C'est fou comme d'une même réalité, il est possible de tirer des interprétations tellement opposées !
L'un des éditoriaux récents de La Lettre de Galilée, site web consacré au décryptage de l'actualité en santé, dresse un tableau édifiant en la matière, de l'arrivée des techniques de l'internet. Nous serions selon l'auteur, Philippe Rollandin, sur le point d'être ni plus ni moins livrés en pâture aux nouveaux géants de l'informatique, tels que Google, Doctissimo et autres assureurs privés, avides de colliger et de traiter à leurs seuls bénéfices, nos données individuelles, notre code génétique, tout notre patrimoine le plus intime en quelque sorte...
Pourtant, pour paraphraser le titre de l'article, en fait d'ubérisation de la santé, n'est-ce pas avant tout d'une étatisation dont il s'agit ?
En France, ce n'est pas compliqué, tout ou presque est désormais encadré, quadrillé soumis à la tutelle universelle et « bienveillante» du gouvernement. Du monopole étatisé, obligatoire de la Sécurité Sociale, à l'organisation hypercentralisée des soins, avec agences d'état à tous les niveaux, en passant par les plans quinquennaux des Schémas Régionaux d'Organisation des Soins (SROS), les régimes ubuesques d'autorisations d'activité et d'équipements, la planification de la formation, de la spécialisation et bientôt de l'installation des médecins...
Le pire est qu'on ne peut pas dire qu'il s'agisse de l’œuvre d'un pouvoir politique plutôt que d'un autre. Tous y ont contribué depuis des décennies avec la même ingénuité, avec la même ferveur, et sans dictature s'il vous plaît. A la seule faveur du consensus mou qui ramollit les esprits et transforme les élections en « piège à c... ». Le tout, assaisonné de leurres idéologiques qui voudraient faire croire au bon peuple « le plus éclairé du monde », mais aussi un des plus dépensiers en matière de santé, que celle-ci serait gratuite, qu'elle ne serait pas une marchandise, que le rapport coût/efficacité, on s'en tape, et que l'éthique et la morale peuvent se décréter en comité de salut public, ce dont les entreprises privées sont par nature, totalement dépourvues...
Force est de constater qu'année après année cette emprise étatique grandit. Il n'est que de voir la soviétisation molle des établissements de santé, dont la réforme Touraine en gestation et ses horribles Groupes Hospitaliers de Territoires constituent une nouvelle étape, les mutuelles d'entreprises obligatoires, les oppressantes campagnes de dépistages tous azimuts, le DMP (Dossier Médical Personnel), l'identifiant patient national, sans oublier la centralisation jalouse des bases de données médicalisées du PMSI (Programme de Médicalisation des Systèmes d'Informations).
Bref, en France, le Big Data sera d'Etat ou ne sera pas...
Heureusement qu'en définitive l'Internet lève un pan de cette chape étouffante, qu'il contribue à faire sauter quelques verrous, et qu'il s'attaque aux innombrables privilèges et rentes de situations que notre système a érigés pour protéger des gens ou des professions, qu'en réalité il asphyxie sous les charges, règles et taxes en tous genres.
En définitive, même s'il est à craindre que cela n'aille pas très loin, on peut se réjouir de voir l'herbe de la liberté fissurer le béton de la bureaucratie. De l'air, vite !
Pourtant, pour paraphraser le titre de l'article, en fait d'ubérisation de la santé, n'est-ce pas avant tout d'une étatisation dont il s'agit ?
En France, ce n'est pas compliqué, tout ou presque est désormais encadré, quadrillé soumis à la tutelle universelle et « bienveillante» du gouvernement. Du monopole étatisé, obligatoire de la Sécurité Sociale, à l'organisation hypercentralisée des soins, avec agences d'état à tous les niveaux, en passant par les plans quinquennaux des Schémas Régionaux d'Organisation des Soins (SROS), les régimes ubuesques d'autorisations d'activité et d'équipements, la planification de la formation, de la spécialisation et bientôt de l'installation des médecins...
Le pire est qu'on ne peut pas dire qu'il s'agisse de l’œuvre d'un pouvoir politique plutôt que d'un autre. Tous y ont contribué depuis des décennies avec la même ingénuité, avec la même ferveur, et sans dictature s'il vous plaît. A la seule faveur du consensus mou qui ramollit les esprits et transforme les élections en « piège à c... ». Le tout, assaisonné de leurres idéologiques qui voudraient faire croire au bon peuple « le plus éclairé du monde », mais aussi un des plus dépensiers en matière de santé, que celle-ci serait gratuite, qu'elle ne serait pas une marchandise, que le rapport coût/efficacité, on s'en tape, et que l'éthique et la morale peuvent se décréter en comité de salut public, ce dont les entreprises privées sont par nature, totalement dépourvues...
Force est de constater qu'année après année cette emprise étatique grandit. Il n'est que de voir la soviétisation molle des établissements de santé, dont la réforme Touraine en gestation et ses horribles Groupes Hospitaliers de Territoires constituent une nouvelle étape, les mutuelles d'entreprises obligatoires, les oppressantes campagnes de dépistages tous azimuts, le DMP (Dossier Médical Personnel), l'identifiant patient national, sans oublier la centralisation jalouse des bases de données médicalisées du PMSI (Programme de Médicalisation des Systèmes d'Informations).
Bref, en France, le Big Data sera d'Etat ou ne sera pas...
Heureusement qu'en définitive l'Internet lève un pan de cette chape étouffante, qu'il contribue à faire sauter quelques verrous, et qu'il s'attaque aux innombrables privilèges et rentes de situations que notre système a érigés pour protéger des gens ou des professions, qu'en réalité il asphyxie sous les charges, règles et taxes en tous genres.
En définitive, même s'il est à craindre que cela n'aille pas très loin, on peut se réjouir de voir l'herbe de la liberté fissurer le béton de la bureaucratie. De l'air, vite !
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