Sébastien Lecornu, accroché à son pupitre comme un naufragé à une épave, ânonnant son insipide discours de politique générale tout en lançant des œillades torves à l’assemblée. C’est le dernier numéro pitoyable d’équilibrisme politique auquel les Français ont pu assister ce 14 octobre.
L'orateur n’avait certes guère de raison d’être fier en annonçant, sous les applaudissements des Socialistes, la suspension totale de la réforme des retraites, tout en laissant entrevoir une avalanche de quelque 14 milliards de nouveaux impôts et de taxes en tous genres.
Nombre de commentateurs ont souligné l'incohérence de ces mesures, en contradiction totale avec la politique portée par le Président de la République, approuvée par tous les gouvernements depuis 2017 et par le premier ministre lui-même, fidèle parmi les fidèles au Chef de l’Etat .
Tout sonne hélas tragiquement faux dans cet épisode de la vie politique française.
Les renoncements en pagaille de politiciens pris entre le marteau brûlant et soi-disant incorruptible de leur engagement passé et l’enclume froide de leur couardise présente. Les sourires de malsaine satisfaction émanant d’une partie de la gauche, plus habile dans le chantage et la compromission que dans l’action courageuse et pragmatique.
Huit ans de macronisme, emphatique mais indécis, avançant parfois d’un pas mais reculant de deux l’instant d’après, prônant tout et son contraire “en même temps”, huit longues années de pompe à vide et de vaine circonstance pour arriver là ! Sans compter évidemment les décennies précédentes, marquées par le même tango erratique.
Quand donc cessera ce ballet infâme ?
On dira que les Français ont voulu cela. Ils ont élu sans enthousiasme mais avec beaucoup d’opiniâtreté, des jean-foutre, pour les représenter et les gouverner.
Il faut remonter loin pour trouver l’origine du mal.
Sous l’impulsion du machiavélique Mitterrand, les politicards ont fait naître et encouragé cette inclination insane, par pur calcul politique. Ils ont inventé de toutes pièces une hypothétique peste brune contre laquelle ils ont érigé un pseudo rempart républicain en forme de ligne Maginot. A l'inverse de cette dernière, la manœuvre a fonctionné au-delà des espérances de ses concepteurs. Un chœur des bien pensants s’est constitué pour diaboliser tout ce qui n’est pas “de gauche”. Un totalitarisme en gants de velours s’est installé. On a banni avec horreur tous ceux que les “maîtres censeurs” nommaient “fachos” au seul motif qu’ils ne pensaient pas comme eux ! A l’instar de deux anciens premiers ministres, on a même fait fi de l'Histoire et abandonné toute défiance face à la bien réelle peste rouge. Tandis que Gabriel Attal, appelait à voter pour les bolchéviques de LFI, Edouard Philippe faisait de même pour les communistes.
Les Français semblent commencer à comprendre qu’ils ont été les victimes consentantes d’un marché de dupes. Ils ont été corrompus à leur corps défendant par des démagogues sans scrupule en quelque sorte.
Demain sera un autre jour. Verra-t-on poindre enfin à l'horizon, l'espoir de sortir de ce marasme dans lequel tout un pays s’est enlisé ?
Rien n’est moins sûr…
* Illustration : Jeu Kings Of War. Régiment de corrompus par le vide.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire