A part ça tout va bien madame la marquise... Si l’on excepte évidemment les gigantesques incendies qui ravagent depuis quelques semaines une partie de l’Australie. Les images pour l’occasion sont à foison, et elles ne laissent pas d’impressionner, donnant à certains un avant-goût de l’enfer. Le plus terrible étant toutefois l’impuissance apparente des pouvoirs publics à contenir ces feux géants, dont on nous dit qu’ils risquent de durer encore longtemps voire de s’amplifier.
Nul doute, il s’agit bien d’un désastre. Tout le monde est bien d’accord sur cela. Qu’on y songe : pour l’heure, une superficie grande comme l’Irlande a déjà été “rayée de la carte” comme ils disent ! Des habitations dévastées, une végétation consumée à perte de vue, des victimes humaines et un nombre incalculable d’animaux carbonisés ou étouffés. Les supputations vont bon train. On parle d’un demi milliard de bêtes occises. Comment ce compte a-t-il été fait peu importe. A-t-on compté les insectes, on s’en tamponne. Il faut du chiffre on en a, c’est l’essentiel.
Dans la confusion, et comme si cela ne suffisait pas, on nous annonce que des “snipers” ont été commandités pour abattre 10.000 dromadaires ! Il semble que cela n’ait aucun rapport avec le reste, mais tant pis, cela ne peut qu’apporter de l’eau, dont on a plus que jamais besoin, au moulin des écologistes atterrés de voir ces coups ainsi portés à la planète.
Nul besoin pour eux d’aller chercher loin le coupable, il est là, terrifiant dans toute sa puissance et son impunité : le réchauffement climatique !
Inutile d’argumenter devant une telle évidence. On avait déjà "des dizaines de milliers de scientifiques" à l’appui de cette thèse, cette fois le forfait est commis au grand jour. Des températures largement supérieures à 40°C ont été relevées, preuve irréfutable qu’à côté d’un brasier, ça chauffe…
Foin de provocation, admettons que le climat joue un rôle dans le développement de ces catastrophes, voire même que l'Humanité ait une part de responsabilité. Mais une fois qu’on a dit ça, que fait-on ? Continue-t-on de croire que les incendies s’allument tout seuls et que la combustion spontanée soit une fatalité satanique ourdie par Trump, Bolsonaro & Co ? Feint-on de penser qu’il suffise d’enrayer la montée des températures sur la planète pour résoudre le problème ? Qu’il suffise pour cela d’ordonner la décroissance économique, de mettre à terre le Grand Capital, et de revenir au bon vieux temps préindustriel où comme chacun sait, on vivait sereinement d’amour et d’eau fraîche ?
Ou bien va-t-on commencer enfin à se dire qu’il y a peut-être des solutions plus pragmatiques que les anathèmes pour empêcher les pyromanes criminels ou inconscients de jouer avec le feu, pour éviter la propagation insensée des flammes, ou à l’inverse d‘empêcher le déferlement anarchique des eaux de pluie débordant des fleuves et autres tempétueuses submersions côtières ? Pour rendre grâce aux mânes de Darwin, saura-t-on mettre à profit nos capacités adaptatives, source d’évolution créatrice, ou bien donnera-t-on libre cours à nos pulsions destructrices pour faire la révolution, cause à coup sûr de malheurs et de mort ?
A côté de ces enjeux planétaires, les remous de l’affaire Matzneff qui n’en finissent pas d’éclabousser le landerneau médiatique franchouillard paraissent bien ridicules.
Pour dérisoires qu’ils soient, ils sont parfois cause d’amusement, tant ils sont révélateurs de l’éternelle sottise du conformisme sociétal, même lorsqu’il verse dans la transgression. L’heure est à l’exhumation des cadavres exquis d’une époque où le dernier chic intellectuel était justement de déborder les limites de la morale judéo-chrétienne et de l'ordre réactionnaire. En 1977, une pétition parue dans les journaux de la gauche bourgeoise bien pensante Le Monde et Libération, prenait ingénument la défense de trois obscurs quidams coupables «d’attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de [moins de] 15 ans».
Certains signataires, tel Bernard Kouchner, clament aujourd’hui leur innocence avec une candeur qui confine soit à la lâcheté soit à la friponnerie, au choix. L’ancien ministre pour sa défense, ose en effet affirmer qu’il n’avait pas lu le texte, et qu’il l’avait ratifié à la demande expresse de son ami Jack Lang. Quelle excuse ! Il fallait oser... D'autres, tels Sollers "ne se souviennent plus bien" tant ils avaient l'habitude de signer des pétitions... Aveu tardif mais réjouissant d'une inconséquence qui fut portée jusqu'aux cimes de la cuistrerie !
Toujours est-il qu’on peut prendre connaissance avec délectation de ce texte récemment ressorti des archives, écrit paraît-il par Matzneff en personne, et surtout de la liste de ses 67 signataires, rassemblant la fine fleur de ce "peuple de gauche" qui nous a tellement bassinés avec ses leçons de morale politique et de justice sociale. Quelques noms parmi les plus connus, pour mémoire : Kouchner, Bory, Beauvoir, Sartre, Barthes, Lang, Guattari, Deleuze Aragon, Sollers, Glucksmann, Rancière, Chéreau, Chatelet, Hocquenghem...
Nul doute, il s’agit bien d’un désastre. Tout le monde est bien d’accord sur cela. Qu’on y songe : pour l’heure, une superficie grande comme l’Irlande a déjà été “rayée de la carte” comme ils disent ! Des habitations dévastées, une végétation consumée à perte de vue, des victimes humaines et un nombre incalculable d’animaux carbonisés ou étouffés. Les supputations vont bon train. On parle d’un demi milliard de bêtes occises. Comment ce compte a-t-il été fait peu importe. A-t-on compté les insectes, on s’en tamponne. Il faut du chiffre on en a, c’est l’essentiel.
Dans la confusion, et comme si cela ne suffisait pas, on nous annonce que des “snipers” ont été commandités pour abattre 10.000 dromadaires ! Il semble que cela n’ait aucun rapport avec le reste, mais tant pis, cela ne peut qu’apporter de l’eau, dont on a plus que jamais besoin, au moulin des écologistes atterrés de voir ces coups ainsi portés à la planète.
Nul besoin pour eux d’aller chercher loin le coupable, il est là, terrifiant dans toute sa puissance et son impunité : le réchauffement climatique !
Inutile d’argumenter devant une telle évidence. On avait déjà "des dizaines de milliers de scientifiques" à l’appui de cette thèse, cette fois le forfait est commis au grand jour. Des températures largement supérieures à 40°C ont été relevées, preuve irréfutable qu’à côté d’un brasier, ça chauffe…
Foin de provocation, admettons que le climat joue un rôle dans le développement de ces catastrophes, voire même que l'Humanité ait une part de responsabilité. Mais une fois qu’on a dit ça, que fait-on ? Continue-t-on de croire que les incendies s’allument tout seuls et que la combustion spontanée soit une fatalité satanique ourdie par Trump, Bolsonaro & Co ? Feint-on de penser qu’il suffise d’enrayer la montée des températures sur la planète pour résoudre le problème ? Qu’il suffise pour cela d’ordonner la décroissance économique, de mettre à terre le Grand Capital, et de revenir au bon vieux temps préindustriel où comme chacun sait, on vivait sereinement d’amour et d’eau fraîche ?
Ou bien va-t-on commencer enfin à se dire qu’il y a peut-être des solutions plus pragmatiques que les anathèmes pour empêcher les pyromanes criminels ou inconscients de jouer avec le feu, pour éviter la propagation insensée des flammes, ou à l’inverse d‘empêcher le déferlement anarchique des eaux de pluie débordant des fleuves et autres tempétueuses submersions côtières ? Pour rendre grâce aux mânes de Darwin, saura-t-on mettre à profit nos capacités adaptatives, source d’évolution créatrice, ou bien donnera-t-on libre cours à nos pulsions destructrices pour faire la révolution, cause à coup sûr de malheurs et de mort ?
A côté de ces enjeux planétaires, les remous de l’affaire Matzneff qui n’en finissent pas d’éclabousser le landerneau médiatique franchouillard paraissent bien ridicules.
Pour dérisoires qu’ils soient, ils sont parfois cause d’amusement, tant ils sont révélateurs de l’éternelle sottise du conformisme sociétal, même lorsqu’il verse dans la transgression. L’heure est à l’exhumation des cadavres exquis d’une époque où le dernier chic intellectuel était justement de déborder les limites de la morale judéo-chrétienne et de l'ordre réactionnaire. En 1977, une pétition parue dans les journaux de la gauche bourgeoise bien pensante Le Monde et Libération, prenait ingénument la défense de trois obscurs quidams coupables «d’attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de [moins de] 15 ans».
Certains signataires, tel Bernard Kouchner, clament aujourd’hui leur innocence avec une candeur qui confine soit à la lâcheté soit à la friponnerie, au choix. L’ancien ministre pour sa défense, ose en effet affirmer qu’il n’avait pas lu le texte, et qu’il l’avait ratifié à la demande expresse de son ami Jack Lang. Quelle excuse ! Il fallait oser... D'autres, tels Sollers "ne se souviennent plus bien" tant ils avaient l'habitude de signer des pétitions... Aveu tardif mais réjouissant d'une inconséquence qui fut portée jusqu'aux cimes de la cuistrerie !
Toujours est-il qu’on peut prendre connaissance avec délectation de ce texte récemment ressorti des archives, écrit paraît-il par Matzneff en personne, et surtout de la liste de ses 67 signataires, rassemblant la fine fleur de ce "peuple de gauche" qui nous a tellement bassinés avec ses leçons de morale politique et de justice sociale. Quelques noms parmi les plus connus, pour mémoire : Kouchner, Bory, Beauvoir, Sartre, Barthes, Lang, Guattari, Deleuze Aragon, Sollers, Glucksmann, Rancière, Chéreau, Chatelet, Hocquenghem...
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