14 juin 2006

Walk the line

Ce film de James Mangold, sorti peu après celui consacré à la vie de Ray Charles, s'inscrit dans la mode actuelle des biographies romancées réalisées autour des cendres fumantes de héros contemporains (Johnny Cash est mort en 2003)
Pour les plus jeunes ce sera probablement une découverte car on l'avait un peu oublié ce chanteur sombre à la voix caverneuse. D'autant qu'il ne benéficia jamais d'une très grande popularité en France, coincé qu'il fut entre la génération des rockers menée par Elvis et celle du protest song où s'illustra Bob Dylan.
Son inclination pour la musique country, le rapprochait toutefois davantage de ce dernier avec lequel il enregistra une belle chanson en duo sur l'album Nashville Skyline en 1969 : the girl from the north country.
On se souvient aussi de ses tours de chants très médiatisés dans les prisons à peu près à la même époque. Sa vie tumultueuse et son penchant pour l'alcool et les drogues lui avaient d'ailleurs valu également de connaître la vie de détenu. Alors qu'il était au sommet de sa gloire, il faillit même être englouti par ces excès. Il parvint à s'en sortir grâce à une belle mais difficile histoire d'amour avec la chanteuse June Carter qui l'accompagnait dans ses tournées.
C'est précisément cette période mouvementée de la vie du chanteur qu'on suit ici.
C'est raconté de manière assez classique et les ficelles mélodramatiques supposées pimenter un récit sans surprise sont un peu grosses. La reconstitution musicale est néanmoins bonne et les acteurs chantent avec talent.
S'agissant des personnages, Joaquin Phoenix dans le rôle de Johnny Cash manque de conviction et de charisme. Il s'avère un peu lourdaud et n'inspire qu'une sympathie mitigée.
En revanche on est sous le charme de Reese Witherspoon qui incarne June Carter. Avec sa pétulance roborative et son charme mutin, elle illumine tout le film et l'on se prend à rêver d'être aimé par une femme aussi charmante, aussi enjouée, aussi patiente et dévouée. Un ange en quelque sorte.
RIen que pour elle, on en redemanderait...
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