Mel Gibson est une sorte de vilain petit canard du cinéma. Il est vrai qu'il énerve par ses cabotinages et qu'il peut se montrer parfois sous un jour détestable. Il faut reconnaître toutefois qu'il sait faire des films. Celui-ci est une brillante démonstration de son savoir-faire. On peut n'y voir qu'une aventure trépidante chez les Mayas. Ce ne serait déjà pas si mal car, n'était l'éclipse de soleil rappelant un peu trop Tintin, ce récit dont l'essentiel se déroule au sein d'une nature sauvage et magnifique, est haletant, terrifiant, et remarquablement mené.
On peut également y distinguer un périple initiatique, éprouvant mais illuminé vers les valeurs essentielles. Le héros qui fuit une société cruelle, brutale, ignorante et vaine, tente en courant à perdre haleine dans la jungle, de retrouver une vie simple, associant joies familiales et amour de la forêt. Derrière la théâtralisation de la violence, il s'agit en fait d'une fable écologique, à mi-chemin entre le Candide de Voltaire et le Walden d'Henry-David Thoreau.
L'apocalypse consiste pour l'homme, à savoir surmonter ses peurs et ses aveuglements afin de retrouver le paradis perdu...
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