21 septembre 2014

La coupe est pleine

Les débordements qui ont abouti au saccage en règle de l’hôtel des impôts de Morlaix et des locaux de la Mutualité Sociale Agricole ce 20 septembre, pour regrettables qu’ils soient, témoignent crûment de l’accablement dans lequel se trouve une partie de la population vis à vis des Pouvoirs Publics.
L’accroissement incessant de la pression fiscale, et l’alourdissement insensé de la chape administrative deviennent insupportables, et pas qu’aux “Riches” ni aux “Financiers” que le candidat Hollande s’était fait fort de mettre au pas, s’il était élu. C’est le peuple qui a désormais le ras-le-bol du fisc, et qui éprouve une phobie administrative autrement plus terrible que celle du fripon Thevenoud.

Malheureusement, la récente conférence de presse donnée par un Chef de l’Etat poussif, fatigué, sans ressort, ne laisse pas entrevoir d’infléchissement d’une politique désespérément privée d’inspiration. Lui-même ne semble plus croire à rien, ni à l’action qu’il mène, ni aux résultats qu’elle pourrait engendrer...
Il ne reste donc aux citoyens qu’à courber l'échine sous la pluie d’impôts et de taxes, qui hélas va sans doute redoubler, sans qu’aucun effet bénéfique ne soit à attendre. Bien au contraire.


Ces derniers temps, les chiffres et les constats tombent comme des évidences. On découvre par exemple que l’impôt sur le revenu repose sur une partie de plus en plus minoritaire de la population : en masse financière, 74% de l’impôt sur le revenu repose sur 10% des contribuables (2012, Commission Sénatoriale). Et en nombre, au total cette année, moins de la moitié des foyers paieront (Le Monde).
Dans ces conditions, la partie la plus aisée de la population a compris qu’il n’y avait pas d’autre issue que l’exil. Rien qu’en Belgique, on comptabilise 17 milliards d’euros d’actifs français !
Une mécanique infernale est enclenchée : en haut de l’échelle, les plus gros contribuables s’évadent, et en bas, c’est le gouvernement qui les exonère par pure démagogie : qui reste-t-il pour alimenter le Moloch fiscal, je vous le demande ?
Face à cette folie, il n’y a que les satrapes de l’Etat pour encore s’étonner du fait que les recettes fiscales soient moins bonnes que prévu, en dépit d’une hausse continue de la pression exercée sur les contribuables. En 2014 l’Etat va se retrouver devant un trou d’une quinzaine de milliards entre les rentrées théoriques et celles réalisées (Expansion) ! La "pompe à phynances" est devenue un vrai panier percé !
Le manque à gagner est encore plus criant en matière de charges sociales. Le recouvrement se dégrade d’année en année, et en 2014 ce sont, d'après les experts de la Cour des Comptes, pas moins de 25 milliards d’euros qui se seront évaporés par toutes sortes de moyens, allant de l’évitement légal jusqu'à la fraude caractérisée. Le travail au noir est devenu coutumier, et bien des gens n’ont même pas conscience de commettre un délit !

La France est donc confrontée à un déficit qui dérape plus que jamais, une dette qui s’accumule, un chômage qui se pérennise, un appauvrissement qui s’étend. Voilà les effets de cette désastreuse politique fiscale que les Piketty, frondeurs, alter-mondialo-cocos et autres Socialos se plaisent à mettre en oeuvre, au nom de leurs principes creux de justice sociale. Jusqu’à quand ?

1 commentaire:

temps a dit…

Bonjour,
Pas de liberté sans conscience.
Pas de conscience sans savoir.
Pas de savoir esprit non conditionné.

Si les sciences sont fausses ?
Si google et autres moteurs de recherches formatent en associant les idées d'une manière abrutissante ?
Si les politiciens qui donnent leur temps et leur argent au système social, sont remplacé par des politicard qui tirent une rente des activités politiques.

Alors il est difficile de parler de liberté sans savoir les conditions qu'impliquent ce terme.

Cordialement