22 février 2024

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Donald Trump
est toujours là. Sa silhouette massive de commandeur est plus que jamais omniprésente, malgré les innombrables tentatives entreprises par ses adversaires pour la faire choir dans la poussière.

En bien, mais surtout en mal, on parle de lui. C’est sans doute l’essentiel pour lui, mais ce doit être tout de même éprouvant à la longue. Cet homme n’est-il donc que maléfique ?
La liste des griefs qu’on lui reproche est si longue, si baroque, si fantaisiste qu’elle pourrait prêter à sourire si elle ne révélait une lame de fond anti-démocratique inquiétante.

Son plus grand péché, peut-être l’arme fatale pour le faire chuter, fut assurément la complaisance qu’il manifesta vis-à-vis de la mascarade du Capitole provoquée par sa défaite lors de l’élection bâclée de 2020. Son attitude fut certes fautive, doublement même, puisqu’elle ne pouvait espérer inverser le résultat et qu’elle ouvrait un boulevard à ses ennemis. Mais ses ennemis sont-ils plus vertueux ? Rien n’est moins sûr.
Les chochottes gauchies ont fait mine d’être effarouchées par “la tentative de putsch”, mais elles n’ont jamais été gênées par les tombereaux de qualificatifs orduriers dont on couvre en toute circonstance depuis des années le cher Donald. Ces gens n’ont rien vu de mal dans les manifestations vindicatives faisant suite à son élection fin 2016, lorsque des foules revanchardes firent le siège, des jours durant, de la Maison Blanche en arborant le slogan “Not My President”. Ils ne furent pas davantage troublés de voir des juridictions partisanes bloquer systématiquement tous les décrets émis par le nouveau président et entraver toutes ses actions, lesquelles figuraient pourtant dans le programme pour lequel il avait été élu…

Aujourd’hui on s’offusque dans les chaumières douillettes de la vieille Europe de son discours provocateur, affirmant que son pays ne pourrait plus garantir la sécurité de notre continent si nous n’y mettions pas du nôtre. Certains ont même fait semblant de croire qu’il nous livrait corps et biens à l’ogre russe. Quelle sottise !
Il y a déjà quelques années, Donald Trump président, avait sermonné les Européens et plus précisément les Français, qui évoquaient avec cynisme la “mort clinique” de l’OTAN, financée quasi exclusivement par les seuls Etats-Unis, tout en se complaisant dans une languide torpeur, à l’abri du parapluie de l'Oncle Sam.
Aujourd’hui, il enfonce le clou et la meilleure preuve qu’il a raison est que son discours a porté. On annonce que 17 pays membres de l’OTAN ont enfin porté leur budget à hauteur des 2% minimum qu’il réclamait (bientôt, même la France pourrait y parvenir…).

Vladimir Poutine lors d'une interview vient de révéler qu’il préférait la victoire de Joe Biden à celle Donald Trump. Précisons qu’il fit cette réponse avant d’être traité de “crazy son of a bitch” par l’actuel président américain. Peu importe, car aussitôt les commentateurs avisés se sont empressés de déclarer qu’il s’agissait à l’évidence d’une manœuvre, une sorte de “baiser qui tue”, destiné à discréditer aux yeux des électeurs Joe Biden.
Ces mêmes auraient ils eu la même réaction si Poutine avait déclaré sa préférence pour Trump. La réponse est trop évidente…

2 commentaires:

ANTOINE MARTIN a dit…

Ne me sentant pas une "chocotte" gauchiste ( et qu'est ce que ça veut dire ? avoir la chocotte = avoir peur ) quelques remarques sur ton peu étonnant plaidoyer
1/ si on reprend la classification de l'église catholique l'envahissement du Capitole est un péché mortel. Qui aurait pu envisager assister à ce type de situation, les assaillants ayant reçu largement l'onction du président sortant. Acte devenu quasi-sacré pour défendre quoi, qui avec au final 4 ou 5 morts, de nombreux blessés et l'image trés abimée de la démocratie américaine .
2/ je ne suis pas les nombreuses affaires financières qui marquent actuellement une partie de son futur parcours judiciaire. On sait maintenant que les accusations contre le fils Biden ont été fabriquées par les services de renseignement russe avec l'aide d'un transfuge du FBI .
3/ enfin un comportement envers les femmes très discutable, grand consommateur et sans vergogne ... Procès prochain en mars ( histoire S Daniels ); rappel d'une histoire datant de 2013, élections de miss univers à Moscou ... Trump présent et avaient été envisagées des vidéos compromettantes sans bcp de suites mais Poutine et le Kremlin sont des animaux à sang froid à temps long .
4/ Poutine, Xi, Biden et Trump . Effectivement Biden est probablement plus linéaire, Trump n'étant pas toujours facile à suivre par ses foucades et les deux dictateurs préfèrent sans doute les démocrates . Seul point positif en faveur de l'ex-président : les sanctions économiques vis à vis de la Chine qui semblent efficaces à moyen terme et amoindrissent la relance économique chinoise .

Mais sans doute le plus triste est l'absence de renouvellement de la classe politique aux USA même si de jeunes élus montrent le bout de leur nez pour la prochaine présidentielle .

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Merci de ton commentaire très argumenté et de ta vigilance. S'agissant des chocottes, il fallait lire chochottes. Faute de frappe corrigée.
Pour le reste, je ne suis évidemment pas du tout sur la même longueur d'onde que toi.
Tu m'as bien fait rire avec le "péché mortel" du Capitole. Quand on voit où est rendue l'église catholique et son foutu sous-pape néo-marxiste, qui n'a gardé de l'Esprit que le mauvais, on se demande bien ce que péché veut dire.
S'agissant de l'influence des Russes, c'est aussi fantasmatique que le réchauffement climatique. On est allé jusqu'à voir la main de Moscou (aidée bien sûr par l'évolution du climat) jusque dans la campagne ultra-médiatisée, alertant sur le péril des punaises de lits, c'est dire !
En termes de moralité, je n’ai aucune illusion sur la vertu supposée de Biden. Les turpitudes de sa famille sont au moins aussi nombreuses que celles qu’on peut recenser du côté Trump. Sans doute sont-elles mieux dissimulées et il y a comme une indulgence (surtout à gauche) pour ce très vieux politicien très oxydé, inversement proportionnelle à l'acharnement manifesté à l'égard de Trump. C'en est même souvent risible.
S'agissant du Capitole, je reste convaincu pour ma part que cet épisode était une réaction, certes excessive, à la falsification des élections, portant notamment sur les votes par correspondance. Un peu comme les dernières municipales en France, carrément sabotées par Macron à la veille du premier confinement et dont le résultat fait honte à la démocratie, si tant est que ce mot ait un sens chez nous...
S'agissant enfin de l'action comparée de Trump et de Biden, il n'y a pas photo si je puis dire. Biden a tout raté. A l'intérieur : aucune réforme d’ampleur si ce n’est une centralisation bureaucratique accrue, des dépenses publiques vertigineuses, le chaos migratoire, et à l'extérieur : incapacité dans le conflit russo-ukrainien, inefficacité au Proche-Orient, abandon de l'Afghanistan, inertie face à la Chine, indifférence si ce n’est mépris, quant aux sujets européens.
Bref, c’est peu dire que Trump a fait et ferait mieux sur tous ces plans. A ce jour, son retour est le seul vrai espoir d’une paix en Ukraine...