A la veille de la levée partielle du confinement national, et alors qu’une lueur d’espoir semble annoncer la fin du cataclysme, une question revient de manière térébrante: et après ?
Des leçons seront-elles tirées de cette crise ? Le monde sera-t-il différent ? Si oui, sera-t-il meilleur ou pire ?
Il est permis d’avoir des doutes, tant on a entendu, lu, ou vu tout et son contraire durant cette étrange période, qui restera comme une illustration édifiante de “l’effet papillon”. Un maudit petit virus de 3 microns à peine, apparu inopinément au cœur de la Chine, on ne sait trop comment, a bouleversé la planète durant plusieurs mois. Ses conséquences n’ont pas fini de se faire sentir et une chose est sûre, on parlera longtemps de cette pandémie et de ses méfaits.
Les gloses concernant la prise en charge de la maladie vont sûrement faire encore couler beaucoup d’encre. Les comparaisons internationales permettent déjà de mesurer l’impact des mesures prises par chaque pays. S’agissant de la France, il apparaît hélas dores et déjà que le résultat n’est pas brillant. Notre pays figure dans le peloton de tête des plus touchés. Et ce qui paraît difficile à admettre en l’occurrence, ce ne sont pas vraiment les faiblesses, mais l’auto-satisfaction de nos gouvernants, jointe à la pompe rhétorique dont ils ont accompagné leur médiocre prestation.
Passons sur le déni initial de la maladie et de ses conséquences, asséné à grands coups de sentences rassurantes, tout à tour par la peu regrettée madame Buzyn, par son fougueux mais brouillon et péremptoire successeur, par la verbeuse autant que versatile porte-parole du Gouvernement, par l’inénarrable Directeur Général de la Santé dont la bonhomie pleine de certitudes ronflantes semble sortie tout droit d’un conte d’Alfred Jarry, et même enfin par le fumeux Conseil Scientifique, composé d’illustres savants aussi anonymes qu’irresponsables. C’est sur les conseils de ces gens peu avisés qu’on autorisa la tenue d’un match de football impliquant l’entrée massive sur le territoire de tifosi turinois au moment même où le virus commençait à faire ses ravages là bas. C’est après avoir consulté ces augures qu’on persévéra à organiser le calamiteux premier tour des élections municipales…
Passons sur les pénuries multiples auquel notre auto-prétendu “meilleur système de santé au monde” s’est trouvé confronté: masques, tests diagnostics, gels hydro-alcooliques, lits d’hospitalisation, notamment en Réanimation, respirateurs, médicaments... On peut dire qu’à l’instant crucial, on a manqué de tout. On peut certes évoquer la responsabilité des gouvernements antérieurs, mais l’ennui, c’est que la totalité des responsables d’aujourd’hui étaient déjà en poste hier dans les vertigineux dédales de l’aréopage étatique... Olivier Véran pour ne citer que lui, qui fut nommé ministre de la santé au pire moment, aurait a priori l'excuse d'avoir été mis devant le fait accompli. Mais ce serait oublier qu'il avait déjà une assez longue carrière dans les coulisses agissantes du Pouvoir.
Des leçons seront-elles tirées de cette crise ? Le monde sera-t-il différent ? Si oui, sera-t-il meilleur ou pire ?
Il est permis d’avoir des doutes, tant on a entendu, lu, ou vu tout et son contraire durant cette étrange période, qui restera comme une illustration édifiante de “l’effet papillon”. Un maudit petit virus de 3 microns à peine, apparu inopinément au cœur de la Chine, on ne sait trop comment, a bouleversé la planète durant plusieurs mois. Ses conséquences n’ont pas fini de se faire sentir et une chose est sûre, on parlera longtemps de cette pandémie et de ses méfaits.
Les gloses concernant la prise en charge de la maladie vont sûrement faire encore couler beaucoup d’encre. Les comparaisons internationales permettent déjà de mesurer l’impact des mesures prises par chaque pays. S’agissant de la France, il apparaît hélas dores et déjà que le résultat n’est pas brillant. Notre pays figure dans le peloton de tête des plus touchés. Et ce qui paraît difficile à admettre en l’occurrence, ce ne sont pas vraiment les faiblesses, mais l’auto-satisfaction de nos gouvernants, jointe à la pompe rhétorique dont ils ont accompagné leur médiocre prestation.
Passons sur le déni initial de la maladie et de ses conséquences, asséné à grands coups de sentences rassurantes, tout à tour par la peu regrettée madame Buzyn, par son fougueux mais brouillon et péremptoire successeur, par la verbeuse autant que versatile porte-parole du Gouvernement, par l’inénarrable Directeur Général de la Santé dont la bonhomie pleine de certitudes ronflantes semble sortie tout droit d’un conte d’Alfred Jarry, et même enfin par le fumeux Conseil Scientifique, composé d’illustres savants aussi anonymes qu’irresponsables. C’est sur les conseils de ces gens peu avisés qu’on autorisa la tenue d’un match de football impliquant l’entrée massive sur le territoire de tifosi turinois au moment même où le virus commençait à faire ses ravages là bas. C’est après avoir consulté ces augures qu’on persévéra à organiser le calamiteux premier tour des élections municipales…
Passons sur les pénuries multiples auquel notre auto-prétendu “meilleur système de santé au monde” s’est trouvé confronté: masques, tests diagnostics, gels hydro-alcooliques, lits d’hospitalisation, notamment en Réanimation, respirateurs, médicaments... On peut dire qu’à l’instant crucial, on a manqué de tout. On peut certes évoquer la responsabilité des gouvernements antérieurs, mais l’ennui, c’est que la totalité des responsables d’aujourd’hui étaient déjà en poste hier dans les vertigineux dédales de l’aréopage étatique... Olivier Véran pour ne citer que lui, qui fut nommé ministre de la santé au pire moment, aurait a priori l'excuse d'avoir été mis devant le fait accompli. Mais ce serait oublier qu'il avait déjà une assez longue carrière dans les coulisses agissantes du Pouvoir.
Elle débuta en 2012 en tant que député, socialiste bon teint, en remplacement de madame Fioraso, devenue ministre. A ce titre, il siégea à la commission des affaires sociales de l'Assemblée Nationale et fut le rapporteur en 2015 du volet prévention de la loi Touraine (obtenant notamment des choses aussi fondamentales que l'ouverture de salles de shoot, l'interdiction de faire travailler des mannequins dénutris, et l'introduction de nouvelles taxes "hygiéniques" sur les sodas). En 2016 il pilota le comité de la réforme dite "de modernisation du système de santé" au ministère. Entre autres titres de gloire, il obtint l'arrêt du remboursement des actes médicaux et chirurgicaux hors quota préétablis par les agences étatiques, et proposa en revanche qu'on paie les hôpitaux pour ne pas prendre en charge certaines urgences considérées comme non urgentes ! Il facilita la prise en charge des immigrés en situation irrégulière et fut enfin, juste avant d'être nommé ministre, chargé du volet organique de la réforme des retraites. C'est dire qu'il connaissait les arcanes du système...
Passons donc sur ces errements, qui furent partagés il faut bien le dire, par d’autres dirigeants un peu partout dans le monde. Le plus choquant dans l’histoire, furent les revirements, contradictions, et jusqu’aux mensonges dont ils usèrent pour occulter leur incurie. Ce fut le déferlement d’injonctions, de textes et de normes administratives qu’ils ont déversé sur nos pauvres têtes, nous enfermant dans un carcan digne du moyen-âge, et plus grave encore, qui asphyxia tout bon sens, brida l’esprit d’initiative, tua la confiance, éroda un peu plus la responsabilité citoyenne et freina l’adaptation du pays au génie évolutif du virus, tout en cassant méthodiquement les ressorts, déjà fragiles, de l'économie. Enfin, plus insupportable que tout peut-être, ce fut l’auto-congratulation permanente de ces gens, qui passent une bonne partie de leur temps à justifier en toute circonstance le bien fondé de leur action, à affirmer qu'ils ont fait, qu'ils font, et qu'ils feront tout ce qui doit être fait et plus encore. Sans doute espèrent-ils se faire un bouclier de leurs bonnes intentions et de leurs vœux pieux, pour se prémunir d'accusations futures, ce qui au surplus, leur évite de se remettre en cause dans l'instant présent... (à suivre)