Qu'arrive-t-il donc à la presse française ? Alors que le pays entre de toute évidence dans une période de grand remue-ménage sociétal, où les idées ne demandent qu'à entrer elles-mêmes en effervescence, elle manifeste une uniformité, un conformisme et un manque d'inspiration affligeants.
Accrochée semble-t-il davantage à la désespérante versatilité de l'opinion qu'aux transformations en profondeur du pays, elle se plaît à monter en épingle le moindre sondage, et à décortiquer le plus futile fait divers, comme si elle n'avait d'autre but que d'empêcher tout élan, et d'enrayer toute espérance.
Ce n'est plus de la sinistrose, de la crispation ou du parti pris, c'est une involution.
Mais à quoi la doit-on ?
On connaît les difficultés financières de la plupart des quotidiens, même des plus grands. Le Figaro et Le Monde sont pris dans la tourmente des plans sociaux. Libération est en survie artificielle. On sait aussi la lente agonie de la presse hebdomadaire, qui voit s'effriter inexorablement son lectorat, en dépit de la surenchère de cadeaux censés attirer de nouveaux abonnés.
Est-ce donc une tentative désespérée pour capter l'attention par le sensationnel fut-il artificiel et sans lendemain ? Sont-ce les derniers soubresauts en forme de mouvements paradoxaux, d'une république asphyxiée dans les protocoles empesés et les vieux principes idéologiques ? Est-ce une curée affolée et sans raison contre celui qui à la tête de l'Etat se fait un devoir de balayer les usages établis et de faire tomber les dogmes ?
Mais comment des publications revendiquant (à défaut d'objectivité) le sérieux de leurs analyses peuvent-elles se laisser aller aux excès incroyables de ces dernières semaines ?
Le comble a naturellement été atteint par le Nouvel Observateur, avec l'affaire sordide du SMS prétendument envoyé par le président de la république à son ex-femme. Mais avant cela, quelle débauche d'inepties et de ragots imbéciles fusant de toutes parts ! A force de vouloir dézinguer à tout-va, de faire bang-bang comme chez Tarantino, à force de couvrir toute réalité d'un cynisme grimaçant et stérile, il ne restera bientôt plus qu'un champ de ruines. Désormais, même le mariage du président de la république en est réduit au huis-clos, privé de la moindre photo !
Et tout ça au motif que Nicolas Sarkozy le premier, aurait ouvert la voie. Qu'il n'aurait somme toute que ce qu'il mérite d'avoir entrebâillé la porte de sa vie privée. Il faudrait donc comprendre que sa volonté d'agir sans faux-semblant et sans hypocrisie, autorise les chercheurs de scoops à fouiller sans vergogne dans ses poubelles et à établir leurs QG rédactionnels dans ses latrines.
Et que penser de cette ignoble ligne de défense de ceux qui, pris la main dans le sac puant, en appellent à grands cris, au respect de la liberté d'expression ? Venant de gens qui hier encore vociféraient contre les méfaits de la presse people et qui couvrirent avec tant de complaisance et de zèle les secrets de polichinelle des dignitaires de l'ancien régime, ça ne manque pas de sel...
Une fois encore la France risque à ce jeu vain de confondre vessies et lanternes et lorsque seront éteints les lampions de ce carnaval puéril de se retrouver seule sur un quai sans train...
Ce n'est plus de la sinistrose, de la crispation ou du parti pris, c'est une involution.
Mais à quoi la doit-on ?
On connaît les difficultés financières de la plupart des quotidiens, même des plus grands. Le Figaro et Le Monde sont pris dans la tourmente des plans sociaux. Libération est en survie artificielle. On sait aussi la lente agonie de la presse hebdomadaire, qui voit s'effriter inexorablement son lectorat, en dépit de la surenchère de cadeaux censés attirer de nouveaux abonnés.
Est-ce donc une tentative désespérée pour capter l'attention par le sensationnel fut-il artificiel et sans lendemain ? Sont-ce les derniers soubresauts en forme de mouvements paradoxaux, d'une république asphyxiée dans les protocoles empesés et les vieux principes idéologiques ? Est-ce une curée affolée et sans raison contre celui qui à la tête de l'Etat se fait un devoir de balayer les usages établis et de faire tomber les dogmes ?
Mais comment des publications revendiquant (à défaut d'objectivité) le sérieux de leurs analyses peuvent-elles se laisser aller aux excès incroyables de ces dernières semaines ?
Le comble a naturellement été atteint par le Nouvel Observateur, avec l'affaire sordide du SMS prétendument envoyé par le président de la république à son ex-femme. Mais avant cela, quelle débauche d'inepties et de ragots imbéciles fusant de toutes parts ! A force de vouloir dézinguer à tout-va, de faire bang-bang comme chez Tarantino, à force de couvrir toute réalité d'un cynisme grimaçant et stérile, il ne restera bientôt plus qu'un champ de ruines. Désormais, même le mariage du président de la république en est réduit au huis-clos, privé de la moindre photo !
Et tout ça au motif que Nicolas Sarkozy le premier, aurait ouvert la voie. Qu'il n'aurait somme toute que ce qu'il mérite d'avoir entrebâillé la porte de sa vie privée. Il faudrait donc comprendre que sa volonté d'agir sans faux-semblant et sans hypocrisie, autorise les chercheurs de scoops à fouiller sans vergogne dans ses poubelles et à établir leurs QG rédactionnels dans ses latrines.
Et que penser de cette ignoble ligne de défense de ceux qui, pris la main dans le sac puant, en appellent à grands cris, au respect de la liberté d'expression ? Venant de gens qui hier encore vociféraient contre les méfaits de la presse people et qui couvrirent avec tant de complaisance et de zèle les secrets de polichinelle des dignitaires de l'ancien régime, ça ne manque pas de sel...
Une fois encore la France risque à ce jeu vain de confondre vessies et lanternes et lorsque seront éteints les lampions de ce carnaval puéril de se retrouver seule sur un quai sans train...
1 commentaire:
Le récit des frasques et excès jet set de Sarko par toute la presse écrite et autre devient tellement envahissant que nous ne sommes plus informés de ce qui se passe dans le monde, à Gaza par exemple.
Ras le bol.
Je suppose que c'est voulu, histoire ds ns occuper à des bêtises pendant qu'on fait n'importe quoi au Tchad ou au Proche Orient.
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