Décidément, quel pays étrange que la France, où l'on en arrive à prôner la pression fiscale par pur principe !
Car c'est bien ainsi qu'on est tenté de comprendre l'appel militant lancé par le magazine Alternatives Economiques aux gens qui "consentent à l'impôt" (et qui refusent les "mesures démagogiques", proposées par "des candidats à la magistrature suprême").
Au pied de la lettre, cette pétition est une sorte de tautologie puisque personne n'a jamais envisagé sérieusement une société sans contribution des citoyens au Bien Commun.
Mais en grattant, on retrouve la bonne vieille quincaillerie égalitariste qui voit de manière obsessionnelle tout allègement fiscal comme une porte ouverte vers la "sécession sociale des plus riches".
Pourtant, tout être humain normalement constitué, s'il consent à cette contrainte nécessaire, ne peut que souhaiter qu'elle soit la plus légère possible. Quelle pourrait être la motivation d'une autre proposition si ce n'est le masochisme ou bien l'espoir que le fardeau pèse avant tout sur les autres ?
Car enfin, s'il suffisait de créer des impôts pour améliorer le niveau de vie général et accroître le bonheur collectif, ça se saurait, et notre pays, champion des poids lourds en la matière serait un Eden...
Je suis personnellement abasourdi : comment une revue économique prétendue sérieuse peut-elle encore croire, comme les disciples d'Attac ou les nostalgiques du vieux Marx, qu'il suffise d'appauvrir les riches pour enrichir les pauvres ?
Il faut avoir vraiment peu de foi en l'être humain pour l'imaginer dépourvu à ce point de solidarité, d'altruisme, et d'initiative personnelle, qu'il faille le soumettre corps et biens au "conglomérat" si souvent irresponsable et peu clairvoyant qu'est l'Etat. Tocqueville disait que dans une société démocratique, la première tâche du gouvernement devrait être d'habituer le peuple à se passer de lui. Il serait selon toute probabilité bien déçu par ces initiatives déresponsabilisantes et rétrogrades !
Pour Frédéric Bastiat, brillant économiste français du début du XIXè siècle, mais hélas pas prophète en son pays, l'impôt loin d'être une merveilleuse « rosée fécondante » cachait une réalité perverse. Car avant d’arroser le pays de ses bienfaits, il a une fâcheuse tendance à l’assécher de ses ressources.
Il est d'ailleurs aisé de constater qu’il « pompe » beaucoup plus de richesses qu’il n’en redistribue en raison des lourdeurs de fonctionnement de la machine bureaucratique. Enfin, il reste à prouver que les largesses de l’Etat soient mieux réparties et utilisées que celles provenant d'initiatives privées.
Au surplus, les exemples foisonnent de pays ayant diminué les prélèvements obligatoires, qui ont vu les rentrées fiscales augmenter grâce à la croissance économique qui en est habituellement la conséquence. Je sais bien qu'évoquer en termes flatteurs l'administration Bush passe dans notre pays pour de l'hérésie, mais les faits sont là : sur le plan fiscal, malgré les baisses spectaculaires d'impôts ordonnées par le président américain, le Trésor Public américain a engrangé des recettes record ces dernières années.
Quelle sera la prochaine étape pour ces économistes moralisateurs : l'inscription dans la Constitution de l'abolition définitive de tout allègement fiscal ?
Car c'est bien ainsi qu'on est tenté de comprendre l'appel militant lancé par le magazine Alternatives Economiques aux gens qui "consentent à l'impôt" (et qui refusent les "mesures démagogiques", proposées par "des candidats à la magistrature suprême").
Au pied de la lettre, cette pétition est une sorte de tautologie puisque personne n'a jamais envisagé sérieusement une société sans contribution des citoyens au Bien Commun.
Mais en grattant, on retrouve la bonne vieille quincaillerie égalitariste qui voit de manière obsessionnelle tout allègement fiscal comme une porte ouverte vers la "sécession sociale des plus riches".
Pourtant, tout être humain normalement constitué, s'il consent à cette contrainte nécessaire, ne peut que souhaiter qu'elle soit la plus légère possible. Quelle pourrait être la motivation d'une autre proposition si ce n'est le masochisme ou bien l'espoir que le fardeau pèse avant tout sur les autres ?
Car enfin, s'il suffisait de créer des impôts pour améliorer le niveau de vie général et accroître le bonheur collectif, ça se saurait, et notre pays, champion des poids lourds en la matière serait un Eden...
Je suis personnellement abasourdi : comment une revue économique prétendue sérieuse peut-elle encore croire, comme les disciples d'Attac ou les nostalgiques du vieux Marx, qu'il suffise d'appauvrir les riches pour enrichir les pauvres ?
Il faut avoir vraiment peu de foi en l'être humain pour l'imaginer dépourvu à ce point de solidarité, d'altruisme, et d'initiative personnelle, qu'il faille le soumettre corps et biens au "conglomérat" si souvent irresponsable et peu clairvoyant qu'est l'Etat. Tocqueville disait que dans une société démocratique, la première tâche du gouvernement devrait être d'habituer le peuple à se passer de lui. Il serait selon toute probabilité bien déçu par ces initiatives déresponsabilisantes et rétrogrades !
Pour Frédéric Bastiat, brillant économiste français du début du XIXè siècle, mais hélas pas prophète en son pays, l'impôt loin d'être une merveilleuse « rosée fécondante » cachait une réalité perverse. Car avant d’arroser le pays de ses bienfaits, il a une fâcheuse tendance à l’assécher de ses ressources.
Il est d'ailleurs aisé de constater qu’il « pompe » beaucoup plus de richesses qu’il n’en redistribue en raison des lourdeurs de fonctionnement de la machine bureaucratique. Enfin, il reste à prouver que les largesses de l’Etat soient mieux réparties et utilisées que celles provenant d'initiatives privées.
Au surplus, les exemples foisonnent de pays ayant diminué les prélèvements obligatoires, qui ont vu les rentrées fiscales augmenter grâce à la croissance économique qui en est habituellement la conséquence. Je sais bien qu'évoquer en termes flatteurs l'administration Bush passe dans notre pays pour de l'hérésie, mais les faits sont là : sur le plan fiscal, malgré les baisses spectaculaires d'impôts ordonnées par le président américain, le Trésor Public américain a engrangé des recettes record ces dernières années.
Quelle sera la prochaine étape pour ces économistes moralisateurs : l'inscription dans la Constitution de l'abolition définitive de tout allègement fiscal ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire