tensions internationales sont telles que la simple escale d’une vieille députée américaine à Taïwan déclenche un tsunami médiatico-militaire en extrême-orient. C’est un nouveau conflit qui semble s’amorcer là bas, alors que la guerre en Ukraine n’en finit pas de faire rage ! On ne sait d'ailleurs plus du tout ce qui se passe et il devient de plus en plus difficile de démêler le vrai du faux lorsqu’on entend les gens d’Amnesty International, peu suspects de sympathie pro-russe, affirmer que les Ukrainiens installent des bases militaires dans les hôpitaux et les écoles ! Qui donc bombarde qui ? Qui joue avec le feu nucléaire en tirant des missiles en direction de la centrale de Zaporijia ?

Il y a bien des mystères insondables. Chez nous, les incendies ravagent des dizaines de milliers d’hectares sans qu’on sache, sauf exception, comment le feu naît. Sans doute par génération spontanée. Deux choses sont sûres, le climat a bon dos et les vrais coupables de bonnes planques. Pendant ce temps, on apprend un peu par hasard que les écolos, si bien intentionnés, s’opposent régulièrement par esprit de système, à tout projet de retenue d'eau destiné à pallier les effets des sécheresses et refusent les coupes d'arbres dans les forêts, qui permettraient pourtant de ménager des couloirs d'accès pour les pompiers et de stopper la progression des flammes.
Par un curieux retournement du fameux slogan soixante-huitard selon lequel il était interdit d’interdire, les auto-prétendus défenseurs de l’environnement se font les champions des taxes et des ukases réglementaires. Grâce à ces derniers on assiste à une pénurie inédite de moutarde et bientôt de colza, donc d'huile et de biocarburant…
Des contraintes similaires sont en train de détruire méthodiquement le secteur de la construction automobile et de faire courir le risque de carence énergétique. Ironie du sort, l'industrie pétrolière engrange des bénéfices records ! On imagine sans peine l’envie monstrueuse qui doit démanger tous les petits saints verts et besogneux de taxer ces super-profits ! Le gouvernement quant à lui ne sait plus où donner de la tête. Après s’être institué chef d’orchestre de l’inflation par ses distributions d’argent magique, il ne trouve rien de mieux à faire que de subventionner par des chèques et des ristournes la consommation de carburant !
On vit vraiment une époque formidable comme disait l’autre.

Faute de pouvoir intervenir, on se console comme on peut en ces temps de folie. On entend qu’il s’agit de l’été le plus chaud depuis 1959, mais on se souvient que l’an dernier c’était le plus humide et pluvieux depuis la même date. On attend donc sans impatience extrême le retour de la froidure et du mauvais temps.
On se lamente de voir l’État incapable de sanctionner un imam affilié en paroles si ce n'est en actes au terrorisme et coupable de malversations en tous genres, mais on se rassure en voyant la première des ministres nommer un ambassadeur aux droits LGBT+.
Et puis on regarde avec un certain émerveillement les Rolling Stones achever à Berlin leur tournée triomphale européenne marquant les soixante ans de leur carrière de rockers, même si elle a un parfum d’apothéose et de décadence…
It’s only rock n roll (but I like it) !

10 juillet 2022

Lettre Ouverte aux Maires de France

Supplique adressée au président de l'Association des Maires de France, en forme de bouteille, jetée à la mer:

Permettez-moi d’attirer votre attention en tant que citoyen désemparé, sur quelques problèmes relevant du quotidien, mais dont la gestion paraît régulièrement se détériorer.

- Le premier concerne le ramassage des ordures ménagères et le tri des déchets domestiques. La raréfaction observée un peu partout des tournées des éboueurs devient préoccupante.
Outre le désagrément visuel lié au débordement régulier des poubelles sur la voie publique, cette raréfaction du service public pose des questions évidentes d’hygiène et de dégradation de l’environnement. Ajoutons à cela que pour les résidents séjournant brièvement dans leur domicile et autres personnes de passage, il devient parfois quasi impossible d'évacuer leurs ordures ménagères, sauf à les abandonner sur la voie publique. Peu de communes offrent des containers en libre service et les poubelles situées sur les aires et les parkings en bordure de route sont trop souvent sous-dimensionnées. A l'heure de la protection de l'environnement, serait-il envisageable d'améliorer les choses ? S'agissant de la question du tri, bien légitime au demeurant, elle nécessite une clarification, tant les consignes apparaissent changeantes, floues et parfois contradictoires en fonction du temps et de l'endroit.

- Autre constat troublant, celui de l’extinction nocturne de l’éclairage public. Parfois dès 22H00, dans de nombreuses villes, les rues sont plongées dans l’obscurité totale pour des raisons qu’il est difficile de comprendre à l’heure des LEDs et autres luminaires peu consommateurs d’électricité. Sans parler des risques liés à l’accroissement de la délinquance, ces ténèbres plongent un nombre croissant de cités dans la tristesse et l’insécurité (ne serait-ce que pour éviter les obstacles, trous, travaux, chausses-trappes et autres pièges menaçant les piétons). La France ressemblera-t-elle prochainement à la Corée du Nord, vue du ciel nocturne ?

- Un sujet non moins préoccupant, est celui de la circulation automobile.
On sait que beaucoup de communes ont décrété la guerre aux voitures. Pour les dissuader de circuler, l’imagination des Pouvoirs Publics semble sans limite. Parmi les dispositions les plus désastreuses, figurent les horribles chicanes qu'on voit de plus en plus souvent en travers des rues, supposées contraindre les véhicules à ralentir, mais qui en pratique interrompent purement et simplement la circulation. Autant les radars, dos d’ânes et autres ralentisseurs apparaissent légitimes, autant ces monstruosités s’avèrent non seulement inutiles mais dangereuses. Il faudrait également pouvoir citer les innombrables obstacles au stationnement qui contribuent à déserter les centres villes en faisant fuir les rares clients qui osaient encore s’y aventurer pour faire leurs courses.

- Nous voyons enfin de folles végétations croître régulièrement et enlaidir nos cités. En raison de l'interdiction d'utiliser des produits efficaces, les mauvaises herbes poussent et essaiment un peu partout, abîment parfois la chaussée, et rendent de plus en plus difficile la circulation des piétons, des poussettes, déambulateurs et divers chariots de courses. Au moment où toutes les agences réputées indépendantes font et refont le constat de l'innocuité du glyphosate, le calamiteux et irrationnel principe de précaution continue de sévir envers et contre celui de réalité. Les mêmes diktats prétendus écologiques qui nous privent aujourd’hui de moutarde, faute de pouvoir lutter contre les redoutables insectes altises, transforment peu à peu les paysages urbains en terrains vagues.

- Il faudrait enfin évoquer les contraintes croissantes, souvent mal comprises, qui pèsent sur les habitants des campagnes. Notamment les réglementations ubuesques concernant l’assainissement individuel, qui oblige certaines installations de foyers modestes à refaire à grand frais entièrement des fosses septiques et puisards parfaitement fonctionnels et bien entretenus, alors que dans le même temps les pouvoirs publics sont incapables d’offrir la possibilité d'accéder au tout-à-l’égout et parfois même de respecter leurs propres réglementations et injonctions. Pareillement l’interdiction des chaudières à fioul qui est entrée en vigueur ce 1er juillet, paraît choquante lorsqu’on voit les États recourir à nouveau au charbon un peu partout en Europe, et nombre de trains TER circuler au diesel alors qu’ils sont équipés pour rouler à l'électricité. Tout ceci contrevient au bon sens et pèse parfois lourdement sur les budgets déjà soumis à rude épreuve par l’inflation. Les propriétaires de résidence secondaires quant à eux, se voient punis et sont contraints de payer plein pot les impôts et taxes locales, tout en étant exclus par principe de toutes les aides à la rénovation !

Il y aurait hélas beaucoup d'autres sujets à évoquer, parfois des plus triviaux, telle la raréfaction des toilettes publiques, qui relèvent pourtant d'un besoin de base, mais il faut bien s'arrêter.
Il est évident que les maires ne peuvent pas tout résoudre et qu'un certain nombre de problèmes exposés ci-dessus ne relèvent qu'en partie de leur responsabilité. Mais à qui s'adresser tant les instances de l'État sont nombreuses et tant les prérogatives de chacune apparaissent complexes? Comment faire remonter les raisons d'un mécontentement diffus et croissant, face à des réglementations de plus en plus draconiennes, confinant parfois à l'absurde ?
Espérant que ce courrier retiendra votre attention, je vous prie madame monsieur, d'agréer l'expression de ma considération distinguée.

13 juin 2022

Marchés de nupes

Il est des moments où l’on croit rêver. La réalité semble tellement absurde qu’elle décourage parfois le bon sens.
Au terme de scrutins électoraux de plus en plus farfelus, on voit ainsi ressurgir le spectre de la gauche dans sa version la plus ringarde qui soit, sous forme d’un attelage insane. Vertigineuse accumulation de mensonges et de démagogie auxquels la crédulité populaire semble hélas accorder quelque crédit. Tant qu’il y aura des yeux pour les voir, les mirages seront propres à les tromper.
Le résultat du scrutin entamé ce jour dira ce qu’il en est de notre démocratie réduite à l’état de vestige si tant est qu’elle fut un jour solide. Comme prévu, l'abstention est reine, car au fond du fond, beaucoup d’électeurs ont vraiment cessé de croire aux promesses. Le président tout fraîchement réélu risque de n’avoir derrière lui qu’une armée d’ombres, à l’image de ses étendards aussi diaphanes que son projet et sa détermination. Paradoxalement les seuls partis dont on attendrait qu’ils constituent une force alternative, se perdent en détestation réciproques.
Aujourd’hui les formations arrivant en tête en matière de suffrages ne parviennent à réunir qu’à peine plus de 10% des électeurs inscrits. Comment gouverner avec un tissu politique aussi effiloché ? Et de toute manière, quelle politique les citoyens veulent-ils vraiment ? Veulent-ils affronter sans détour inutile la dureté des faits ? On peut s’interroger tant le cours des choses est devenu erratique.
Au quotidien, l’inflation quant à elle gagne du terrain chaque jour, en grignotant le fameux pouvoir d’achat auquel le gouvernement fait mine d’attacher tant d’importance. Il n’était pas besoin d’être grand clerc pour supputer qu’à force de créer et de distribuer de la monnaie, “quoi qu’il en coûte”, depuis des années, l’argent perdrait de sa valeur. C’est désormais chose faite, et plutôt que de battre leur coulpe, ceux-là même qui nous ont précipité dans cet abîme, nous expliquent benoîtement que l’inflation va s’aggraver et durer. Ils voudraient faire croire qu'en distribuant des chèques en bois, et en bloquant artificiellement les prix des matières premières et des ressources énergétiques, ils vont “protéger” le bon peuple. Une fois encore les masques tomberont tôt ou tard car les pis allers ne sont jamais des solutions…
Partout, le désastre étend son emprise à l’image de l’incurie croissante des gouvernants. La société craque de toutes parts, l’insécurité et la violence progressent à mesure que les forces de l'ordre se découragent, tandis que les amortisseurs sociaux s’affaissent inexorablement. Le système de santé est en miettes et aucune perspective ne se fait jour pour remettre d’aplomb l’édifice en voie d’effondrement.
La politique étrangère est elle aussi à bout de souffle. En Ukraine, la guerre continue de faire rage, envenimée par des actions en forme de coups d’épées dans l’eau par les gouvernants occidentaux bien intentionnés mais impuissants. Ni les vœux pieux, ni les déclarations martiales, ni les livraisons d’armes, ni les blocus, ni les sanctions n’ont d’autre effet que de prolonger les hostilités. Ici encore pas la moindre détermination, et en guise de morale, on a des larmes de crocodiles. Celles de Biden par exemple devant une école massacrée par un dément, tandis qu’il multiplie les annonces de livraisons d’armes, toutes plus terribles les unes que les autres, aux malheureux ukrainiens…
Pendant ce temps, le carrousel fou des réglementations continue de tourner. Non contents d’avoir au nom de lubies prétendument écologiques, désorganisé la stratégie énergétique et avalisé de vastes programmes de démantèlement des centrales nucléaires, les députés européens viennent de voter l’interdiction de la vente de tout véhicule thermique à l’échéance 2035 (essence, diesel et même hybride). Tout cela sans aucune certitude de pouvoir se libérer de toute dépendance industrielle vis-à-vis de la Chine, sans souci de savoir comment mettre en œuvre le recyclage, et sans pouvoir affirmer que des bornes de recharge seront disponibles aux quatre coins du territoire.
Par un paradoxe cocasse, au même moment, l’agence européenne des produits chimiques (ECHA), après plusieurs autres organismes étatiques et au vu d’édifiantes études scientifiques, conclut que le glyphosate n’est pas cancérigène. Ce constat ouvre la voie à une levée des ukases limitant l’usage du fameux produit, par pur principe de précaution. Il est vraiment des moments où l’on croit rêver…
 
Illustration: charlatans et bonimenteurs d'autrefois. Gravure.

04 mai 2022

Procès en Absurdie

Les poursuites entamées à l’encontre du professeur Raoult et de l’Institut Hospitalo-Universitaire qu’il dirige à Marseille tiennent davantage du procès en sorcellerie que d’une procédure régulière, objective et indépendante.
Il s’agit en effet d’une enquête à charge, entreprise sur dénonciation de médias politisés, et conduite par un organisme d'état, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), si peu fiable qu’elle dut changer de nom il y a quelques années pour restaurer un peu de sa crédibilité perdue après nombre de fiascos dont celui, retentissant, du Mediator (AFSSAPS).
Selon les termes employés par les inspecteurs chargés du contrôle, M. Raoult aurait violé les protocoles régissant la recherche clinique, relatifs notamment à l’avis préalable d’un comité d’éthique et à l’obtention du consentement éclairé des patients.
A ce stade, il n’est évidemment pas possible pour le péquin moyen de savoir quels sont les torts réels du sulfureux professeur. Mais, considérant les hautes qualités scientifiques de la plupart de ses travaux, on peut dès à présent faire preuve d’une certaine mansuétude à son égard. Ajoutons également que si la loi est la loi, il existe plus qu’un doute quant au bien fondé de cette dernière, lorsqu’elle se perd en exigences aussi tatillonnes et complexes que paralysantes. Les lois inutiles ne font que fabriquer de manière absurde des hors la loi, dont la désobéissance n’est pas toujours illégitime et surtout ne relève pas nécessairement de négligence ni même d’un acte volontaire. Les réglementations sont devenues si absconses, tordues, voire contradictoires, qu’il est de nos jours souvent difficile pour le chercheur de savoir si, avec la meilleure volonté du monde, il les respecte stricto sensu ou bien s’il y contrevient.
Le drame est que l'application de ces règles ubuesques est placée sous la tutelle inquisitrice de petits potentats irresponsables, supposés veiller à la protection des personnes, mais régulièrement pris en défaut dans leur mission, en raison de leur inertie, de leur myopie, ou bien tout simplement de leur inefficacité.
Le fait est que depuis la pandémie due au COVID et les prétendues frasques du professeur Raoult, il est devenu la bête noire de l'administration parisienne, l’homme à abattre à tout prix. Même si son attitude a pu paraître discutable sur certains points, il s’est pourtant illustré dès le début de l’épidémie par une conduite exemplaire, rigoureuse et innovante. Est-ce donc cela qu’on ne lui pardonne pas ?
Avec le carcan réglementaire actuel, rappelons que jamais Pasteur n'aurait pu mener ses travaux, plus que discutables au plan éthique, pour aboutir à la mise au point du vaccin contre la rage…

La mise en accusation du policier auteur d’une fusillade mortelle sur le Pont Neuf le soir de l’élection présidentielle, relève a priori du même procédé. Ce fonctionnaire est l’objet non pas d’une simple enquête mais d’une mise en examen au motif qu’il a tiré sur des contrevenants pris en flagrant délit et qui n’avaient pas hésité après avoir refusé d’obtempérer, à foncer avec leur véhicule sur les policiers. Dans l’attente de sa comparution, il fait l’objet de mesures très contraignantes. Il a en effet interdiction de quitter le territoire, de porter une arme et de côtoyer l’ensemble des effectifs de son service. S’il peut continuer d’exercer, il doit le faire sans entrer en contact avec le public. Fait encore plus ahurissant, ces mesures ont été assorties d’une obligation de soins.
Contrairement à ce que l’on rabâche sur la présomption d’innocence, il s’agit pour reprendre la terminologie judiciaire classique, d’une inculpation, donc d’une présomption de culpabilité. L’hypocrisie de notre époque est telle qu’on va jusqu’à changer les mots et les appellations pour édulcorer ce qu’on ne veut plus nommer. Résultat, on ajoute au malheur du monde…
Le policier est donc accusé d’homicides volontaires, ce qui l’expose à être condamné en assise à une peine de prison pouvant aller jusqu’à 30 ans.
La partialité des juges et l’inversion des valeurs sont devenues telles que rien n’est dit en revanche sur les malfrats et le ténébreux trafic auquel ils se livraient selon toute vraisemblance ce soir-là, à deux pas de la préfecture de police, comme en de nombreuses occasions antérieures au drame, qui leur avait valu d’être “connus défavorablement par les services de police”… Le jeu du gendarme et du voleur n’est décidément plus ce qu’il était...

Pendant ce temps, M. Macron savourait sa victoire sans péril ni gloire, lui qui dénonçait il y a quelques mois “les violences policières”, et qui affirmait il y a quelques jours à peine qu’il était contre la légitime défense. Bien que le cas de figure d’un policier amené à faire usage de son arme contre des individus faisant courir un risque jugé majeur pour la sécurité publique échappe a priori à ce contexte, la déclaration du chef de l’Etat révèle un état d’esprit inquiétant dans une société en voie de délitement social et de perte rapide de repères. Au rythme actuel, y aura-t-il encore des policiers pour faire régner un tant soit peu d’ordre public ? Comble du ridicule et de l’hypocrisie, M. Mélenchon, chantre de l’ultra-gauche, apôtre de la violence révolutionnaire, qui ne perd jamais une occasion de fustiger la brutalité des forces de l’ordre, s’insurgeait à l’occasion des dégradations et des pillages observés le 1er mai à Paris, critiquant non pas les voyous mais l’incapacité du préfet à garantir le droit de manifester tranquillement…

18 janvier 2022

Le règne des leurres

Les années se suivent et se ressemblent. Rien de nouveau ne semble vouloir surgir sous le ciel ténébreux des idées reçues. Les failles apparues dans les fondations du modèle sociétal dont nous sommes les héritiers gâtés ne cessent de s’élargir. Et les piliers de ce qu’on croyait être le sens commun s’effritent comme les colonnes du Parthénon.
Faut-il encore chercher à écouter la rumeur publique tant elle contient de leurres et de billevesées ? Y a-t-il encore une espérance de voir restauré ce monde en péril ?

Alors que la pandémie semble en voie d’apaisement, on voit toujours autant de folie à son sujet, venant de tous bords y compris de celui des Pouvoirs Publics. Les laborieux débats concernant le passe vaccinal, devenu inutile avec le nouveau variant, sont à l’image de l'inertie et de l’impuissance de l’État et plus encore de son incapacité à proposer des mesures pragmatiques.
Si l’on se penche au-dessus du chaudron des finances publiques, c’est un vertige qui vous étreint. L’ébullition chronique du budget de de la Nation échappe à tout contrôle et les dettes débordent de toutes part. Plus rien ne semble arrêter l’illusion de puissance de nos dirigeants, qui tels des apprentis sorciers, croient pouvoir tout décréter du haut de leurs chaires dorées. M. Lemaire,
notre bien mal nommé ministre de l’économie, croit avoir trouvé la corne d’abondance d’où sourd l’argent magique. Il imagine qu’il peut commander à la croissance un rythme de 4%. Comme premier résultat, on voit revenir en force l'inflation, dévoreuse de prospérité ! Il cherche à nous convaincre qu’il est capable de stopper l’augmentation insensée du prix de l’électricité en imposant à EDF, déjà déficitaire, de vendre son énergie à perte. Pire, lui et le gouvernement, sous la pression de lobbies écologiques déments, s’amusent à troquer des centrales nucléaires pour des moulins à vent. Politique tellement inconséquente qu’elle conduit ces gens à redémarrer pour éviter la pénurie d’antiques et polluants fours à charbon en important la matière première à prix d’or !

A quelques mois de l’élection présidentielle, les débats d’idées sont définitivement enlisés dans la médiocrité des petites phrases et des polémiques ineptes. il n’est pas nécessaire d’épiloguer sur le très jouissif désarroi de ce qu’il est convenu d’appeler le “peuple de gauche”. Il n’est que d’espérer qu’enfin cet infâme château de cartes s’effondre pour de bon. Pour l’heure, seul émerge encore le camarade Mélenchon, qui pour masquer l’inanité de son projet, tente d’épater les quelques gogos restant accrochés à l’idéologie, avec ses “meetings immersifs et olfactifs”. Derrière l’écran de fumée, le spectre grimaçant continue de réclamer avec cupidité revancharde un “partage des richesses ferme et assumé…”

Pour le reste, on assiste à la répétition usante des punchlines à deux balles. M. Macron a osé déployer sous l’Arc de Triomphe un drapeau européen sans y avoir associé la bannière tricolore. Scandale chez les bien pensants de tout poil et retrait penaud dudit pavillon quelques heures après… Européisme de pacotille d'un côté, nationalisme de mauvais aloi de l'autre.
Madame Le Pen se fait filmer de manière un tantinet histrionique devant la pyramide du Musée du Louvre. Panique chez les gardiens de la Culture qui exigent illico le retrait de cette vidéo offensante. Il est vrai que contrairement à M. Macron, dont elle imitait la mise en scène grandiloquente en 2017, la bougresse n’est pas encore élue !
M. Zemmour continue quant à lui à jeter des pavés dans la mare. Effet garanti. Ses déclarations relatives à la prise en charge éducative des enfants handicapés ont éclaboussé tout le Landerneau politico-médiatique. Haro sur le baudet ! Les ligues de vertu sont montées au créneau, pour jeter sur l'hérétique des tonneaux d’huile bénite, mais bouillante. Faute d’avoir écouté l’ensemble des propos, personne n’a pensé à argumenter sur le fond, qu’il est vraiment le seul à remuer.
A la fin des fins, ce ne sera pas celle des haricots, mais peut-être celle de la baguette de pain ! Le pays est arrivé si bas dans l’insignifiance, que l'initiative de Michel-Edouard Leclerc d’en bloquer le prix à 29 centimes a soulevé un tollé hallucinant. Plusieurs jours durant, on n'a parlé que de ça (et du COVID…) ! Il ne s’agissait pourtant pour le roi des hypermarchés que de contrer à ses frais (et non à ceux des contribuables), les effets de l’inflation sur un produit de première nécessité. Pour paraphraser M. Leclerc, combien faudra-t-il encore endurer de telles “polémiques à la con” ?