22 janvier 2007

On n'est pas couché devant la pensée unique


Laurent Ruquier a beau être un animateur pétulant, un humoriste talentueux, dans le registre des idées, il manifeste malheureusement un conformisme et une étroitesse d'esprit affligeants.
Comme les paons font la roue il affiche fièrement ses opinions politiques « de gauche », alors que personne ne les lui demande, et tolère hélas difficilement tout avis contraire surtout de droite.
Nous avons pu nous en rendre compte une fois encore samedi 20 janvier.
Abusant sans vergogne de sa position dominante, Laurent Ruquier s'est livré au lynchage médiatique en règle du malheureux porte-parole de Philippe de Villiers.
Il s'en est donné à coeur joie, aidé par un public docile, applaudissant comme une claque sans cervelle la moindre de ses réparties et huant l'accusé dès qu'il ouvrait la bouche. Un feu d'artifice de quolibets et de vannes à deux balles pour tenter de couvrir de ridicule « l'invité » pris au piège. Pensez donc, il le tenait par où ça fait vraiment mal : le jeune homme avait milité quelque temps au Front National avant d'adhérer au MPF !
Je n'ai pas grand chose en commun avec Mr de Villiers mais cette morale à la petite semaine est usante. Lorsqu'il invita Mr Besancenot, porte parole de la Ligue Communiste Révolutionnaire, Laurent Ruquier, s'aplatit en questions crémeuses et réserves ouatées sur les mesures insensées que ce dernier se propose de mettre en oeuvre s'il parvenait à la tête du pays. Mais à aucun moment, il ne lui demanda de s'expliquer au sujet des quelques 100 millions de morts causés par l'application de la doctrine dont il se réclame...
Autre manière de faire impérialiste, au sujet de l'abolition de la peine de mort, qu'il considère comme un « progrès social » irréversible, Laurent Ruquier se croit autorisé à décréter désormais tout débat superflu.
La belle affaire ! Autant proclamer en se tapant le cul sur la glace, que les crimes n'existent plus...
C'est un peu facile et surtout c'est idiot et pharisien tant qu'on a rien à proposer de nouveau pour sanctionner la barbarie.
Bien sûr il brandit en la circonstance l'argument qui tue si je puis dire, celui consistant à invoquer le risque de condamner un innocent. C'est effectivement le seul, le vrai, surtout dans un pays comme le nôtre, où le système judiciaire s'avère régulièrement si partisan, si mauvais !
Mais ce faisant, il occulte comme souvent, le risque opposé, plus grand encore, qui conduit à relâcher un coupable pressé de continuer ses méfaits.
Hélas, comme beaucoup de gens « de Gauche », Mr Ruquier n'a de la démocratie qu'une idée très approximative. Il la considère comme un bienfait lorsqu'elle permet de limiter les scores de Villiers à 3%, mais il s'assied dessus dès qu'il s'agit de remettre en cause ce qu'il met définitivement au rang des « progrès ».
Le plus beau c'est quand ce grand coeur nous dit sans aucune gêne qu'il serait prêt à se faire justice lui-même si on touchait à sa famille, en appliquant à titre personnel, je vous le donne en mille, la peine de mort !

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