27 mai 2014

Chronique d'une catastrophe annoncée

Au sein du cours changeant de l’actualité, si quelque chose pouvait être anticipé, c’est bien le résultat des élections européennes de ce 25 mai. 
Il fallait voir pourtant les mines affligées des dirigeants des partis politiques auto-prétendus “Républicains”, invités à faire leurs commentaires dès 20 heures ce même dimanche ! 
Sur les visages défaits, le gris des désillusions se mariait au vert d’une rage difficilement contenue. Surréalistes étaient les plateaux télévisés, où les représentants des partis traditionnels, assommés par le coup de massue envoyé par les électeurs, n’avaient vraiment plus grand chose à dire. Dans une ambiance sépulcrale, les déclarations s’apparentaient à des borborygmes confus, et plus rien ne distinguait ces adjudants loqueteux d’armées taillées en pièces.
Tandis que les leaders du Front National paradaient allègrement, avec l’assurance insolente des conquérants, les vieilles troupes humiliées pouvaient ruminer l’échec de plus de trente ans d’une stratégie calamiteuse, s’étalant au grand jour ! Jusqu’au bout, ils avaient cru intelligent de diaboliser celui qu'ils avaient désigné comme l’ennemi absolu et de faire comme s’il n’existait pas en l’excluant par principe du débat. Aujourd’hui, il est en passe d’en devenir l’arbitre ! Belle réussite... 
Ont-ils enfin honte d’avoir mené le pays dans ce bourbier infâme, c’est bien peu probable...
Ces gens ont perverti le jeu démocratique, en poussant à la radicalisation une partie croissante de l’opinion, à force de lâcheté, d’obscurs calculs politiciens, ou bien d’aveuglement devant les réalités. Ils ont par leur incurie et leurs croyances idéologiques bornées, mené la France à un état permanent de quasi faillite, et ils sont même parvenus par leur arrogance à la rendre méprisable ! Elle patauge, à genoux sous le regard dédaigneux du Monde, englué dans les miasmes d’un pseudo modèle social boursouflé de prétention, de démagogie et d’irresponsabilité. 
Le peuple, tant de fois berné, devenu lui-même sans foi ni loi, exprime comme il peut son désarroi. Personne ne saurait prévoir vers quelles extrémités il est capable de se laisser aller. Il risque d’entraîner dans sa navrante errance une Europe de plus en plus mal en point. Si elle s’étiole, c’en sera fini du beau rêve fédéral, seul porteur d’avenir pour les sociétés occidentales menacées par le déclin.
Dans son allocution misérable, débitée d’une voix blanche, sans conviction, François Hollande avoue que “l’Europe est illisible”. Il est temps de s’en apercevoir ! Plutôt que d’avouer ses erreurs, son impuissance, et d’en tirer de vraies conséquences, il se livre à ses habituelles incantations à la croissance, à la simplification et à une France forte ! Grotesque…
Avant lui, le premier ministre Valls, n’avait guère fait mieux en prenant des airs de tragédien aux mimiques ridicules et au phrasé caricatural, pour décrire le fiasco, et annoncer qu’il continuerait envers et contre tout... la même politique ! 
Non sans avoir dans un nouveau mensonge, tenté de racoler les classes populaires perdues avec des promesses en trompe-l’oeil de baisses d’impôts… 
Décidément, ils sont donc incorrigibles !

1 commentaire:

claude a dit…


Mais qui donc œuvre sans relâche à l’ascension du FN en humiliant la France en Europe et dans le monde??
qui renie la nation au profit d'une clientèle,??
qui divise à plaisir les français avec des débats imbéciles ??
qui joue les matamores d'un jour avec le sang des autres?
qui ment, qui fuit , qui se retourne qui ruse , qui dégrade ?

Mais à qui donc profite le crime??
A celui croit encore bien à tort que le front républicain peut encore surgir en sa faveur

mauvais calcul