La France, en dépit de ses atouts, continue donc de s'enfoncer tandis que la quasi totalité des nations de l'OCDE sont en train de sortir de la crise. A qui la faute ?
Devinez...
Comme cela devient difficile, près de 2 ans après le "changement" promis, de coller les responsabilités sur le dos de son prédécesseur le président de la république a recours à tous les artifices, plus spécieux ou hasardeux les uns que les autres.
L'enfumage tout d'abord, qui essaie de faire prendre des vessies pour des lanternes en affirmant à la manière du docteur Coué que l'inversion de la courbe du chômage est là. Aucune chance que cela se produise puisqu'il a tout fait pour serrer les freins de la croissance et bloquer toute velléité entrepreneuriale ! N'empêche, cela occupe les médias et les observateurs sans imagination. Comme dans le désert des tartares, ils scrutent un horizon désespérément morne et figé, dans l'attente de ce qui ne viendra jamais...
Autre tactique tout aussi miteuse : donner l'illusion d'un changement de politique. Le fameux virage libéral que certains ont cru entrevoir au milieu des annonces vagues faites lors des soporifiques voeux élyséens. Le chef de l'Etat a reconnu que les impôts étaient "trop lourds" et osa soutenir que l'Etat est lui-même "trop lourd, trop lent, trop cher" ! La belle affaire, après avoir chanté sous tous les airs les louanges de l'Etat-Providence, et au moment même où il augmente encore la pression fiscale via la TVA ! Y a-t-il des gens assez crédules pour accorder encore quelque crédit à ces fariboles ?
Sans doute assez peu...
Du coup, pour tenter de faire oublier ou au moins de distraire l'opinion publique de sa politique aussi désastreuse qu'erratique, le gouvernement allume des contre-feux sociaux un peu partout.
On a vu les lois ineptes ou les annonces provocatrices donnant l'illusion que la gauche reste "progressiste", au risque d’aggraver les clivages d’une société à bout de souffle (mariage homosexuel, accès facilité à l'IVG, projets et rapports plus ou moins délirants concernant l'euthanasie, le droit de vote aux étrangers et aux mineurs, l'intégration des immigrés...).
Aujourd'hui, c'est le chiffon rouge du racisme et de l'anti-sémitisme qu'on agite frénétiquement, en lui donnant une perspective effrayante. Selon les nouveaux prophètes de malheur, c'est la République même qui serait en danger ! Après la grotesque affaire de la banane, c'est l'humoriste (si l'on peut dire) Dieudonné qui fait l'actualité.
Aujourd'hui, c'est le chiffon rouge du racisme et de l'anti-sémitisme qu'on agite frénétiquement, en lui donnant une perspective effrayante. Selon les nouveaux prophètes de malheur, c'est la République même qui serait en danger ! Après la grotesque affaire de la banane, c'est l'humoriste (si l'on peut dire) Dieudonné qui fait l'actualité.
Les rodomontades de l'olibrius ne sont pas nouvelles, mais tout se passe comme si on voulait leur donner le maximum de retentissement. Pas de jour sans qu'on monte en épingle médiatique le moindre de ses écarts de langage ou sa gestuelle équivoque. Et pour faire bonne mesure, on nous bassine avec le prétendu danger que ces pitreries feraient peser sur l'ordre public, alors que tant de sotte permissivité ont mené le pays à la désagrégation morale et culturelle !
Après avoir savamment dopé l’extrême-droite, tout en en caricaturant les idées, et en les diabolisant par pur calcul politique, les bien pensants découvrent avec une apparente stupeur, que de fâcheux fâchistes sortent désormais de leurs propres rangs ! Le choc est rude pour ces hypocrites pris à leur propre jeu ! Après une période d’indulgence, les pharisiens à l’esprit large se transforment en puritains intolérants.
Une sinistre comédie associe de manière grotesque, des trublions plus ou moins comiques et autres agitateurs avides de choquer le bobo, des Pouvoirs Publics faisant mine d'être aux abois, un ministre de l’intérieur s’érigeant en censeur intrépide, une presse moribonde, shootée aux sensations factices et aux scoops d’un jour.
Spectacle pitoyable qui ne peut que faire honte à ceux qui portent encore en eux une certaine idée de la démocratie, de la liberté et de la responsabilité.
Dans l’indifférence dédaigneuse du Monde, qui a d’autres chats à fouetter, la France fière comme le Titanic, s’enfonce doucement, mais irrémédiablement. C’était donc ça la république “apaisée”, “ré-enchantée”, que promettait le candidat Hollande...