22 juin 2023

Capitalisme Flamboyant

Elon Musk
est l’incarnation même du capitalisme flamboyant. Il associe esprit d’entreprise, innovation, et, last but not least, fortune.
Son parcours n’est pas exempt d’échecs, de revers et d’erreurs. Comme le capitalisme, il évolue par crises, mais il les surmonte avec vigueur et sort en règle vainqueur. Son imagination, son dynamisme et son enthousiasme semblent sans limite.

Aussi, il est assez jouissif, pour un vieux libéral, de le suivre, au sommet de sa réussite, parcourant le monde, et de voir à chacune de ses étapes les chefs d’États et leurs plus hauts représentants le recevoir en grande pompe sur le tapis rouge.
Aujourd’hui c’est en Inde qu’il rencontre le Premier Ministre Narendra Modi après son passage à Paris, où il fut reçu par notre cher président Emmanuel Macron.
Quel régal ce fut de voir ce dernier se contorsionner en flagorneries devant le grand patron yankee pour tenter de le convaincre d’investir “massivement” en France.

Il fallait oser, car il faut dire que le dirigeant de Tesla sait à quoi s’en tenir avec notre pays qui n’a de cesse de vouloir tout taxer, de s’opposer par des réglementations hypocrites à l'impérialisme américain, et de s’ériger en censeur universel de la bien-pensance.
Elon Musk n’a sans doute pas oublié les remontrances ineptes, en forme de menaces, du commissaire européen Thierry Breton à propos de Twitter, que les bureaucrates de Bruxelles n’ont de cesse de vouloir censurer : " Il fera ce qu'on lui demandera de faire s'il veut continuer à opérer sur le territoire européen" avait-il sermonné ex-cathedra. Vantant sans vergogne la censure étatique, il avait ajouté sentencieux qu’il attendait "davantage de progrès vers le plein respect du DSA (Digital Services Act)".
On sait ce que valent ces réglementations ubuesques dont on a déjà connu la lourdeur paralysante avec le calamiteux RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données), qui pénalise l’usage d’internet en l’asphyxiant sous les contraintes, sans avoir la moindre efficacité en matière de sécurité.
Imperturbable, et usant d’une politesse obséquieuse, le turbulent entrepreneur américain répondit à son hôte élyséen par de vagues promesses, comme s’il s’amusait à singer les simagrées des politiciens lorgnant les voix des électeurs. Il annonça benoîtement “qu’il est probable que Tesla fasse quelque chose de très important en France dans les années à venir…”
Autrement dit, cause toujours, tu m’intéresses !

Lors de son escale parisienne, Elon Musk se prêta de bonne grâce au jeu de l’interview spéciale du journal de 20 heures. Face à l’interrogatoire à charge d’Anne-Sophie Lapix, journaliste de service public manifestant autant d’esprit critique qu’une bonne-sœur évoquant le Saint-Père, il resta d’une sérénité impériale. Il la débouta de toutes les torves accusations qu’elle lui débita avec un sourire angélique, un rien crispé. Comme s’il reprenait une élève inattentive, il affirma et réaffirma non sans une pointe d’irritation : “Oui, je l'ai déjà dit ! Twitter respectera la réglementation… C'est la quatrième fois que je le dis…”
Pesant ses mots, il s'empressa d'ajouter qu’il se gardera bien d’aller au-delà, considérant qu’il n’est pas sain d’être plus royaliste que le roi !

Il est certain que tout être doué d’un peu de bon sens devrait préférer le parler vrai et pragmatique de ce génial entrepreneur à celui, pompeux mais creux et sans lendemain, de celles et ceux qui sont supposés gouverner le peuple. Le premier peut certes se tromper mais il le paie cher et doit en permanence tirer les conséquences de ses actes, contrairement aux satrapes irresponsables qui pullulent et palabrent en vain sous les ors des Palais de la République.

Pour notre malheur, notre continent vieillissant, à cours d’inspiration et totalement assujetti aux billevesées de l’État-Providence, ne songe plus qu’à taxer et à réguler tandis qu’aux USA, on invente, on innove, on rayonne…
C‘est, encore pour un temps, la force du Nouveau Monde de pouvoir se renouveler, et ce, même avec des dirigeants aussi désespérants que ce pauvre Joe Biden. Entre mille exemples, ce dernier crut bon de traiter Xi Jinping de dictateur, alors que son Secrétaire d’État Anthony Blinken revenait juste d'une délicate mission visant à rabibocher Chine et États-Unis, …

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce qui est "sans limite" entraîne irrémédiablement vers la folie (Sade).
"Yankee", c'est vite dit, à la base il est sud-africain...
François