La gestion de la crise sanitaire due au SARS-COV2 s’apparente en France de plus en plus à une Bérézina. Les chiffres attestant de la nouvelle flambée épidémique s’aggravent tous les jours et on a l’impression de revivre le cauchemar du mois de mars. Certains prétendent même qu’à terme, cela pourrait être pire…
Mince consolation, le virus fait une nouvelle poussée dans à peu près tous les pays européens. Malheureusement, notre pays s’affiche désormais comme le plus touché. Nous comptabilisons actuellement plus de nouveaux cas positifs quotidiens qu’aucun autre pays au monde !
Face à ce nouveau tsunami, les Pouvoirs Publics semblent complètement dépassés. D’après M. Véran “la situation va s'alourdir dans les jours et les semaines qui viennent quoique nous fassions.” Quel aveu d’échec ! Cela ne l’empêche pas pour autant de justifier envers et contre tout sa politique désastreuse, jusqu’à demander à l’Assemblée Nationale si quelqu’un a une meilleure solution à proposer ! Dommage que nos politiciens n’aient guère de répondant, car il suffirait de tourner les yeux vers l’Asie pour trouver des exemples de gestion quasi parfaite...
Quant au Premier Ministre M. Castex, qui fut l’artisan du déconfinement, il annonce d'un ton patelin des lendemains très difficiles et ses conseils relèvent de lapalissades : “la meilleure façon de soulager l'hôpital, c’est de ne pas tomber malade.”
Cette déroute signe la faillite de notre système de santé. Réputé un des meilleurs du monde, il a pâti des lauriers sur lesquels les gouvernements successifs se sont reposés. Ils n’ont pas vu qu’il avait amorcé depuis quelques décennies, une lente descente aux enfers. Pire, ils n’ont fait que précipiter l’évolution par des réformes incessantes, plombées par la bureaucratie, l’idéologie et l’hyper-centralisation, qui nous laissent totalement dépourvus face à un virus dont la mortalité n’excède pas 0,5%. A ce jour eu égard à la propagation incoercible du COVID, un nouveau confinement paraît inévitable. Le pays tout entier va être de nouveau conduit à la paralysie et à l’asphyxie, au seul motif d’éviter l’engorgement des hôpitaux, décidément incapables de s’adapter aux circonstances !
Parmi les maux qui rongent le système, cinq au moins paraissent pourtant évidents depuis des lustres, contre lesquels on aurait pu proposer des mesures, hélas radicalement contraires au sens des programmes mis en œuvre.
La première consisterait à décloisonner les différentes structures constituant l’invraisemblable usine à gaz de la santé en France. Il faut par exemple savoir que les Pouvoirs Publics imposent à tous les programmes architecturaux hospitaliers des quota de chambres seules d’au moins 80%, allant même jusqu’à préciser qu’elles ne doivent, par souci de confort et de qualité des soins, en aucun cas pouvoir être transformables pour accueillir plusieurs lits ! J’ai été personnellement le témoin effaré de cette folie dictée par l’Agence Régionale de Santé (ARS). Dans la même optique, les services de Réanimation ont été scindés en plusieurs entités distinctes. Au lieu de prévoir l'augmentation de leur nombre de lits en cas crise, sans nécessiter beaucoup de personnel supplémentaire, on a sectorisé les lits en distinguant notamment la réanimation proprement dite d'unités de surveillance continue moins bien dotées en personnel et ne disposant pas de respirateurs.
Mince consolation, le virus fait une nouvelle poussée dans à peu près tous les pays européens. Malheureusement, notre pays s’affiche désormais comme le plus touché. Nous comptabilisons actuellement plus de nouveaux cas positifs quotidiens qu’aucun autre pays au monde !
Face à ce nouveau tsunami, les Pouvoirs Publics semblent complètement dépassés. D’après M. Véran “la situation va s'alourdir dans les jours et les semaines qui viennent quoique nous fassions.” Quel aveu d’échec ! Cela ne l’empêche pas pour autant de justifier envers et contre tout sa politique désastreuse, jusqu’à demander à l’Assemblée Nationale si quelqu’un a une meilleure solution à proposer ! Dommage que nos politiciens n’aient guère de répondant, car il suffirait de tourner les yeux vers l’Asie pour trouver des exemples de gestion quasi parfaite...
Quant au Premier Ministre M. Castex, qui fut l’artisan du déconfinement, il annonce d'un ton patelin des lendemains très difficiles et ses conseils relèvent de lapalissades : “la meilleure façon de soulager l'hôpital, c’est de ne pas tomber malade.”
Cette déroute signe la faillite de notre système de santé. Réputé un des meilleurs du monde, il a pâti des lauriers sur lesquels les gouvernements successifs se sont reposés. Ils n’ont pas vu qu’il avait amorcé depuis quelques décennies, une lente descente aux enfers. Pire, ils n’ont fait que précipiter l’évolution par des réformes incessantes, plombées par la bureaucratie, l’idéologie et l’hyper-centralisation, qui nous laissent totalement dépourvus face à un virus dont la mortalité n’excède pas 0,5%. A ce jour eu égard à la propagation incoercible du COVID, un nouveau confinement paraît inévitable. Le pays tout entier va être de nouveau conduit à la paralysie et à l’asphyxie, au seul motif d’éviter l’engorgement des hôpitaux, décidément incapables de s’adapter aux circonstances !
Parmi les maux qui rongent le système, cinq au moins paraissent pourtant évidents depuis des lustres, contre lesquels on aurait pu proposer des mesures, hélas radicalement contraires au sens des programmes mis en œuvre.
La première consisterait à décloisonner les différentes structures constituant l’invraisemblable usine à gaz de la santé en France. Il faut par exemple savoir que les Pouvoirs Publics imposent à tous les programmes architecturaux hospitaliers des quota de chambres seules d’au moins 80%, allant même jusqu’à préciser qu’elles ne doivent, par souci de confort et de qualité des soins, en aucun cas pouvoir être transformables pour accueillir plusieurs lits ! J’ai été personnellement le témoin effaré de cette folie dictée par l’Agence Régionale de Santé (ARS). Dans la même optique, les services de Réanimation ont été scindés en plusieurs entités distinctes. Au lieu de prévoir l'augmentation de leur nombre de lits en cas crise, sans nécessiter beaucoup de personnel supplémentaire, on a sectorisé les lits en distinguant notamment la réanimation proprement dite d'unités de surveillance continue moins bien dotées en personnel et ne disposant pas de respirateurs.
Ces deux exemples permettent de comprendre la difficulté qu'il y a de faire face à un afflux soudain de malades.
Ajoutons à cela la réduction autoritaire du nombre de lits et une politique d'autorisation ubuesque qui interdit aux établissements ne répondant pas à des seuils quantitatifs arbitraires, de pratiquer certaines activités dont la réanimation. Ces mesures ont conduit progressivement à concentrer l’essentiel de l’activité vers les gros hôpitaux, provoquant leur engorgement quasi permanent tandis qu’on désertifiait les fameux “territoires”.
Pour masquer ce démantèlement désastreux, on a procédé à la création de Groupements Hospitaliers de territoires (GHT) qui sont des coquilles vides, n’apportant rien d’autre qu’un alourdissement considérable de la gestion administrative. Pire, mis en place sous contrainte, ils ont généré sur le terrain, désespoir, rancoeur, et lassitude...
Au surplus, cette manie du cloisonnement fait de l’hôpital public le centre de gravité du dispositif, reléguant les cliniques privées et la médecine de ville au rôle de supplétifs, et qui n’ont de libéral que le nom tant on a compliqué leur tâche par quantité de contraintes administratives et tant ils sont également soumis à la tutelle des ARS.
Il serait urgent d’assouplir tout cela, de concevoir comme beaucoup de pays l’ont fait, des services médicaux à géométrie variable, partant du principe que celui qui peut le plus peut le moins, et à créer les conditions d’une vraie coopération public-privé, dénuée enfin de tabous idéologiques absurdes.
La deuxième priorité devrait être de décentraliser les instances décisionnelles et de donner plus d’autonomie aux hôpitaux et cliniques. Les agences étatiques, dont le fonctionnement coûte “un pognon de dingue”, ont établi un véritable carcan encadrant de manière étouffante tous les projets d’établissements et décidant de la politique sanitaire de manière pyramidale, de haut en bas. La nuée de fonctionnaires qui peuplent ces bouzines sécrètent à longueur de temps des règlements coercitifs, et des injonctions souvent contradictoires ou paradoxales, comme si leur but était avant tout d’exaspérer et d’empêcher de travailler les acteurs de terrain. Tout est piloté de Paris, de la nomination des chefs de services médicaux à l’accréditation des établissements en passant par les autorisations d’acquérir le moindre équipement médical.
Il serait donc impératif d’alléger ce paquebot ingouvernable et d’élaguer les échelons administratifs inutiles. Qu’attend donc par exemple pour supprimer les ARS qui ont fait la preuve de leur nocivité, et que plusieurs rapports de la Cours des Comptes ont épinglé sévèrement ?
Les nombreuses réformes qui ont prétendu “moderniser” le système, depuis le funeste “Plan Juppé”, ont promis de manière récurrente de favoriser à chaque fois que possible les délégations de gestion et de tâches. Dans les faits, ces engagements louables sont restés au stade de voeux pieux. La création des “pôles médicaux hospitaliers” devaient donner aux médecins responsables de ces nouvelles entités un vrai pouvoir décisionnel. Il n’en fut rien et une fois encore la complexité administrative s’est accrue. Aujourd’hui le “Ségur de la Santé” promet de faire marche arrière en revenant aux services de soins, mais sans délégation précise, et sans abolir les pôles. Allez comprendre…
S’agissant des délégations de tâches, elle sont restées également lettres mortes. La pénurie ressentie en nombre de médecins en France est en partie expliquée par l’absence de ces délégations au personnel para-médical. La charge de travail pesant sur les praticiens aurait pourtant pu être considérablement allégée comme beaucoup de pays l’ont fait. Nous souffrons à la fois d’une hyper-médicalisation et d’une planification excessive. Résultat, alors que nous avons un ratio de médecins plutôt supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE, ils croulent sous le labeur, et ne sont ni aux bons endroits ni dans les bonnes spécialités. Cherchez l’erreur...
Un axe d’amélioration essentiel à notre époque devrait passer par la télémédecine, qui apporte l’expertise médicale dans les endroits les plus isolés et permet d’éviter quantité de déplacements et d'hospitalisations inutiles. Ici aussi la France a pris un retard important, comme si ce qui parait simple est par nature, forcément suspect. A force de vouloir sécuriser à outrance les télécommunications, à force de vouloir encadrer et contrôler étroitement toutes les pratiques, l’Assurance Maladie et l’Administration Centrale ont freiné des quatre fers l'essor de ces nouvelles technologies. La récente épidémie a permis de faire sauter quelques verrous par nécessité et l’on s’est aperçu que les téléconsultations fonctionnent très bien pour beaucoup de suivis de routine. Saura-t-on tirer profit de cette expérience pour en doper les effets favorables ?
Enfin, à une époque où nombre de problèmes sont médicalisés, la responsabilisation des acteurs de santé et des patients apparaît partout comme un impératif, ne serait-ce que pour garantir la pérennité financière du système. Par une politique allant exactement à l’encontre de ce principe, les gouvernements successifs ont provoqué logiquement une vraie gabegie.
Il est communément admis dans notre pays que "la santé n’est pas une marchandise", et qu’on peut dépenser sans compter. Les patients qu’on a habitués à la gratuité des soins se montrent de plus en plus exigeants et attendent le remboursement de la moindre prestation, de la moindre boîte de médicaments. Les abus sont légions comme l’ont montré de nombreux rapports officiels, et l’ensemble du système est en faillite chronique. Comment espérer pouvoir inverser cette tendance infernale alors que le gouvernement actuel entend abroger la tarification à l’activité, seul système équitable d’allocation de ressources, qu’il promet de rembourser intégralement les lunettes correctives, les soins dentaires, la procréation médicalement assistée pour convenance personnelle (PMA), qu’il allonge la durée du congé paternité, et que dans le même temps il ne fait surtout pas mine de s’attaquer aux tabous des avantages acquis, du tiers payant, et du monopole étatisé de la sécurité sociale ?
Au surplus, cette manie du cloisonnement fait de l’hôpital public le centre de gravité du dispositif, reléguant les cliniques privées et la médecine de ville au rôle de supplétifs, et qui n’ont de libéral que le nom tant on a compliqué leur tâche par quantité de contraintes administratives et tant ils sont également soumis à la tutelle des ARS.
Il serait urgent d’assouplir tout cela, de concevoir comme beaucoup de pays l’ont fait, des services médicaux à géométrie variable, partant du principe que celui qui peut le plus peut le moins, et à créer les conditions d’une vraie coopération public-privé, dénuée enfin de tabous idéologiques absurdes.
La deuxième priorité devrait être de décentraliser les instances décisionnelles et de donner plus d’autonomie aux hôpitaux et cliniques. Les agences étatiques, dont le fonctionnement coûte “un pognon de dingue”, ont établi un véritable carcan encadrant de manière étouffante tous les projets d’établissements et décidant de la politique sanitaire de manière pyramidale, de haut en bas. La nuée de fonctionnaires qui peuplent ces bouzines sécrètent à longueur de temps des règlements coercitifs, et des injonctions souvent contradictoires ou paradoxales, comme si leur but était avant tout d’exaspérer et d’empêcher de travailler les acteurs de terrain. Tout est piloté de Paris, de la nomination des chefs de services médicaux à l’accréditation des établissements en passant par les autorisations d’acquérir le moindre équipement médical.
Il serait donc impératif d’alléger ce paquebot ingouvernable et d’élaguer les échelons administratifs inutiles. Qu’attend donc par exemple pour supprimer les ARS qui ont fait la preuve de leur nocivité, et que plusieurs rapports de la Cours des Comptes ont épinglé sévèrement ?
Les nombreuses réformes qui ont prétendu “moderniser” le système, depuis le funeste “Plan Juppé”, ont promis de manière récurrente de favoriser à chaque fois que possible les délégations de gestion et de tâches. Dans les faits, ces engagements louables sont restés au stade de voeux pieux. La création des “pôles médicaux hospitaliers” devaient donner aux médecins responsables de ces nouvelles entités un vrai pouvoir décisionnel. Il n’en fut rien et une fois encore la complexité administrative s’est accrue. Aujourd’hui le “Ségur de la Santé” promet de faire marche arrière en revenant aux services de soins, mais sans délégation précise, et sans abolir les pôles. Allez comprendre…
S’agissant des délégations de tâches, elle sont restées également lettres mortes. La pénurie ressentie en nombre de médecins en France est en partie expliquée par l’absence de ces délégations au personnel para-médical. La charge de travail pesant sur les praticiens aurait pourtant pu être considérablement allégée comme beaucoup de pays l’ont fait. Nous souffrons à la fois d’une hyper-médicalisation et d’une planification excessive. Résultat, alors que nous avons un ratio de médecins plutôt supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE, ils croulent sous le labeur, et ne sont ni aux bons endroits ni dans les bonnes spécialités. Cherchez l’erreur...
Un axe d’amélioration essentiel à notre époque devrait passer par la télémédecine, qui apporte l’expertise médicale dans les endroits les plus isolés et permet d’éviter quantité de déplacements et d'hospitalisations inutiles. Ici aussi la France a pris un retard important, comme si ce qui parait simple est par nature, forcément suspect. A force de vouloir sécuriser à outrance les télécommunications, à force de vouloir encadrer et contrôler étroitement toutes les pratiques, l’Assurance Maladie et l’Administration Centrale ont freiné des quatre fers l'essor de ces nouvelles technologies. La récente épidémie a permis de faire sauter quelques verrous par nécessité et l’on s’est aperçu que les téléconsultations fonctionnent très bien pour beaucoup de suivis de routine. Saura-t-on tirer profit de cette expérience pour en doper les effets favorables ?
Enfin, à une époque où nombre de problèmes sont médicalisés, la responsabilisation des acteurs de santé et des patients apparaît partout comme un impératif, ne serait-ce que pour garantir la pérennité financière du système. Par une politique allant exactement à l’encontre de ce principe, les gouvernements successifs ont provoqué logiquement une vraie gabegie.
Il est communément admis dans notre pays que "la santé n’est pas une marchandise", et qu’on peut dépenser sans compter. Les patients qu’on a habitués à la gratuité des soins se montrent de plus en plus exigeants et attendent le remboursement de la moindre prestation, de la moindre boîte de médicaments. Les abus sont légions comme l’ont montré de nombreux rapports officiels, et l’ensemble du système est en faillite chronique. Comment espérer pouvoir inverser cette tendance infernale alors que le gouvernement actuel entend abroger la tarification à l’activité, seul système équitable d’allocation de ressources, qu’il promet de rembourser intégralement les lunettes correctives, les soins dentaires, la procréation médicalement assistée pour convenance personnelle (PMA), qu’il allonge la durée du congé paternité, et que dans le même temps il ne fait surtout pas mine de s’attaquer aux tabous des avantages acquis, du tiers payant, et du monopole étatisé de la sécurité sociale ?