22 août 2023

La Ligue des Empêcheurs

Ils se sont auto-proclamés Ligue des Droits de l'Homme (LDH). Titre prestigieux s'il en est dans notre société raffolant d'appellations d'autant plus ronflantes qu'elles ont moins de sens. Au surplus, l'expression en forme de totem agit comme un bouclier d'immunité idéal. Comment s'opposer aux droits de l'homme ? Ce serait un peu comme se proclamer ennemi de la Paix et du Progrès ou bien militer contre l'Amour… 

Ces gens peuvent donc tout oser. Selon l'adage bien connu c'est même à ça qu'on les reconnaît .

Aujourd'hui, leur lutte consiste à s'opposer judiciairement à toutes les initiatives des Pouvoirs Publics, visant à améliorer la propreté et la sécurité urbaine. En combattant ce qu'ils appellent les arrêtés anti-SDF, ils prétendent qu'il s'agit d'un droit fondamental que de se vautrer sur les trottoirs, en faisant plus ou moins la manche en compagnie de packs de bière et de chiens patibulaires.

Toutes les mesures prises par les mairies sont ainsi battues en brèche par ces pseudo bienfaiteurs de l'Humanité au risque de voir le chaos et la décrépitude dévaster peu à peu les cités.


La LDH reçoit chaque année près d'un million d'euros de subventions publiques. Outre le scandale de cette générosité forcée au dépens des contribuables, et du gaspillage des deniers publics qui pourraient être tellement mieux utilisés ailleurs, c'est l'aveu que cette association n'a que faire de sa propre indépendance vis à vis du Pouvoir et qu'elle est incapable, avec son idéologie miteuse, de convaincre suffisamment d'adhérents payants, libres et responsables.

Il faut dire qu'au fil du temps, l'ambition universaliste originelle s'est réduite comme peau de chagrin. Elle est désormais ratatinée sur de médiocres objectifs communautaires, enfermés dans un parti-pris anti-système aux relents politiques moisis.

On peut se demander in fine quel est l'intérêt d'une telle institution dans un pays démocratique, puisque le peuple est libre de changer de politique et de gouvernants à chaque échéance électorale ? Ne serait-elle pas plus utile en régime totalitaire pour dénoncer les méfaits du pouvoir et tenter d'amender ses excès ? Ironie du sort, c'est précisément là où on aurait besoin de ces gens qu'ils brillent par leur absence. Le problème est sans doute que leur courage en paroles s'avère inversement proportionnel à leur témérité en action...

10 commentaires:

Anonyme a dit…

En tous cas, il n'y a jamais eu autant de SDF que depuis... qu'il ne devait plus y en avoir ! Je le constate chaque jour dans ma bonne (sic) ville de Marseille...
Je suis contre les arrêtés anti-SDF (qui s'apparentent à de la criminalisation de la misère) sauf bien sûr en cas de blocage d'immeubles, de magasins, etc... (qui ne doivent sans doute pas être les cas les plus fréquents)
François

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Dans le domaine, comme dans beaucoup d’autres, les promesses des politiciens ne valent pas plus que des queues de cerises. Zéro SDF, quelle blague ! Plus on fait du social, plus il y a de précarité. Plus on augmente les impôts et les taxes, plus il y a de démunis, cherchez l’erreur. En matière de gestion de l’espace public, la solution n’est sûrement pas la politique du laisser-faire qui n’a ici rien de libéral mais tout de l’hypocrisie et de la lâcheté. Clochardisation, vagabondage, zadisme, trafics mafieux, vandalisme, chaos migratoire, tout concourt à cette gangrène qu’on laisse s’étendre et qui désole nos villes et désormais nos campagnes. Elle est hélas le signe de l’impuissance de L’État Providence et le signe de l’appauvrissement inéluctable d'une nation… La LDH est bien mal inspirée de s’opposer à tout ce qui pourrait remédier un peu à ce désastre humanitaire.

Anonyme a dit…

"Plus on fait du social, plus il y a de précarité. Plus on augmente les impôts et les taxes, plus il y a de démunis, cherchez l’erreur."

Certes. Mais il me semble qu'en la matière, les Etats-Unis ne soit pas non plus l'exemple suprême... L'Europe Centrale et de l'Est, pourtant nettement moins "sociales", davantage.

François

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Aux Etat-Unis, oû les impôts et taxes sont bien moins lourds qu'en France, le villes sont nettement plus propres et mieux tenues, à part certaines cités laxistes souvent gérées par des Démocrates. Je connais moins l'Europe de l'Est mais je crois que vous avez raison.

Anonyme a dit…

Mais concrètement, que proposez-vous pour "ces gens-là" (sic) ? La prison ? Une amende ? Un stage de "relooking" chez Pôle Emploi ?

Anonyme a dit…

"Ne serait-elle pas plus utile en régime totalitaire pour dénoncer les méfaits du pouvoir et tenter d'amender ses excès ?"

Je m'excuse mais nous sommes là dans le non-sens absolu puisque par définition... un régime totalitaire n'admet aucune structure susceptible de le contredire. Donc quand bien même elle le voudrait...

Pierre-Henri Thoreux a dit…

CQFD ! C'est bien la preuve que la LDH ne sert à rien (comme beaucoup de choses financées par les impôts...)

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Je n'ai pas utilisé l'expression "ces gens-là". Vous confondez avec Jacques Brel.
En revanche, je proposerais bien que "les gens" de la LDH sortent un peu de leurs salons feutrés et utilisent leurs subventions à quelque chose de plus constructif que de s'opposer systématiquement aux mesures de salubrité publique. Ils pourraient aider par exemple, les jeunes démunis errant dans les rues avec chiens et bières, à trouver du boulot !

Anonyme a dit…

Il y a déjà pléthore de structures qui aident à la recherche d'emploi, chacun son rôle. Je suis allé consulter par curiosité leur site et vous êtes quand même mauvaise langue, les questions internationales sont évoquées.
Vous êtes donc pour les "mesures de salubrité publique" mais en quoi consistent-elles ? Si c'est seulement chasser les contrevenants, vous ne faites que déplacer le problème... Ou alors, comme je le disais, la prison... déjà toutes pleines...

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Au sein de cette pléthore, ça serait bien qu'au moins une soit efficace. Après tout, travailler est un droit !
Quant à l'international, il est évoqué de très très loin et de manière plutôt inoffensive (à cause des distances peut-être).