03 janvier 2025

Et Omnia Vanitas

Les allocutions présidentielles célébrant la nouvelle année n'ont en général guère d’intérêt. 2025 ne fera pas exception à la règle.
On n'avait rarement entendu de la part d’Emmanuel Macron un discours aussi court, plat et peu inspiré.
Comme toujours, il apparut très satisfait de lui, clips allégoriques à l’appui. Notamment d’avoir montré au Monde ébahi, “qu’impossible n'est pas français”.
Il se vanta en la circonstance d’avoir grandement contribué à l’égalité hommes femmes grâce à la constitutionnalisation de l’IVG. Il se targua d’avoir organisé les jeux olympiques, la restauration de Notre-Dame, et le quatre-vingtième anniversaire du débarquement…
En bref, on retrouva sa propension à jouer les maîtres de cérémonie, beau parleur, dispensateur de vœux pieux et enfonceur de portes ouvertes.

En matière de projets à venir, c’est le désert des Tartares. Après avoir fait tout juste une amende honorable au sujet de la dissolution de l’Assemblée, il promet de redonner la parole aux citoyens.
Occultant ses échecs électoraux à répétition, il entend les faire “trancher sur des sujets déterminants”, sans préciser naturellement sous quelle forme ni sur quelles thématiques.
Tout le monde supputa fissa qu’il pourrait s’agir de référendums, ou bien de conventions citoyennes et de grands débats. Autant de propositions qu’on sait par expérience vaines et sans lendemain.
Les référendums, ce n’est pas faute d’en avoir promis, mais aucun ne fut concrétisé en 7 ans. Il faut dire que les quelques expériences faites par les prédécesseurs de l’actuel chef de l’État tournèrent au fiasco.
Vu la conjoncture actuelle, quelle que soit la question posée, un référendum se traduirait inévitablement par un plébiscite sur sa personne, conduisant selon toute probabilité à un rejet massif. Autant proposer une nouvelle dissolution dès l’été prochain et conditionner son maintien à l’Elysée à l’obtention d’une vraie majorité…
Quant aux grands débats et conventions citoyennes, il y en eut certes, mais on a vu comment ces expédients donnaient la mesure de la vacuité démagogique…
S’agissant enfin des questions à trancher, s’il s’agit comme certains le suggèrent, de la fin de vie, ou de l’apocalypse climatique autrement dit de la fin du monde, la perspective est assez déprimante pour une nouvelle année.
Mais sur quoi d’autre un président en fin de mandat, en position de roi nu, pourrait faire semblant d’agir ?

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