05 novembre 2020

Encore trumpé...

Ça y est, “ils” ont probablement réussi cette fois à venir à bout de "la bête". Encore quelques heures ou jours de suspense mais les jeux semblent faits. Donald Trump devra selon toute probabilité bientôt quitter la Maison Blanche, bon gré, mal gré.


“Ils”, c’est toute cette foire aux lobbies bien-pensants, politiquement corrects,
démocrates à l'américaine, libéraux à l’anglo-saxonne, black lives matter, occupy wall street, anti-spécistes, LGBT, féministes, femen, me-too, écolo-bobos, alter-mondialistes, réchauffistes, médias partisans, showbiz engagé,  gauchistes et intellos de tout poil, qui sont vent debout contre le président élu en 2016.
Durant quatre années qui leur parurent une éternité ils n’ont eu de cesse avec un a priori sous-cortical à la Pavlov de le faire chuter, faisant obstacle à toutes les mesures qu’il tentait de mettre en œuvre, ridiculisant systématiquement toutes ses interventions, essayant même d’obtenir sa destitution pour des motifs grotesques.

Peu importait les résultats qu’il obtenait en matière économique ou sur le front du chômage. Peu importait ses efforts pour préserver les intérêts de son pays face à l’ogre chinois ou à la menace iranienne. Peu importait en somme qu’il tint ses promesses. Ces gens n’avaient qu’une haine revancharde primale à la bouche et à l'esprit, qu'ils purent déverser à jet continu, en toute impunité. Il est clair qu'ils n’ont que faire de la réalité et de l’esprit pratique, seuls les principes idéologiques comptent. A l'instar des procès en sorcellerie, c’est au nom de ces derniers qu’ils avaient condamné sans appel et quoiqu'il fasse le vilain Donald.

Fort d’une base électorale solide et fidèle, il leur tint tête, n’hésitant pas à fanfaronner, et à les provoquer, se croyant à tort invincible. Il semblait presque y être parvenu en dépit de la force de frappe médiatique colossale qui le pilonnait sans cesse.
Comme en 2016, Trump s'est battu comme un lion et a fait une fois encore mentir les instituts de sondages, dont on peut douter de l’impartialité si ce n'est de la compétence. Mais il va être terrassé par le mainstream bien-pensant qui vitrifie tout sur son passage, quitte à préférer porter à la Maison Blanche un vieillard cacochyme, à la sénilité avancée et à la probité douteuse. Sans doute sera-t-il plus malléable. On a vu ça en France avec le président “normal” Hollande. Triste souvenir... Ça ne présage rien de bon, et l’Amérique apparaît plus divisée que jamais en deux moitiés de plus en plus irréconciliables.

Le COVID-19 fout le bordel même dans les élections, on l'a vu avec nos municipales complètement ratées. Contrairement à ce qu’on dit, Trump ne pouvait pas grand chose pour casser la progression du virus. Il a tout misé sur les vaccins et allégé avec efficacité les réglementations pour accélerer la recherche et les essais cliniques. L'avenir lui donnera peut-être raison... mais trop tard ! Aux USA, la responsabilité incombe autant aux autorités locales que fédérales. Toujours est-il qu'à l'occasion de l'épidémie, le système des votes par correspondance, a pris des proportions assez surréalistes. Comment ne pas avoir un doute sur la régularité d’un scrutin dans lequel plus d’un tiers des bulletins échappe à tout contrôle sérieux ?

Tout cela est révélateur hélas de la déconfiture et de l’auto-destruction du monde occidental. Il vacille sur ses fondations et des fissures annonciatrices de catastrophes se font jour un peu partout. Le coronavirus est un révélateur parmi d'autres, de ce délabrement général.
De l'autre côté l'Asie s'éveille. Elle a pris très tôt la mesure de l’épidémie, elle croit plus que jamais à son modèle et ne passe pas son temps à remettre en cause son passé, sa religion ou sa culture. Elle a l’avenir devant elle.
Nous sommes de facto entrés dans une période de grands troubles et de grandes turbulences. L’Amérique risque d’aller de plus en plus mal, ce qui est sans doute beaucoup plus dangereux pour la planète que le réchauffement climatique. L’Europe quant à elle, particulièrement dévastée par la pandémie, existe de moins en moins en tant qu’entité. Les quelques liens qui unissaient les nations se disloquent peu à peu. Il n’y a plus, si tant est qu'il y en eut, de dessein commun en dehors d’une bureaucratie qui pèse de plus en plus, et de dettes qui s’accroissent de manière vertigineuse. L’immigration non contrôlée, le terrorisme, les révoltes sociales incessantes contribuent à désagréger un édifice déjà fragile.


Aux States, si le Président et la Chambre des Représentants seront aux couleurs du Parti Démocrate, les Républicains devraient toutefois garder le Sénat et une Cour Suprême plutôt de leur côté, même si elle se doit d’être au dessus des partis. Un semblant de pluralité sera préservé dans cette démocratie fracturée. Joe Biden quant à lui n’a pas beaucoup de temps pour convaincre, dans un contexte très tendu et avec un programme erratique, débordant de bonnes intentions et de promesses angéliques mais sans ambition. Dans 2 ans, il y aura de nouvelles élections pour renouveler la Chambre des Représentants et tout peut à nouveau basculer...
En attendant, le temps va paraître long à certains car au moins avec Trump on ne s’ennuyait pas...

2 commentaires:

Blue glasses a dit…

Mon Dieu que de catastrophisme!
....décrit de façon cataclysmique. Il n'est pas faux que le monde court à sa perte. Pourtant, il est une chose évidente : Quand un grand paquebot coule, il reste les chaloupes. Contrairement aux grands navires, gérés par les courants de la mondialisation, et propulsés par le carburant de l'économie, ces frêles esquifs avancent au bon sens du réalisme et de la survie, à l'individualisme, et surtout à la force des muscles de ceux qui les dirigent.
Je crois fermement à cette idéologie. Les grands édifices sont fragiles car ils ne sont construits que sur une seule base, et qu'elle est facile à atteindre et à détruire. Les individualités qui échafaudent leur avenir chacune sur leur propre base, en réunissant leurs compétences, sont beaucoup plus difficiles à atteindre.
Dans notre monde, il faut être créatif, indépendant et "débrouillard". Quand on s'accroche à l'État providence, on meurre avec lui.
J'ai toujours eu cette sensation d'être plus proche du petit mille pattes que du géant à deux jambes.
Le petit mille pattes a mille outils à son service. Si le géant se casse une jambe, il tombe et trépasse. Il a fallu deux heures pour faire tomber les tours jumelles de New York et faires des centaines de victimes, et près de 10 ans pour trouver et détruire le terroriste qui a engendré ce drame. Il n'etait qu'un soldat d'une armée largement disséminée.,
Voilà, l'union fait la force, lorsqu'on lui laisse la faculté de sa liberté individuelle, mais le proverbe dit bien qu'il faut diviser pour mieux régner....la montée du terrorisme en atteste tous les jours.

John Lennon disait : ”i dont belive in.....etc...” et ” i just belive in me... Yoko ans me".
Je pense qu'il avait raison. On ne peut croire qu'en soit et en ceux qui prouvent leur adhésion sur la durée. Le modèle mondial est mort.
Trump était sûrement ce que l'Amérique a eu de mieux depuis longtemps....mais voilà, les Américains sont comme nous, ils veulent tout pour rien! Donc le "grand mou" de Biden sera leur François Hollande à eux! ....Ainsi vogue la galère.
Pour conclure, je trouve cela fascinant de converser par internet, sur la débandade mondiale, sans percevoir celle qui ronge le quotidien de notre cercle le plus proche !





Blue glasses a dit…

Désolé de quelques petites fautes....de frappe...mais avec un seul doigt sur un smartphone, c'est plus difficile qu'avec mille pattes et une bonne boîte à outil sur le terrain !