Au départ c'est l'initiative en 2009, d'un obscur informaticien
japonais, que personne n'a jamais rencontré, et dont on peut même
douter de l'existence en tant que personne, puisqu'il se cachait
derrière un pseudonyme, avant de disparaître purement et simplement de la circulation quelque mois après avoir mis en oeuvre son invention...
A
ce qu'il paraît, son objectif était de créer une monnaie
virtuelle, destinée à faciliter les transactions via internet, en
s'affranchissant totalement des contraintes bancaires et de tout
contrôle, notamment étatique. Pas de trace, pas de taxe, à l'image
de l'argent liquide dans le monde « réel » en quelque
sorte...
L'unité d'oeuvre est une sorte de jeton numérique, baptisé BITCOIN en référence à la particule élémentaire de l'informatique, le bit, qui ne peut prendre que deux valeurs 0 ou 1, accolé au terme anglo-saxon qualifiant les bonnes vieilles espèces sonnantes et trébuchantes.
Cette monnaie, ne dépendant d'aucune autorité de régulation, elle est générée par un processus des plus opaques, faisant paraît-il appel aux ressources « du réseau », qualifié de « minage », par analogie sans doute avec les chercheurs d'or du far-west.
Chacun, à condition d'être connecté à l'internet participe par le biais de la puissance de calcul de son ordinateur, à l'authentification des transactions et à leur sécurisation, rendant impossible en théorie d'introduire de manière illicite des bitcoins sur le marché. Pour récompense de ce service rendu, chaque « mineur » reçoit quelques bitcoins dans son porte-monnaie électronique.
Et c'est là que les ennuis commencent.
Car, par une étrange idée, les concepteurs du système ont volontairement limité une fois pour toutes, la masse monétaire globale à 21 millions d'unités. De fait, le minage, très productif au début, est devenu au fil du temps, de plus en plus difficile. Là ou un banal micro-ordinateur produisait des dizaines de bitcoins en s'affranchissant de quelques algorithmes, il faut désormais grouper plusieurs processeurs dotés de puissantes cartes graphiques, pour faire tomber quelques nouveaux jetons. Certains n'hésitent pas paraît-il à se constituer en associations de « mineurs », et à dépenser plusieurs dizaines de milliers d'euros pour acquérir une ou plusieurs machines super-puissantes capables de produire la précieuse oseille, qu'ils espèrent à terme, se partager.
L'unité d'oeuvre est une sorte de jeton numérique, baptisé BITCOIN en référence à la particule élémentaire de l'informatique, le bit, qui ne peut prendre que deux valeurs 0 ou 1, accolé au terme anglo-saxon qualifiant les bonnes vieilles espèces sonnantes et trébuchantes.
Cette monnaie, ne dépendant d'aucune autorité de régulation, elle est générée par un processus des plus opaques, faisant paraît-il appel aux ressources « du réseau », qualifié de « minage », par analogie sans doute avec les chercheurs d'or du far-west.
Chacun, à condition d'être connecté à l'internet participe par le biais de la puissance de calcul de son ordinateur, à l'authentification des transactions et à leur sécurisation, rendant impossible en théorie d'introduire de manière illicite des bitcoins sur le marché. Pour récompense de ce service rendu, chaque « mineur » reçoit quelques bitcoins dans son porte-monnaie électronique.
Et c'est là que les ennuis commencent.
Car, par une étrange idée, les concepteurs du système ont volontairement limité une fois pour toutes, la masse monétaire globale à 21 millions d'unités. De fait, le minage, très productif au début, est devenu au fil du temps, de plus en plus difficile. Là ou un banal micro-ordinateur produisait des dizaines de bitcoins en s'affranchissant de quelques algorithmes, il faut désormais grouper plusieurs processeurs dotés de puissantes cartes graphiques, pour faire tomber quelques nouveaux jetons. Certains n'hésitent pas paraît-il à se constituer en associations de « mineurs », et à dépenser plusieurs dizaines de milliers d'euros pour acquérir une ou plusieurs machines super-puissantes capables de produire la précieuse oseille, qu'ils espèrent à terme, se partager.
Il
faut préciser qu'à ce jour, 11 millions de bitcoins auraient déjà
été produits, soit plus de la moitié des réserves mondiales
totales théoriques ! Il y a fort à parier qu'à ce rythme, la
totalité des ordinateurs de la planète suffiront bientôt à peine
à faire tomber un malheureux bitcoin...
Pendant
ce temps, la spéculation va bon train. Une sorte de frénésie s'est
emparée de « la toile » et le jeu en apparence anodin et
désintéressé à ses origines, est devenu une vraie chasse au
trésor. La production étant loin de satisfaire la demande, la
valeur du bitcoin ne cesse de progresser, notamment depuis le début
de l'année 2013. L'unité qui ne dépassait pas 10 euros jusqu'en
2012, vient de franchir les 140 euros !
Il s'agit à ce jour d'une spirale infernale, non maîtrisée, qui s'apparente à une sorte de capitalisme débridé, dans sa version la plus sauvage. Autant dire qu'il fera probablement quelques dupes sous peu. Il est en effet fondé sur du pur néant, n'offrant pas la moindre garantie aux imprudents qui s'y adonnent.
Ils devraient pourtant se souvenir de la folie spéculative qui accompagna la tragique histoire de la monnaie de Law. Mais leur a-t-on enseigné cette déconfiture historique à l'école ?
Comme les billets de Law, la valeur du bitcoin n'étant gagée par rien, le risque grandit chaque jour davantage, de voir s'effondrer brutalement le cours, suite au mouvement de panique qui se produira immanquablement lorsqu'un grand nombre d'investisseurs voudront récupérer leur hypothétique mise. Les tout premiers seront peut-être gagnants, mais l'immense majorité de ceux qui auront ne serait-ce que quelques heures de retard seront les dindons de la farce...
Et en définitive, l'objectif initial risque d'être à jamais perdu.
De monnaie d'échange il n'est d'ailleurs déjà plus question. Les seuls échanges à ce jour sont ceux qui consistent à transformer des espèces éprouvées (euros, dollars...) dans cette monnaie de singe.
On cite bien le cas de quelques personnes isolées qui « auraient » échangé leur voiture ou bien leur maison contre des bitcoins, et celui du site de téléchargement MEGA qui accepterait de se faire payer pareillement, mais lorsqu'on connaît le passé affairiste de son fondateur, ce serait plutôt de nature à effrayer !
Quel commerçant avisé accepterait de se faire payer dans une devise aussi volatile, aussi sujette à fluctuation ? Quel intérêt aurait-il à courir de tels risques pour échapper à la tutelle bancaire, alors que les paiements dématérialisés sont devenus courants et de mieux en mieux sécurisés ?
Et comment imaginer qu'une monnaie dont la masse soit par avance aussi irrémédiablement plafonnée, puisse raisonnablement servir de support à des transactions sujettes par définition, à croître ?
En réalité, la fiabilité d'une monnaie réside soit dans sa stabilité comme l'ancien mark allemand, soit dans sa position de référence incontournable comme l'est encore le dollar. Le bitcoin ne répond à aucune de ces conditions.
Il s'agit à ce jour d'une spirale infernale, non maîtrisée, qui s'apparente à une sorte de capitalisme débridé, dans sa version la plus sauvage. Autant dire qu'il fera probablement quelques dupes sous peu. Il est en effet fondé sur du pur néant, n'offrant pas la moindre garantie aux imprudents qui s'y adonnent.
Ils devraient pourtant se souvenir de la folie spéculative qui accompagna la tragique histoire de la monnaie de Law. Mais leur a-t-on enseigné cette déconfiture historique à l'école ?
Comme les billets de Law, la valeur du bitcoin n'étant gagée par rien, le risque grandit chaque jour davantage, de voir s'effondrer brutalement le cours, suite au mouvement de panique qui se produira immanquablement lorsqu'un grand nombre d'investisseurs voudront récupérer leur hypothétique mise. Les tout premiers seront peut-être gagnants, mais l'immense majorité de ceux qui auront ne serait-ce que quelques heures de retard seront les dindons de la farce...
Et en définitive, l'objectif initial risque d'être à jamais perdu.
De monnaie d'échange il n'est d'ailleurs déjà plus question. Les seuls échanges à ce jour sont ceux qui consistent à transformer des espèces éprouvées (euros, dollars...) dans cette monnaie de singe.
On cite bien le cas de quelques personnes isolées qui « auraient » échangé leur voiture ou bien leur maison contre des bitcoins, et celui du site de téléchargement MEGA qui accepterait de se faire payer pareillement, mais lorsqu'on connaît le passé affairiste de son fondateur, ce serait plutôt de nature à effrayer !
Quel commerçant avisé accepterait de se faire payer dans une devise aussi volatile, aussi sujette à fluctuation ? Quel intérêt aurait-il à courir de tels risques pour échapper à la tutelle bancaire, alors que les paiements dématérialisés sont devenus courants et de mieux en mieux sécurisés ?
Et comment imaginer qu'une monnaie dont la masse soit par avance aussi irrémédiablement plafonnée, puisse raisonnablement servir de support à des transactions sujettes par définition, à croître ?
En réalité, la fiabilité d'une monnaie réside soit dans sa stabilité comme l'ancien mark allemand, soit dans sa position de référence incontournable comme l'est encore le dollar. Le bitcoin ne répond à aucune de ces conditions.
Et
de toute manière, pour l'heure, il faut bien à un moment ou un
autre, transformer ses jetons virtuels en espèces un peu plus réelles,
soit lorsqu'on les achète, soit surtout lorsqu'on les vend pour en
tirer quelque profit. Et donc passer par les bonnes vieilles banques.
Et donc laisser une trace indélébile...
Les candides qui espèrent faire fortune en échappant au fisc se mettent donc le doigt dans l'oeil, sauf à espérer que le fameux bitcoin finisse un jour par s'imposer comme référence incontournable. Autant rêver à l'avènement du paradis sur terre...
Les candides qui espèrent faire fortune en échappant au fisc se mettent donc le doigt dans l'oeil, sauf à espérer que le fameux bitcoin finisse un jour par s'imposer comme référence incontournable. Autant rêver à l'avènement du paradis sur terre...