22 avril 2012

Printemps


Le blé en herbe monte à l'assaut d'horizons
Qu'il défroisse gaiement des gangues hivernales
Et dans l'éclat mouvant des clartés matinales
Sa verdeur conquérante ébranle les saisons.

Des arbres nus déploient d'intenses floraisons
On dirait dans l'air frais, des hampes virginales
Attendant des pollens les ondées séminales
Et du soleil tout neuf l'or des inclinaisons.

Pourtant cette impression de premier jour du monde
N'est au vrai qu'un reflet, bien qu'il soit enivrant,
Du recommencement. Comme une horloge ronde

Qui ramène sans cesse au début du cadran
Ses aiguilles sans âme, et méchamment rappelle
Au rêveur hors du temps que la vie est mortelle...

Illustration : Van Gogh, le blé en herbe (détail)

3 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est encore de toi ????? les hampes virginales.... çà fait monter la sève ...effectivement... mais outre ces allusions... comment dire... sulfureuses, c'est très très beau mon ami !!!! RAMONE

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Oui j'avoue.
Faire rimer hampes virginales, et ondées séminales... Faut croire que le printemps me travaille...
Bah, on est jour d'élection. La France est peut-être foutue. Vive la France (et les pommes de terre frites) !

Anonyme a dit…

drôle de printemps
j'y vois surtout des giboulées