06 mai 2022

Grenouillages

Après l’élection présidentielle et les belles déclarations d’intention, les invocations rituelles à l’esprit de la république et à la vertu citoyenne, les tripatouillages politiques reprennent de plus belle à la perspective du renouvellement prochain de l’Assemblée Nationale.

On assiste au jeu des alliances incongrues dont le principal dessein est de préserver les petits intérêts particuliers. Le spectacle le plus consternant pour ne pas dire abject est celui offert par la coalition insane des gauches, recroquevillée derrière l’étendard miteux des prétendus Insoumis. Foin d’écologie, d’Europe, de laïcité, de justice sociale et autres fariboles nébuleuses destinées à abuser le bon peuple. On s’en moque désormais car il faut sauver les meubles quitte à laisser s'abîmer le bâtiment dans le chaos aux accents révolutionnaires d’un autre âge. Cette armée mexicaine se range piteusement derrière l’électorat racolé à force de démagogie par Mélenchon auprès des musulmans, des aigris, des excités de tout poil, et des factions appelant à la destruction du capitalisme, de la liberté, de la démocratie auxquels ils ne pigent que couic, si ce n’est les richesses sur lesquelles ils espèrent faire main basse.

A droite, la situation n’est guère plus reluisante. Les rats quittent le navire en perdition des Républicains, dont il ne restera bientôt plus qu’un souvenir. La plupart s'égayent vers le grand ventre mou du centre présidentiel, rebaptisé à la va-vite Renaissance (tu parles d’une résurrection, sans programme, sans direction, sans volonté…) Aucun pour l’heure ne fait mine de se tourner en direction du Rassemblement National, plus pestiféré que jamais. Comme à l’accoutumé, son score se réduira comme peau de chagrin à l’épreuve des Législatives. Reproduisant curieusement le procès en sorcellerie dont il s’estimait victime, le RN refuse quant à lui tout rapprochement avec son seul allié potentiel, à savoir le nouveau parti Reconquête! On peut se demander si le scrutin à venir ne sera pas fatal à ce dernier, fondé dans l’ivresse de lendemains qui chantent par Eric Zemmour mais déjà devenu intouchable, faute d’avoir manifesté sans langue de bois des convictions trop abruptes. Malheur au vaincu…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"Abject", "insane", "étendard miteux", "chaos"... :-)
En terme de "démagogie", le "Z" n'est pas mal non plus, elle s'adresse juste à d'autres clientèles : "petits" commerçants et artisans, policiers, automobilistes, chasseurs...