06 septembre 2025

Démocratie en berne

Il y a une paie que le concept de démocratie a perdu l'essentiel de sa signification en France.
Pour preuve, nous sommes rendus au point où
90% des Français jugent inefficace l'ensemble de la classe politique et huit sur dix trouvent navrante la séquence politique actuelle.. Nous touchons donc le fond du fond.

A l'heure où le pays est confronté à une crise économique et sociétale grave, et à des enjeux politiques majeurs, tous les ressorts semblent usés.
Le mécontentement est général mais le pays est profondément divisé, morcelé pourrait-on dire. Eparpillé façon puzzle, pour reprendre l'expression fameuse.
Bien qu’on entende surtout les sempiternels refrains de la gauche la plus ringarde et la plus radicale, la France est paraît-il majoritairement à droite. L'ennui, c'est qu'à force de galvauder le sens des mots, on ne sait plus bien ce qu'est la droite, pas davantage où elle se situe sur l'échiquier, et encore moins quelles seraient ses propositions, à défaut de programme.
Comment peut-on espérer dans ces conditions, concrétiser cette chimérique “union des droites”, que beaucoup appellent de leurs vœux ?

La perspective de voir se former cette coalition, magistralement mise sur pied en Italie, s'éloigne de plus en plus.
Laurent Wauquiez, héraut prétendu “d’une droite qui soit de droite”, ennemi juré des impôts et de l'assistanat, mais qui n'en est plus à une contradiction près, annonce qu'il voterait la confiance à un gouvernement confié au Parti Socialiste ! Quant à Bruno Retailleau, ministre de l'intérieur et leader proclamé des Républicains, il a tellement tergiversé avant de s'extraire de la cagade gouvernementale, qu'il se trouve grillé avant l'heure. Il en est réduit à voter la confiance à François Bayrou, c'est-à-dire à lier son sort au perdant, et à rester sur le rafiot pourri en train de sombrer. Pitoyable spectacle...
Au total, la situation semble quasi désespérée, quoiqu'il arrive. Enième changement de premier ministre, dissolution de l'assemblée ou démission du président, rien ne permet d'espérer des jours meilleurs.
Nous entrons dans une période critique et une fois encore, on se demande avec inquiétude ce qui va en sortir.

Pendant ce temps Emmanuel Macron fanfaronne à l'international, enchaînant à un rythme effréné les bourdes grandiloquentes, les monumentales erreurs de jugement, les abandons piteux, les coups d'épée dans l'eau, et les vœux pieux en forme de déclarations martiales grotesques. Il paraît totalement indifférent à son impopularité massive (85% de mécontents) et plus déconnecté que jamais des réalités du pays. Comment cela va-t-il finir ?
Bon, restons zen. On a vu pire en 1789, en 1815, en 1870, ou en 1940...

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