La dernière sortie de Nicolas Sarkozy n’a pas laissé indifférent l’aréopage des consciences éclairées qui réglementent la pensée et se font un devoir de guider l’Opinion Publique sur le chemin de la morale et de la vertu.
En affirmant que pour toute personne d’origine étrangère, l’assimilation à la France passait par la reconnaissance des Gaulois en tant qu’ancêtres, on peut dire que l’ancien président de la république a fait son petit effet. Même si, pour enfoncer le clou, il précisa qu’il avait fait sienne cette règle et que, bien qu’étant de père hongrois, il n’avait jamais appris l’histoire de la Hongrie et que petit fils d’un Grec, on ne lui avait jamais enseigné l’histoire grecque…
Tollé dans les chaumières de la bien-pensance où l’on cultive avec amour la différence, le métissage, la diversité, l’altérité et autres fadaises bien intentionnées ! La France est une terre d'accueil répètent en choeur ces docteurs en médecine douce, et chacun peut garder ses racines, sa culture et ses bagages religieux, tribaux ou je ne sais quoi. On connaît la chanson…
Nicolas Sarkozy n’a pas son pareil pour déclencher l’opprobre des ligues de vertu et des dames patronnesses, et c’est pur plaisir de les voir s’étrangler à la moindre de ses paroles, ou de ses faits et gestes. Cela dit, en toute chose, il y a la forme et le fond, et si le chef des Républicains est loin d’avoir toujours tort sur ce dernier, il a l’art de l’exprimer avec un tel manque de tact et de subtilité, qu’il en vient à dresser un peu inutilement contre lui les meutes.
Beaucoup de Français, même de souche, comme on ne doit surtout pas dire, sont sans doute assez éloignés de ce que représente la Gaule en terme culturel. Il faut bien dire qu’en la matière, l’héritage de Vercingétorix et de ses contemporains est assez pauvre, en dehors d’avoir inspiré la bande dessinée uchronique d’Astérix… L’exemple semble donc assez mal choisi. L’Esprit français, c’est sans doute autre chose et bien plus que les Gaulois.
Pourtant, sur le fond, le fait de faire siens l’esprit, la culture et les traditions du pays par lequel on prétend se faire adopter paraît assez évidente. S’installer quelque part avec l’idée d’y imposer ses propres us et coutumes, c’est se comporter en conquérant, non en immigrant.
L’histoire des Etats-Unis d’Amérique a bien montré que la force de cette nation fut sans doute de réussir ce fabuleux melting pot dans lequel chacun abandonna son histoire, ses souvenirs, au profit d’un grand dessein commun. Le pays était neuf, tout était à construire, on pourra donc dire que c’était plus facile. Mais rien n’est plus faux en réalité car tout fut difficile et la tentation fut sans doute grande dans ces espaces vierges, de recréer des communautés individualisées, et de cultiver l’égoïsme.
Les autorités ont toujours veillé à ce que les émigrants désirant s’installer sur le sol américain, déclarent pleinement adopter le pays, ses règles et ses lois, dont ils avaient choisi de faire leur patrie. Le plus gros problème, qui faillit d’ailleurs faire sauter l’Union, fut celui des Noirs, qui très majoritairement n’avaient pas décidé librement de s’y installer, et qui ne furent pas traités comme des citoyens à part entière.
Dans l’histoire de notre vieux continent, nombre d’étrangers ont choisi de devenir français, pour des raisons diverses et variées, mais le plus souvent parce qu’ils se trouvaient malheureux de la situation dans laquelle ils étaient. En règle générale, ils se plièrent si bien au mode de vie de leur pays d’adoption, qu’il devenait rapidement impossible de les distinguer des autochtones, hormis quelques subtiles réminiscences de leur passé ou de leurs origines, qui faisaient en quelque sorte le sel de la nation.
Aujourd’hui l’affaire est toute autre. Les nouveaux « migrants » fuient certes comme autrefois des conditions de vie désastreuses, mais ils n’entreprennent plus leur grand voyage pour devenir français, ils échouent chez nous au terme d’un parcours erratique.
Lorsqu’ils arrivent, ils sont confrontés à un pays en pleine dérive spirituelle, qui ne croit plus en ses valeurs et qui est hanté par une mauvaise conscience historique et un sentiment de culpabilité maladif. Résultat, le télescopage des populations se passe mal et l’intégration se révèle aléatoire voire quasi impossible. Les tensions s’exacerbent, le communautarisme et l’esprit de clan montent en puissance, les dissensions religieuses également, et la faiblesse des uns nourrit l’arrogance des autres. Plus personne ne se respecte, et le spectre de la guerre civile se dresse au loin, menaçant.
C’est ce drame que souligne Nicolas Sarkozy en rappelant de manière un peu caricaturale les règles de l’assimilation. Mais peut-il être compris à une époque où tant de vessies sont prises pour des lanternes ? Est-il encore temps d’endiguer ce mouvement catastrophique ? En aura-t-il vraiment la volonté, s’il est à nouveau élu ? Et dans le cas contraire, y a-t-il quelqu’un qui soit en mesure de prendre enfin le taureau par les cornes, sans tabou ni œillères idéologiques ?
On peut craindre hélas qu’à toutes ces questions, il faille répondre par la négative…
En affirmant que pour toute personne d’origine étrangère, l’assimilation à la France passait par la reconnaissance des Gaulois en tant qu’ancêtres, on peut dire que l’ancien président de la république a fait son petit effet. Même si, pour enfoncer le clou, il précisa qu’il avait fait sienne cette règle et que, bien qu’étant de père hongrois, il n’avait jamais appris l’histoire de la Hongrie et que petit fils d’un Grec, on ne lui avait jamais enseigné l’histoire grecque…
Tollé dans les chaumières de la bien-pensance où l’on cultive avec amour la différence, le métissage, la diversité, l’altérité et autres fadaises bien intentionnées ! La France est une terre d'accueil répètent en choeur ces docteurs en médecine douce, et chacun peut garder ses racines, sa culture et ses bagages religieux, tribaux ou je ne sais quoi. On connaît la chanson…
Nicolas Sarkozy n’a pas son pareil pour déclencher l’opprobre des ligues de vertu et des dames patronnesses, et c’est pur plaisir de les voir s’étrangler à la moindre de ses paroles, ou de ses faits et gestes. Cela dit, en toute chose, il y a la forme et le fond, et si le chef des Républicains est loin d’avoir toujours tort sur ce dernier, il a l’art de l’exprimer avec un tel manque de tact et de subtilité, qu’il en vient à dresser un peu inutilement contre lui les meutes.
Beaucoup de Français, même de souche, comme on ne doit surtout pas dire, sont sans doute assez éloignés de ce que représente la Gaule en terme culturel. Il faut bien dire qu’en la matière, l’héritage de Vercingétorix et de ses contemporains est assez pauvre, en dehors d’avoir inspiré la bande dessinée uchronique d’Astérix… L’exemple semble donc assez mal choisi. L’Esprit français, c’est sans doute autre chose et bien plus que les Gaulois.
Pourtant, sur le fond, le fait de faire siens l’esprit, la culture et les traditions du pays par lequel on prétend se faire adopter paraît assez évidente. S’installer quelque part avec l’idée d’y imposer ses propres us et coutumes, c’est se comporter en conquérant, non en immigrant.
L’histoire des Etats-Unis d’Amérique a bien montré que la force de cette nation fut sans doute de réussir ce fabuleux melting pot dans lequel chacun abandonna son histoire, ses souvenirs, au profit d’un grand dessein commun. Le pays était neuf, tout était à construire, on pourra donc dire que c’était plus facile. Mais rien n’est plus faux en réalité car tout fut difficile et la tentation fut sans doute grande dans ces espaces vierges, de recréer des communautés individualisées, et de cultiver l’égoïsme.
Les autorités ont toujours veillé à ce que les émigrants désirant s’installer sur le sol américain, déclarent pleinement adopter le pays, ses règles et ses lois, dont ils avaient choisi de faire leur patrie. Le plus gros problème, qui faillit d’ailleurs faire sauter l’Union, fut celui des Noirs, qui très majoritairement n’avaient pas décidé librement de s’y installer, et qui ne furent pas traités comme des citoyens à part entière.
Dans l’histoire de notre vieux continent, nombre d’étrangers ont choisi de devenir français, pour des raisons diverses et variées, mais le plus souvent parce qu’ils se trouvaient malheureux de la situation dans laquelle ils étaient. En règle générale, ils se plièrent si bien au mode de vie de leur pays d’adoption, qu’il devenait rapidement impossible de les distinguer des autochtones, hormis quelques subtiles réminiscences de leur passé ou de leurs origines, qui faisaient en quelque sorte le sel de la nation.
Aujourd’hui l’affaire est toute autre. Les nouveaux « migrants » fuient certes comme autrefois des conditions de vie désastreuses, mais ils n’entreprennent plus leur grand voyage pour devenir français, ils échouent chez nous au terme d’un parcours erratique.
Lorsqu’ils arrivent, ils sont confrontés à un pays en pleine dérive spirituelle, qui ne croit plus en ses valeurs et qui est hanté par une mauvaise conscience historique et un sentiment de culpabilité maladif. Résultat, le télescopage des populations se passe mal et l’intégration se révèle aléatoire voire quasi impossible. Les tensions s’exacerbent, le communautarisme et l’esprit de clan montent en puissance, les dissensions religieuses également, et la faiblesse des uns nourrit l’arrogance des autres. Plus personne ne se respecte, et le spectre de la guerre civile se dresse au loin, menaçant.
C’est ce drame que souligne Nicolas Sarkozy en rappelant de manière un peu caricaturale les règles de l’assimilation. Mais peut-il être compris à une époque où tant de vessies sont prises pour des lanternes ? Est-il encore temps d’endiguer ce mouvement catastrophique ? En aura-t-il vraiment la volonté, s’il est à nouveau élu ? Et dans le cas contraire, y a-t-il quelqu’un qui soit en mesure de prendre enfin le taureau par les cornes, sans tabou ni œillères idéologiques ?
On peut craindre hélas qu’à toutes ces questions, il faille répondre par la négative…