Je l'ai découvert pour ma part au cours de l'excellente émission de Marc Fiorentino, C'est Votre Argent.
Professeur à l'université d'Harvard et auteur de quelques ouvrages pédagogiques qui sont des références mondiales, on pourrait le classer au rang des chantres du libéralisme, tel qu'on l'entend (fort mal) dans notre pays. Aux Etats Unis, il apparaît comme un défenseur assidu du capitalisme et de l'économie de marché.
Il se targue de représenter un courant de pensée baptisé nouveau keynésianisme, en ce sens qu'il admet le bien fondé de certaines interventions de l'État tout en prônant l'initiative individuelle, la liberté du commerce et le libre échange.
Son livre le plus populaire, écrit avec Mark P. Taylor, s'intitule tout simplement Principes de l’Economie. S'il est difficile de résumer en quelques lignes cette somme de plus de 1000 pages, on peut évoquer les 10 règles sur lesquelles repose selon lui toute science économique. La plupart s'inscrivent dans l'observation des réalités tangibles et relèvent du bon sens, dont se sont prévalus les économistes classiques tels que Turgot, Say, Bastiat, ou Adam Smith en Angleterre.
Ainsi, il stipule en premier lieu, qu'il est nécessaire en toute circonstance de faire des arbitrages. On n'a rien sans rien et un choix se fait toujours au détriment d'un autre. Autrement dit, on ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre.
Lors de tout échange, ce que l'on acquiert a plus de valeur que ce qu'on cède, sinon on y renoncerait.
Les gens réagissent aux incitations. Ils cherchent ce qui sera le moins coûteux. Ils sont sensibles aux promotions et leur comportement est influencé par les mesures gouvernementales incitatives ou dissuasives.
D'une manière générale, les échanges améliorent le bien-être de tous. A condition d’être libres, ils ont une tendance naturelle à faire baisser les prix et à stimuler l’innovation. Les prix véhiculent une information essentielle sur la rareté et permettent à l’offre et à la demande de s’équilibrer avec la meilleure allocation des ressources possible.
Le gouvernement quant à lui améliore parfois les solutions du marché, en luttant contre les monopoles, les abus de position dominante. Il peut corriger certaines lacunes du marché, mais il peut aussi se tromper.
Fait capital, le niveau de vie d’un pays dépend de sa capacité à produire des biens et des services. Le PIB par habitant est une mesure du niveau de vie très simple mais utile car elle nous indique la production moyenne d’une économie. Il ne peut progresser que par la productivité : en améliorant le rapport entre la production et la quantité de travail utilisée. Enfin, comme on le constate régulièrement depuis des lustres, les prix augmentent lorsque la banque centrale imprime trop de monnaie. De facto, la société fait face à court terme à un arbitrage entre l’inflation et le chômage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire