L’accord de cessez-le-feu et d’échanges enfin obtenu entre Israël et le Hamas, donne lieu à un marchandage atroce, distillé au compte-gouttes. D’un côté des otages, civils, captifs innocents de monstres depuis 500 interminables journées, de l’autre des combattants et des terroristes, souvent responsables d’attentats et de meurtres. Avec une balance inégale : des dizaines de prisonniers contre un seul otage. Israël résigné, mais meurtri jusqu’au plus profond de sa société et de ses familles, n’a pas le choix. C’est ça ou rien.
Le chœur des droits-de-l’hommistes ne s’émeut guère de cet ignoble trafic d’êtres humains. Certains médias bien pensants n’ont même pas hésité, sans doute pour faire bonne mesure, à qualifier les prisonniers palestiniens “d’otages”.
L’horreur est portée à son comble, lorsqu’on voit à chaque transfert sordide, les victimes juives décharnées, portant dans leur chair l’évidence de sévices, de violences et de privations, exhibées et humiliées sur des estrades de foire par des brutes armées et encagoulées.
On en vient à comprendre les pays voisins, réputés favorables à la cause palestinienne, lorsqu'ils manifestent une réticence à aider les populations de la bande de Gaza, et surtout leur refus d'accueillir des réfugiés en provenance de ce territoire maudit.
Mais bien pire, est le silence des politiques et des dirigeants des pays dits démocratiques devant l’inqualifiable. Eux qui ne manquent pas une occasion de commémorer les atrocités commises par le IIIème Reich il y a 80 ans, restent muets devant la répétition de cette infamie, se déroulant sous leurs yeux. A l’évidence, ce n’est pas la douleur qui les tétanise, c’est la couardise et la peur. Les organisations internationales restent murées dans le même silence coupable et honteux. Hormis l’Amérique de Donald Trump, le monde est plus que jamais inerte, incapable d’action et même de mots.
Plus jamais on ne pourra croire les exhortations au “plus jamais ça”. Les donneurs de leçons a posteriori sont définitivement disqualifiés pour parler de crimes contre l’humanité.
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