Le
drame qui a tenu en haleine la France entière durant ces derniers
jours porte en lui bien des symptômes dont souffre notre
monde, tout en révélant une fois encore sa propension au spectacle
de mauvais goût (qui ne date pas d'hier).
Survenu
au cœur d'une campagne électorale dans l'ensemble assez démagogique
et superficielle, contrastant avec la gravité de la situation, il
exacerbe les travers d'une société décidément engluée dans le
culte de l'apparence et les poncifs intellectuels.
Dans
ces circonstances, chacun affirma se retenir d'instrumentaliser les
actes diaboliques qui ensanglantèrent la région de Toulouse. Mais
des médias aux politiciens, toute action, tout propos s'est efforcé
d'entourer avec théâtralisme les tragiques événements.
Passons sur les images et commentaires assénés en boucle, même lorsqu'il n'y avait rien à dire, tant c'est devenu une habitude. Avant même de savoir de quoi il retournait, les interprétations ont fusé avec le manichéisme dérisoire de l'idéologie dominante. Tout ce qui porte à gauche et incline à la bonne conscience, y vit par avance les effets du racisme et de la « stigmatisation », dernier mot à la mode. A l'inverse, les autres dénoncèrent le laxisme face à la délinquance, à l'immigration et au fanatisme religieux.
Passons sur les images et commentaires assénés en boucle, même lorsqu'il n'y avait rien à dire, tant c'est devenu une habitude. Avant même de savoir de quoi il retournait, les interprétations ont fusé avec le manichéisme dérisoire de l'idéologie dominante. Tout ce qui porte à gauche et incline à la bonne conscience, y vit par avance les effets du racisme et de la « stigmatisation », dernier mot à la mode. A l'inverse, les autres dénoncèrent le laxisme face à la délinquance, à l'immigration et au fanatisme religieux.
En
bref, chacun soigna sa posture avec pompe et componction. Les
candidats prirent des mines compassées, tout en laissant
échapper par la force des choses, quelques torves allusions. La
polémique sur les failles supposées dans le suivi de l'apprenti
terroriste fut une des plus grotesques : car faite par ceux-là
mêmes qui sont choqués par un simple contrôle d'identité... Il
faudrait selon eux maintenant, marquer à la culotte tous les
djihadistes supposés et tous les petits malfrats qui
pullulent en toute liberté, faute d'éducation, faute de réelles
sanctions, faute de prisons, tout cela résultant des politiques qu'ils encouragèrent sans faiblir depuis des décennies !
La
question qui se pose, véritablement angoissante est celle-ci :
combien de têtes brûlées se baladent à l'heure actuelle, avec des
idées proches de celles de Merah ; et si ce n'est la volonté de
déclencher d'aussi ignobles carnages, celle d'errer de
délits en délits, jusqu'à je ne sais quelle extrémité…
Cette
triste affaire devrait également donner à réfléchir au sujet de
ceux qui appellent quotidiennement à « l'insurrection »,
à « l'indignation », à la « révolution »...
Ceux dont le langage haineux, servi au nom de la fraternité et de
l'égalité, n'a d'autre but que de mettre à bas tout ce qui tient
encore debout dans le monde contemporain. Et qui donnent de celui
qu'ils voudraient mettre à la place, une vision bornée par leurs
œillères idéologiques, une caricature monstrueuse, dont les
expériences du passé auraient dû nous vacciner définitivement !
De
ce point de vue les mesures proposées dans l'urgence, par le Chef de l'Etat, pour lutter
contre le terrorisme font figure d'insipides cataplasmes. Punir
pénalement « toute personne qui consultera de manière
habituelle des sites internet qui font l'apologie du terrorisme ou
qui appellent à la haine et à la violence » : Est-il
vraiment sérieux lorsqu'il fait une telle proposition ?
La
naïveté enfin, des Pouvoirs Publics, qui espéraient pouvoir capturer la
bête fauve vivante, et qui ont déployé des moyens considérables
pour tenter de parvenir à cette fin, contraste avec la détermination
hallucinante du tueur.
Dans
sa folie sanguinaire, menée jusqu'au bout de l'absurdité, il a eu
au moins le cran de contraindre la police à faire ce que la justice
compatissante, veule, et irénique aurait quant à elle, été incapable de mener à bien : à savoir, l'empêcher
définitivement de nuire...
12 commentaires:
éviedemment ok mon ami Pierre. RAMONE
Comme c'est mimi tout plein (mais un peu stérile) ces auto-congratulations permanentes. Ceci dit, vu le degré de mauvaise foi et, j'ose, de fanatisme présent sur ces pages, je comprend que ça fasse fuir les éventuels contradicteurs ! En parlant "d'oeillières idéologiques" et d'instrumentalisation, l'antépénultième paragraphe est un modèle du genre ! J'ai en effet du mal à percevoir le lien entre Merah et Melenchon & Co. Mais en période électorale, faut bien faire ce que vous reprochez aux autres : faire feu de tout bois, hein ?
bravo pour la critique
l'anonymat permet tous les courages!!!
gardez votre mauvaise foi pour vous mêmes et si vous n appréciez pas ces pages , n'en dégoûtez pas les autres
Je ne sais par quel hasard vous êtes arrivé ici cher Anonyme, mais il pourrait être heureux et contributif, si vous n'étiez pas aussi bardé de certitudes et de clichés. Je subodore qu'aucun argument, même relevant de l'évidence, ne saurait les entamer dans votre esprit. Tant pis.
J'avoue toutefois ne pas avoir bien compris la position que vous soutenez, à part l'anti-sarkozysme primaire, ce qui n'est pas follement original. Pour le reste, permettez-moi de trouver votre argumentation un peu confuse (peut-être en pincez-vous pour Cheminade ?).
Si vous lisez bien mon blog, entre les auto-congratulations, vous verrez que le Chef actuel de l'Etat est loin de déclencher mon enthousiasme béat. Je le trouve moins mauvais que les autres, c'est tout. Je ne me fais guère d'illusions, en France, être libéral ça relève de la gageure...
Ce n'est pas votre enthousiasme vis à vis du président actuel que je trouvais béat, mais celui de votre petite nuée d'admirateurs. Mais si vous aimez prêcher pour des convaincus, pourquoi pas.
Question "oeillières idéologiques", certitudes et clichés, c'est l'hôpital qui se moque de la charité. Vous me traitez d'anti-sarkozyste primaire, je pourrais en retour vous qualifier d'anti-gauche primaire et on ne serait pas plus avancé. Sauf à considérer qu'être de gauche est une position par nature illégitime.
Après, que vous bottiez en touche en trouvant mon argumentation "confuse", qu'y puis-je ?
Salutations quand même
Lire : mais celui de votre petite nuée d'admirateurs à votre égard
Appartenant à la " petite nuée d'admirateurs", je suis suis pas béat ne vous en déplaise et votre certitude affichée d'un illégitimité libérale me semble et de loin plus bornée que les opinions toujours réfléchies et nuancées de PHT
Ok ok, vous emballez pas, c'est pas bon pour le coeur, je m'en vais de ce pas à la recherche de ces hypothétiques opinions "nuancées". Promis, si je trouve un petit mot gentil pour José Bové ou Laurent Fabius, je reviens vous voir !
Wizzzzz
N'allez pas vous faire des idées, Anonyme. Je me réjouis que quelques lecteurs aient l'indulgence de trouver des qualités à mes propos, mais il me paraît quelque peu excessif de parler "d'une nuée d'admirateurs" !
Quant à vous, vous êtes évidemment le bienvenu, même si vous n'appréciez pas vraiment la teneur générale de ce blog. Le débat entre gens civilisés est toujours intéressant.
C'est un fait, je n'ai guère de sympathie pour la Gauche. Trop fait de mal a été fait, à trop de peuples, en son nom. C'est absolument insupportable. Et lorsque j'entends Mélenchon, flanqué des derniers dinosaures du communisme, leurs vociférations sinistres et revanchardes, le poing levé sous les drapeaux rouges, permettez moi de m'indigner !
Bien à vous.
Indignez-vous, indignez-vous comme dirait l'autre, ça coûte rien et c'est à la mode. C'est même compréhensible mais pour moi voyez-vous, ce n'est pas ça qui est actuellement en jeu. Pour moi c'est la mondialisation néolibérale et le libre-échange qui fait trop de mal à trop de peuples, dont le notre. Et voyez-vous, de votre point de vue, vous devriez la remercier, la "Gauche". C'est elle qui, dans les années 80, leur déroula le tapis rouge via l'Europe. Tapez "Zemmour Mélenchon libéralisme" sur Youtube, tout est dit, c'est édifiant.
En conclusion définitive, et sans haine ni passion, je crains (mais espère) que vous n'ayiez de grandes désillusions au soir du 22 Avril.
Salutations
Ne craignez rien pour moi. Il ne peut y avoir ni illusion, ni désillusion. Le libéralisme n'est pas représenté dans cette élection. Étatisme, bureaucratie, irresponsabilité ont encore de beaux jours croyez moi...
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