Quelle déception d'entendre encore et encore l'antienne tellement ressassée sur la stupidité des Américains, à propos de la guerre d'Irak (On n'est pas couché 4/11/06). Face à l'ancien ambassadeur israélien en France, l'aréopage bien pensant et franchouillard, entourant Laurent Ruquier s'est à nouveau délecté de ces poncifs nullissimes.
La guerre en Irak, on oublie, ou bien on feint d'oublier qu'elle ne date pas de 2003, mais qu'elle s'est s'inscrite comme une suite inéluctable au conflit de 1991, jamais bien éteint à cause de l'indétermination de la communauté internationale et de l'attitude incroyablement bornée de Saddam Hussein.
Loin d'être une initiative impulsive de George Bush, elle fit suite à plusieurs mois de débats aux Etats-Unis, aboutissant à un consensus politique très large. Au surplus, nombre d'échappatoires furent offertes à Saddam pour éviter les hostilités tout en sauvant la face. Il les rejeta toutes avec arrogance.
Loin d'être une initiative impulsive de George Bush, elle fit suite à plusieurs mois de débats aux Etats-Unis, aboutissant à un consensus politique très large. Au surplus, nombre d'échappatoires furent offertes à Saddam pour éviter les hostilités tout en sauvant la face. Il les rejeta toutes avec arrogance.
S'agissant des prétendues illuminations religieuses du président américain, rien dans son attitude ni dans ses déclarations ne saurait les confirmer. Il suffit de rappeler les mots avec lesquels il annonça l'intervention militaire : « We come to Iraq with respect for its citizens, for their great civilization and for the religious faiths they practice. We have no ambition in Iraq, except to remove a threat and restore control of that country to its own people. »
Quant à dire comme on l'entendit de la bouche d'Eric Zemmour, qu'il était sot de renverser Saddam au motif qu'il était le meilleur ennemi de l'Iran, il s'agit d'une sombre plaisanterie. Fallait-il selon ce principe nébuleux, laisser le champ libre à Hitler parce qu'il était un rempart contre le communisme ?
Il est indéniable que les armes de destruction massive furent en l'occurrence un alibi spécieux, mais cela vaut pour toutes les parties. L'administration Bush a très certainement exagéré le danger, tandis que d'autres le nièrent tout simplement. Saddam Hussein était-il oui ou non un tyran sanguinaire ? A-t-il oui ou non massacré des centaines de milliers de kurdes avec d'épouvantables armes chimiques ? S'est-il vanté oui ou non, de posséder l'arme nucléaire ? Et si l'on se réfère aux définitions des mots, l'épouvantable tragédie du Rwanda, qui fit 800.000 morts sous les yeux indifférents du monde bien intentionné, est-elle moins horrible parce que les armes n'étaient que des machettes ?
La plupart des « fins analystes » vantent l'action de Jacques Chirac lors de l'intervention militaire. Pourtant il y a fort à parier que l'Histoire retiendra surtout une grande lâcheté, doublée d'une trahison vis à vis de nos alliés les plus fidèles. Chacun sait bien que l'opération militaire était rendue possible par la résolution 1441 de l'ONU (venant après 16 autres...). C'est une véritable malhonnêteté intellectuelle que de prétendre que les USA violèrent les lois internationales. La France demanda une résolution supplémentaire dans le seul but d'y opposer un veto. On a vu des attitudes plus fair play et surtout plus responsables...
il est difficile de mesurer l'ampleur des dégâts occasionnés par la croisade anti-américaine menée par la France, mais il y a tout lieu de penser qu'ils sont immenses. Notre pays a pris le risque d'ouvrir une brèche terrible au sein du monde libre. Celle-ci constitue dorénavant comme un appel d'air irrésistible pour tous les fanatismes, tous les extrémismes, déstabilisant dangereusement l'ensemble de la planète.
Il faut enfin une bêtise crasse pour accuser l'Amérique d'avoir entrepris cette opération à seule fin d'assouvir de sordides intérêts matériels. Il faut surtout une méconnaissance épaisse de l'esprit qui guide et qui a toujours guidé les actions de ce pays, et dont nous fûmes nous même bénéficiaires à deux reprises.
Plus de 2600 soldats sont tombés en Irak en combattant avec l'espoir d'y installer une démocratie. On peut penser qu'il s'agit d'un objectif naïf ou même irréaliste, mais on ne peut leur retirer ce noble dessein, à moins d'être un fieffé salaud.
Le résultat n'est pas pour l'heure pas à la hauteur des ambitions, mais rien n'est encore définitivement joué.
Le résultat n'est pas pour l'heure pas à la hauteur des ambitions, mais rien n'est encore définitivement joué.
A ce jour Saddam est tout de même hors d'état de nuire. Son pays s'est doté d'un parlement et d'un gouvernement issus d'élections libres. Il viennent d'entériner le principe d'une constitution fédérale et plusieurs dirigeants religieux ont signé récemment à la Mecque, un accord par lequel ils renoncent aux violences inter-confessionnelles.Si l'on y regarde bien, les difficultés actuelles proviennent en grande partie de la léthargie de nations, promptes à critiquer, mais incapables d'action et surtout de solidarité. Une fois encore, l'Amérique est bien seule à batailler pour la Liberté.
L'heure est encore à l'espoir et le moins qu'on puisse faire à partir de nos salons feutrés, c'est d'encourager ces efforts plutôt que de ratiociner comme des imbéciles, ou de se répandre prétentieusement en leçons de stratégie géopolitique.
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